Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« L'UE rapporte que
les problèmes de salmonelles dans les volailles de Thaïlande ne sont pas
résolus », source article de Joe Whitworth paru le 4 novembre 2019
dans Food Safety News.
Selon un
rapport, le problème de la viande de volaille en provenance de Thaïlande et
contaminée par Salmonella détectée aux frontières de l’UE devrait se
poursuivre.
La DG Santé, l’unité chargée de la politique de la sécurité
et de la santé des aliments de la Commission européenne, s’est rendue en
Thaïlande pour évaluer le système de contrôle des produits de volaille destinés
à être exportés vers l’Europe. Selon les données d'Eurostat, la Thaïlande et le
Brésil sont les principaux exportateurs de volaille vers l'UE.
Les auditeurs ont constaté que les autorités, les
établissements et les élevages fournisseurs avaient besoin d'une action « concrète
et rapide » pour s'attaquer au problème.
Un audit a eu lieu du 22 janvier au 4 février, 2019 faisant
suite à celui
de janvier 2018. L'objectif était de vérifier la mise en œuvre des mesures
proposées ou prises par les autorités en réponse aux recommandations du
précédent rapport et d'évaluer leur efficacité dans le but de corriger les problèmes.
La visite effectuée cette année a permis de constater que
les autorités avaient pris des mesures après la précédente évaluation, mais
cela n’a pas permis de résoudre le problème de conformité des établissements,
car seuls certains domaines ont été traités.
Meilleure hygiène
L'audit précédent avait révélé des lacunes importantes dans
les contrôles officiels, des manquements importants ayant été constatés mais
non détectés et/ou enregistrés par les autorités thaïlandaises dans plusieurs
établissements. En conséquence, quatre des huit sites visités ont été retirés
de la liste.
La rotation obligatoire de tous les fonctionnaires entre les
établissements tous les trois mois peut avoir contribué à la sous-détection ou
au manque de correction des carences, selon le rapport. La rotation des
vétérinaires officiels a été changée à tous les six mois.
Les infrastructures visitées et l’hygiène opérationnelle
dans les usines visitées ont été améliorées et les autorités ont maintenant mis
en place des procédures visant à empêcher les établissements qui ne respectent
pas les exigences applicables d’exporter vers l’UE.
Toutefois, l’équipe d’audit a constaté que les contrôles
officiels ne prenaient pas en compte les procédures des établissements basées
sur l’analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) en
cas de contamination éventuelle de la viande de volaille par Salmonella.
Selon les informations fournies par les exploitants du
secteur alimentaire, les troupeaux positifs pour Salmonella représentent entre 4 et 50% du total des animaux
abattus. Cependant, dans aucun des sites visités, le risque lié à
l’introduction de Salmonella dans
l’établissement n’a été pris en compte et évalué dans les plans HACCP de
l’exploitation.
Recours aux analyses du produit fini
De plus, les autorités ne détectent, ni ne corrigent les
plans inadéquats faisant partie des conditions d'approbation de l'UE et
s'appuient sur des analyses négatives pour Salmonella
spp. du produit fini.
La DG Santé a recommandé aux autorités de prendre des
mesures pour réduire la prévalence de Salmonella
dans les élevages de troupeaux destinés à être abattus afin de produire de la
volaille destinée à l'exportation vers l'UE.
La DG Santé a également conseillé aux autorités de veiller à
ce que les plans HACCP des exploitants soient réévalués pour faire face à la
forte prévalence de Salmonella dans
les troupeaux de poulets de chair et au risque de contamination croisée avec les
volailles produites.
Le rapport d'audit a révélé que les entreprises risquaient
d'être tentées d'utiliser des pratiques non acceptées dans l'UE, telles que la
décontamination de carcasses à l'aide de biocides.
Le ministère du développement de l'élevage a annoncé qu'à la
mi-mai 2018, 25 établissements exportant vers l'UE avaient été inspectés à la
suite du précédent audit de la DG Santé et que six d'entre eux avaient été
suspendus.
Il y a eu 15 notifications au RASFF de l’UE en 2018
concernant des envois en provenance de Thaïlande en raison d'une contamination
par Salmonella et l'équipe d'audit a
visité trois établissements concernés.
Ils ont constaté que l'imposition et la levée des
restrictions imposées aux établissements non conformes était maintenant
formalisée et documentée. Toutefois, des certificats sanitaires sont délivrés
pour des articles produits avant que l’origine de la contamination par Salmonella d'un envoi concerné par une
notification RASFF ait été examinée et que des actions correctives aient été
mises en œuvre et menées à bien. Cette certification, après levée des
restrictions, des articles fabriqués au cours de la période de restriction,
signifie en réalité une certification de produit non conforme.
La DG Santé a recommandé de n'homologuer que les produits de
sites créés après que des actions correctives consécutives aux notifications au
RASFF aient été effectuées à la satisfaction des autorités.
NB : Selon les données du RASFF, il y a eu 16
notifications en 2018 et trois notifications à ce jour en 2019 pour la volaille
et les produits de volaille, toutes pour la présence de Salmonella spp. –aa.
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