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jeudi 17 août 2023

Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante

«Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante», source article de Food Safety News du 17 août 2023.

Le Centers for Disease Control and Prevention a identifié une souche de bactérie E. coli qu'ils considèrent comme persistante et causant des maladies sur une longue période.

Un article paru dans le numéro de septembre de la publication du CDC Emerging Infectious Diseases décrit une souche de E. coli O157:H7 qui a provoqué une importante épidémie fin 2019. L'épidémie a inclus 167 patients et hospitalisé 85 personnes de 27 États. L'épidémie était associée à la consommation de laitue romaine de Salinas Valley, en Californie.

«Des chercheurs du CDC ont cherché à caractériser E. coli de cette épidémie et d'autres souches étroitement apparentées. On estime que cette souche est apparue fin 2015, provoquant de multiples épidémies de 2016 à 2019», selon l'article, «Reoccurring Escherichia coli O157:H7 Strain Linked to Leafy Greens–Associated Outbreaks, 2016–2019.»

«Une épidémie supplémentaire associée à cette souche a été détectée fin 2020 après la conclusion de cette étude dans laquelle 40 cas d’infection rapportés se sont produits dans 19 États ; 20 personnes ont été hospitalisées et quatre ont développé un syndrome hémolytique et urémique. Le CDC a défini cette souche comme une souche récurrente, émergente ou persistante causant une maladie sur une longue période.

Les auteurs ont ditque les bovins en bonne santé constituent la principale source de E. coli O157:H7, mais plus récemment, des légumes verts à feuilles contaminés ont été reconnus comme une source majeure d'épidémies à E. coli O157:H7.

Selon l'auteur de l'étude Jessica C. Chen et l'équipe de recherche, une caractérisation génomique détaillée des souches supplémentaires récurrentes, émergentes ou persistantes sera nécessaire pour expliquer les facteurs contribuant à leur émergence et à leur persistance dans des environnements spécifiques.

E. coli O157:H7 cause environ 63 000 cas de maladie infectieuse d'origine alimentaire et 20 décès aux États-Unis chaque année. Ces infections impliquent généralement des crampes abdominales, une diarrhée sanglante et des vomissements. Cependant, une maladie rare mais grave appelée syndrome hémolytique et urémique peut se développer, entraînant une anémie et une insuffisance rénale aiguë.

Complément

Bill Marler, dans un article paru le 15 août 2023 dans le Marler blog, fait le point sur 28 years of Leafy Green E. coli Outbreaks – We can and should do better! Quand même 28 ans !

vendredi 4 août 2023

Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès

«Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès», source article de Joe Whitworth paru le 4 août 2023 dans Food Safety News.

La surveillance des infections à Listeria sur plusieurs années a vu plus de 80 cas et une douzaine de décès, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Michael Vasser, du CDC, a donné des détails sur la souche récurrente, émergente et persistante (REP pour reoccurring, emerging and persisting) lors d'une récente présentation à la conférence de l’International Association for Food Protection (IAFP).

Une souche REP est un groupe de bactéries récurrentes, émergentes et persistantes, étroitement liées par le séquençage du génome entier, qui continue de provoquer des maladies au fil du temps. Le CDC a récemment signalé que près de 3 000 cas d’infection par une souche persistante de Salmonella Infantis depuis 2012 sont liées au poulet.

«Depuis la transition complète vers le séquençage du génome entier pour détecter les épidémies dans plusieurs États des États-Unis, au CDC, nous avons été en mesure d'identifier des souches qui continuent de voir des cas au fil du temps. Nous avons ainsi vu une épidémie à Salmonella Newport revenir en 2018 après avoir fait l'objet d'une investigation initiale en 2016 et 2017. L'épidémie a causé plus de 400 cas de maladie qui ont entraîné un très grand rappel de viande bovine hachée», a dit Vasser.

«Cela soulève la question, si nous avions compris la souche en 2016-17, aurions-nous pu empêcher une épidémie aussi importante de se produire ? Nous avons décidé de collaborer avec d'autres partenaires réglementaires étatiques et fédéraux pour créer ce nouveau concept, qui est celui des souches récurrentes, émergentes et persistantes.»

Vasser a dit que les approches d'investigations sur les REP peuvent être différentes des méthodes traditionnelles sur les épidémies et qu'environ 20 souches de REP sont actuellement surveillées.

«Nous savons que la plupart des cas de maladie signalés via PulseNet ne sont pas liées à une source. L'objectif est d'utiliser les REP pour réduire l'incidence des maladies et mieux comprendre les maladies sporadiques. Les souches REP offrent un moyen de suivre et d'enquêter sur des problèmes d'une plus grande portée que les épidémies traditionnelles, mais nous savons que nous devons continuer à pousser pour traduire le suivi en action et en prévention.

Exemple de Listeria et un lien avec des pommes de terre

Vasser a donné un exemple d'infections liées à Listeria de longue durée. Le réseau de laboratoires PulseNet a identifié un groupe de six isolats cliniques en février 2017 dans quatre États. Les personnes sont tombés malades entre mai 2016 et février 2017. Le même schéma a également été observé dans deux isolats en 2011. Les patients ont signalé avoir consommé de la crème glacée, de sorte que plusieurs installations de production ont été inspectées et des échantillons prélevés, mais la souche épidémique n'a pas été retrouvée.

En mars 2018, il y avait 23 cas de maladie dans 12 États. Des entretiens ouverts ont ensuite suggéré divers aliments surgelés tels que des pizzas, des repas et des collations. Cependant, en mai 2018, des isolats de pommes de terre américaines ont été téléchargés dans la base de données NCBI par le National Service of Health for Food Safety and Food Quality (SENASICA) au Mexique. Des isolats ont été prélevés sur des pommes de terre réfrigérées et crues cultivées aux États-Unis et tanalysées à l'exportation par le Mexique.

Le code REP a été officiellement attribué en juin 2021 avec 66 cas de maladie dans 21 États. Les pommes de terre ne figuraient pas sur le questionnaire original de Listeria, mais une version spécifique à la pomme de terre est maintenant utilisée et les 13 patients interrogés ont déclaré consommer des pommes de terre sous une forme ou une autre. Pour neuf personnes, il s'agissait de produits de pommes de terre surgelés.

Actuellement, 82 cas ont été signalés dans 23 États, le Texas étant le plus touché. Les personnes malades ont entre moins de 1 et 104 ans. Le dernier cas remonte à avril 2023. Au total, 66 personnes ont été hospitalisées, 18 sont associées à une grossesse et 12 sont décédées.

«Ce REP est problématique compte tenu des isolats de pommes de terre crues associés et de l'énormité des aliments fabriqués avec des pommes de terre réfrigérés. On ne sait toujours pas si les pommes de terre sont réellement la source d'infections ou si des pommes de terre contaminées ont semé la souche dans des installations ou des environnements où d'autres aliments sont cultivés ou transformés. Il se peut que les pommes de terre et d'autres aliments soient contaminés. L'échantillonnage des produits sera probablement notre meilleur pari pour déterminer la source des aliments causant la maladie», a ajouté Vasser.

NB : Je profite de cet article sur une présentation à l’IAFP pour signaler que toutes les présentations ont été enregistrées et sont disponibles ici.

Attention, certes les enregistrements sont disponibles en ligne gratuitement pour les participants à la réunion. Mais, les non-participants peuvent acheter l'accès à l'ensemble de la réunion pour 150 dollars ou parcourir le programme en ligne et acheter l'accès aux sessions individuelles pour 25 dollars chacune.