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samedi 5 août 2023

Des produits laitiers sont rappelés façon puzzle …

Dans la série des rappels façon puzzle, voici des produits laitiers …

Le 27 juillet 2023, rappel de lait écrémé de montagne UHT 1L de marque Carrefour extra, en raison de bouteilles fuyardes/lait caillé.

Le 28 juillet 2023, Auchan procède au rappel du lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, suite à un risque de caillage du lait. Pour les lecteurs attentifs de RappelConso, ce rappel n'a été publié que le 4 août 2023. A signaler, un rappel au Luxembourg le 29 juillet 2023.

Le 31 juillet 2023, rappel de lait demi-écrémé sans OGM stérilisé UHT en bouteille 1L de marque Envia, en raison de la mise en évidence ponctuelle de bouteilles fuyardes pouvant entrainer un caillage du lait.

Le 31 juillet 2023, rappel de lait demi-écrémé stérilisé UHT de marque Netto en raison de la mise en évidence ponctuelle de bouteilles fuyardes pouvant entrainer un caillage du lait

Le 2 août 2023, rappel de lait UHT demi-écrémé 1 L bouteille de marque Milsani en raison d’un défaut de fabrication, défaut d'étanchéité (exemple : micro fuites, thermocollage défectueux).

Le 5 août 2023, rappel de crème Fleurette entière de marque Paturages en raison d’une potentielle contamination bactérienne pouvant provoquer un gonflement de l’emballage et/ou une dégradation organoleptique.

Série en cours …

Comme vous l‘avez noté, en neuf jours, plusieurs produits laitiers sont rappelés, bravo la traçabilité !

mercredi 21 septembre 2022

Autriche : Trois décès dans une épidémie à Listeria

«Autriche : Trois décès dans une épidémie à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 20 septembre 2022 dans Food Safety News.

Les autorités autrichiennes enquêtent sur une épidémie pluriannuelle à Listeria liée à trois décès.

Käserei Gloggnitz a rappelé un certain nombre de produits en relation avec l'incident.

Des analyses des cas groupés par l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) ont révélé que huit cas d’infection se sont produits depuis 2020 en raison d'une souche identique de Listeria. Trois personnes sont décédées entre 2020 et 2022.

L’AGES ne donnera aucun détail démographique sur les personnes malades ou une ventilation des cas par an, mais a déclaré que les enquêtes étaient en cours, des échantillons étant actuellement séquencés du génome entier, et les résultats étaient attendus d'ici le milieu de la semaine.

Le ministère des Affaires sociales, de la Santé, des Soins et de la Protection des consommateurs (BMSGPK) a demandé à l'AGES d'enquêter sur la suspicion d'épidémie d'origine alimentaire dans plusieurs États.

Les premières découvertes indiquent une entreprise en Basse-Autriche. Les produits qui ont déjà été libérés sont rappelés et les articles nouvellement produits ne peuvent être mis sur le marché qu'après un résultat négatif pour Listeria et l'approbation des autorités alimentaires.

Le rappel par Käserei Gloggnitz couvre tous les produits de kajmak, du yaourt à boire et de fromage à la crème en raison d'une contamination potentielle par Listeria monocytogenes. Kajmak est un type de fromage.

En 2021 en Autriche, 38 cas de listériose invasive confirmés en laboratoire ont été signalés. La mortalité à 28 jours (= mortalité globale dans les 28 jours suivant le diagnostic) pour la listériose invasive était de 18,4% (7 cas sur 38).

Mise à jour du 26 septembre
Selon Joe Whitworth de Food Safety News du 26 septembre, Austrian officials find Listeria at company linked to outbreak.

jeudi 8 septembre 2022

Contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Suède, selon un audit de la DG Santé

Respecter la réglementation européenne s’avère de difficile à très difficile, voici un exemple avec la Suède.

