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mardi 2 mai 2023

Et si un membre du personnel d''une entreprise alimentaire vous demande avant toute commande, si vous avez une allergie ou une intolérance alimentaire ?

Nos amis britanniques continuent leur action sur la prévention des allergènes présents dans les aliments. Il y avait eu une nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes et une étude  indique que les entreprises alimentaires britanniques signalent une amélioration des pratiques de management des allergènes et une meilleure sécurité sanitaire pour les consommateurs hypersensibles aux aliments.

Does proactively asking about allergens before ordering by Food Business Operator staff improve customer outcomes? Est-ce que demander de manière proactive à propos des allergènes avant une commande par le personnel d'une entreprise alimentaire améliore les résultats des clients ? Source Food Standards Agency.

Questionner de manière proactive sur les allergènes : résumé simplifié
L'étude a révélé que les clients interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants dans leur capacité à identifier les ingrédients.

Environ 5% de la population britannique déclare avoir une hypersensibilité alimentaire, qui comprend à la fois des intolérances alimentaires et des réactions allergiques (Turner et al., 2021). Les personnes peuvent être plus susceptibles d'avoir des réactions allergiques lorsqu'elles mangent à l'extérieur : la majorité des décès dus aux allergènes alimentaires entre 1992 et 2012 sont survenus à la suite d'achats d'aliments auprès d'entreprises alimentaires (Turner et al., 2015). Cependant, la recherche suggère que les clients allergiques peuvent être réticents à rechercher activement des informations sur les allergènes (Barnett et al., 2017 ; Barnett, Vasileiou et Lucas, 2020).

Par conséquent, la Food Standard Agency (FSA) a chargé la Behavioral Practice de conduire un essai sur le terrain, en partenariat avec une organisation nationale du secteur alimentaire, pour tester si le personnel interrogeant de manière proactive les clients sur les allergènes augmenterait la confiance des clients dans le fait qu'ils pourraient identifier les ingrédients pour lesquels ils ont une allergie ou une intolérance, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par les entreprises du secteur alimentaire.

Nous avons travaillé avec 18 succursales d'un entreprise alimentaire nationale. Entre le 28 mars 2022 et le 30 juin 2022, le personnel de la moitié de ces succursales (le groupe 'intervention’) a été invité à demander «Avez-vous une allergie ou une intolérance alimentaire ?» avant que les clients ne passent leur commande. Le personnel de l'autre moitié des succursales n'a pas reçu l'instruction de le dire. Ils ont continué avec la pratique habituelle, pour servir de groupe ’témoin’, afin de pouvoir comparer si la demande proactive a fait une différence.

Les clients qui sont entrés dans l’entreprise alimentaire et qui ont passé une commande d’aliments à la caisse ont été invités à répondre à une enquête sur leur expérience, qui a mesuré leur confiance dans l'identification des ingrédients, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la seécurité des aliments dans l’entreprise alimenaire. Nous leur avons également demandé si un employé avait demandé s'ils avaient une allergie ou une intolérance alimentaire avant de faire leur achat. Nous avons pré-spécifié que nous mesurerions ‘l'efficacité’ de l'intervention lorsqu'elle était correctement réalisée. En d'autres termes, que nous comparerions les réponses des clients du groupe ‘intervention’ qui ont déclaré avoir été interrogés sur les allergènes et les intolérances avec des clients du groupe ‘témoin’ qui ont déclaré ne pas avoir été interrogés.

Nous avons constaté que les clients du groupe ‘intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants car ils pouvaient identifier les ingrédients, avec près de 83,2% de ‘très’ ou ‘plutôt’ confiants qu'ils pouvaient identifier les ingrédients, contre 77,2% qui n'ont pas été interrogés dans le groupe témoin. (Ces données concernent tous les clients qui ont répondu à l'enquête et qui ont indiqué avoir reçu l'intervention attendue, qu'ils aient indiqué avoir ou non une hypersensibilité alimentaire). Ceux du groupe 'intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes ont également dit qu'ils seraient plus à l'aise de poser des questions sur les ingrédients, avec une majorité (69,5%) de ‘très’ à l'aise, tandis que dans le groupe témoin, seulement la moitié de ceux qui n'ont pas été interrogés (50,8%) étaient ‘très’ à l’aise. Cependant, il n'y avait aucune différence détectable dans leurs perceptions de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par l’entreprise alimentaire. L'intervention a également augmenté la satisfaction des clients parmi ceux qui l'ont reçue, sur trois mesures de satisfaction client différentes.

Cela suggère que, si le personnel de l’entreprise alimentaire interroge de manière proactive les clients sur les allergènes avant une commande, cela peut les aider à identifier les ingrédients afin d'éviter qu'ils ne subissent des réactions indésirables aux aliments. Si cela améliore également l'expérience client, cela peut également profiter aux entreprises, une situation gagnant-gagnant.

NB : Le résumé de l’étude est ici.
Merci à Joe Whiworth d'avoir signalé cette information.

vendredi 24 juin 2022

Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?

«Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?», source Académie d’Agriculture de France.

En 1954 Pierre Mendes-France se prêtait à un exercice pédagogique en dégustant un verre de lait devant les caméras. Ce geste n'avait pas qu'une portée symbolique : il avait une vocation économique, pour relancer l'agriculture de l'après-guerre, mais aussi une vocation sanitaire pour lutter contre la dénutrition rampante et contre l'alcoolisme ambiant.
Près de 70 ans après, les produits laitiers ne semblent plus être les amis pour la vie aux yeux des Français. Le dénigrement est sournois, insidieux, parfois frontal et brutal. Que reproche-t-on ? En vrac : de ne pas être adaptés à l'homme (théorie et mouvement antispécistes…), de ne pas être bien tolérés (intolérance au lactose, allergie aux protéines du lait de vache), de générer des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires avec des molécules «encrassantes», et de n'avoir aucun bénéfice pour la santé, voire d'être toxiques. Qu'en est-il exactement ?  

Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche N°08.04. Q02, par Jean-Michel Lecerf, membre de l’Académie d’agriculture de France répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés.

L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?
Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés. L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Fiche téléchargeable ici.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !