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mardi 19 décembre 2023

Etats-Unis : Le CDC met en garde contre une épidémie croissante et mortelle à Salmonella liée à des melons cantaloups

Il s’agit d’une suite du précédent article paru le 8 décembre 2023.
«Le CDC met en garde contre une épidémie croissante et mortelle à Salmonella liée à des melons cantaloups», source article de Stéphanie Soucheray paru le 18 décembre 2023 dans CIDRAP News.

Avec 72 nouveaux cas, l'épidémie à Salmonella liée aux melons cantaloups aux États-Unis a désormais dépassé les 300 cas, et une autre personne est décédée, portant le total des décès à 4. Jusqu'à présent, la moitié des patients interrogés ont été hospitalisés, selon une une mise à jour de la fin de la semaine dernière du Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

«Le CDC est préoccupé par cette épidémie car les cas de maladie sont graves et des personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée et dans des garderies sont tombées malades. Ne mangez pas de melons cantaloups prédécoupés si vous ne savez pas si des melons cantaloups de la marque Malichita ou Rudy ont été utilisés», a prévenu le CDC.

Salmonella peut être plus dangereuse pour les personnes âgées, les enfants de moins de 5 ans et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Jusqu’à présent, au cours de cette épidémie, 40 personnes malades résidaient dans des établissements de soins de longue durée et 30 enfants ont fréquenté des garderies avant de tomber malades.

Fermeture d'une usine fruitière mexicaine
Au total, 302 personnes dans 42 États ont été malades et les médias ont rapporté qu'une usine au Mexique a été fermée en raison de l'épidémie. Un article de Reuters indique que cinq personnes au Canada sont également décédées dans cette épidémie. Aux États-Unis, trois personnes sont décédées au Minnesota et une personne dans l’Oregon.

Les cas de maladie ont commencé entre le 16 octobre 2023 et le 28 novembre 2023 et 129 personnes ont été hospitalisées.

Les melons cantaloups entiers de marque Malichita et Rudy ont été identifiés aux États-Unis et au Canada comme sources de l'épidémie et ont été rappelés. Les fruits concernés peuvent porter des autocollants indiquant «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique».

Le melon cantaloup prédécoupé vendu chez un certain nombre de distributeurs, notamment Kwik Trip, Aldi, Vinyard, Kroger et Sprouts, a également été rappelé.

samedi 16 décembre 2023

Le CDC met fin à son investigation sur une épidémie à Salmonella de 80 cas liée à des oignons

«Le CDC met fin à son investigation sur une épidémie à Salmonella de 80 cas liée à des oignons», source article de Stéphanie Soucheray paru le 14 décembre 2023 dans CIDRAP News.

Le 13 décembre 2023, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé la fin à son investigation sur une épidémie à Salmonella dans plusieurs États liée à des oignons.

Sept personnes supplémentaires, pour un total de 80, ont été malades à cause de l‘épidémie à Salmonella Thompson liée à des oignons fraîchement coupés en dés. Des cas ont été signalés dans 23 États, dont 1 décès dans le Wisconsin, et 18 patients ont été hospitalisés.

Ce décès est nouveau depuis la précédente mise à jour du CDC sur l'épidémie, le 24 octobre.

Rappel d'oignons Gill
L'épidémie est liée à des produits contaminés de Gill's Onions fraîchement coupés en dés, qui ont été rappelés le 23 octobre. Les produits avaient des dates limites de consommation allant du 8 août 2023 au 28 août 2023 et ont été vendus ou envoyés à des institutions. magasins et restaurants partout aux États-Unis et au Canada.

«Les oignons rappelés ne sont plus disponibles à la vente et les dates limites de consommation sont dépassées», a dit le Centers for Disease Control and Prevention dans une mise à jour sur l’épidémie au 13 décembre 2023.

Les dates d’apparition des maladies vont du 2 août 2023 au 11 novembre 2023, et un premier groupe de cas a été identifié dans un établissement de soins de longue durée.

Dans les investigations épidémiologiques, 84% des personnes ont dit avoir mangé ou probablement mangé des oignons au cours de la semaine précédant la maladie.

NB: Photo d’un des produits rappelés.

vendredi 8 décembre 2023

Etats-Unis : L"épidémie à Salmonella liée aux melons cantaloups progresse toujours

Par rapport à un
point de situation précédent (30 novembre), cela semble s’aggraver car selon le CDC au 7 décembre 2023 :
Cas de maladies : 230 (113 nouveaux cas)
- Hospitalisations : 96 (35 nouveaux cas)
- Décès : 3 (1 nouveau cas)
- États concernés : 38 (4 nouveaux)
- Rappels : Oui

Ce qui a aussi retenu mon attention, c’est l’article de Bill Marler du 7 décembre 2023, avocat bien connu en sécurité des aliments, qui exprime son ras le bol, sans nuance, «L’industrie des fruits et légumes, la FDA, le Congrès et le président ont du sang sur les mains».

8 décès à cause du melon cantaloup, 359 personnes malades et ces chiffres vont augmenter. Soutenez le programme de données microbiologiques

Aux États-Unis, au 6 décembre, 230 personnes infectées par l'une des souches épidémiques de Salmonella ont été signalées dans 38 États. Les cas de maladie ont débuté entre le 16 octobre 2023 et le 20 novembre 2023. Sur 185 personnes disposant d'informations disponibles, 96 (52%) ont été hospitalisées. L'âge des malades est inférieur à 1 jusqu’à 100 ans. Vingt-quatre personnes résidaient dans des établissements de soins de longue durée lorsqu’elles sont tombées malades. Vingt-trois enfants ont fréquenté les garderies lorsqu'ils sont tombés malades.

Au Canada, en date du 7 décembre, il y a eu 129 cas confirmés en laboratoire de maladies à Salmonella Soahanina, Sundsvall et Oranienburg liés à cette épidémie dans les provinces suivantes : Colombie-Britannique (15), Ontario (17), Québec (91), Prince Île-Édouard (2), Nouveau-Brunswick (2) et Terre-Neuve-et-Labrador (2). Des personnes sont tombées malades entre la mi-octobre et la mi-novembre 2023. Quarante-quatre (44) personnes ont été hospitalisées. Cinq décès ont été signalés. Les personnes tombées malades ont entre 0 et 100 ans. La plupart des personnes tombées malades sont des enfants de 5 ans ou moins (35%) ou des adultes de 65 ans ou plus (45%).

Cela m'a rappelé un autre message d'il y a près de dix ans, alors que nous étions au milieu d'un autre gâchis de melon cantaloup – voici le message par Bill Marler du 30 novembre 2018.

La FDA, l’industrie et le Congrès doivent tous intervenir et faire quelque chose.
Ne rien faire m'a fait penser à une chronique éditoriale de Dan Flynn, mon ami depuis près de 41 ans, et on pensait que je n'en avais pas.

Voici l'éditorial de Dan Flynn dans Food Safety News au printemps 2012 (extrait) :

Big Fresh a du sang sur les mains.
Le grand lobby des fruits et légumes a réussi à tuer un petit programme de sécurité des aliments qui coûtait à ce gouvernement ayant un budget de 3 000 milliards de dollars, un total de 5 millions de dollars par an. Changement idiot.

C'est Big Fresh, également connue sous le nom de United Fresh Produce Association, qui, par l'intermédiaire de ses lobbyistes rémunérés, s'attribue le mérite de cette tuerie.

samedi 2 décembre 2023

Etats-Unis : L'épidémie mortelle à Salmonella s'accentue alors que le CDC met en garde contre le melon cantaloup

Suite au précédent article du blog, voici que «L'épidémie mortelle à
Salmonella s'accentue alors que le CDC met en garde contre le melon cantaloup», source article de Jim Wappes paru le 1er décembre 2023 dans CIDRAP News.

Ne mangez pas de melon cantaloup prédécoupé si vous ne connaissez pas son origine, a dit le 30 novembre 2023 le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) en confirmant 18 cas supplémentaires et en soulignant davantage de fruits rappelés dans le cadre de l'épidémie actuelle à Salmonella qui a désormais dépassé les 100 cas de maladie.

Au 28 novembre, a indiqué le CDC, les responsables de 34 États avaient identifié 117 personnes infectées par l'une des souches épidémiques de Salmonella. Les dates d'apparition des maladies vont du 17 octobre au 14 novembre. Sur 103 personnes pour lesquelles des informations sont disponibles, 61 (59%) ont été hospitalisées, dont 16 sont des cas nouvellement signalés. Deux décès au Minnesota ont été signalés précédemment.

Les patients sont âgés de moins d’un an à 100 ans, 59% sont des hommes et 85% sont blancs. Le Minnesota a confirmé le plus de cas, 14, suivi du Wisconsin (10), du Missouri (9), de l'Ohio (8), de l'Arizona (7) et de l'Illinois (6).

Plusieurs rappels
Les responsables fédéraux ont détaillé une série de rappels liés à l’épidémie, notamment des melons cantaloups entiers de marque Malichita et Rudy. Les marques incluses dans ces rappels sont Trufresh, Crown Jewels et Pacific Trellis. Les melons cantaloups entiers concernés peuvent porter un autocollant indiquant «Malichita» ou «Rudy», avec le numéro 4050 et «Product of Mexico/produit du Mexique».

Les rappels incluent également des produits à base de fruits prédécoupés fabriqués à partir de melons cantaloups entiers rappelés et vendus par Kwik Trip, Freshness Garantie et RaceTrac, Vinyard, Kroger, Sprouts Farmers Market, Trader Joe's, Aldi et Bix Produce.

«Ne mangez pas de melons cantaloups prédécoupés si vous ne savez pas si des cantaloups de marque Malichita ou Rudy ont été utilisés», a dit le CDC. «Cela inclut les morceaux de melon cantaloup et les mélanges de fruits avec des melons cantaloups dans les restaurants et les épiceries.»

mardi 28 novembre 2023

Une épidémie mortelle à Salmonella aux États-Unis liée à du melon cantaloup a déjà infecté 99 personnes

«Une épidémie mortelle à Salmonella aux États-Unis liée à du melon cantaloup a déjà infecté 99 personnes», source article de Jim Wappes paru le 27 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Une épidémie dans plusieurs États de maladies liées à Salmonella ldes melons cantaloups entiers et en dés a plus que doublé en seulement une semaine, pour atteindre 99 cas, a hospitalisé au moins 45 Américains et a tué 2 personnes au Minnesota, selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), à la fin de la semaine dernière.

L'épidémie a également touché au moins 63 Canadiens, 1 personne est décédée, selon les autorités canadiennes.

L'État du Minnesota le plus durement touché
Depuis que le CDC a annoncé pour la première fois l'épidémie le 17 novembre, les autorités ont confirmé 56 cas supplémentaires, pour un total de 99 cas d’infection dans 32 États. Le Minnesota a enregistré le plus grand nombre de cas, 13, suivi du Missouri (9), de l'Ohio et du Wisconsin (8 chacun) et de l'Arizona (7). Le Minnesota a également confirmé les deux seuls décès associés à l'épidémie.

28 personnes supplémentaires auraient été hospitalisées, pour un total de 45 patients hospitalisés. Les dates d'apparition de la maladie s'étendent du 17 octobre au 10 novembre, 60% des patients sont des hommes et 88% sont des Blancs. L'âge des patients varie de moins de 1 an à 100 ans.

«Les entretiens avec des personnes malades et les résultats de laboratoire continuent de montrer que les cantaloups rendent malades les personnes touchées par cette épidémie», a dit le CDC.

«Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des maladies sont connues», a ajouté l'agence. «Cela est dû au fait que de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella. De plus, les cas récents de maladie peuvent ne pas encore être signalées, car il faut généralement 3 à 4 semaines pour déterminer si une personne malade fait partie d'une épidémie.»

Large gamme de fruits rappelés

La Food and Drug Administration avait précédemment publié des avis de rappel pour le melon cantaloup Vinyard et Aldi liés à l'épidémie. La semaine dernière, plusieurs nouveaux rappels ont été ajoutés.

Le CDC a dit que les melons cantaloups entiers concernés par les rappels pourraient porter un autocollant indiquant «Malichita» ou «Rudy», avec le numéro 4050 et «Product of Mexico/produit du Mexique».

Le rappel Vinyard comprend des dés de melons cantaloups, des mélanges de melon et des mélanges de fruits vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre. Le rappel d'Aldi concerne des melons cantaloups entiers, des morceaux de cantaloup dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé avec des dates de péremption d'octobre, du 27 au 31 octobre 2023. Ce fruit a été vendu dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin.

Les nouveaux rappels concernent le cantaloup entier vendu sous les marques Rudy, Trufresh, Crown Jewels et Pacific Trellis. De plus, les melons cantaloups et les fruits prédécoupés de marque Freshness Guaranteed et RaceTrac ont été rappelés.

«Les enquêteurs s'efforcent d'identifier tout autre produit à base de melon cantaloup susceptible d'être contaminé», a indiqué le CDC. Il ajoute : «Ne consommez pas de melon cantaloup, ni d'autres produits à base de fruits rappelés. Jetez-les ou rapportez-les là où vous les avez achetés.»

63 cas confirmés au Canada

Dans une mise à jour du 24 novembre 2023, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a dit que les autorités avaient confirmé 63 cas d'infection à Salmonella causée par les souches Soahanina, Sundsvall et Oranienburg qui étaient liées à la consommation de cantaloup.

Le Québec est la province la plus touchée, avec 35 cas, suivi de la Colombie-Britannique et de l'Ontario (12 cas chacun). L'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont signalé chacune 2 cas. L'ASPC a dit que 17 patients ont été hospitalisés et qu'un est décédé, sans toutefois préciser où.

Les patients sont tombés malades entre la mi-octobre et la mi-novembre 2023. La tranche d’âge des patients est la même que lors de l’épidémie aux États-Unis. Environ la moitié des patients (51%) sont des hommes.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a émis des rappels les 1er, 14 et 17 novembre pour les cantaloups de marque Malichita vendus du 11 octobre au 14 novembre. Le 24 novembre, l'ACIA a ajouté les cantaloups de marque Rudy vendus du 10 octobre au 2 novembre. Les rappels incluent du melon cantaloup ainsi que du melon miel, de l'ananas, de la pastèque et divers plateaux de fruits.

Complément

L’avocat en sécurité des aliments bien connu, Bill Marler, appelle à des restrictions d’importation des mlons cantaloups du Mexique.

mardi 21 novembre 2023

Etats-Unis: Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits

«Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits», source article de Stéphanie Soucheray du 20 novembre 2023 paru dans CIDRAP News.

Le 20 novembre 2023, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé un décès dans une épidémie à Listeria actuellement en cours liée à des pêches, prunes et nectarines, cela faisant suite à l'annonce d'une épidémie à Salmonella qui a rendu malade au moins 43 personnes dans 15 États, toutes liées aux melons cantaloups et des mélanges de fruits contenant des cubes de cantaloup.

Épidémie mortelle à Listeria

Jusqu'à présent, au moins 11 personnes dans sept États ont été atteintes par Listeria monocytogenes, qui peut provoquer des infections graves et mortelles chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.

Une personne est décédée et dix personnes ont été hospitalisées. En outre, une personne est tombée malade pendant sa grossesse et a eu un accouchement prématuré, a indiqué le CDC. L’apparition de la maladie s’étend d’août 2018 à août 2023.

Trois personnes en Floride et en Californie ont été malades lors de l'épidémie, avec des cas uniques signalés au Colorado, Kansas, Michigan, Illinois et l'Ohio. «Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des cas de maladies sont connues», a dit le CDC.

Le 17 novembre 2023, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé que HMC Farms rappelait volontairement des pêches, prunes et nectarines vendues dans les magasins entre le 1er mai et le 15 novembre 2022 et entre le 1er mai et le 15 novembre 2023.

«Bien que les fruits rappelés ne soient plus disponibles dans les magasins de détail, les consommateurs peuvent avoir congelé les fruits rappelés à la maison pour une utilisation ultérieure. Les consommateurs sont invités à vérifier dans leurs congélateurs les fruits rappelés, à ne pas les consommer et à les jeter», a déclaré la FDA dans son avis.

Épidémie à Salmonella liée à des melons

Dans l'épidémie à Salmonella de 43 cas, les fruits rappelés ont été identifiés comme étant des melons cantaloups entiers Trufresh portant un sticker indiquant «Malichita», «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique» ; il s’agit de fruits prédécoupés de marque Vineyard vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre 2023 et des melons cantaloups entiers, des morceaux de melons cantaloups dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé vendus dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin du 27 octobre au 31 octobre 2023.

Jusqu'à présent, personne n'est décédé suite à l'épidémie, mais 17 personnes ont été hospitalisées en raison de complications.

L'Arizona compte jusqu'à présent le plus de cas, avec 7, suivi du Missouri et du Minnesota avec 5 cas. Le Nebraska, le Wisconsin et l'Illinois ont chacun 4 cas, et le Kentucky et le Texas ont chacun 3 cas.

Lors d'entretiens épidémiologiques, 15 personnes sur 29 ont déclaré avoir mangé du melon cantaloup au cours des deux semaines précédant l'apparition de la maladie.

L'âge médian des personnes tombées malades lors de l'épidémie est de 62 ans et les maladies ont commencé à des dates allant du 17 octobre 2023 au 6 novembre 2023.

Comme pour l’épidémie à Listeria, le CDC a dit que l’épidémie à Salmonella est probablement beaucoup plus importante que ce qui a été signalé.

jeudi 19 octobre 2023

Etats-Unis : Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages

«Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages», source article de Chris Dall paru le 18 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Une épidémie de salmonellose qui a rendu malades des personnes dans 12 États au cours de l'hiver 2020-2021 a été associée à des étourneaux sansonnets sauvages, ont rapporté des chercheurs dans Emerging Infectious Diseases.