Malgré une mise en garde que vous lirez en fin d’article, voici un extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Suède du 7 au 22 mars 2022 afin d’évaluer les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Suède du 7 au 22 mars 2022 par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, dont l’objectif était d’évaluer le système en place pour les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

L’audit a permis de constater que les autorités centrales compétentes, l’Agence suédoise de l’alimentation et la direction nationale de l’agriculture, sont clairement chargées d’exécuter les contrôles officiels du lait cru et partagent la responsabilité de ces contrôles. Elles ont établi des lignes directrices et des instructions complètes et mis en place une formation adéquate à l’intention du personnel opérant les contrôles. Les contrôleurs sont habilités à prendre des mesures coercitives s’ils constatent des cas de non-conformité à l’occasion des contrôles officiels. Des modalités de coopération et de coordination existent au niveau central, mais elles ne se répercutent pas au niveau du comté ou des services locaux, alors que cela ajouterait à l’efficacité et à l’efficience des contrôles.

L’enregistrement et l’agrément de tous les opérateurs de la chaîne de production laitière sont conformes aux exigences de l’UE, les listes des producteurs primaires enregistrés n’étant toutefois pas tout à fait à jour.

Il existe un système de contrôles fondés sur les risques dans les exploitations laitières visant à vérifier la santé animale, l’hygiène de la traite et l’utilisation de médicaments vétérinaires.

Les exploitants du secteur alimentaire informent les services du comté des résultats non conformes concernant la qualité du lait cru et la présence de résidus d’antibiotiques dans le lait cru, mais ils ne le font qu’une fois par mois, ce qui entraîne des retards systémiques dans le suivi et le contrôle de ces irrégularités. Conjugués au mode d’échantillonnage, ces retards débouchent sur des situations d’utilisation potentielle de lait contenant des résidus d’antibiotiques dans la fabrication de produits destinés à la consommation humaine. Bien que les contrôles officiels des établissements laitiers soient globalement adéquats, l’audit a mis en évidence des lacunes systémiques dans les contrôles des produits laitiers industriels de qualité inférieure destinés à l’industrie alimentaire, ainsi que dans les contrôles des sous-produits.

Les déficiences du dépistage de L. monocytogenes dans les produits laitiers prêts à la consommation, ainsi que l’absence de programmes officiels de surveillance du lait et des produits laitiers sur les critères microbiologiques, peuvent avoir d’importantes conséquences sur la sécurité des denrées alimentaires, comme l’ont montré le récent foyer épidémique de L. monocytogenes lié aux produits laitiers et les cas isolés de listériose humaine en Suède. Les lignes directrices du secteur approuvées par l’Agence suédoise de l’alimentation ne sont pas conformes aux exigences de l’UE en matière d’échantillonnage et d’analyse pour L. monocytogenes.

Le système de contrôle officiel s’appuie sur un réseau de laboratoires accrédités pourvoyeur de résultats fiables. Les autorités compétentes ont choisi de ne pas utiliser de programmes d’échantillonnage officiels pour recouper l’efficacité des programmes de contrôle mis en place par les exploitants (critères relatifs au lait cru, teneur en cellules somatiques, dénombrements sur plaque, résidus de médicaments vétérinaires dans le lait cru, critères microbiologiques et phosphatase alcaline pour la vérification de l’efficacité du traitement thermique). Un échantillonnage officiel est mené sous la forme de projets spécifiques. Les enquêtes sur les notifications RASFF sont généralement efficaces, même si des retards ont été constatés. Le rapport contient des recommandations adressées aux autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et renforcent encore leurs systèmes de contrôle.

NB: le texte qui suit est la traduction de parties du rapport d’audit original [n° de réf. DG(SANTE)/2022- 7441]. destiné à être consulté par les visiteurs de ce site, il n’a cependant aucune valeur officielle. en tout état de cause, il convient de se reporter au texte intégral du rapport original.

lundi 25 juillet 2022

12 enfants contaminés par STEC O26 : les produits d'une ferme de Trets rappelés

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information. «Douze enfants contaminés par la bactérie Escherichia coli : les produits d'une ferme de Trets rappelés», source France 3 Provence du 23 juillet 2022. 

A noter que s’est un peu plus qu’un banal E. coli, par conséquent, chaque fois que vous lirez Escherichia coli dans l’article, notez qu’il s’agit il s’agit d’un Escherichia coli producteurs de shigatoxines ou STEC.

