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samedi 1 avril 2023

Cinq décès dans l'intoxication alimentaire à l'Ehpad du Lherm (Haute-Garonne). Quatre ans après les faits, toujours pas de procès en vue

«Intoxication alimentaire à l'Ehpad du Lherm : enfin des mises en examen après la mort de cinq pensionnaires»,
source La Dépêche du 1er avril 2023.

Dans la soirée du 31 mars 2019, cinq pensionnaires de l’Ehpad La Chêneraie au Lherm (Haute-Garonne) sont morts après une intoxication alimentaire. L’instruction s’accélère, enfin. «Enfin… ».
Comme un soulagement lâché par une famille de victime.

Quatre ans après une nuit d’horreur où vingt-cinq pensionnaires de l’Ehpad La Chêneraie à Lherm ont été subitement pris de maux de ventre, diarrhées et vomissements, l’instruction marque un pas en avant. Deux employés de l’établissement, affectés aux cuisines, ont été convoqués et devraient être mis en examen par le doyen des juges d’instruction de Toulouse, Benoît Couzinet.

Placés en garde à vue en janvier 2021 (!), ces employés de 52 et 61 ans avaient souligné face aux gendarmes que leurs tâches quotidiennes se heurtaient à des soucis de manque
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En janvier 2023, des proches d’une victime se plaignaient que le dossier n’avance toujours pas.

Quatre ans après la perte de leurs proches, les familles ne supportent plus la lenteur de l’enquête. Elles regrettent que les promesses de la ministre de la Santé n’aient pas été tenues. Source La Dépêche du 1er avril 2023.

«Depuis quatre ans, malgré des courriers envoyés par un député, nous sommes sans réponse. Ces convocations constituent un petit soulagement.»

Pour France 3 Occitanie, «Des mises en examen mais toujours pas de procès en vue quatre ans après le drame de l’EHPAD de Lherm».

Témoignage de M. Alain Lapeyre qui a perdu sa mère, «Quatre ans après le drame, Alain Lapeyre garde un souvenir précis de cette dramatique soirée du 31 mars 2019. «Elle a pris son souper le soir, à 18h30. Elle est morte à 21h30. Ça a été très rapide», raconte-t-il au micro de France 3 Occitanie.

Un procès qui tarde 
Selon les premiers éléments de l’enquête, le personnel était en sous effectif. L’établissement était mal entretenu et les normes d’hygiène n’étaient pas respectées, y compris dans les cuisines. Résultat : les chaînes du froid et du chaud ont été rompues. Des bactéries ont donc pu proliférer dans les aliments. «Il y a des responsabilités», souligne l’avocat de plusieurs familles endeuillées. «Que ce soit les personnes qui étaient en cuisine ou les dirigeants».

Selon le directeur de l’ARS Occitanie, cité dans un article du blog,  «il n'y a pas de lien direct entre la question des effectifs et l'intervention de cette intoxication alimentaire.» 

À la suite de cette affaire, plusieurs mises en examen ont eu lieu. Mais quatre ans après, Alain Lapeyre est toujours en attente de la tenue d’un procès. 

NB : Le blog avait écrit trois articles sur le sujet du 1er avril 2019 au 29 novembre 2019. Hasard de l’histoire, c’est donc quatre ans après les faits que cette pénible affaire sort enfin de l’ombre.

Mise à jour du 4 avril 2023
Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2019, cinq personnes sont morte des suites d’une intoxication alimentaire à l’EHPAD de la Chêneraie à Lherm. Quatre ans après ce drame, les familles ne décolèrent pas. Seul le chef cuisinier de l'établissement a été mis en examen le vendredi 31 mars. 3 autres mises en examen devraient suivre. Source France3 Occitanie.

Mise à jour du 18 avril 2023
Après la mise en examen du cuisinier de l'Ehpad de Lherm, c'est au tour de son second de cuisine d'être poursuivi pour homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2019, cinq personnes sont mortes des suites d’une intoxication alimentaire à l’Ehpad de la Chêneraie à Lherm (Haute-Garonne). Source France3 Occitanie.

lundi 1 avril 2019

Suspicion d'intoxication alimentaire dans un Ehpad de Haute-Garonne

Petite revue de presse ...

Selon ce site,
Vingt-deux personnes auraient été victimes d'une intoxication alimentaire après le dîner, dimanche soir, à la maison de retraite « La Chêneraie » de Lherm, en Haute-Garonne. Quinze pensionnaires sont en « urgence relative ». 
Quatre résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) « La Chêneraie » de Lherm (Haute-Garonne), près de Toulouse, sont décédées dans la soirée du dimanche 31 mars, victimes d'une intoxication alimentaire. Une cinquième personne est décédée lundi 1er avril. 
Des investigations « sont en cours pour déterminer l'origine de l'intoxication alimentaire présumée ». 
« Les repas-témoins ont été mis sous séquestre et conservés dans l'attente de l'intervention de la Direction départementale de la protection des populations », précise de son côté l'Agence régionale de santé (ARS). L'ARS a entamé les premières investigations cette nuit. « Elles se poursuivront ce lundi sur la base d'un questionnaire alimentaire qui sera administré auprès des résidents ». 
« On soupçonne une intoxication alimentaire puisque que ces événements se sont déroulés après le repas », a déclaré la sous-préfète de Saint-Gaudens, Marie-Paule Demiguel, sur BFMTV. La vice-procureure de la République qui était sur place hier (dimanche) soir a évidemment engagé des investigations et a souhaité que les cuisines notamment soient sous scellés. Ces analyses vont débuter au plus tôt ce (lundi) matin ». Les premiers symptômes constatés ont été « des symptômes de vomissements ».
Selon un communiqué de l’ARS Occitanie du 1er avril 2019, « Point de situation à 8h EHPAD La Chêneraie à Lherm (31) »:

Ouvert en 2006, cet établissement privé (groupe Korian) hébergeait 82 résidents, dont 17 personnes accueillies en unité protégée (Maladies d’Alzheimer et apparentées). 
Le Centre opérationnel départemental a été activé en Préfecture pour organiser les secours, en relation avec les équipes SMUR/SAMU et avec les équipes d’astreinte de l’ARS en cellule de crise. Les personnes âgées concernées ont été prises en charge par les services hospitaliers du CHU et de cliniques de l’agglomération toulousaine. 
Les familles ont été prévenues au cours de la nuit. Un numéro d’appel a également été mis en place pour les renseigner (05 62 23 27 22). Une cellule de soutien médico-psychologique va également être activée pour toute personne qui en ressentirait le besoin. 
Des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de l’intoxication alimentaire présumée. 
Les repas-témoins ont été mis sous séquestre et conservés dans l’attente de l’intervention de la Direction départementale de la protection des populations. L’ARS a entamé les premières investigations dès cette nuit. Elles se poursuivront ce lundi sur la base d’un questionnaire  alimentaire qui sera administré auprès des résidents. L’équipe régionale de Santé Publique France sera mobilisée pour participer à ces investigations. 
L’ARS entendra également la direction de l’établissement ce lundi, en lien avec le Conseil départemental, sur les conditions de survenue de ce grave évènement. 
Selon France bleu,
Le site de l'établissement lorsqu'il était encore géré par le groupe Oméga, précisait qu'il employait des cuisiniers salariés avec « une cuisine régionale préparée sur place, sans liaison froide ». « C'est à dire que les plats sont préparés sur place et qu’il n’y a aucune mesure de refroidissement et de remise à température. Dès que les denrées sont prêtes à être consommées, elles sont servies, ce qui, normalement, limite le risque d’intoxication alimentaire ».
Enfin, comme l’on dit, sans transition, selon Les Échos Investir,
A 11h18, l'action de l'opérateur de maisons de retraite (Korian) perd 7,26% à 33,46 euros, sa plus forte baisse en une séance depuis février 2018, accusant de loin le plus fort repli du SBF 120 (SBF pour Société des Bourses Françaises, en hausse au même moment de 1,01%.

Il faudra sans doute aussi s'interroger sur le fait que souvent des intoxications alimentaires surviennent durant le week-end.
Par ailleurs, les différentes investigations peuvent ne pas mettre évidence de germe pathogène, si toutefois il s'agit bien d'une intoxication alimentaire ...

Complément 1. Communiqué de l'ARS Occitanie du 1er avril 2019, Point de situation à 17h EHPAD La Chêneraie au Lherm (31).
A ce stade, 12 personnes sont toujours hospitalisées et 3 autres personnes ont pu regagner l’EHPAD du Lherm, au regard de l’amélioration de leur état de santé.
L’ARS s’est également assurée sur place, en lien avec les représentants du groupe Korian, que toutes les mesures adéquates avaient bien été mises en oeuvre pour assurer la poursuite de l’activité de cet EHPAD auprès de la soixantaine de résidents qui y restent hébergés aujourd’hui.
Des investigations médico-administratives ont été menées ce jour au sein de cet établissement, en associant les compétences des services de l’Agence régionale de santé, de la Direction départementale de la protection des populations, de l’équipe régionale de Santé Publique France et du Conseil départemental de la Haute-Garonne.
Le parquet de Toulouse s’est saisi du dossier et les investigations judiciaires sont en cours sur place pour déterminer les causes de cet événement grave. 
Complément 2Explications du directeur de l'ARS sur l'enquête.
Pierre Ricordeau est le directeur de l'Agence Régionale de Santé Occitanie. Il a apporté à franceinfo plusieurs éléments sur l'enquête en cours suite au décès de 5 personnes dans une Ehpad du groupe Korian à Lherm.
« Il est trop tôt pour donner des réponses sur les causes précises, l'enquête judiciaire le dira. » a-t-il expliqué. 
Mais « il n'y a pas de lien direct entre la question des effectifs et l'intervention de cette intoxication alimentaire. » a-t-il démenti. 
Il a affirmé que selon les éléments dont il disposait à ce stade, les repas ont bien été préparés sur place. Il a aussi expliqué qu'« avoir plus d'effectifs permettrait de mieux prendre en compte la situation. » « L'effectif habituel d'un Ehpad évidemment, n'est pas dimensionné pour prendre en charge ce type d'événement » a-t-il affirmé. Pierre Ricordeau accompagnera la ministre Agnès Buzyn lors de son déplacement à Lherm le 2 avril 2019.

