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vendredi 15 décembre 2023

La Food Standards Agency intensifie sa réponse à la présence de Salmonella dans les produits avicoles polonais

«La Food Standards Agency intensifie sa réponse à la présence de Salmonella dans les produits avicoles polonais», source article de Joe Whitworth paru le 15 décembre 2023 dans Food Safety News.

De plus amples informations ont été partagées par la Food Standards Agency (FSA) sur la présence de Salmonella dans la viande de volaille et les œufs en provenance de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à ces produits.

La FSA a enquêté sur plus de 90 incidents au cours des deux dernières années, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille en provenance de Pologne cette année.

La FSA, Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont récemment demandé aux consommateurs de faire attention lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison. Les sites de restauration utilisent la majorité des œufs importés.

Des problèmes répétés frustrent la FSA
Emily Miles, directrice générale de la FSA, et Christine Middlemiss, vétérinaire en chef, ont écrit une lettre à la Commission européenne et au vétérinaire en chef de Pologne pour signaler l'augmentation des cas impliquant des volailles et des œufs polonais. Des informations sur le nombre d'établissements concernés ont été partagées avec les autorités polonaises.

«Chaque fois que nous avons détecté un problème spécifique en matière de sécurité des aliments, nous avons agi rapidement pour assurer la sécurité sanitaire des consommateurs, mais nous sommes mécontents des événements répétés», a déclaré Miles.

Un groupe de gestion des incidents a été créé pour coordonner les activités des différents départements gouvernementaux, notamment le Defra et l'UKHSA, afin de passer d'une réponse au cas par cas à une approche plus holistique.

La FSA a dit que le problème de la Pologne survient alors que le pays connaît une augmentation inattendue d'autres incidents et épidémies.

Dans le cadre du Border Target Operating Model (BTOM), des notifications préalables seraient requises pour les produits de l’UE à partir de fin janvier. Des contrôles physiques sont prévus à partir d'avril. Il est toutefois possible d’utiliser la réglementation existante pour effectuer des contrôles supplémentaires plus tôt si nécessaire.

Le British Poultry Council (BPC) souhaite que les autorités vérifient chaque chargement en provenance de Pologne et rejettent ceux qui ne répondent pas aux exigences.

Richard Griffiths, directeur général de BPC, a dit : «Nous avons établi depuis longtemps des processus rigoureux pour traiter Salmonella, et nous les suivons à la lettre pour produire des aliments auxquels les consommateurs ont confiance et qui leur accordent de la valeur. Il est décevant que la Pologne ne puisse pas faire de même et soit prête à exporter ses problèmes d'hygiène au lieu de les résoudre.»

L'UK Office for Sanitary and Phytosanitary (SPS) Trade Assurance va entreprendre un audit en Pologne en avril 2024 pour évaluer les contrôles en place.

En novembre, le Royaume-Uni a accueilli la réunion annuelle du Trade Specialised Committee on Sanitary and Phytosanitary Measures sous l’EU/UK Trade and Co-operation Agreement. La FSA a demandé des discussions sur l'amélioration de la coopération et du partage d'informations sur les incidents de sécurité des aliments. Les pourparlers devraient avoir lieu début 2024.

Épidémie à E. coli due à un contact avec des animaux
Pendant ce temps, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) faisait partie d'une équipe enquêtant sur une épidémie humaine à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) qui était épidémiologiquement liée à une attraction touristique en contact avec des animaux.

Dans un rapport couvrant les activités de juillet à septembre, l'agence a dit que les STEC O157 et STEC O26 étaient à l'origine de l'épidémie.

Un échantillonnage environnemental sur place a détecté STEC O26 dans une aire de jeux pour enfants ; d'autres domaines ont également été positifs pour des STEC. E. coli a été confirmé dans les 32 échantillons d'excréments d'animaux prélevés. Bien que certains STEC aient été détectés, il ne s’agissait pas de O157 ou de O26.

Le site a fermé volontairement après avoir été informé de cas de maladies humaines. Les visites des autorités locales et de l'APHA ont identifié des lacunes en matière de conformité au code de bonnes pratiques de l'industrie. Les problèmes les plus courants dans les attractions en contact avec les animaux comprennent des installations de lavage des mains sous-optimisées, une mauvaise surveillance du contact avec les animaux, la contamination des allées par de la litière ou des excréments d'animaux souillés et un marquage peu clair des zones de contact avec les animaux par rapport aux zones sans contact.

Les travaux réalisés dans les locaux pour remédier aux déficiences ont amélioré la situation avant une réouverture progressive.

L'APHA a également déclaré qu'il n'y avait eu aucune enquête sur la cryptosporidiose au cours du troisième trimestre 2023.

mercredi 13 décembre 2023

La Food Standards Agency évalue les risques liés à l’importation d’huîtres

«La Food Standards Agency (FSA) évalue les risques liés à l’importation d’huîtres», source article de Food Safety News paru le 13 décembre 2023.

Des experts ont évalué les principaux risques liés à l’importation d’huîtres au Royaume-Uni et les mesures visant à réduire d’éventuels problèmes.

La Food Standards Agency (FSA) a été chargée par l’UK Office for Sanitary and Phytosanitary Trade Assurance d’évaluer les risques potentiels liés à l’importation d’huîtres au Royaume-Uni. Cela est destiné à fournir des informations aux auditeurs et aux gestionnaires des risques impliqués dans les demandes d’accès au marché.

L'identification des dangers a été effectuée via une revue de la littérature. Deux catégories ont été identifiées : les risques chimiques et microbiologiques. Elles comprenaient des métaux lourds, des biotoxines naturelles, des agents pathogènes viraux et bactériens et des produits chimiques organiques persistants. Les allergènes et les dangers physiques ont été exclus.

Plus tôt cette année, des spécialistes de la FSA ont évalué le risque pour la santé publique des huîtres crues afin de contribuer au développement d'options de gestion des risques lors d'épidémies à norovirus.

Un produit à haut risque
Le Royaume-Uni importe 350 tonnes d’huîtres par an et celles-ci sont couramment transformées. Les principaux exportateurs vers le Royaume-Uni sont la Corée du Sud, la France et la Nouvelle-Zélande. Les enquêtes de consommation indiquent que la population en général consomme rarement des huîtres.

Les scientifiques ont découvert que les huîtres constituent un produit à haut risque à l'importation, en particulier pour certains groupes, étant donné leur alimentation par filtration, qui permet la bioaccumulation de dangers et la probabilité de consommation crue. Pourtant, des mesures sont disponibles pour réduire les risques dans de nombreux cas. Cependant, la réduction des risques dépend du danger.