Les enfants, âgés de 11 mois à 9 ans, souffraient du syndrome hémolytique urémique. Après investigation, les autorités sanitaires ont décidé le retrait et rappel de tous les produits laitiers commercialisés par la Fromagerie de l'Aupillon à Trets. 

Sauf erreur de ma part, pas encore de rappel du côté de RappelConso.

Depuis le 4 juin 2022, douze cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés en Paca et Occitanie. Il s'agit d'une atteinte rénale sévère qui peut survenir suite à une contamination à la bactérie Escherichia coli.

Ces enfants, 5 filles et 7 garçons, âgés 11 mois à 9 ans, ont présenté des symptômes entre le 4 juin et le 18 juillet dernier. 

Après détection des cas dans les services hospitaliers pédiatriques des deux régions, les autorités sanitaires ont «immédiatement lancé des investigations (...) afin d'identifier une éventuelle source de contamination commune et de mettre en place les mesures appropriées», explique la Préfecture des Bouches-du-Rhône par voie de communiqué du 22 juillet 2022.

Détection dans une petite fromagerie familiale de Trets, tous les produits rappelés
C'est ainsi que le Centre National de Référence des Escherichia coli de l'Institut Pasteur a identifié que «cinq de ces enfants étaient infectés par la bactérie E.coli O26, ayant les mêmes caractéristiques».

Après contrôle, cette souche a également été détectée dans un fromage frais, issu de la Fromagerie de l'Aupillon, située à Trets.

«Les autorités sanitaires en lien avec le producteur ont décidé le retrait et rappel de toutes les denrées commercialisées ou produites par cette ferme, quelle que soit leur date de fabrication : lait, yaourts, fromages frais ou affinés (brousse, ricotta, pecorino, tomme...)», précise la préfecture.

Contacté par téléphone, le producteur de la petite ferme familiale se dit «anéanti» , et c'est les sanglots dans la voix qu'il avoue «ne plus dormir depuis deux jours».

«L'important c'est que les enfants guérissent et que ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir. La suite c'est mon problème», explique-t-il. 

Il a du détruire 300 kilos de produits, récupérés chez ses clients ou les restaurateurs environnants : «la production est totalement stoppée, il n'y a plus de risque de propagation de la bactérie».

Emu, il sait que c'est la fin de sa petite ferme : «c'est 35 ans de travail. Je n'aurais pas la force de repartir». Le producteur explique devoir congédier un CDI et un CDD, et surtout vendre son cheptel : «Nos animaux, on vit avec eux. Les voir partir c'est une épreuve difficile. Mais je le répète, ma préoccupation principale, c'est la santé des enfants».

Quant à savoir comment cette bactérie a pu être présente dans un de ses fromages, l'exploitant avoue ne pas savoir : «j'ai 80 bovins, 300 brebis. J'ai certainement commis une erreur, mais je ne sais pas où. Je fais tout de A à Z, de la production à la traite, en passant par les naissances des animaux».

(…) Les personnes ayant visité et acheté des produits de la fromagerie de Trets sont donc invités à ne pas les consommer et les détruire. En cas de diarrhées, douleurs abdominales, ou encore infections rénales, dans les 3-4 jours après leur consommation, il faut rapidement consulter un médecin.

Complément
Rappelons que Santé publique France avait publié le 19 juillet 2022 une information, «Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique : les mesures de prévention face aux risques de l’été». Le blog avait rapporté l’information ici.

Un tweet de l'ARS Provence informe du rappel de produits laitiers de la fromagerie de l'Aupillon à Trets (Bouches-du-Rhône)

A noter que l’association SHU typique, sortons du silence, a lancé une pétition pour que «Dès la 1 ère contamination (Escherichia Coli: Syndrôme Hémolytique et Urémique) une enquête DOIT obligatoirement être menée !»
«1 enfant contaminé tous les 2 jours par la bacterie E. coli soit 3 affaires Buitoni par an!», selon une pétition.

