dimanche 31 janvier 2021

COVID-19: La campagne de vaccination en France et dans l'UE s'enlise lentement mais sûrement, mais à qui la faute ?

La question était prophétique mais légitime car je me méfiais et je me méfie toujours des mastodontes comme l'UE, je suis un euro très septique, lorsque j'avais écrit cet article le 30 décembre 2020, Pourquoi a-t-on laissé l'Union européenne s’occuper de commander les vaccins anti-Covid-19 ?

En guise prolongement à cet article, je vous suggère une tribune, Vaccination: «Brexit 1, Bruxelles 0» parue dans Le Figaro.fr du 30 janvier 2021. Extraits.

La pénurie de vaccins guette les vingt-sept tandis que le Royaume-Uni vaccine sans relâche, s’alarment Olivier Babeau, Nicolas Bouzou et Laurent Alexandre. Les conséquences ne seront pas seulement sanitaires et économiques, mais géopolitiques.

Hélas, les doses arrivent au compte-gouttes en Europe puisque les autres pays du monde ont mieux verrouillé leur approvisionnement. Notre seule porte de sortie de la crise sanitaire s’éloigne ainsi de plusieurs mois.

(…) Les comparaisons internationales sont cruelles. Israël a injecté 54 doses pour 100 habitants, le Royaume-Uni 13, les États-Unis 9 et l’Union européenne 2. Les conséquences sanitaires, psychologiques et économiques sont considérables.

(…) L'Union européenne découvre que son programme vaccinal a échoué puisqu'elle est la variable d'ajustement des la boratoires pharmaceutiques pour les livraisons.

A cet égard, cette phrase est révélatrice de la situation vécue en France : «Si toutes les commandes passées sont honorées, nous aurons sans aucun doute de quoi vacciner tous les Français qui le souhaitent à l'été.», a dit M. Véran au JDD du 31 janvier 2021.

(…) L'Union européenne aura justifié dans l'affaire des vaccins beaucoup des reproches qui lui sont réguliièrement adressés : elle réplique en plus grand les lourdeurs de notre procpre machine administrative.

(…) Par ce retard, L'Union européenne démontre son absence d'esprit de puissance. Celui qui vaccine peu et lentement est un «looser» de l'Histoire. Ce sentiment d'humiliation risque de pousser les Européens vers le vote populiste. La crise politique s'ajouterait à la crise sanitaire, économique et sociale, comme si comme si cela ne nous suffisait pas.

Cité dans cet article du Figaro, le ministre britannique de la santé s'est moqué de la situation en France et dans l'UE,

Dans un précédent article, j'écrivais qu'en France: la campagne de vaccination a véritablement pris son envol le 11 janvier 2021. Hélas, trois fois hélas l'envol n'a été que de courte durée !

Nous en sommes à 1 479 146 doses injectées dont 1 449 341 premières doses, selon les données du ministère de la santé du 29 janvier 2020. Pas de données disponibles au 31 janvier 2021. Ah oui, il vous faut savoir par ailleurs que l'on vaccine peu ou pas le week-end ...

Avec le nouveau vaccin AstraZeneca validé par l'agence européenne du médicament, il va y avoir encore un retard dans le retard car le ministre de la santé a demandé un avis à la Haute Autorité de Santé (HAS) : « La Haute autorité de santé (HAS) rendra son avis mardi», a indiqué le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran dans une interview au Journal du dimanche publiée ce dimanche. 

Pourquoi faire ? Quand il s'est agi du délai entre les deux doses de vaccins, le ministre a su faire fi de l'avis de la HAS, alors que va-t-on encore nous concocter, sachant que notre président est plus que réservé sur son usage pour tous, puisque selon Politico, il l'a jugé «quasi inefficace» ...

Last but not the least, est paru, «Covid Performance Index. Deconstructing pandemic responses», source Lowy Institute d'Australie. Un sorte d'étude du comportement des Etats durant la pandémie de Covid-19.