Lors de la sélection et de la gestion des zones de culture, les mesures appliquées dès le début de la chaîne d'approvisionnement peuvent réduire le risque au cours des dernières phases. D'autres options sont la dépuration et le circuit court des huîtres provenant des eaux de classe B.

L'examen a révélé que des facteurs tels que les changements de population vulnérable, l'émergence de dangers, le changement climatique, la mondialisation du marché des produits de la mer et l'évolution des comportements humains auront un impact sur les risques.

Les principaux dangers dans la chaîne d'approvisionnement étaient Vibrio parahaemolyticus, les biotoxines marines (telles que les toxines amnésiques, paralytiques et lipophiles), le virus de l'hépatite , norovirus et Salmonella, les métaux lourds comme le cadmium, le mercure et le plomb et les maladies causées par d'autres espèces de Vibrio.

La gravité des risques microbiologiques associés aux huîtres a été considérée comme faible pour la population générale. Cependant, elle pourrait être plus élevée pour certains dangers, et les personnes sensibles sont susceptibles de souffrir d'une maladie plus grave pour un certain nombre de dangers potentiels.

Certains virus transmis par voie fécale-orale peuvent persister pendant des mois et sont plus résistants que les bactéries aux mesures de contrôle standards telles que la réfrigération, la congélation, le séchage, la chaleur ou les rayons UV. Comme les coquillages sont souvent consommés crus, la contamination par des stades infectieux de parasites représente un problème de santé publique, selon l'étude.

Impact des contrôles sur le danger
Les mesures de contrôle (ou de maîtrise) aux différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement varient selon le type de danger. Un exemple est celui des biotoxines marines, qui ne peuvent être éliminées par purification ou par contrôle après récolte, sauf en retirant du marché les produits contaminés. Le rapport résume les réglementations sur le contrôle des huîtres dans l'UE, aux États-Unis, au Canada, en Chine et en Australie.

Les interventions pendant la récolte sont la suspension de l'activité, le transfert d'animaux vivants vers des sites plus propres ou la modification des exigences de transformation ultérieure. Les étapes du traitement comprennent la purification par réimmersion dans de l’eau propre. Pendant la phase de consommation, l'étiquetage et la traçabilité, l'éducation des travailleurs sur les ruptures de la chaîne du froid et la contamination par le personnel présentant des symptômes gastro-intestinaux, ainsi que les conseils pour éviter les produits crus par les groupes vulnérables peuvent contribuer à réduire le risque.

Des lignes directrices internationales sur la gestion des risques sont disponibles et sont basées sur la réduction des risques via la surveillance et comprennent des étapes au cours de la phase de culture et d'agriculture, de récolte, de transformation, de transport et de vente au détail.

Lorsque des demandes d'accès au marché sont présentées, les mesures prises dans le pays d'origine doivent être étudiées pour évaluer la sécurité sanitaire des produits. Si les enquêtes initiales n’apportent pas de clarté ou n’indiquent pas une préoccupation, il est recommandé d’envisager un audit du pays ou une évaluation complète des risques à l’importation, en fonction du profil de risque.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

vendredi 8 décembre 2023

Royaume-Uni : Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises

Le blog vous en avait déjà parlé ici, mais voyons en détail ce qu’il en est. «Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises», source article de Joe Whitworth paru le 8 décembre 2023 dans Food Safety News.

Les agences alimentaires du Royaume-Uni ont de nouveau exprimé leur inquiétude concernant la présence de Salmonella dans la volaille et les ovoproduits de Pologne.

La Food Standards Agency (FSA), la Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont demandé aux consommateurs de faire preuve de prudence lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison.

Il y a eu cette année plus de 200 cas de salmonellose causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à des produits avicoles tels que la viande et les œufs de Pologne.

Problèmes passés avec la volaille
La FSA est en discussion avec des responsables polonais et européens pour garantir que des mesures sont prises pour améliorer la sécurité sanitaire des volailles et des œufs polonais. En 2022, 190 notifications au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE liées à la présence de Salmonella concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

En 2020, plusieurs épidémies au Royaume-Uni ont été causées par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Après l’application de mesures de contrôle renforcées en 2021, la situation s’est améliorée. Cependant, en 2023, six foyers liés à des volailles et des ovoproduits réfrigérés en provenance de Pologne ont fait l'objet d'une enquête de l'UKHSA.

Les produits de viande de poulet sont également la source probable d'une épidémie dans plusieurs pays de l’UE causée par trois types de Salmonella Enteritidis. Les données de traçabilité alimentaire concernent principalement des producteurs polonais, mais aucune preuve microbiologique de contamination dans leurs installations n'a été retrouvée. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas.

Les conseils de la FSA incluent de se laver soigneusement les mains après avoir manipulé des produits de volaille crue, de ne jamais laver de volaille crue et d'utiliser ou de congeler les produits avant leur date limite de consommation.

«Cuire les aliments à la bonne température et pendant la bonne durée tuera toutes les bactéries dangereuses. Dans le même temps, assurez-vous que toutes les surfaces et équipements qui entrent en contact avec les aliments soient propres afin d’éviter les risques de contamination croisée et lavez-vous toujours les mains avant et après avoir manipulé des aliments», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Un certain nombre de cas concernaient la consommation d'œufs produits en Pologne et utilisés dans les repas des restaurants et des cafés. Nous demandons donc aux autorités locales de rappeler aux entreprises du secteur alimentaire l’importance des bonnes pratiques d’hygiène.»

Utilisation industrielle des œufs
Une cuisson inadéquate et une contamination croisée dans la cuisine lors de la préparation des aliments peuvent conduire à la salmonellose. La bactérie peut également se propager d’une personne à l’autre.

Même si les consommateurs peuvent contribuer à réduire le risque de tomber malade à cause des produits de volaille vendus au détail, les épidémies liées aux œufs ont principalement été attribuées aux entreprises de restauration.

British Lion Eggs (une marque britannique de qualité et de sécurité sanitaire des œufs -aa) a appelé les fabricants de produits alimentaires, les distributeurs, les traiteurs et les consommateurs à utiliser des œufs britanniques.

Gary Ford, directeur général adjoint du British Egg Industry Council, a dit : «Il y a des problèmes persistants de sécurité des aliments avec les œufs non britanniques depuis des années. Une fois que l’on s’éloigne des contrôles complets de sécurité des aliments proposés par le British Lion Code of Practice, les entreprises qui choisissent d’utiliser des œufs importés jouent non seulement avec la santé de leurs clients, mais mettent également en jeu leur réputation durement gagnée.»