L'épidémie de maladies infectieuses causée par Salmonella enterica sérovar Typhimurium a été identifiée pour la première fois par les responsables de la santé publique chez huit personnes dans l'Oregon et l'État de Washington en février 2021. Le séquençage du génome entier a déterminé que les isolats collectés auprès des patients étaient génétiquement liés les uns aux autres ainsi que à un isolat d'un tarin des pins (un type de pinson) collecté dans l'Oregon en décembre 2020.

Pour identifier des cas supplémentaires et trouver la source potentielle de l'épidémie, les enquêteurs ont analysé la base de données PulseNet du Centers for Disease Control and Prevention (qui suit les maladies d'origine alimentaire et hydrique), interrogé les patients sur les expositions potentielles et mené des examens post-mortem d'oiseaux chanteurs morts collectés dans Oregon, Washington et Californie.

Seize cas liés à une exposition à des oiseaux sauvages

Au total, 30 patients dans 12 États ont été identifiés (20 en Oregon, Washington et Californie), avec des dates d'apparition de la maladie allant du 26 décembre 2020 au 19 mai 2021. L'âge des patients variait de moins de 1 an à 89 ans. Quatorze patients ont été hospitalisés.

Sur les 22 patients interrogés, 14 ont déclaré avoir une mangeoire à oiseaux dans leur propriété, 7 ont été en contact avec des oiseaux chanteurs vivants ou morts au cours de la semaine précédant l'apparition de la maladie, 18 avaient des chiens de compagnie et 7 des chats de compagnie. Au total, 16 cas pourraient être liés à une exposition à des oiseaux sauvages, soit par contact direct avec des oiseaux, par contact avec des mangeoires pour oiseaux, ou par contact indirect avec des animaux de compagnie ayant pu entrer en contact avec des oiseaux.

Parallèlement, des experts de la faune sauvage de certains des États concernés ont noté une augmentation du nombre de rapports d'oiseaux chanteurs malades et morts dans et autour des mangeoires à oiseaux, à peu près au même moment que l'épidémie de salmonellose humaine. Le séquençage de 23 isolats de Salmonella provenant d'oiseaux morts dans l'Oregon (15), l'État de Washington (4) et la Californie (4) a révélé qu'ils étaient génétiquement liés les uns aux autres et à la souche épidémique, tout comme un isolat provenant d'un chien de l'Oregon. Les propriétaires du chien ont signalé que des oiseaux morts avaient été observés sur leur propriété et sur des propriétés voisines.

Les enquêteurs ont également identifié 29 oiseaux dans 8 États décédés entre le 22 janvier et le 23 mars 2021, et les examens post mortem ont révélé des symptômes compatibles avec la salmonellose des oiseaux chanteurs. Bien que la souche épidémique n'ait pas été confirmée chez les oiseaux dans tous les États où il y avait des cas humains, on soupçonne que la présence de mangeoires pour oiseaux a probablement attiré des oiseaux chanteurs migrateurs comme les tarins des pins, constituant ainsi une source d'exposition.

Risque de débordement

Les auteurs de l'étude notent que même si Salmonella a été isolée depuis des décennies chez des oiseaux sauvages sains et malades aux États-Unis et a contribué à la mort d'oiseaux chanteurs sauvages, la prévalence a été difficile à estimer. Ils disent que les résultats de cette épidémie illustrent le potentiel de propagation de Salmonella des oiseaux sauvages aux humains, soit par la manipulation d'oiseaux morts, soit par le contact avec des surfaces contaminées par des excréments d'oiseaux, comme les mangeoires pour oiseaux.

«Cette épidémie à Salmonella Typhimurium démontre la nécessité constante de sensibiliser le public au potentiel d'acquisition de Salmonella par des animaux sauvages tels que les oiseaux chanteurs», ont-ils écrit. «Les personnes doivent éviter tout contact direct avec les oiseaux sauvages, en particulier ceux qui sont visiblement malades ou morts, et doivent se laver les mains après tout contact avec des oiseaux, des mangeoires ou des bains, même si elles portent des gants.»

Ils conseillent également aux propriétaires d'animaux d'empêcher leurs animaux d'entrer en contact avec des oiseaux sauvages, des mangeoires pour oiseaux, des graines déversées et des bains d'oiseaux afin de réduire leur risque d'être infecté par Salmonella ou de transmettre ce pathogène à leurs propriétaires.

«Compte tenu de la détection répétée de cette souche épidémique au fil du temps et des décès périodiques associés à Salmonella chez certains oiseaux sauvages, il est possible que d'autres maladies surviennent chez des personnes ou leurs animaux de compagnie aux États-Unis», ont-ils écrit.

dimanche 15 octobre 2023

Les infections à Salmonella résistant et les résultats cliniques

«Infections à Salmonella résistant liées aux pires résultats» , source nouvelle brève de Chris Dall paru le 13 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Les infections causées par Salmonella avec une résistance aux antibiotiques sont associées à des résultats cliniques plus graves, notamment des hospitalisations et des décès, ont rapporté des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dans Clinical Infectious Diseases.

À l'aide des données épidémiologiques du Foodborne Diseases Active Surveillance Network (FoodNet) et des données sur la résistance aux antimicrobiens du National Antimicrobial Resistance Monitoring System (NARMS), des chercheurs de la Division of Foodborne, Waterborne, and Environmental Diseases du CDC ont examiné les résultats chez des patients atteints d'infections à Salmonella non typhique de 2004 à 2018. Ils ont comparé les résultats des infections à Salmonella résistantes à ceux causés par des infections à Salmonella non résistantes avant et après ajustement en fonction de l'âge, de l'état, de la race/origine ethnique, des voyages internationaux, de l'association à l'épidémie et du sérotype ou de la source de l'isolat.

Les pires résultats pourraient impliquer plus que l’échec du traitement

Au total, 5 549 enregistrements à FoodNet ont été appariés avec des isolats de Salmonella provenant des données du NARM. Parmi ces isolats, 20% (1 105) présentaient une résistance (définie comme une résistance à un ou plusieurs antibiotiques) et 8% (469) présentaient une résistance clinique (un ou plusieurs des antibiotiques suivants : ampicilline, azithromycine, ceftriaxone, ciprofloxacine ou triméthoprime-sulfaméthoxazole).