Pour évaluer la performance relative des pays à différents moments de la pandémie, cet interactif a suivi six mesures de COVID-19 dans le 98 pays pour lesquels des données étaient disponibles. La période examinée couvre les 36 semaines qui ont suivi le centième cas confirmé de COVID-19 dans chaque pays, en utilisant les données disponibles au 9 janvier 2021. Les moyennes mobiles sur 14 jours des chiffres quotidiens ont été calculés pour les indicateurs suivants:

  • Cas confirmés
  • Décès confirmés
  • Cas confirmés par million de personnes
  • Décès confirmés par million de personnes
  • Cas confirmés en proportion des tests
  • Nombre de tests pour mille personnes

La situation de la France selon cet indicateur australien n'est guère réjouissante comme le montre l'image ci-dessous, elle est à la 73e position ...

Complément 1On lira aussi sur France info du 30 janvier 2021, Commandes de vaccins contre le Covid-19 : «L'Union européenne a commis des erreurs gravissimes»  critique l'économiste Nicolas Bouzou

L'économiste Nicolas Bouzou dénonce les erreurs de l'Union européenne en matière de commandes de vaccins alors que les Européens font face un retard de livraison de stocks de vaccins.

 Complément 2. Le ministère de la santé a fourni les données au 30 janvier 2921: 1 485 886 doses injectées dont 1 479 909 premières doses. Pour le samedi 30 janvier, il n'y a eu  que 30 563 premières doses de vaccination.

Mise à jour du 2 février 2021. On lira cet article de Maxime Tandonnet dans Le Figaro.fr«La crise sanitaire atténue le clivage entre pays développés et pays émergents»

Un classement publié par un think-tank australien, le Lowy Institute, place la France en très mauvaise position par rapport aux autres pays quant à sa gestion de la crise sanitaire. Dans cette étude, l’efficacité des États ne dépend plus réellement de leur richesse, relève Maxime Tandonnet.

A propos de cette étude, l'auteur indique,

Elle met enfin en lumière la faillite de la politique française, comme si la crise du Covid-19 était révélatrice d’un spectaculaire déclin. La France se situerait au 73ème rang pour la qualité de sa gestion politique du covid-19, derrière l’Allemagne (55ème), l’Italie (59ème), le Royaume-Uni (66ème), la Belgique (72ème).

La responsabilité de cette débâcle est sans doute le fruit d’un effondrement de long terme. Elle procède, au moins en partie, d’un mode d’exercice du pouvoir politique fondé sur le culte de la personnalité, le spectacle narcissique et manipulateur et la grandiloquence stérile, l’obsession de la réélection au détriment du bien commun et le mépris des gens qui détruit la confiance populaire.

Par-delà les échéances électorales, la déroute française face à la crise du covid-19 pourrait être l’occasion d’un questionnement national sur les causes de l’échec et d’une remise en question salutaire d’un modèle qui de toute évidence, conduit à l’abîme. Mais pour l’instant, l’heure est à l’aveuglement et au déni. 

samedi 30 janvier 2021

Le vaccin de J&J contre le Covid-19 bientôt opérationnel. Une seule dose suffit !

«Le vaccin de J&J prévient 85% des cas hospitaliers et des décès du COVID-19», source article de Stephanie Soucheray paru le 29 janvier 2021 dans CIDRAP News.

Les résultats d'un essai international de phase 3 du vaccin COVID-19 à dose unique de Johnson & Johnson montrent qu'il est globalement efficace à 66% pour prévenir les symptômes modérés à sévères du COVID-19. Le vaccin était efficace à 85% pour prévenir les hospitalisations et les décès liés au COVID-19.

Le vaccin a été longtemps espéré pour changer la donne dans la lutte mondiale contre la pandémie car il ne nécessite qu'une seule dose, peut être fabriqué en milliards de doses et ne nécessite qu'une réfrigération standard.

«Un vaccin à dose unique est considéré par l'Organisation mondiale de la Santé comme la meilleure option dans les situations de pandémie, améliorant l'accès, la distribution et l'observance. Quatre-vingt-cinq pour cent d'efficacité dans la prévention de la maladie grave du COVID-19 et la prévention des maladies médicales liées au COVID-19 les interventions protégeront potentiellement des centaines de millions de personnes des conséquences graves et fatales du COVID-19», a déclaré Paul Stoffels, directeur scientifique de Johnson & Johnson, dans un communiqué de presse de l'entreprise.

Réconforté par les données

Aujourd'hui, Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a abordé les résultats du vaccin lors d'un briefing sur la pandémie à la Maison Blanche. Il s'est dit encouragé par les données, qui ont montré que le vaccin était efficace à 72% pour prévenir les maladies modérées à sévères chez les participants américains à l'essai, 66% chez les participants d'Amérique latine et 57% chez les participants sud-africains 28 jours après la vaccination.

Fauci a déclaré qu'il n'était pas décourageant que le vaccin ne vante pas des taux d'efficacité de 94% et 95%, comme les données de phase 3 des vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna.

«Quand on regarde l'impact potentiel d'une maladie grave, nous avons maintenant un candidat vaccin supplémentaire à valeur ajoutée», a-t-il dit, notant qu'aucune hospitalisation ou décès n'a été enregistré parmi les participants à l'étude sud-africaine qui ont reçu le vaccin. Dans l'ensemble, le vaccin s'est avéré efficace à 57% pour prévenir le COVID-19 modéré à sévère en Afrique du Sud, où la souche dominante du virus est la variante B1351.

Johnson & Johnson, qui a développé le vaccin avec la filiale Janssen Pharmaceutical Companies, devrait déposer une demande d'autorisation d'utilisation d'urgence auprès de la Food and Drug Administration la semaine prochaine. S'il était approuvé, le vaccin serait disponible aux États-Unis dès la fin février.

Dans le cadre de l'Opération Warp Speed, décidée par le Président Trump, Johnson & Johnson devrait fournir 100 millions de doses au gouvernement fédéral américain d'ici le 1er juin.

Mise à jour du 6 février 2020«Le vaccin anti COVID de J&J se dirige vers une décision d'utilisation d'urgence de la FDA», source article de Stephanie Soucheray et Lisa Schnirring paru le 5 février 2021 dans CIDRAP News.

Tard le 4 février, Johnson&Johnson a soumis une demande d'autorisation d'utilisation d'urgence (AUU) pour son candidat vaccin anti COVID-19. Si l'AUU est accordée par la FDA, le vaccin deviendra le troisième vaccin COVID-19 approuvé pour une utilisation aux États-Unis, et le premier qui ne nécessitera qu'une seule dose.

La semaine dernière, Johnson & Johnson a publié les résultats d'un essai de phase 3 du médicament qui a montré un taux d'efficacité global de 66%. Le vaccin, cependant, était efficace à plus de 85% pour prévenir les maladies graves causées par les infections au COVID-19 et 100% efficace pour prévenir les hospitalisations et les décès.

«Après l'autorisation de notre vaccin anti COVID-19 expérimental pour une utilisation d'urgence, nous sommes prêts à commencer l'expédition», a dit Paul Stoffels, directeur scientifique de Johnson&Johnson dans un communiqué de presse.

«Avec notre soumission à la FDA et nos examens en cours avec d'autres autorités sanitaires du monde entier, nous travaillons de toute urgence pour rendre notre vaccin expérimental disponible au public le plus rapidement possible.»

S'il est approuvé, le vaccin pourrait être prêt à être utilisé aux États-Unis d'ici la fin du mois de mars. Grâce à l'opération Warp Speed, Johnson&Johnson a un contrat pour exécuter 100 millions de doses de vaccin dans l'année à venir. L'année dernière, la FDA a déclaré qu'elle approuverait probablement tout vaccin qui se révélerait efficace à plus de 50% contre le nouveau coronavirus.

À la lumière de la demande, la FDA a programmé une réunion de son comité consultatif sur les vaccins et les produits biologiques connexes (Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee) le 26 février pour voter sur l'AUU.