Communiqué du 22 juillet de la Préfecture de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
RETRAIT – RAPPEL de tous les produits issus de la Fromagerie de l’Aupillon à Trets (Bouches-du-Rhône) dans le cadre d’investigations sur des cas groupés de SHU pédiatriques dans les régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Occitanie

Au 22 juillet 2022, 12 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés en PACA et Occitanie depuis le 4 juin 2022. Les 12 cas sont âgés de 11 mois à 9 ans. Il s’agit de 5 filles et 7 garçons, qui ont présenté des symptômes entre le 4 juin et le 18 juillet 2022.

Santé publique France, en lien avec le Centre National de Référence des Escherichia coli(Institut Pasteur - Paris) et son laboratoire associé (Laboratoire de microbiologie de l’hôpital Robert Debré - Paris), la Direction générale de l’Alimentation, et en coordination avec la Direction générale de la Santé, ont immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU pédiatriques signalés depuis le mois de juin 2022 dans ces deux régions afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et de mettre en place les mesures appropriées.

Le CNR et son laboratoire associé ont confirmé que cinq de ces enfants étaient infectés par une bactérie Escherichia coli (E. coli) O26 ayant les mêmes caractéristiques.

Cette même bactérie a été détectée dans un fromage frais produit par la Fromagerie de l’Aupillon située à Trets (Bouches-du-Rhône).

Suite à ces résultats, les autorités sanitaires en lien avec le producteur ont décidé le retrait et rappel de toutes les denrées commercialisées ou produites par cette ferme, quelle que soit leur date de fabrication : lait, yaourts, fromages frais ou affinés (brousse, ricotta, pecorino, tomme...). Sur la période à risque, les produits vendus par la ferme de l’Aupillon ont essentiellement été distribués dans le Var et les Bouches-du-Rhône, dans des commerces de détail et des restaurants. Les points de vente concernés par la distribution des produits suspects procèdent à leur retrait et à l’information des consommateurs grâce à des affichettes mises sur les lieux devente concernés.

Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer etde les détruire. Une attention particulière est recommandée aux personnes qui auraient visité la Ferme de l’Aupillon située à Trets (Bouches-du-Rhône) ou acheté des produits laitiers non pasteurisés issus de cette ferme.

Les personnes qui dans les 3-4 jours après la consommation des produits issus de la fermeou de la visite de la ferme (10 jours maximum) présenteraient de la diarrhée, des douleurs abdominales ou des vomissements, sont invitées à consulter rapidement leur médecintraitant en lui signalant cette consommation et le rappel des produits par l’entreprise et àconserver l’emballage du produit.

En l’absence de symptômes il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Pour plus d’informations :
Mise à jour du 27 juillet 2022. Comme annoncé par la préfecture le 22 juillet, voici venir le 27 juillet les avis de rappels de produits laitiers par RappelConso. No comment.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 20 juillet 2022

Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas

Qui n’est pas dans le collimateur des audits de la Commission européenne, les contrôleurs sont contrôlés, la France en a fait l’expérience, voir ici.

Food Safety News nous propose «Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas», plus de problèmes en Pologne qu'aux Pays-Bas. L’article a été adapté par mes soins.

Deux audits de l'unité Santé et sécurité de la Commission européenne ont porté sur le lait et les produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas.

Un audit à distance de la DG Santé, en mars 2021 en Pologne, a révélé que le système était bien conçu mais qu'un manque de formation et des audits internes en affaiblissent l'efficacité.

Résumé des problèmes rencontrés en Pologne
Ces dernières années, peu de formations en lien avec les particularités et les exigences spécifiques du secteur laitier ont été organisées par l’autorité centrale compétente. Cela a un effet négatif sur le niveau de compétence du personnel chargé des contrôles officiels dans le secteur laitier.

En outre, les procédures mises en place pour déléguer des tâches de contrôle officiel aux vétérinaires privés ne sont ni pleinement adaptées ni conformes aux exigences de la législation de l’Union en la matière. Des dispositions précises pour l’échantillonnage et l’analyse officielle du lait cru et des produits laitiers sont en place. Les plans d’échantillonnage officiels concernant les critères microbiologiques pour le lait et les produits laitiers étaient, en général, mis en œuvre de manière adéquate dans les régions couvertes par l’audit, en dehors du manque de lignes directrices en matière d’échantillonnage et d’analyse officielle pour les entérotoxines staphylococciques et la phosphatase alcaline, ce qui s’est traduit par un nombre insuffisant de tests de routine pour ces paramètres. Cela réduit la capacité des autorités compétentes à déceler les cas de nonconformité liés à ces critères. Les laboratoires officiels sont tous accrédités. Ils prennent part à la série d’essais d’aptitude organisée par le laboratoire national de référence, et obtiennent de bons résultats en général. Les mesures prises en cas d’alertes rapides pour les produits laitiers n’étaient pas pleinement satisfaisantes et ne respectaient pas les instructions applicables.