Les patients dont les isolats présentaient une résistance étaient plus susceptibles d'être hospitalisés (31% contre 28%) ou d'avoir un séjour à l'hôpital de 3 jours ou plus (20% contre 16%) que les patients dont les isolats ne présentaient aucune résistance. Les décès étaient rares, mais plus fréquents chez les personnes présentant une quelconque résistance que chez aucune résistance (1,0% contre 0,4%). Les résultats pour les patients dont les isolats présentaient une résistance clinique ne différaient pas significativement de ceux sans résistance.

Après ajustement, les infections à Salmonella avec toute résistance (odds ratio ajusté [aOR], 1,23 ; intervalle de confiance [IC] à 95%, 1,04 à 1,46) et la multirésistance (aOR, 1,40 ; IC à 95%, 1,12 à 1,75) sont restées significativement associées à hospitalisation. Mais la résistance clinique n’était pas associée de manière significative à l’hospitalisation.

Les auteurs de l'étude disent que l'absence d'association entre la résistance clinique et les pires résultats suggère que des facteurs autres que l'échec du traitement, tels que la virulence de la souche, la source de la souche et les facteurs de l'hôte, peuvent être importants.

«Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les coûts économiques directs et indirects attribués aux salmonelles résistantes et pour clarifier le rôle des facteurs d'hôte et de souche dans la détermination des résultats cliniques», ont-ils conclu.

mardi 3 octobre 2023

33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie

«33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie», source article de Stéphanie Soucheray paru le 2 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a mis à jour ses informations sur une épidémie à Salmonella liée à des tortues de compagnie, qui comprend 33 nouveaux cas et 7 autres États touchés. Il y a désormais 59 cas de maladie et 23 hospitalisations dans une épidémie touchant 18 États. Aucun décès n'a été signalé.

La Pennsylvanie compte 10 cas, le Tennessee 7 et la Californie 6. Les maladies ont commencé à des dates allant du 27 octobre 2022 au 26 août 2023. L'âge médian des cas est de 7 ans et 39% ont moins de 5 ans.

«Les responsables de la santé publique de l'État et locaux ont interrogé des personnes sur les animaux avec lesquels ils ont été en contact au cours de la semaine précédant leur maladie», a indiqué le CDC. «Sur les 46 personnes qui ont fourni ces informations, 33 (72%) ont déclaré avoir été en contact avec des tortues de compagnie. Sur les 26 personnes qui ont indiqué la taille de la tortue de compagnie, 26 (100%) ont signalé un contact avec des tortues de compagnie dont la carapace mesurait moins de 4 pouces (10 cm) de long.»

La vente de tortues de compagnie de moins de 4 pouces de long est interdite au niveau fédéral car ces animaux sont liés à un certain nombre d'infections. Mais les animaux sont relativement faciles à obtenir en ligne ou dans certaines animaleries.

Le CDC exhorte les personnes à toujours se laver les mains après avoir manipulé des tortues de compagnie, à n'acheter que des tortues de plus de 4 pouces et d’éviter de les embrasser.

dimanche 10 septembre 2023

Près de 27 randonneurs malades à cause de norovirus sur le Pacific Crest Trail en 2022, selon le CDC

«Près de 27 randonneurs malades à cause de norovirus sur le Pacific Crest Trail en 2022, selon le CDC», source article de Stephanie Soucheray paru le 8 septembre 2023 dans CIDRAP News.

Dans Morbidity and Mortality Weekly Report, des auteurs ont publié le compte-rendu d'au moins 27 cas de gastro-entérite aiguë (GEA) signalés parmi les randonneurs de le Pacific Crest Trail en août et septembre 2022, suggérant une éventuelle épidémie à norovirus qui a rendu malades les randonneurs partageant des latrines et une cabane.

Bien que seuls 27 randonneurs aient répondu à une enquête REDCap publiée sur un groupe Facebook populaire auprès des randonneurs du Washington Pacific Crest Trail en septembre 2022 et aient signalé une maladie, les réseaux sociaux ont été remplis de nombreux récits de GEA parmi les randonneurs basés à Washington tout au long de l'année 2022.

Parmi les réponses à l'enquête auprès des 27 randonneurs malades du Pacific Crest Trail, les enquêteurs ont collecté des symptômes, des emplacements et des coordonnées. Vingt (74%) des personnes interrogées ont signalé une maladie de courte durée (médiane de 2,5 jours) et 17 (22%) ont signalé des vomissements et de la diarrhée.

«Vingt et un (95%) répondants à l'enquête, qui ont signalé une date d'apparition, ont indiqué qu'ils étaient tombés malades dans un tronçon de 73 milles (45,3 km) du Washington Pacific Crest Trail ; ce qui suggère un potentiel d'exposition environnementale», ont écrit les auteurs.

Un environnement difficile pour maîtriser norovirus

Les prélèvements environnementaux de deux latrines, d'une cabane de sentier et de stations d'eau effectué en octobre n'a montré aucune contamination par Escherichia coli ou norovirus, mais «… les liens épidémiologiques ont tous soutenu la conclusion que l'épidémie était principalement causée par norovirus et que l'exposition à des surfaces contaminées à l'intérieur des cabines et des latrines VIP ont probablement amplifié la transmission.

Les sentiers de randonnée constituent un environnement difficile à maîtriser pour norovirus, ont indiqué les auteurs, soulignant le manque d'eau propre et de savon facilement accessibles pour se laver les mains. Les désinfectants pour les mains à base d’alcool, bien que courants dans les campings, ne sont pas efficaces contre norovirus.

NB : La photo est Peter Stevens / Flickr cc.

Le Pacific Crest Trail est un sentier de grande randonnée et d'équitation de l'ouest des États-Unis. Allant de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, il est long de 4 240 km.

jeudi 31 août 2023

Les trois principales agences de sécurité des aliments vont travailler en collaboration sur les origines des maladies infectieuses d'origine alimentaire

A l’heure où en France l’on promeut et l’on nous promet une police sanitaire unique avec un rendement d’inspections époustouflant pour 2024, voici qu’aux Etats-Unis, c’est l’heure à nouveau de la collaboration qui est mise à l’honneur ...