Quand l’hygiénisme nous rend malades! Un exemple avec Lidl

«Grosse commission refusée par Lidl en vertu du «protocole sanitaire». Un petit scandale au Lidl de Vesoul!» est un article d'Alexis Brunet paru le 29 janvier 2021 dans Causeur.

Quand l’hygiénisme nous rend malades !

Sylvie Brasseur, coiffeuse à la retraite, est atteinte de la maladie de Crohn. Une pathologie invalidante qui provoque des diarrhées incontrôlables à près de 140 000 Français.

Mercredi 13 janvier, alors qu’elle patiente à la caisse de Lidl à Vesoul (Haute-Saône), elle est prise d’une envie pressante. Elle brandit alors sa carte Urgence toilettes – procurée par l’AFA (association François Aupetit), qui combat la maladie de Crohn. Un sauf-conduit ouvrant un accès aux trônes d’ordinaire réservés aux personnels, inestimables en pareil soubresaut colique. 

«Cette carte facilite l’accès aux toilettes dans l’espace public. Si elle n’a pas de statut officiel comme la carte handicapé, elle aide vraiment nos membres», souffle à Causeur Eve Saumier, de l’association AFA. C’était sans compter sur le zèle hygiéniste du colosse de la grande distribution. Alors qu’elle est sur le point d’exploser, Sylvie se heurte à des employés de marbre. «Nous mettons en place un protocole sanitaire dans l’ensemble de nos supermarchés en France afin de limiter la propagation du virus et demandons des mesures en ce sens à nos salariés. Ils sont donc invités à respecter et faire respecter les règles en matière d’hygiène pour assurer la sécurité de tous, nos clients comme les collaborateurs», se défend la firme germanique dans le communiqué transmis à Causeur.

Une implacabilité sanitaire qui a mené Madame Brasseur à se soulager sur le parking: «Tout est parti. J’étais en pleurs devant ma voiture et souillée jusqu’aux bottes». «Nous sommes à la fois désolés et reconnaissants que Madame Brasseur prenne la parole», confie Eve Saumier. «C’est vraiment un tabou qu’il faut briser. Ça représente le quotidien de milliers de malades en France». Des milliers de malades qui pourraient avoir trouvé leur égérie en la figure de Madame Brasseur, qui semble déterminée à porter ce combat. «Avec la crise sanitaire, la situation de l’accès aux toilettes, déjà problématique en France, s’est profondément aggravée», dénonce Eve Saumier, qui a lancé une pétition.

Quand Lidl brandit la carte de la victimisation 

«Nous regrettons l’incident qui s’est déroulé au supermarché de Vesoul le 13 janvier dernier et avons adressé à notre cliente nos plus sincères excuses pour le désagrément subi. […] Les équipes qui ont accueilli la cliente ont en effet dans un premier temps refusé l’accès aux toilettes pour éviter toute prise de risque. Cependant, une fois informés de la situation, les responsables du supermarché avaient autorisé l’accès, mais la cliente avait déjà quitté les lieux», argue Lidl dans son communiqué. Un air de victimisation qui laisse un goût amer à Madame Brasseur. Auprès de nos confrères de L’Est Républicain, elle a dénoncé «un manque d’empathie de la part du personnel» 

Lidl estime pourtant que «depuis le début de l’épidémie, chaque jour et avec rigueur et discipline, nos équipes veillent à ce que nos clients soient reçus en toute sécurité dans nos supermarchés». Pour faire des petites commissions, sans doute, mais pour la grosse, mieux vaut aller voir ailleurs! Manque de pot, aucune réouverture de cafés ne se profile à l’horizon. Dans ces conditions, il ne nous reste plus qu’à rester chez soi et faire ses courses sur internet. Bienvenue dans le meilleur des mondes…

Commentaire. Le sujet des toilettes en France est une honte! Absence comme ici de toilettes dans les supermarchés et manque criant de toilettes dans les lieux publics comme dans les salles de spectacles ... le sujet des toilettes n'est pas du tout pris au sérieux en France ...