«Nous exhortons fortement les entreprises responsables à s'approvisionner en œufs de British Lion, clairement marqués du petit lion rouge sur l'emballage et la coquille, pour garantir qu'elles vendent et servent des œufs sûrs.»

jeudi 7 décembre 2023

La Food Standards Agency alerte les consommateurs à propos de la présence de Salmonella dans les volailles polonaises. Quid en France ?

Ce que rapporte la Food Standards Agence (FSA) dans un tweet et dans un article est exact, comme cela a été attesté par deux communications de l’ECDC au niveau européen, voir les articles du blog, 1 et 2.

Il y a eu récemment une augmentation des cas d’intoxication alimentaire au Royaume-Uni liées à Salmonella dans les produits à base de volaille réfrigérés et congelés importés de Pologne.
La FSA rappelle aux consommateurs d'être particulièrement prudents lors de la manipulation et de la cuisson de la volaille à la maison : La FSA alerte les consommateurs à propos de Salmonella dans les volailles polonaises.

Question, pour la France qui est aussi concernée, peut-on faire de même ?
Réponse: On ne peut pas faire cela vis-à-vis d’un autre Etat membre de l'UE, et de plus, c’est interdit par la Commission euuropéenne ...

mardi 5 décembre 2023

Royaume-Uni : Le projet Campylobacter révèle que les laboratoires peuvent mieux faire

«Le projet Campylobacter révèle que les laboratoires peuvent mieux faire», source article de Food Safety News paru le 5 décembre 2023.

Selon un rapport, un seul laboratoire a obtenu un score élevé dans le cadre d'un exercice d’essais sur Campylobacter, ce qui suggère qu'il y a place à amélioration.

En 2018, la Food Standards Agency (FSA) a chargé l’Agence britannique de santé (UKHSA) de fournir un programme d’évaluation externe de la qualité (EQA) de la détection et du dénombrement de Campylobacter à partir d’une matrice simulée représentant du poulet cru.

Il était disponible dans 20 laboratoires au Royaume-Uni qui fournissaient un essai accrédité pour Campylobacter dans les aliments. À l’époque, il n’existait aucun essai fiable pour identifier l’agent pathogène.

L’EQA s’est déroulée de mars 2019 à novembre 2021, en raison des perturbations liées au COVID-19. Au total, 39 échantillons ont été envoyés ; 26 pour dénombrer les niveaux de Campylobacter, s'il est détecté, et 13 pour la détection du micro-organisme.

Une EQA fournit aux laboratoires une évaluation externe indépendante de leurs performances. Une participation régulière fait partie des procédures de qualité et contribue à garantir l'exactitude des résultats des tests. Cela donne également une assurance aux clients.

Principales conclusions de l’évaluation
Les souches de Campylobacter choisies pour simuler des échantillons alimentaires variaient et contenaient des espèces communes telles que C. jejuni, C. lari et C. coli. Des niveaux élevés de micro-organismes ont été inclus pour simuler le contenu du poulet cru.

Il y avait des variations dans les résultats du dénombrement rapportés, même si tous les laboratoires disaient que la même méthode avait été utilisée.

Les laboratoires ont renvoyé un résultat acceptable ou douteux pour au moins 80% des échantillons examinés pour le dénombrement ou la détection de Campylobacter. Cela montre qu'ils peuvent entreprendre des essais pour détecter les agents pathogènes dans les aliments en utilisant les deux méthodes, selon le rapport.

Un laboratoire a contacté l'UKHSA au début du programme car les résultats étaient systématiquement en dehors de la plage attendue. Après conseils, les performances se sont considérablement améliorées, la plupart des résultats rapportés sur le dénombrement se situant dans la fourchette attendue. Tous les laboratoires ont signalé des dénombrements en dehors de la plage attendue ; cependant, la cause profonde n’a pas été étudiée.

Pour la partie détection, deux laboratoires ont rapporté un résultat faussement négatif pour deux échantillons. Deux laboratoires ont enregistré un faux négatif pour un échantillon. Un laboratoire a également obtenu un résultat faussement positif pour le seul échantillon qui ne contenait pas de Campylobacter.

Un seul laboratoire a rapporté tous ses dénombrements dans la plage attendue, obtenant une performance globale de 100 pour cent pour toutes les distributions et les échantillons examinés. Un laboratoire a signalé un dénombrement en dehors de la plage attendue pour quatre des 25 échantillons de dénombrement analysés.

«La participation régulière à l'EQA permettra aux laboratoires de contrôler tout changement dans les conditions de fonctionnement telles que les milieux et les niveaux du personnel. Combler les lacunes identifiées grâce à une EQA contribuera à garantir que les incidents de santé publique soient détectés tôt et gérés efficacement», indique le rapport.

Radioactivité dans les aliments
Entre-temps, les autorités britanniques ont publié un rapport annuel contenant des échantillons et des analyses sur les niveaux de substances radioactives dans les aliments et dans l'environnement.

Les activités de surveillance sont conçues ou entreprises par l'Environment Agency, la FSA, Food Standards Scotland, la Northern Ireland Environment Agency, Natural Resources Wales et la Scottish Environment Protection Agency.

Le rapport 2022 publié récemment a révélé que l'exposition du public à toutes les sources de radioactivité artificielle présente dans les aliments et dans l'environnement était faible et dans la limite légale de 1 millisievert (mSv) par an. Les aliments et les sources d'eau potable publiques qui constituent l'alimentation générale des personnes ont été analysés pour détecter leur radioactivité dans tout le Royaume-Uni. Les radionucléides artificiels ne contribuent qu’à une faible proportion du rayonnement public présent dans l’alimentation humaine.

Un système de surveillance est en place pour détecter la radioactivité dans les envois. Aucune radioactivité significative au-dessus des niveaux de dépistage n’a été détectée aux points d’entrée. En juin 2022, les réglementations de l’UE sur les contrôles des importations de Fukushima ont été supprimées pour l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galles.

mercredi 22 novembre 2023

Il était une fois un restaurant heureux

5⭐️, baby! Nous venons d’obtenir la note la plus élevée dans chaque catégorie et nous avons renouvelé notre meilleure note en matière de sécurité des aliments. Merci à tout notre personnel, bénévoles, étudiants, amis et frenchwoodasone (école primaire) pour votre soutien. Nous n’aurions pas pu le faire sans vous ! ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ 

lundi 20 novembre 2023

La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres

«La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres», source article de Joe Whitworth paru le 20 novembre 2023 dans Food Safety News.