«Les trois principales agences de sécurité des aliments vont travailler en collaboration sur les origines des maladies infectieuses d'origine alimentaire», source article de Food Safety News du août 2023.

Le Centers for Disease Control and Prevention, la Food and Drug Administration des États-Unis et le Food Safety and Inspection Service de l’USDA se sont associés en 2011 pour créer l'Interagency Food Safety Analytics Collaboration (IFSAC).

En réunissant les connaissances scientifiques du CDC, de la FDA et du FSIS et en développant des méthodes analytiques solides, l’objectif de l’IFSAC était d’améliorer les estimations des origines des maladies d’origine alimentaire.

L'IFSAC a annoncé cette semaine ses priorités pour 2024 à 2028.

Au cours de la période 2024-2028, l'IFSAC se concentrera sur la génération des estimations les plus précises et les plus exploitables pour l'attribution des sources de maladies d'origine alimentaire aux États-Unis en tirant parti des dernières connaissances scientifiques, des données et des méthodes, et communiquera ces estimations aux parties prenantes du gouvernement, de l'industrie, du monde universitaire et organisations de consommateurs.

Voici les quatre priorités pour la période de 5 ans :

Priorité 1 : Explorer des sources de données supplémentaires et des méthodes alternatives pour mieux estimer les origines des maladies d'origine alimentaire causées par Campylobacter et harmoniser les estimations entre différentes approches et sources de données.

Les rapports annuels de l’IFSAC sur l’attribution des sources de maladies d’origine alimentaire visaient à estimer les sources de catégories alimentaires liées aux maladies à Campylobacter à l’aide de données sur les épidémies d’origine alimentaire. Toutefois, les sources des épidémies à Campylobacter rapportées diffèrent considérablement des sources de maladies non associées à des épidémies, telles que rapportées par d'autres types d'études épidémiologiques. Une préoccupation majeure est que les produits alimentaires les plus fréquemment associés aux épidémies à Campylobacter, comme le lait cru et les foies de poulet, sont rarement consommés. Par conséquent, les données sur les épidémies ne sont pas représentatives des sources de Campylobacter dans la population générale des États-Unis. Pour ces raisons, l'IFSAC a suspendu la déclaration des estimations d'attribution de Campylobacter en 2022. L'IFSAC vise à produire des estimations d'attribution de source de Campylobacter plus fiables et généralisables à l'avenir.

Priorité 2 : Élargir notre liste d'agents pathogènes prioritaires pour inclure E. coli producteur de shigatoxines (STEC) non-O157 et fournir des estimations d'attribution de source dans les rapports annuels d'attribution des sources de maladies d'origine alimentaire de l'IFSAC.

Les STEC non-O157 sont une cause importante de maladies d'origine alimentaire aux États-Unis et revêtent une importance croissante pour les agences fédérales chargées de la sécurité des aliments. L'IFSAC exploitera les données et méthodes d'analyse existantes des STEC non-O157 pour estimer l'attribution des sources de cet agent pathogène et intégrera ces estimations dans les rapports annuels d'attribution de l'IFSAC.

Priorité 3 : Envisager d'incorporer des données sur les sources non alimentaires d'agents pathogènes prioritaires, telles que les sources animales et environnementales, dans les estimations annuelles de l'IFSAC sur l'attribution des sources de maladies d'origine alimentaire afin de mieux affiner et contextualiser les estimations d'attribution des sources de maladies d'origine alimentaire.

Bien que les agents pathogènes prioritaires inclus dans les analyses de l’IFSAC se propagent principalement par voie alimentaire, ces agents pathogènes se propagent également par contact avec l’eau et des sources humaines, animales et environnementales. Pour générer des estimations plus précises de l'attribution des sources de maladies d'origine alimentaire, les analystes de l'IFSAC exploreront les données disponibles sur les sources non alimentaires des agents pathogènes prioritaires et envisageront des méthodes pour intégrer ces informations dans les communications.

Priorité 4 : Finaliser les analyses existantes et diffuser les résultats à de multiples publics. L'IFSAC est engagé dans de nombreux projets (une description des projets en cours et achevés peut être consultée sur le site internet de l'IFSAC), dont beaucoup n'ont pas été communiqués par le biais d'articles de revues à comité de lecture ou d'autres publications. Afin de garantir des ressources suffisantes pour les domaines de recherche prioritaires de l’IFSAC au cours de la période 2024-2028, l’IFSAC examinera l’état de tous les projets, déterminera ceux qui sont sur le point d’être achevés et identifiera ceux qui doivent être finalisés et dans quel délai. Au cours des étapes finales de chaque projet, l'IFSAC recherchera et mettra en œuvre des moyens de communication appropriés pour chaque projet, tels que des publications évaluées par des pairs, des rapports publics, des webinaires, des présentations à des conférences ou des mises à jour du site internet de l'IFSAC pour diffuser les résultats aux publics appropriés, y compris les agnecs chargées de la réglementation, les partenaires de la santé publique, les universitaires, les médias, l’industrie et le public.

Objectif

L'IFSAC a publié un premier plan stratégique décrivant ses buts et objectifs communs pour les cinq premières années de la collaboration, 2012-2016, qui a été suivi d'un plan stratégique pour 2017-2021 et d'un plan intérimaire pour 2022-2023.

Ces documents décrivaient un engagement à améliorer les estimations de l'attribution des sources des maladies d'origine alimentaire aux États-Unis en se concentrant sur trois domaines généraux : l'amélioration et l'élargissement des données, l'amélioration et l'élargissement des méthodes d'analyse, et l'amélioration et l'augmentation des activités de communication. Une description des projets, des publications associées et des présentations sont disponibles sur le site internet de l'IFSAC.

Au cours des cinq prochaines années, l'IFSAC a l'intention de continuer à publier des rapports annuels avec des mises à jour estimations de l’attribution des sources des maladies d’origine alimentaire. L'IFSAC réitère son orientation générale et ses grandes lignes des priorités qui guideront les travaux au cours des années civiles 2024 à 2028.

dimanche 20 août 2023

Salmonellose, ce n'est pas toujours les aliments. Les petites tortues sont une Salmonella factory !