Par ailleurs, les mesures correctrices étaient limitées aux établissements concernés. En outre, les autorités compétentes n’ont pas utilisé les informations recueillies pour améliorer le système général de contrôle en ce qui concerne les problèmes mis en évidence (à savoir, les contrôles des critères microbiologiques).

Les autorités compétentes ont mis en place certains mécanismes de contrôles et des audits internes. Pendant plusieurs années, les audits n’ont pas porté sur les contrôles mis en place dans le secteur laitier. En outre, aucun mécanisme n’est en place afin de veiller à ce que l’autorité centrale compétente reçoive les informations concernant le contrôle annuel des inspecteurs vétérinaires des districts par les autorités régionales compétentes. Cela pourrait nuire à l’efficacité de la planification, par l’autorité compétente centrale, des activités visant à vérifier les contrôles officiels, et augmenter le risque que des lacunes potentielles dans le système de contrôles ne soient pas décelées.

L'équipe d'audit a noté des lacunes dans la compréhension ou les connaissances de certains inspecteurs interrogés dans des domaines tels que l'évaluation des critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes dans les produits laitiers et les procédures basées sur HACCP. Ils ont déclaré que cela avait un impact négatif sur le niveau de compétence du personnel pour les contrôles officiels dans le secteur.

Les analyses officielles des produits laitiers pour les critères microbiens en 2018 et 2019, ont détecté Listeria monocytogenes dans 32 lots sur 1 973 échantillonnés et Salmonella dans deux lots sur 695 testés. L'échantillonnage pour les critères d'hygiène des procédés a révélé des staphylocoques à coagulase positive dans 33 des 1 146 lots et E. coli dans 22 lots sur 757 testés.

Les mesures prises en cas d'alertes pour les produits laitiers n'étaient pas entièrement satisfaisantes et non conformes aux instructions, ont déclaré des responsables.

L'équipe d'audit a évalué les actions des autorités concernant deux alertes RASFF en 2019 pour la détection de Salmonella dans du lait en poudre et de Listeria monocytogenes dans du fromage. Dans l'exemple de Salmonella, une hygiène de processus insatisfaisante d'une ligne de production a été identifiée comme cause. Les autorités ont suspendu les opérations sur cette ligne et celle-ci a ensuite été fermée, mais elles n'ont pas prélevé d'échantillons d'autres lots éventuellement fabriqués sur la même ligne, comme l'exigent les directives.

Pour le cas de Listeria, les autorités n'ont constaté de non-conformité qu'après 20 jours. Ce retard était lié à l'incompréhension de l’agence des exigences et des mesures à prendre pour les échantillons positifs en dessous de la limite de 100 unités formant colonie par g.

«Les actions correctives ont été limitées aux entreprises alimentaires et aux districts concernés et aucune preuve n'était disponible que les informations acquises aient été utilisées pour améliorer les aspects pertinents du système de contrôle et pour empêcher une éventuelle récurrence ailleurs», selon le rapport.

Faits saillants de l'audit aux Pays-Bas
L'autre évaluation virtuelle aux Pays-Bas en octobre 2021 a identifié des problèmes avec le système d'agrément des entreprises alimentaires.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) et l'Autorité néerlandaise de contrôle des produits laitiers et des œufs (COKZ) manquent de personnel, ce qui a une incidence sur l'efficacité des contrôles officiels.

Le personnel impliqué dans les contrôles officiels dans le secteur laitier a déclaré que la surcharge de travail a parfois entraîné des retards dans les inspections, principalement en ce qui concerne le suivi, les rapports et la mise en œuvre.