Les scientifiques de la Food Standards Agency (FSA) ont examiné les principaux sujets à prendre en compte lors des épidémies à norovirus liées aux huîtres.

Les experts en microbiologie de la FSA ont évalué le risque pour la santé publique des huîtres crues, afin de contribuer au développement d'options de management des risques en cas d'épidémie.

Des travaux ont été menés en réponse aux épidémies récurrentes à norovirus liées à la consommation d'huîtres crues. En Angleterre, entre 2013 et 2022, il y a eu 1 307 cas à norovirus liés aux huîtres. En Écosse, de 2017 à 2023, 259 cas ont été signalés. Au cours des mêmes périodes, il y a eu 28 foyers de cas en Angleterre et huit en Écosse provoqués par des huîtres.

Plus tôt ce mois-ci, deux cas à norovirus dans des huîtres en provenance de France auraient rendu malades six personnes en Norvège et 14 en Suède.

Demande de lignes directrices et options de management des risques

Les options d’analyse pour norovirus sont limitées et peu fiables, a dit la FSA. Le virus peut être détecté et quantifié dans les aliments, notamment les huîtres, mais les analyses ne permettent pas de distinguer le virus infectieux du virus endommagé, incapable de provoquer une infection.

Les positions actuelles de la FSA et de la Food Standards of Scotland (FSS) sont que les analyses sur les huîtres provenant de lots épidémiologiquement liés à des épidémies, où les cas présentent des symptômes typiques du norovirus, ne peuvent pas déterminer le caractère infectieux. Cependant, les analyses de norovirus présentent un intérêt en tant qu'outil préventif en cas de conditions météorologiques défavorables pouvant entraîner une contamination des parcs à huîtres ou pour déterminer l'efficacité des interventions.

La contamination des huîtres par norovirus est en grande partie due aux rejets d'eaux usées humaines à proximité des parcs à huîtres. Les huîtres sont des filtreurs qui absorbent norovirus lorsqu'elles filtrent l'eau de mer. Les niveaux de norovirus varient considérablement selon la saison, avec des quantités plus élevées pendant les mois d'hiver.

Les autorités locales, les entreprises alimentaires et l'Agence britannique de santé publique (UKHSA) souhaitent obtenir des conseils sur la manière de gérer les épidémies à norovirus, car il n'y a aucune limite dans la réglementation. En France, les mesures prises après une épidémie comprennent la fermeture des parcs à huîtres pendant 28 jours et des analyses hebdomadaires de norovirus jusqu'à ce que la zone de production soit négative.

Il est difficile de gérer les risques liés aux huîtres lors d’épidémies à norovirus : fermer un parc de coquillages et cesser la récolte pendant une longue période est économiquement préjudiciable à l’entreprise. Cependant, une réouverture trop rapide peut entraîner de nouveaux cas. Des résultats contradictoires provenant de différents laboratoires peuvent également compliquer la capacité à émettre des conseils, selon le rapport.

La FSA a recensé 110 incidents associés à la consommation d’huîtres et potentiellement liés à norovirus entre 2000 et 2022. La FSS a enregistré 16 incidents associés à des huîtres cultivées ou consommées en Écosse et liés au norovirus entre 2017 et février 2023.

Le niveau de risque varie

Les huîtres issues des zones de production de classe A peuvent être vendues pour la consommation humaine directe. Ceux issus des sites de classe B doivent subir une dépuration ou un reparcage avant vente au public.

L'analyse a révélé que le Royaume-Uni semble avoir une prévalence plus élevée de norovirus dans les huîtres que d'autres pays, probablement en raison de la moins bonne qualité sanitaire de ses eaux. Il existe une incertitude quant aux niveaux de consommation d'huîtres au Royaume-Uni, mais on estime qu'ils sont faibles.

Les scientifiques ont comparé les niveaux de norovirus dans les huîtres vendues au détail aux niveaux dans les lots d'huîtres liés aux épidémies et ont constaté que les lots d'épidémies présentaient des niveaux significativement plus élevés.

Les entreprises alimentaires doivent prendre en compte les facteurs environnementaux qui peuvent affecter les sites côtiers où se trouvent les parcs à huîtres, tels que les niveaux de précipitations, la vitesse et la direction moyennes du vent et les points de rejet des eaux usées à proximité dans leurs systèmes de gestion de la sécurité alimentaire.

«Nous concluons que si les huîtres sont consommées crues et qu’il existe un potentiel de contamination des eaux usées humaines par des déversements d’eaux usées ou si le lot d’huîtres est lié à des épidémies, il existe un risque de maladie due au norovirus. Le risque varie de faible à très élevé, en fonction des niveaux de norovirus présents dans le lot d'huîtres», ont dit les scientifiques.

Commentaire

Peut-être un jour aura-t-on une évaluation du risque norovirus dans des huîtres en France. Je ne vois pas pas bien qui pourrait la faire, l’Anses ?

En attendant, on lira un article récent, Consommation de coquillages bivalves dans les populations côtières françaises : données pour l'évaluation des expositions aiguës et chroniques.

De cette étude de l’Anses, on a pû dire que les épidémies à norovirus liées aux coquillages en France sont sous-déclarées. Quelle surprise !

mardi 31 octobre 2023

Les distributeurs britanniques informent de la présence de Campylobacter chez le poulet pour 2023

C’est une chose inconnue chez nous mais pas au Royaume-Uni où «Les distributeurs britanniques informent de la présence de Campylobacter chez le poulet pour 2023», source article de Joe Whitworth paru le 31 octobre 2023 dans Food Safety News.

Les supermarchés du Royaume-Uni ont rapporté des résultats nuancés de la présence et du dénombrement de Campylobacter chez le poulet pour les deux premiers trimestres de 2023.

Le niveau cible maximum de la Food Standards Agency (FSA) va jusqu'à 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Les données des distributeurs couvrent le premier semestre 2023 et font état de concentrations élevées de Campylobacter dans des poulets réfrigérés achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats chez Morrisons, Asda et Sainsbury’s ont augmenté tandis que Marks and Spencer a enregistré des niveaux plus faibles. Le pourcentage de positifs variait selon les trimestres chez Waitrose et Lidl et restait le même pour Co-op.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d’intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni, et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Tesco a cessé de publier des données car il a modifié la façon dont il surveille l'agent pathogène chez le poulet, de sorte que les résultats ne sont pas comparables à ceux d'autres distributeurs. Aldi n'a pas mis à jour sa page internet correspondante, ni fourni les chiffres lorsque la Food Safety News lui a demandé de le faire.