La désinfection aéroportée par brumisation sèche inactive efficacement le SARS-CoV-2

Voici un article paru dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'ASM, dont le titre est,

La désinfection aéroportée par brumisation sèche inactive efficacement le syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus 2 (SARS-CoV-2), les mycobactéries et les spores bactériennes et montre les limites des porteurs de spores commerciaux.

Résumé

La désinfection aéroportée (ou désinfection par voie aérienne des surfaces) des installations à haut confinement avant la maintenance ou entre les études sur les animaux est cruciale. Des porteurs de spores commerciaux (PSC) recouverts de 106 spores de Geobacillus stearothermophilus sont souvent utilisés pour évaluer l'efficacité de la désinfection.

Nous avons utilisé des procédures d'analyse quantitative des porteurs (AQP) pour comparer la sensibilité du PSC à celle des substituts de virus non enveloppés et enveloppés, y compris le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2), des mycobactéries et des spores, à un mélange aérosol d'acide peracétique et de peroxyde d'hydrogène (aPAA-HP). Nous avons ensuite utilisé la méthodologie d'AQP pour déterminer les paramètres de processus pertinents pour développer et valider des protocoles de désinfection efficaces (réduction ≥4-log10) dans diverses grandes installations complexes. Nos résultats démontrent que l'aPAA-HP est une procédure très efficace pour la désinfection des locaux par voie aérienne. Les paramètres de processus pertinents tels que la température et l'humidité relative peuvent être surveillés sans fil. En outre, nous avons trouvé des différences frappantes d'efficacité d'inactivation contre certains des micro-organismes testés.

Dans l'ensemble, nous concluons que la nébulisation à sec d'un mélange d'aPAA-HP est très efficace contre une large gamme de micro-organismes ainsi que contre des matériaux compatibles avec des concentrations pertinentes.

De plus, les PSC sont des bio-indicateurs artificiels de moindre résistance et ne doivent donc pas être utilisés pour valider la désinfection aéroportée lorsque des micro-organismes autres que des virus doivent être inactivés.

Importance

La désinfection aéroportée est non seulement d'une importance cruciale pour le fonctionnement en toute sécurité des laboratoires et des animaleries où des agents infectieux sont manipulés, mais peut également être utilisée dans des urgences de santé publique telles que la pandémie actuelle du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SARS-CoV-2) . Nous montrons que la nébulisation sèche d'un mélange aérosol d'acide peroxyacétique et de peroxyde d'hydrogène (aPAA-HP) est hautement microbicide, efficace, rapide, robuste, neutre pour l'environnement et une méthode de désinfection aéroportée appropriée. De plus, la faible concentration de désinfectant dispersé, en particulier pour les pathogènes viraux enveloppés tels que le SARS-CoV-2, entraîne une compatibilité matérielle élevée. Pour ces raisons et en raison de la simplicité relative de la procédure, il s'agit d'une méthode de désinfection idéale pour les services hospitaliers, les ambulances, les transports publics et les zones communautaires intérieures. Ainsi, nous concluons que cette méthode est un excellent choix pour le contrôle de la pandémie actuelle de SARS-CoV-2.

A propos des cas de campylobactériose humaine attribuables à de la viande de poulet en Finlande

Voici un article scientifique paru dans MDPI (article en accès libre) sur des cas de campylobactériose humaine attribuables à de la viande de poulet: Preuve d'épidémies disséminées en Finlande.

Résumé

Campylobacter jejuni (C. jejuni) est la cause la plus fréquente de gastro-entérite bactérienne humaine dans le monde. On pense que la campylobactériose d'origine alimentaire est souvent causée par la manipulation et la consommation de viande de poulet insuffisamment cuite, mais l'épidémiologie de cette maladie est complexe et reste mal caractérisée, en particulier dans les pays nordiques.