«Tortues et Salmonella», source CDC.

Une loi fédérale interdit la vente et la distribution de tortues à carapace de moins de 10 cm de long comme animaux de compagnie car elles ont causé de nombreux cas de maladie, en particulier chez les jeunes enfants. Malgré l'interdiction, ces tortues peuvent parfois être trouvées illégalement en ligne et dans les magasins, les marchés aux puces et les stands en bordure de route.

Les tortues de compagnie de toute taille peuvent héberger des germes comme Salmonella dans leurs excréments, même si elles ont l'air saines et propres. Ces germes peuvent facilement se propager à leur corps, à l'eau du réservoir et à tout ce qui se trouve dans la zone où elles vivent et se déplacent.

Vous pouvez tomber malade en touchant une tortue ou quoi que ce soit dans son environnement, puis en touchant votre bouche ou vos aliments avec des mains non lavées et en avalant des germes comme Salmonella .

Complément

Une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie rend malade 26 personnes dans 11 États des États-Unis. Source CIDRAP News.

jeudi 17 août 2023

Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante

«Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante», source article de Food Safety News du 17 août 2023.

Le Centers for Disease Control and Prevention a identifié une souche de bactérie E. coli qu'ils considèrent comme persistante et causant des maladies sur une longue période.

Un article paru dans le numéro de septembre de la publication du CDC Emerging Infectious Diseases décrit une souche de E. coli O157:H7 qui a provoqué une importante épidémie fin 2019. L'épidémie a inclus 167 patients et hospitalisé 85 personnes de 27 États. L'épidémie était associée à la consommation de laitue romaine de Salinas Valley, en Californie.

«Des chercheurs du CDC ont cherché à caractériser E. coli de cette épidémie et d'autres souches étroitement apparentées. On estime que cette souche est apparue fin 2015, provoquant de multiples épidémies de 2016 à 2019», selon l'article, «Reoccurring Escherichia coli O157:H7 Strain Linked to Leafy Greens–Associated Outbreaks, 2016–2019.»

«Une épidémie supplémentaire associée à cette souche a été détectée fin 2020 après la conclusion de cette étude dans laquelle 40 cas d’infection rapportés se sont produits dans 19 États ; 20 personnes ont été hospitalisées et quatre ont développé un syndrome hémolytique et urémique. Le CDC a défini cette souche comme une souche récurrente, émergente ou persistante causant une maladie sur une longue période.

Les auteurs ont ditque les bovins en bonne santé constituent la principale source de E. coli O157:H7, mais plus récemment, des légumes verts à feuilles contaminés ont été reconnus comme une source majeure d'épidémies à E. coli O157:H7.

Selon l'auteur de l'étude Jessica C. Chen et l'équipe de recherche, une caractérisation génomique détaillée des souches supplémentaires récurrentes, émergentes ou persistantes sera nécessaire pour expliquer les facteurs contribuant à leur émergence et à leur persistance dans des environnements spécifiques.

E. coli O157:H7 cause environ 63 000 cas de maladie infectieuse d'origine alimentaire et 20 décès aux États-Unis chaque année. Ces infections impliquent généralement des crampes abdominales, une diarrhée sanglante et des vomissements. Cependant, une maladie rare mais grave appelée syndrome hémolytique et urémique peut se développer, entraînant une anémie et une insuffisance rénale aiguë.

Complément

Bill Marler, dans un article paru le 15 août 2023 dans le Marler blog, fait le point sur 28 years of Leafy Green E. coli Outbreaks – We can and should do better! Quand même 28 ans !

samedi 5 août 2023

Etats-Unis : L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas. Les enquêteurs continuent de rechercher l’origine

«L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas ; les enquêteurs continuent de rechercher l’origine», source article de Coral Beach paru le 5 août 2023 dans Food Safety News.

Près de 500 personnes de plus ont été malades dans une épidémie d'infections causées par le parasite microscopique Cyclospora. Des personnes malades ont été identifiées dans 34 États.

Le Centers for Disease Control and Prevention a rapporté qu'il y a désormais 1 063 patients identifiés dans le cadre de l'épidémie. Parmi ceux dont les informations sont complètes, 79 ont été si malades qu'ils ont dû être hospitalisés. Personne n'est décédée.

Le nouveau décompte est de 482 de plus que celui rapporté par le CDC dans sa mise à jour du 13 juillet. Les personnes malades sont âgées de 2 à 96 ans, avec un âge médian de 50 ans. La date médiane d'apparition de la maladie est le 8 juin. Le CDC suit l'épidémie depuis avril, bien que d'autres personnes aient probablement été infectées avant cette date.

«Aucun aliment spécifique n'a été identifié comme la source de la plupart de ces cas de maladie. Les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes atteintes de cyclosporose pour savoir quels aliments ils ont mangés avant de tomber malades», selon le CDC.

Le nombre de cas comprend 20 patients en Géorgie et en Alabama dont les infections se sont révélées être liées à du brocoli cru importé. L'épidémie liée au brocoli semble être terminée, selon le CDC. Les responsables de la santé publique n'ont pas été en mesure de déterminer une marque ou un producteur spécifique du brocoli.

Les parasites Cyclospora sont souvent associés à divers types de produits frais, notamment le basilic, la coriandre, la laitue mesclun, les framboises et les pois mange-tout. Les experts en sécurité des aliments disent que le lavage n'éliminent pas le parasite.

La grande épidémie à Cyclospora est distincte des autres suivies par la FDA. Pour les trois épidémies faisant l'objet d'une enquête par la FDA, l'agence n'a pas signalé quels États sont impliqués. Elle n'a pas non plus découvert quelle aliment est la source du parasite.

Autres épidémies à Cyclospora

Une épidémie à Cyclospora annoncée la semaine dernière a rendu malade au moins 47 personnes, contre 39 personnes il y a une semaine. La FDA et les enquêteurs de l'État ont lancé la collecte et les essais de prélèvements, mais la FDA n'a pas signalé ce qui a été analysé. La FDA rapporte qu'elle a commencé des efforts de traçabilité mais n'a pas signalé quels lieux sont inspectés ou quels aliments ont été prélevés L'agence n'a publié aucune information sur les patients.