Résultats par distributeur

Morrisons avait 2,3% de 86 poulets au niveau le plus contaminé d'avril à juin et 2,4% sur 84 échantillons de janvier à mars 2023, contre 2% au quatrième trimestre 2022.

Lidl a enregistré près de 4% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée d'avril à juin et 2% de janvier à mars 2023. Ce chiffre était d'environ 3% fin 2022.

Marks and Spencer n'a eu aucun échantillon au seuil supérieur d'avril à juin. Le distributeur n’en avait également aucun au-dessus de 1 000 UFC/g en janvier et 1% chacun pour février et mars 2023 sur 376 prélèvements. Cela se compare à 1% dans la catégorie maximale en octobre, novembre et décembre pour le même nombre de poulets prélevés.

Asda a signalé que 3,6% des échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2023 et 3,5% au deuxième trimestre. Cela se compare à aucun poulet à ce niveau au dernier trimestre de 2022.

Les résultats de Sainsbury’s pour Campylobacter au premier trimestre 2023 ont montré que 3% des poulets présentaient des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g, contre 1% au deuxième trimestre 2023 et 1% au quatrième trimestre 2022.

Co-op a poursuivi sa série de résultats montrant qu'aucun poulet testé n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g. La dernière fois qu’un échantillon avait des niveaux aussi élevés, c’était au troisième trimestre 2021.

Waitrose and Partners a enregistré 2% de tests positifs pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g d’avril à juin, contre 4% de janvier à mars 2023 et 2% au dernier trimestre 2022.

«La clé de nos bons résultats continue de résider dans le travail incroyablement acharné de nos agriculteurs et de nos fournisseurs, combiné à notre collecte et analyse rigoureuses des données, en enquêtant sur le poulet à la fois à l'usine et dans les rayons des supermarchés», a déclaré un porte-parole de Waitrose and Partners.

lundi 30 octobre 2023

Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium

«Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 30 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques du Royaume-Uni ont signalé une augmentation continue des cas de cryptosporidiose à l’échelle nationale.

L'augmentation des infections a été constatée pour la première fois en août et est principalement due à Cryptosporidium hominis, bien qu'il existe également des centaines de cas à Cryptosporidium parvum.

Il y a eu 2 411 cas confirmés en laboratoire au Royaume-Uni, dont 2 032 en Angleterre, 163 au Pays de Galles, 127 en Écosse et 89 en Irlande du Nord entre la mi-août et le début octobre.

Compte tenu de l’ampleur et de la répartition géographique des patients au Royaume-Uni, une seule exposition locale est une cause peu probable, selon l’étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Preliminary investigation of a significant national Cryptosporidium exceedance in the United Kingdom, August 2023 and ongoing».

Autres pays concernés

En octobre, les autorités sanitaires irlandaises ont émis un avertissement après une augmentation des cas d’infection à Cryptosporidium chez des personnes revenant de l'étranger. Au total, 64 personnes sont tombées malades, avec 44 cas confirmés en laboratoire.

Une augmentation a également été constatée au Luxembourg et aux Pays-Bas depuis fin août et courant septembre. Aux Pays-Bas, le nombre de cas en septembre était de 129, contre une moyenne de 72 en septembre pour la période 2016 à 2019. Au Luxembourg, il y a eu 97 notifications confirmées en laboratoire entre fin août et début octobre, contre 21 au cours de la même période. En 2022.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que cette augmentation pourrait être due à une combinaison de facteurs liés aux voyages et aux conditions climatiques extrêmes. L’agence a ajouté que la cryptosporidiose est sous-déclarée dans de nombreux pays, ce qui limite la capacité d’évaluer avec précision le risque.

Les informations provenant de cas en Angleterre et au Pays de Galles ont identifié les voyages à l'étranger dans 250 des 463 répondants et la natation dans 234 des 353 cas. D’autres sources, telles que les aliments contaminés, n’ont pas été exclues comme contribuant à l’augmentation des infections.

Cryptosporidium peut se propager dans une piscine chlorée car il résiste au chlore.

Un questionnaire électronique standardisé a été utilisé comprenant des questions sur les voyages à l'étranger, les expositions aux aliments et à l'eau et l'interaction avec les animaux.

Cas liés aux voyages

Sur les 394 cas en Angleterre qui ont fourni des informations sur les voyages, 215 ont déclaré avoir été à l'étranger dans les 14 jours précédant la maladie, dont 96 ont mentionné l'Espagne ou les îles Baléares.

Deux incidents liés à un petit nombre de cas ont été identifiés et font l'objet d'une enquête par les équipes de santé environnementale des autorités locales.

Plus de la moitié des 224 répondants au questionnaire souffraient d'une maladie d'une durée supérieure à 10 jours, tandis que 19 d'entre eux ont déclaré avoir été malades pendant plus de 20 jours.

Sur 475 cas, la tranche d'âge de 20 à 39 ans a été la plus touchée mais plus de 150 patients avaient moins de 10 ans.

Les réponses à l’enquête n’ont pas identifié d’expositions ou de contextes courants pouvant expliquer un grand nombre de cas. Les infections à Cryptosporidium hominis augmentent normalement en cette période de l’année, mais pas autant. Cette hausse pourrait également refléter une augmentation des voyages estivaux vers l’Espagne et d’autres pays méditerranéens.

Le symptôme le plus courant est la diarrhée aqueuse. Certaines personnes peuvent également souffrir de déshydratation, d’une perte de poids, de crampes d’estomac, de fièvre, de nausées et de vomissements. D’autres peuvent ne présenter aucun symptôme. Les symptômes durent généralement entre 1 et 2 semaines. Bien qu’il s’agisse d’une maladie bénigne chez les personnes en bonne santé, elle peut s’aggraver chez les jeunes enfants et les personnes âgées et peut être très grave chez les personnes immunodéprimées. Des analyses spécifiques sont nécessaires car les symptômes peuvent imiter d’autres maladies.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Ce dépassement a renforcé la charge de morbidité considérable pouvant résulter de la cryptosporidiose (56% des 224 cas ayant répondu au questionnaire et signalant une durée de maladie supérieure à 10 jours), ainsi que la répartition typique par âge et sexe des cas d’infection à Cryptosporidium spp. Des études antérieures ont montré que Cryptosporidium spp. estt hautement transmissibles au sein des ménages, en particulier ceux avec des enfants, et qu'un nombre notable de cas sont sous-notifiés. L'importance et l'utilité des approches de surveillance standard au sein des pays ont également été démontrées ; le déploiement rapide d’un questionnaire unique a permis de générer et d’analyser des hypothèses au niveau national.

mardi 24 octobre 2023

Des agences britanniques mettent en garde contre le risque Listeria dans les champignons enoki

«Des agences britanniques mettent en garde contre le risque Listeria dans les champignons enoki», source article de Food Safety News du 24 octobre 2023.

La Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS) ont conseillé aux consommateurs vulnérables de bien cuire les champignons enoki en raison du risque de contamination par Listeria.

L'analyse des données d'échantillonnage par la FSA et les autorités locales a révélé la présence de Listeria monocytogenes dans 13 des 40 prélèvements de champignons enoki testés, parfois à des niveaux élevés. Des champignons contaminés ont été importés de Chine, de Corée du Sud, de Thaïlande et d'autres pays asiatiques.

Les champignons enoki, parfois appelés Enokitake, Golden Needle ou Lily Mushrooms, sont de grands champignons blancs à tige fine, communs dans toute l'Asie. S'ils sont généralement cuits, ils peuvent occasionnellement être servis crus en salade.

L'étiquetage n'est pas toujours en anglais et n'indique pas clairement aux consommateurs de cuire le produit avant de le consommer et de ne pas le manger cru.

Lien avec les épidémies passées

Il n'y a pas encore eu de cas de listériose liés aux champignons enoki au Royaume-Uni, mais les champigons enoki ont été liés à des épidémies et à des cas de maladie aux États-Unis, au Canada et en Australie.

Le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a signalé une épidémie qui a rendu cinq personnes malades dans quatre États entre octobre 2022 et février 2023. Tous les patients ont dû être hospitalisés.

Une épidémie de 2016 à 2020 a touché 48 personnes, 36 aux États-Unis et 12 au Canada, avec quatre décès. Les autorités sanitaires australiennes ont enquêté sur six cas de listériose avec des isolats cliniques liés à la souche épidémique et aux dates d’apparition de la maladie entre 2017 et 2020.

La France a eu cinq isolats de champignons enoki liés à la souche épidémique, mais n’a enregistré aucun patient, selon une étude publiée dans le Journal of Food Protection en juillet 2023, «Multinational Outbreak of Listeria monocytogenes Infections Linked to Enoki Mushrooms Imported from the Republic of Korea 2016–2020».

Plus tôt cette année, une consultation a eu lieu en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, prévoyant l'ajout des champignons enoki de Chine et de Corée du Sud à une liste de produits à contrôler, à une fréquence de 20% pour Listeria. Cette recommandation doit être soumise aux ministres pour qu’ils se décident, mais la législation pourrait entrer en vigueur en 2024.

Conseils de santé publique

Le risque de maladie grave due à la listériose augmente avec l’âge, tandis que les femmes enceintes et celles dont le système immunitaire est affaibli sont également plus vulnérables.

Stuart McAdam, responsable des incidents à la Food Standards Scotland, a déclaré que les champignons peuvent être contaminés par Listeria et doivent donc être conservés au réfrigérateur à 5°C ou moins et manipulés avec précaution.

«Vous devez nettoyer correctement toutes les surfaces et ustensiles que vous avez utilisés pour les préparer et vous laver les mains. Celles qui sont enceintes ou dont le système immunitaire est affaibli doivent bien cuire les champignons enoki avant de les manger, car cela détruirait tous les Listeria monocytogenes présents, ce qui peut provoquer des maladies graves chez les consommateurs vulnérables», a-t-il déclaré.

La FSS, la FSA, les autorités locales et les autorités sanitaires portuaires ont informé les entreprises alimentaires et les importateurs des risques liés aux champignons enoki et leur ont rappelé les exigences en matière de sécurité de aliments et d'étiquetage.

jeudi 12 octobre 2023

Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire

«Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire», source article paru le 12 octobre 2023 dans Food Safety News.

Le coût de la fraude alimentaire au Royaume-Uni est important et prend de nombreuses formes, selon un rapport.

L'analyse a révélé que le coût de la fraude alimentaire pour les consommateurs, les entreprises et le gouvernement se situe entre 410 millions de livres sterling (475 millions d’euros) et 1,96 milliard de livres sterling par an (2,27 milliards d’euros).

En incluant les coûts de prévention, le fardeau de la criminalité alimentaire sur les entreprises s'élève à 268 millions de livres sterling (310,30 millions d’euros) par an, soit plus important que le fardeau pesant sur le gouvernement de 84 millions de livres (97,25 millions d’euros) et sur les particuliers, de 58 millions de livres (67,15 millions d’euros).

Hors coûts de prévention, la moyenne est estimée à 87 000 de livres (100 000 euros) pour les cas mineurs et à 4,3 millions de livres (4,98 millions d’euros) pour les cas importants. Chaque cas est estimé entre 16 000 de livres (18 520 euros) et 151 000 de livres (175 980 euros) pour les cas mineurs et entre 423 000 de livres (489 750 euros) et 7,2 millions de livres sterling (8,34 millions d’euros) pour les cas plus importants, en fonction de l'aliment et du type de crime.

Modéliser la criminalité alimentaire

Les incidents impliquant de la viande ou des boissons alcoolisées ont tendance à coûter plus cher. Certaines des affaires les plus coûteuses concernaient le détournement de déchets de viande et de poisson impropres à la consommation. Cela est dû au volume de nourriture impliqué.

La Food Standards Agency (FSA) a traité 610 rapports de renseignement sur la criminalité alimentaire en 2021, mais le nombre total de cas pourrait atteindre 3 050 au Royaume-Uni chaque année.

Trois approches ont été utilisées pour le modèle du coût de la criminalité alimentaire : un examen des rapports pertinents du domaine public, 24 entretiens avec des personnes de différentes organisations et les données d'une enquête auprès de 700 petites entreprises. L’année de référence était 2021.

Le coût opérationnel de la National Food Crime Unit (NFCU) était de 5,8 millions de livres sterling (6,72 millions d’euros) en 2021.

L’étude n’a trouvé aucun exemple de fraude alimentaire dans le secteur des grandes entreprises. Les résultats suggèrent qu'une grande partie du secteur a renforcé sa résilience face à la fraude en investissant dans des contrôles de qualité et de conformité réglementaire, y compris des tests permettant d'identifier les cas de non-conformité.

Cependant, le secteur des petites entreprises est vulnérable à la fraude alimentaire malgré de faibles taux d’incidence.