La formation, les capacités de laboratoire et la coopération entre les différentes agences ont été notées comme des points positifs.

L'équipe d'audit a déclaré que les inspecteurs utilisaient principalement la note la plus basse pour les non-conformités, bien que certaines d'entre elles nécessitent un avertissement et une action de suivi. Ils ont également constaté des retards, parfois jusqu'à trois mois à compter de la date d'inspection, dans la remise des rapports et des avertissements écrits, ce qui a eu une incidence sur la correction en temps opportun des non-conformités.

En 2020, un projet a examiné 46 échantillons de fromage à pâte molle et affiné au lait cru pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il a été retrouvé dans deux échantillons de croûte de fromages affinés. Une autre étude a porté sur le lait cru pour livraison directe aux consommateurs. En 2020, sur 100 échantillons de lait cru de vache, cinq étaient positifs pour un nombre élevé de staphylocoques à coagulase positive, quatre pour les STEC et le seul échantillon de lait cru de chèvre était positif pour les STEC.

L'équipe d'audit a suivi cinq notifications au RASFF sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli dans le fromage, et une pour des allergènes non déclarés dans un fromage, signalées en 2020 et 2021. Toutes les enquêtes et le suivi ont été jugés efficaces.

En réponse, les autorités néerlandaises ont dit que les lacunes en matière d'approbation concernaient les soi-disant transformateurs laitiers agricoles. Il s'agit d'un groupe de plus de 500 agriculteurs qui transforment une partie ou la totalité de leur production de lait cru en produits régionaux, souvent de manière artisanale. Ils ne représentent que 4% du flux total de lait aux Pays-Bas, les 96% restants n'étant pas concernés.

COKZ examinera la procédure relative aux approbations et l'ajustera d'ici septembre 2022. L'agence développera également un système d'assurance pour assurer une évaluation en temps opportun pour ceux qui ont une approbation conditionnelle. COKZ s'assurera également qu'une nouvelle inspection soit effectuée dans les trois mois suivant la visite initiale et que les lacunes soient communiquées à la fin de l'inspection.

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vendredi 24 juin 2022

Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?

«Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?», source Académie d’Agriculture de France.

En 1954 Pierre Mendes-France se prêtait à un exercice pédagogique en dégustant un verre de lait devant les caméras. Ce geste n'avait pas qu'une portée symbolique : il avait une vocation économique, pour relancer l'agriculture de l'après-guerre, mais aussi une vocation sanitaire pour lutter contre la dénutrition rampante et contre l'alcoolisme ambiant.
Près de 70 ans après, les produits laitiers ne semblent plus être les amis pour la vie aux yeux des Français. Le dénigrement est sournois, insidieux, parfois frontal et brutal. Que reproche-t-on ? En vrac : de ne pas être adaptés à l'homme (théorie et mouvement antispécistes…), de ne pas être bien tolérés (intolérance au lactose, allergie aux protéines du lait de vache), de générer des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires avec des molécules «encrassantes», et de n'avoir aucun bénéfice pour la santé, voire d'être toxiques. Qu'en est-il exactement ?  

Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche N°08.04. Q02, par Jean-Michel Lecerf, membre de l’Académie d’agriculture de France répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés.

L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?
Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés. L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Fiche téléchargeable ici.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

samedi 9 avril 2022

Fromages au lait cru : risques et prévention, selon l'Anses

En cliquant sur ce lien issu de RappelConso, vous trouverez la liste des rappels dans la catégorie ‘Lait et produits laitiers’ rappelés depuis le 1er avril 2021. Plusieurs centaines ont été rappelés à cause de la présence de pathogènes alimentaires, c’est dire l’étendue du problème.

C’est certainement en pensant ou non à cette très longue liste que «L’Anses a été saisie par la Direction générale de l’alimentation le 22 février 2019 pour identifier et hiérarchiser les principaux dangers bactériens en lien avec les différents types de fromages au lait cru et d’autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Il s’agissait également de faire un bilan des principales sources de contamination et des moyens mis en œuvre pour maitriser le risque associé.»

Le résultat se trouve dans un Avis relatif aux modalités de maîtrise du risque lié à la présence de dangers microbiologiques dans les fromages et autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Document de 126 pages.