Complément du 1er février 2021. selon La Dépêche du 28 janvier 2021,

Quatre personnes, dont le directeur et deux cuisiniers, ont été placées en garde à vue mardi. Ils sont suspectés d'être impliqués de près ou de loin dans le drame survenu le 1er avril 2019 à l'Ehpad La Chaineraie, où cinq personnes ont perdu la vie.

jeudi 4 avril 2019

Il s’agit bien d’une intoxication alimentaire à l’Ehpad de Lherm en Haute-Garonne, selon le procureur de la République

Après l’article du 1er avril 2019, Suspicion d'intoxication alimentaire dans un Ehpad de Haute-Garonne, il y aurait confirmation d’une « toxi-infection alimentaire » …

Morts à l'Ehpad de Lherm : une « toxi-infection alimentaire détectée », selon Le Dauphiné.com du 4 avril 2019.
L’enquête sur la mort de cinq résidents d’une maison de retraite à Lherm, près de Toulouse, a permis de détecter une « toxi-infection alimentaire », a annoncé ce jeudi le procureur de Toulouse, Dominique Alzéari.

Mais il n’y a pas de précision dans l’immédiat sur les bactéries incriminées, a indiqué le procureur, affirmant par ailleurs que « rien ne permet d’objectiver un acte volontaire ». Il a également annoncé qu’une information judiciaire allait être prochainement ouverte mais qu’il était « trop tôt pour rechercher des responsabilités individuelles ».

Dès l’annonce du drame, survenu dimanche soir, l’Agence régionale de Santé avait déclaré que la suspicion première était celle d’une intoxication alimentaire.
Décès à l'Ehpad de Lherm : « L’hypothèse de l’intoxication alimentaire confortée », indique le procureur
Treize plaintes, émanant de sept familles de victimes, ont été déposées. Les analyses toxicologiques se poursuivent pour déterminer l'éventuelle bactérie à l'origine du choc toxique.

« L’hypothèse de l’intoxication alimentaire semble confortée », a précisé Dominique Alzeari. Selon les résultats des premières analyses réalisées sur les repas témoins du jour même et de la veille, « il y a une présence de bactéries dans les différents ingrédients des repas servis dimanche », poursuit le procureur de la République.

Seules les salades périgourdines servies hachées, mixées ou sous forme liquide sont concernées par la présence de cette bactérie. Des repas aussi bien servis au réfectoire que dans les chambres.

Des analyses toxicologiques se poursuivent, notamment sur les ustensiles utilisés pour la préparation et le service des repas, pour savoir si on retrouve dessus des bactéries.

Mais impossible pour le moment de dire exactement de quelle bactérie il s’agit et d’où elle provient. Seule certitude, deux personnes sont mortes « d’une défaillance cardiovasculaire respiratoire secondaire à un choc toxique et compatible avec une intoxication alimentaire ».
Complément du 5 avril 2019. Selon Le Parisien.fr du 4 avril 2019
Était-ce la salade périgourdine et le poulet basquaise qui leur ont été fatals ? Ou l’un des autres repas du week-end eux aussi contaminés ? Quatre jours après la mort de cinq résidents - quatre femmes et un homme âgées de 72 à 95 ans - de la maison de retraite (Ehpad) « la Chêneraie » de Lherm (Haute-Garonne), les investigations privilégient la thèse d’une grave infection alimentaire ayant abouti à un « choc toxique ». « Parmi les cinq victimes, deux sont décédées suite à des arrêts cardio-respiratoires. Pour les trois autres, des analyses sont toujours en cours », a indiqué jeudi après-midi le procureur de Toulouse lors d’une conférence de presse, citant les premiers retours d’autopsies et d’analyses.
Complément du 7 avril 2019Selon France info du 5 avril 2019,
« Une toxi-infection alimentaire a été objectivée du fait de la présence de bactéries dans différents ingrédients retrouvés dans des repas-témoins saisis, y compris avant le jour des décès », a assuré le procureur de la République de Toulouse. Concernant l'hypothèse d'une infection due au mixage des aliments, le procureur a répondu que « des gens qui ont pris ces repas n'ont pas été malades ». Il a souligné que pour les 26 victimes de l'intoxication finalement recensées, l'établissement servait plus de 50 repas « mixés ou lissés », destinés aux personnes dépendantes.
On lira aussi cet article du Sun de Grand-Bretagne du 1er avril 2019, ici.

Complément du 1er février 2021. selon La Dépêche du 28 janvier 2021,

Quatre personnes, dont le directeur et deux cuisiniers, ont été placées en garde à vue mardi. Ils sont suspectés d'être impliqués de près ou de loin dans le drame survenu le 1er avril 2019 à l'Ehpad La Chaineraie, où cinq personnes ont perdu la vie.