«Les entreprises alimentaires constituent la première et la plus importante ligne de défense, et nous voulons les soutenir. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons lancé un groupe de travail pour déterminer si certains domaines de notre réponse collective à la criminalité alimentaire peuvent être améliorés. Ensemble, nous facilitons le partage de renseignements et d’informations en aidant les acteurs du système alimentaire à partager leurs préoccupations avec nous librement et en toute confidentialité», a déclaré Emily Miles, fondatrice de la FSA.

Numéro de téléphone pour les lanceurs d’alerte et autres efforts

La FSA a également lancé une ligne d’alerte téléphonique permettant aux personnes de signaler des soupçons de fraude alimentaire.

Un autre accent est mis sur le rôle des systèmes d’assurance qualité par tierce partie dans le partage d’informations avec les services réglementaires. L'agence a déjà travaillé avec des programmes approuvés par la FSA comme Red Tractor, mais cela est en train d'être étendue à d'autres systèmes d'assurance qui ont accepté d'envoyer des données pour aider à prévenir la fraude alimentaire. Dans un premier temps, les détails des entreprises retirées de leurs programmes seront partagés.

La FSA a également affiné le format des alertes pour aider les entreprises à vérifier leurs chaînes d'approvisionnement sans compromettre les enquêtes criminelles.

Un autre rapport a souligné les moyens de compléter le travail existant de prévention de la fraude alimentaire et de renforcer la défense contre les fraudeurs. Les chercheurs ont mené une revue de la littérature et 16 entretiens avec des professionnels travaillant sur la fraude ou la criminalité alimentaire.

Ils ont constaté que la détection réactive domine au niveau des entreprises alimentaires, principalement là où les ressources financières, les connaissances et le temps sont limités, plutôt que les stratégies préventives.

Une surveillance de routine accrue, plus de transparence, des sanctions plus strictes en cas de fraude, des conseils et une éducation ont également été mentionnés.

«En raison de la nature complexe des facteurs contribuant à la fraude alimentaire, il n’existe pas de solution miracle, ni de gardien unique capable d’éliminer la fraude ou de mettre en œuvre des stratégies efficaces de prévention de la fraude alimentaire.»

Royaume-Uni : Les données sur la présence de Salmonella dans les aliments pour animaux de compagnie continuent d'augmenter

«Les données sur la présence de Salmonella dans les aliments pour animaux de compagnie continuent d'augmenter au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 11 octobre 2023 dans Food Safety News.

Selon un rapport, les résultats de Salmonella dans les aliments pour animaux à base de viande crue au Royaume-Uni ont de nouveau augmenté.

Le nombre de cas positifs en 2022 a augmenté par rapport à 2021, année où les niveaux les plus élevés jamais enregistrés ont été observés. Cela présente un risque pour les animaux qui mangent des aliments et pour les personnes qui les manipulent et les préparent.

Les données proviennent d'un rapport sur Salmonella chez les espèces animales en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, dans les aliments pour animaux de compagnie et dans les aliments pour animaux, collecté par l'Animal and Plant Health Agency (APHA) en 2022.

En 2022, 9 225 cas humains à Salmonella ont été signalés à l’UK Health Security Agency (UKHSA), la Public Health Wales et la Public Health Scotland. Il s'agit d'une augmentation de 64% par rapport aux 5 625 cas de 2021 et de 72% de plus que les 5 362 cas de 2020. Le type principal était Salmonella Enteritidis, représentant 25,7% des cas, suivi de Salmonella Typhimurium, Infantis, Newport et Mbandaka.

Données sur les aliments pour animaux de compagnie et les aliments pour animaux

L'année dernière, le nombre de rapports d'isolement de Salmonella provenant de bovins, de moutons, de porcs et de volailles a augmenté de 22,9% par rapport à 2021, passant de 2  09 à 3 451. Par rapport à 2021, il y a eu une baisse du nombre de bovins et d’ovins, compensée par une augmentation du nombre de porcs, de poulets, de dindes et de canards.

Les signalements de Salmonella Mbandaka et de Salmonella Infantis étaient plus du double de ceux de 2021 et Salmonella Enteritidis est passé à 25 isolements contre 11 en 2021. Cependant, Salmonella Newport a diminué de 46,7% par rapport à 2021 et les niveaux de Salmonella Typhimurium étaient similaires à ceux de 2021.

Il y a eu 801 isolements. de Salmonella dans les aliments pour animaux en 2022, contre 835 l’année précédente. Ils comprenaient des aliments composés, des ingrédients alimentaires ou des produits testés en vertu du Règlement sur les sous-produits animaux (ABPR pour Animal By-Products Regulations). Au total, 187 sérotypes réglementés ont été découverts en 2022, contre 124 en 2021. Il s’agissait notamment de Salmonella Infantis et de Salmonella Typhimurium. Il y a eu 406 cas à Salmonella provenant d'aliments pour animaux à base de viande crue, soit plus de 295 rapports en 2021. Au total, 123 isolements de sérotypes réglementés ont été enregistrés en 2022, contre 71 en 2021. Les plus courants étaient Salmonella Indiana, Salmonella Infantis, Salmonella Typhimurium et Salmonella Derby.

«Les aliments pour animaux de compagnie à base de viande crue contaminée, qui ne subissent aucun traitement thermique pour détruire les agents pathogènes, peuvent représenter une source potentielle d'infection à la fois pour les chiens qui les consomment et pour les personnes qui les manipulent, surtout si des mesures d'hygiène insuffisantes sont adoptées», indique le rapport.

Plusieurs souches multirésistantes, notamment à des antimicrobiens d’importance cruciale, ont été détectées chez les chiens, les chats et les aliments crus pour animaux de compagnie. Les résultats sont pertinents en ce qui concerne la transmission potentielle aux humains par les animaux de compagnie et le risque de propagation au bétail britannique.

Salmonella chez les animaux

Les isolements de Salmonella provenant de bovins en 2022 ont diminué, passant de 521 à 430. Comme les années précédentes, Salmonella Dublin est restée la plus courante, avec 265 isolements, suivi de Salmonella Mbandaka et de Salmonella Typhimurium. Les rapports de Salmonella provenant de moutons sont tombés à 94 contre 144 en 2021. Le nombre d'isolements chez le porc était de 214, similaire à 223 en 2021. Salmonella Typhimurium et son variant monophasique ont été responsables de plus de 70% de tous les isolements. Le rapport indique que l’influenza aviaire a provoqué des perturbations importantes dans le secteur de la volaille en 2022, nécessitant des mesures de biosécurité modifiées. En incluant à la fois le programme national de contrôles et des données de surveillance non statutaires, il y a eu 2 404 isolements de Salmonella chez des poulets en 2022. Cela représente une augmentation par rapport aux 1 671 de 2021. Les principaux types étaient Salmonella Montevideo et Salmonella Mbandaka. Il y a eu 23 isolements de Salmonella Enteritidis en 2022 contre neuf en 2021 et 18 de Salmonella Typhimurium contre 15 en 2021.