Je n’ai pas lu cet avis mais seulement le document que l’Anses vient de publier «Fromages au lait cru : quels risques pour la santé et comment mieux les prévenir ?»

Rien que de très classique dans les éléments que vous allez trouver ci-dessous.

Les principaux dangers microbiologiques dans les fromages au lait cru et les produits laitiers
En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies, respectivement de salmonellose, de listériose et d’infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC), sont liés à la consommation de fromages au lait cru. Si certaines bactéries peuvent provoquer des symptômes de type gastroentérite (Salmonella spp. ou Staphyloccus aureus), d’autres peuvent avoir des conséquences bien plus graves comme des insuffisances rénales (EHEC), voire même des décès (L. monocytogenes, EHEC).

Les principales sources de ces dangers sont les fromages à pâtes molles à croûte fleurie (comme le camembert, le brie ou le crottin) et les fromages à pâtes pressées non cuites à affinage court (comme le morbier, le reblochon, le saint-nectaire). Viennent ensuite les fromages à pâtes molles et à croûte lavée, comme le munster ou le maroilles.

Poursuivre les efforts engagés en matière de prévention des risques microbiologiques, de l’élevage jusqu’au consommateur
Les moyens mis en œuvre pour maîtriser les risques microbiologiques dans les principales filières laitières (bovins, ovins, caprins), depuis le stade de l’élevage jusqu’au stade de la consommation, ont été étudiés par l’Agence. Elle en conclut que :

Au niveau de l’élevage, les bonnes pratiques d’élevage et d’hygiène sont bien connues dans les filières. Les efforts déjà bien engagés en matière d’hygiène de la traite et de gestion des mammites doivent être poursuivis ;

Au stade la production, les niveaux de maîtrise de risque sont également très élevés, l’Agence recommande de continuer à appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et à réaliser des autocontrôles pour anticiper au mieux tout risque d’épidémie ;

Au niveau du consommateur et pour éviter une maladie infectieuse d’origine alimentaire, il est essentiel de respecter les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur ainsi que les dates limite de consommation. Enfin, l’Anses rappelle aux femmes enceintes, aux personnes immunodéprimées, aux personnes de plus de 65 ans et aux jeunes enfants, ses recommandations visant à éviter de consommer les fromages au lait cru à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté.

Intéressante question posée par l’Anses, «Oter la croûte du fromage est-il suffisant pour se prémunir des bactéries ?»
Contrairement à une idée reçue, le fait d’ôter la croûte d’un fromage au lait cru ne suffit pas pour se protéger des bactéries car elles peuvent se trouver partout dans le fromage.
En revanche, lorsque les fromages au lait cru sont bien cuits, comme dans une recette au four, ils ne présentent plus de risque pour la santé.

Commentaire
Il faut aussi noter que récemment, il y a eu une curiosité, notification au RASFF de l'UE de la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio, un fromage 'cuit'. Bien entendu, c'est un cas isolé, mais cela perturbe ...

En 1987, lorsqu’il y a eu des cas de listériose liés au vacherin du Mont dOr en Suisse, je me trouvais aux Etats-Unis pour un colloque scientifique. Lors d’une présentation, il a été évoqué que pour éliminer Listeria, il fallait enlever la croûte du fromage. Une personne dans la salle a demandé des précisons et a demandé où fini la croûte et où commence le fromage? Tout cela pour dire qu’effectivement, le fait d’ôter seulement la croûte ne suffit pas ! C’est une mauvaise pratique à ne pas propager.

Au niveau du consommateur, j’estime qu’il faut arrêter de le culpabiliser et malheureusement, même s’il «respecte les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur», Listeria peut se développer, si le pathogène était présent mais non détecté. Une mère de famille, dont l’enfant a été victime d’un STEC dans de la viande hachée, a rappelé, «Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard

Mise à jour du 9 avril 2022. Pas moins de sept tweets de l’Anses sur le lait cru et rien sur les infections à STEC et à Salmonella, alors qu’il y a deux épidémies actuellement, étonnant?
A noter cette image ci-dessous sur des épidémies qui ont eu lieu depuis 2012. La diffusion de documents sur ces épidémies restent un mystère, certaines font l’objet d’une publication, d’autres non, information, communication et transparence, voilà ce qui manque en sécurité des aliments ...
Mise à jour du 11 avril 2022. L’Anses conseille dans ce Tweet, «Pour certaines populations, il faut éviter de consommer du fromage au lait cru.»
Eviter de consommer des fromages au lait cru, si vous êtes,
- un jeune enfant,
- une femme enceinte,
- une personne immunodéprimée
- une personne de + de 65 ans

Je dois dire qu’ayant près de 73 ans, je ne suis pas ce conseil.