Pour une autre épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de cas est passé de 68 à 69 patients la semaine dernière. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 14 juin. La FDA a lancé des inspections de traçabilité et des inspections sur site et a commencé la collecte et l'analyse de prélèvements. Cependant, l'agence n'a pas indiqué quel site est inspecté, ni quels aliments sont prélevés. La FDA n'a publié aucune information sur les patients, y compris le lieu de résidence des patients.

Lors d'une troisième épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de patients est passé de 121 à 140. La FDA rapporte avoir commencé des enquêtes de traçabilité et des inspections sur site, mais n'a pas révélé quels aliments sont tracés, ni quel site est inspecté. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 6 juillet.

Complément

Au Canada aussi il y a des cas d'infection à Cyclospora non liées à un voyage (260 cas) qui sont en cours d'investigation, source Agence de la santé publique du Canada du 1er août 2023.

vendredi 4 août 2023

Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès

«Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès», source article de Joe Whitworth paru le 4 août 2023 dans Food Safety News.

La surveillance des infections à Listeria sur plusieurs années a vu plus de 80 cas et une douzaine de décès, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Michael Vasser, du CDC, a donné des détails sur la souche récurrente, émergente et persistante (REP pour reoccurring, emerging and persisting) lors d'une récente présentation à la conférence de l’International Association for Food Protection (IAFP).

Une souche REP est un groupe de bactéries récurrentes, émergentes et persistantes, étroitement liées par le séquençage du génome entier, qui continue de provoquer des maladies au fil du temps. Le CDC a récemment signalé que près de 3 000 cas d’infection par une souche persistante de Salmonella Infantis depuis 2012 sont liées au poulet.

«Depuis la transition complète vers le séquençage du génome entier pour détecter les épidémies dans plusieurs États des États-Unis, au CDC, nous avons été en mesure d'identifier des souches qui continuent de voir des cas au fil du temps. Nous avons ainsi vu une épidémie à Salmonella Newport revenir en 2018 après avoir fait l'objet d'une investigation initiale en 2016 et 2017. L'épidémie a causé plus de 400 cas de maladie qui ont entraîné un très grand rappel de viande bovine hachée», a dit Vasser.

«Cela soulève la question, si nous avions compris la souche en 2016-17, aurions-nous pu empêcher une épidémie aussi importante de se produire ? Nous avons décidé de collaborer avec d'autres partenaires réglementaires étatiques et fédéraux pour créer ce nouveau concept, qui est celui des souches récurrentes, émergentes et persistantes.»

Vasser a dit que les approches d'investigations sur les REP peuvent être différentes des méthodes traditionnelles sur les épidémies et qu'environ 20 souches de REP sont actuellement surveillées.

«Nous savons que la plupart des cas de maladie signalés via PulseNet ne sont pas liées à une source. L'objectif est d'utiliser les REP pour réduire l'incidence des maladies et mieux comprendre les maladies sporadiques. Les souches REP offrent un moyen de suivre et d'enquêter sur des problèmes d'une plus grande portée que les épidémies traditionnelles, mais nous savons que nous devons continuer à pousser pour traduire le suivi en action et en prévention.

Exemple de Listeria et un lien avec des pommes de terre

Vasser a donné un exemple d'infections liées à Listeria de longue durée. Le réseau de laboratoires PulseNet a identifié un groupe de six isolats cliniques en février 2017 dans quatre États. Les personnes sont tombés malades entre mai 2016 et février 2017. Le même schéma a également été observé dans deux isolats en 2011. Les patients ont signalé avoir consommé de la crème glacée, de sorte que plusieurs installations de production ont été inspectées et des échantillons prélevés, mais la souche épidémique n'a pas été retrouvée.

En mars 2018, il y avait 23 cas de maladie dans 12 États. Des entretiens ouverts ont ensuite suggéré divers aliments surgelés tels que des pizzas, des repas et des collations. Cependant, en mai 2018, des isolats de pommes de terre américaines ont été téléchargés dans la base de données NCBI par le National Service of Health for Food Safety and Food Quality (SENASICA) au Mexique. Des isolats ont été prélevés sur des pommes de terre réfrigérées et crues cultivées aux États-Unis et tanalysées à l'exportation par le Mexique.

Le code REP a été officiellement attribué en juin 2021 avec 66 cas de maladie dans 21 États. Les pommes de terre ne figuraient pas sur le questionnaire original de Listeria, mais une version spécifique à la pomme de terre est maintenant utilisée et les 13 patients interrogés ont déclaré consommer des pommes de terre sous une forme ou une autre. Pour neuf personnes, il s'agissait de produits de pommes de terre surgelés.

Actuellement, 82 cas ont été signalés dans 23 États, le Texas étant le plus touché. Les personnes malades ont entre moins de 1 et 104 ans. Le dernier cas remonte à avril 2023. Au total, 66 personnes ont été hospitalisées, 18 sont associées à une grossesse et 12 sont décédées.

«Ce REP est problématique compte tenu des isolats de pommes de terre crues associés et de l'énormité des aliments fabriqués avec des pommes de terre réfrigérés. On ne sait toujours pas si les pommes de terre sont réellement la source d'infections ou si des pommes de terre contaminées ont semé la souche dans des installations ou des environnements où d'autres aliments sont cultivés ou transformés. Il se peut que les pommes de terre et d'autres aliments soient contaminés. L'échantillonnage des produits sera probablement notre meilleur pari pour déterminer la source des aliments causant la maladie», a ajouté Vasser.

NB : Je profite de cet article sur une présentation à l’IAFP pour signaler que toutes les présentations ont été enregistrées et sont disponibles ici.

Attention, certes les enregistrements sont disponibles en ligne gratuitement pour les participants à la réunion. Mais, les non-participants peuvent acheter l'accès à l'ensemble de la réunion pour 150 dollars ou parcourir le programme en ligne et acheter l'accès aux sessions individuelles pour 25 dollars chacune.