La prévalence estimée des sérotypes réglementés dans les trois programme nationaux de contrôles des poulets était inférieure aux objectifs de l'UE de 1% pour les reproducteurs et de 2% pour les poules pondeuses. et de 1% pour les poulets de chair, contre 0,26% pour les reproducteurs, 0,27% pour les poules pondeuses et 0,03% pour les poulets de chair.

Salmonella provenant des poulets ont considérablement augmenté entre 2018 et 2020. Cela est principalement dû à davantage de découvertes dans le secteur des poulets de chair et c’est lié à l'interdiction d'utiliser des produits à base de formaldéhyde dans la production d'aliments pour animaux depuis janvier 2018 dans l'UE et au Royaume-Uni, ainsi qu'à l'émergence de souches plus persistantes dans les élevages et les couvoirs, indique le rapport.

Il y a eu 188 isolements chez des dindes en 2022, contre 140 en 2021. Salmonella Anatum était le plus courant, suivie de Salmonella Kedougou. La prévalence dans le programme national de contrôles des sérotypes réglementés était de 0,1% pour les dindes d’engraissement et de zéro pour les reproducteurs. C’est en dessous de l’objectif de l’UE de 1%.

Il y a eu deux isolements de Salmonella provenant de lapins en 2022. Il s'agit du premier résultat positif depuis 2016, selon le rapport. Il y a eu 60 isolements chez des chevaux en 2022, contre 45 en 2021. Salmonella a également été détecté chez des canards, des pigeons, des chats et des reptiles.

mardi 26 septembre 2023

La Food Standards Agency révèle que les éclosions sont stables et les incidents en baisse

Ah, ce n’est pas l‘Anses qui nous dirait cela, mais c’est ainsi ...

«La Food Standards Agency révèle que les éclosions sont stables et les incidents en baisse», source article de Joe Whitworth paru le 25 septembre 2023 dans Food Safety News.

Selon les dernières données, il y a eu une baisse annuelle du nombre d'incidents et de rappels traités par la Food Standards Agency (FSA).

L’unité de la FSA chargée de la réponse et de la prévention des incidents a déclaré que les défis incluent les exigences croissantes en matière de management des éclosions d’origine alimentaire, la nécessité de s’adapter après la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE et l’impact des perturbations de la chaîne d’approvisionnement telles que celles provoquées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La FSA a été informée de 2 038 incidents liés à la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux en Angleterre, en Irlande du Nord et au Pays de Galles au cours de la période 2022-2023. Il s’agit d’une diminution de 13% par rapport aux 2 336 incidents enregistrés en 2021-2022.

Principaux dangers

Les quatre principaux types de danger étaient les micro-organismes pathogènes avec 572, 314 pour les allergènes, 145 concernant des contrôles médiocres ou insuffisants et 144 pour les résidus de médicaments vétérinaires.

Les alertes concernant des agents pathogènes représentent la proportion la plus élevée, soit 28%, soit une augmentation de 2% par rapport à l'année précédente. Salmonella continue d'être la cause de la plupart des incidents et éclosions microbiologiques qui nécessitent une réponse de la FSA. Les niveaux d’incidents liés aux allergènes sont restés similaires à ceux des années précédentes.

Les problèmes impliquant des contrôles médiocres et insuffisants sont passés à 296 en 2021-2022. L’augmentation de la période précédente était due aux importations transitant par l’UE et évitant les contrôles aux frontières britanniques.

Ceux impliquant des résidus de médicaments vétérinaires ont augmenté de 73% par rapport aux 83 signalés en 2021-2022. La FSA, la Veterinary Medicines Directorate et l’Animal and Plant Health Agency (APHA) étudient les raisons de cette hausse.

La viande et les produits carnés, à l'exception de la volaille, sont à l'origine du plus grand nombre d'incidents en 2022-23 avec 270 et restent le principal type de produit depuis 2019, en partie parce qu'ils sont l'un des plus fréquemment testés.

Plus de 200 avis liés aux céréales et aux produits de boulangerie sont dus à la présence d'ingrédients non autorisés et à des problèmes de production, d'étiquetage et d'emballage.

Salmonella est à l'origine de la majorité des éclosions

Les alertes émises par la FSA sont passées de 150 en 2021-2022 à 143 en 2022-23. La dernière période comprend 82 alertes liées à l’allergie et 61 avis d’information sur le rappel de produits.

Trente-six éclosions d'origine alimentaire étaient suffisamment graves pour impliquer la FSA. Il s'agit notamment de 13 foyers de cas à Salmonella, 10 à cause de Listeria, huit à cause de E. coli, trois à cause de norovirus et un chacun à cause du virus de l'hépatite A et de Cryptosporidium.

Les données de l’UK Health Security Agency (UKHSA) montrent que les cas signalés à Salmonella ont augmenté en 2022, mais sont restés inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie de COVID-19.

L’analyse de la FSA ne suggère aucun changement majeur dans la prévalence des maladies d’origine alimentaire au cours de la période 2022-2023, et le nombre d’épidémies nécessitant une réponse de l’agence est resté stable. Le rapport note que les demandes d'enquêtes sur les épidémies avec les ressources de la FSA augmentent en raison du séquençage du génome entier (WGS) et de meilleures informations épidémiologiques.

Depuis la sortie de l’UE, il y a eu des difficultés à gérer certaines questions. Un exemple est Listeria dans les champignons énoki d'Asie a été identifiée comme un risque en avril 2021, et bien que des travaux aient été menés, les efforts pour obtenir une reconnaissance complète du problème et des mesures en place ont pris deux ans.

Lors d'un incident, suite à un décès et à deux hospitalisations, la FSA a analysé les données d'échantillonnage d'aliments et les informations sur l'exposition alimentaire collectées par la santé publique et les autorités locales. Listeria monocytogenes a été détecté dans deux fromages au domicile d’une personne décédée, l'un avec un taux beaucoup plus élevé que l'autre.

Le séquençage du génome entier a confirmé qu’il s’agissait bien de la souche épidémique. Des tests sur d'autres échantillons provenant d'un producteur ont exclu l'un des fromages comme source. Il a été confirmé que les résultats d’autres échantillons provenant de l’entreprise suspecte correspondent à la souche épidémique. Les efforts se poursuivent pour identifier la cause profonde.