Ici, nous avons utilisé des méthodes de pointe en épidémiologie génétique combinées à des données sur les antécédents des patients et sur les associations temporelles pour retracer les infections humaines à C. jejuni (n = 50) acquises au pays jusqu'à de la viande de poulet, dans une ville nordique de taille moyenne en Finlande lors d'un pic saisonnier.

Bien que 59,2% des isolats humains partageaient une séquence type avec un lot de poulets abattus avant le début de la maladie, une analyse plus approfondie au niveau du génome entier ont retracé seulement neuf cas (18,4%) à de la viande de poulet réfrigérée. Les isolats humains partageaient également des génotypes avec des isolats collectés à partir de lots de poulets abattus après le début de la maladie humaine, mettant en évidence le rôle des voies de transmission alternatives des poulets aux humains en plus de la chaîne alimentaire, ou d'une troisième source partagée.

La haute résolution offerte par wgMLST, combinée à de simples métadonnées, offre un moyen plus précis de retracer les cas sporadiques jusqu'aux sources possibles et de révéler un regroupement d'épidémies disséminées dans le temps, confirmant l'importance de compléter les enquêtes épidémiologiques avec des données épidémiologiques moléculaires.

Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis

«Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis», source Economic Research Service (ERS) de l'USDA du 29 janvier 2021.

Les données de l'estimation du coût des maladies infectieuses d'origine alimentaire fournit des données détaillées sur les coûts des principales maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, mettant à jour et étendant les recherches antérieures de l'ERS. Cet ensemble de données comprend les éléments suivants:

  • Identification détaillée des résultats des maladies spécifiques pour les infections d'origine alimentaire causées par 15 agents pathogènes majeurs aux États-Unis
  • Dépenses ambulatoires et hospitalières associées en soins médicaux
  • Perte de salaire associée
  • Estimation de la volonté des individus de payer pour réduire la mortalité résultant de ces maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis.

Les résultats sur ces maladies comprennent à la fois les maladies aiguës et les maladies chroniques qui suivent parfois ces maladies aiguës. Ces 15 agents pathogènes représentent plus de 95% des maladies et des décès dus à des maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis pour lesquelles le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis peut identifier une cause liée à un pathogène. Ces estimations s'appuient sur les estimations du CDC de l'incidence des maladies infectieuses d'origine alimentaire, synthèse des données revue par des pairs sur les coûts médicaux et la littérature économique, médicale et épidémiologique, et des données publiques sur les salaires.

Ces données fournissent aux agences fédérales telles que le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA un ensemble d'estimations cohérentes et examinées par des pairs des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire qui peuvent être utilisées pour analyser l'impact de la réglementation fédérale. Elles fournissent également aux autres parties prenantes et au grand public un moyen de comprendre l'impact relatif des différentes infections d'origine alimentaire aux États-Unis. Les estimations des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire ont été utilisées dans le passé pour aider à éclairer les discussions sur la politique de sécurité sanitaire des aliments, et ces estimations des coûts mises à jour fourniront une base pour l'analyse économique de la politique de sécurité sanitaire des aliments.

Ce produit se compose de 15 fichiers Excel détaillant les résultats de la maladie pour chaque pathogène, ainsi que les coûts associés, les notes techniques et la documentation, ainsi que des liens vers des projets de recherche et des publications associés.

Fichier des pathogènes concernés

Cost of foodborne illness estimates for Campylobacter (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Clostridium perfringens

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cryptosporidium parvum

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cyclospora cayetanensis

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Escherichia coli O157

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for non-O157 Shiga toxin-producing Escherichia coli

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Listeria monocytogenes

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Norovirus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Salmonella (non-typhoidal)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Shigella (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Toxoplasma gondii

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio parahaemolyticus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio vulnificus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio (all other non-cholera species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Yersinia enterocolitica

1/29/2021


Mettre des insectes au menu, en toute sécurité sanitaire

«Mettre des insectes au menu, en toute sécurité sanitaire», source Edith Cowan University.