Mise à jour du 20 avril 2022. On lira l'article de Food Safety News qui tente de faire un résumé de cet avis de 122 pages dans un article, ANSES identifies main hazards in raw milk cheeses; E. coli infections top the list (L'Anses recense les principaux dangers dans les fromages au lait cru ; Les infections à E. coli en tête de liste).

En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies (pour lesquelles l’investigation a permis d’identifier la source alimentaire) respectivement de salmonelloses, de listérioses et d’infections à EHEC sont liées à la consommation de fromages au lait cru.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 8 février 2022

A propos de la détection des STEC hautement pathogènes dans le lait cru et les fromages au lait cru par PCR en temps réel à haut débit.

Une équipe de l’Anses vient de publier un article paru dans International Journal of Food Microbiology, Aperçu de l'évaluation des Escherichia coli producteurs de shigatoxines hautement pathogènes dans le lait cru et les fromages au lait cru par PCR en temps réel à haut débit.

Faits saillants
  • Détection des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) hautement pathogènes dans le lait cru et les fromages au lait cru
  • Optimisation d'une nouvelle méthode PCR adaptée de l'ISO/TS 13136:2012.
  • Une étude visant à évaluer l'apport de nouveaux marqueurs génétiques pour affiner le premier dépistage des STEC hautement pathogènes dans la filière lait.
  • Une nouvelle méthode améliorerait considérablement la puissance des systèmes de test des STEC, offrant ainsi une réduction significative des 'présomptions positives' dans les prélèvements laitiers.
  • Une étude pointant vers la possible présence de STEC O80 (un pathogène émergent en Europe) dans des fromages au lait cru de vache.
Résumé
Les méthodes actuelles de dépistage des sérogroupes de Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) O157 et non-O157 dans les produits de lait cru reposent généralement sur la détection moléculaire des gènes stx, eae et wzx ou wzy spécifiques au sérogroupe. Comme ces marqueurs génétiques peuvent également être portés par des souches non EHEC, un certain nombre de résultats ‘faux positifs’vsont obtenus lors de l'étape de dépistage. L'adéquation des nouveaux marqueurs EHEC (espK, espV, ureD, Z2098 et CRISPRO26:H11) a été testée en tant que candidats pour un dépistage plus précis des EHEC dans les produits laitiers. L'analyse par PCR à haut débit de 1 451 extraits d'ADN de lait et de fromages au lait cru positifs pour stx et eae a démontré que l'ajout de ces nouveaux marqueurs dans le schéma de détection entraînait une sélectivité plus élevée avec une réduction systématique du nombre d'échantillons positifs présumés nécessitant tests supplémentaires du groupe O et confirmation par isolement de la souche. Cette réduction est plus importante (26% à 52% selon les espèces animales d'élevage) en l'absence de traitement par séparation immuno-magnétique préalable de la culture enrichie pour le top 7* des sérotypes des EHEC. Cependant, même avec un traitement préalable des cultures enrichies par séparation immuno-magnétique, le taux de réduction variait entre 5% et >25%. L'analyse des sous-types eae et stx a indiqué de fortes différences dans la flore des STEC entre les espèces animales (chèvre, mouton et vache). Cette étude a également mis en évidence la présence possible de EHEC O80 (un nouveau sérogroupe EHEC émergent en Europe) dans les fromages au lait cru de vache, ce qui justifie des investigations supplémentaires.

*Le top 7 des sérotypes des EHEC comprend O157:H7, O26:H11, O145:H28, O103:H2, O111:H8, O45:H2 et O121:H19.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.