L'idée de manger des insectes fait tourner l'estomac à de nombreuses personnes, mais une nouvelle étude de l'Université Edith Cowan (ECU) met en lumière des protéines provoquant des allergies qui pourraient poser de graves risques pour la santé des personnes souffrant d'allergie aux coquillages.

L'étude, publiée dans la revue Food Chemistry, a identifié 20 protéines présentes dans les produits alimentaires de grillon qui pourraient provoquer de graves réactions allergiques chez certaines personnes.

Le projet était dirigé par le professeur Michelle Colgrave de l’école des sciences de l’ECU et du CSIRO.

Le professeur Colgrave a dit que les grillons et autres insectes pourraient être la clé de l'alimentation des 9,7 milliards de personnes sur Terre en 2050.

«Plus de 2 milliards de personnes dans le monde mangent déjà des insectes quotidiennement et ils pourraient être une solution durable, fournissant des protéines qui complètent les sources de protéines animales traditionnelles», a-t-elle dit.

«Les grillons sont riches en protéines, riches en nutriments et considérés comme respectueux de l'environnement.»

«De nombreuses études ont montré que la consommation d'insectes procurait des avantages pour la santé intestinale, abaissant la tension artérielle tout en étant riche en antioxydants.»

Les insectes peuvent provoquer une forte réaction

Alors que les insectes semblent prometteurs en tant que source alternative de protéines et sont identifiés par Agrifutures comme une industrie émergente à fort potentiel, leurs propriétés allergéniques sont préoccupantes.

Alors que le monde recherche des formes d’aliments nouvelles et plus durables, il faut également tenir compte de ceux qui ont des propriétés allergéniques et c’est là que l'étude du professeur Colgrave s’inscrit.

«Cette étude a montré un chevauchement significatif entre les protéines allergéniques présentes dans les produits alimentaires du grillon et celles présentes dans les crustacés comme les crabes et les crevettes», a-t-elle dit.

«C’est parce que les grillons, les vers de farine et autres insectes sont étroitement liés aux crustacés.»

«Les allergies aux crustacés touchent jusqu'à 3% des personnes dans le monde, mais varient selon l'âge et la région, et il y a de fortes chances que les personnes allergiques aux crustacés réagissent également aux insectes.»

Être un allergène n'empêche pas l'utilisation des insectes comme source d'alimentation, mais cela signifie que les aliments à base d'insectes doivent être analysés et étiquetés correctement pour s'assurer que les personnes allergiques ne les mangent pas involontairement.

Dégaradation des insectes

L’équipe de recherche de l’ECU, du CSIRO, de l’Université James Cook et de l’Agence pour la science, la technologie et la recherche (A*STAR) de Singapour ont comparé les protéines de grillons entiers, de grillons entiers rôtis et de produits en poudre de grillons rôtis à des allergènes connus.

Leurs résultats peuvent désormais être utilisés pour détecter des allergènes dérivés du grillon dans les produits alimentaires qui peuvent avoir un étiquetage des allergènes et la fabrication d'aliments sûrs.

Cette étude a démontré que l'abondance/la détectabilité des allergènes varie selon la méthode d'extraction ainsi que la méthode de transformation des aliments.

vendredi 29 janvier 2021

Quand une agricultrice écrit à Yann Arthus Bertrand !

Un vrai pavé dans la mare ou le marigot des écologistes , il s'agit d'une «Tribune : Quand une agricultrice écrit à Yann Arthus Bertrand !», parue dans le journal l'agri de Jean-Paul Pelras le 27 janvier 2020.

Claire juillet est agricultrice en Saône et Loire à l’Earl du Paquier (élevage bovins allaitants, porcs plein air, maraîchage, agriculture biologique). Elle adresse ici un message «nécessaire» au photographe dont le discours à charge contre une certaine agriculture est devenu inacceptable.

Monsieur Arthus Bertrand,

La presse unanime annonce avec enthousiasme la diffusion imminente de votre dernier (?) film “Legacy” qui sera projeté sur M6 dans quelques jours. Avant tout, je tiens à préciser que je conserve précieusement dans ma bibliothèque votre magnifique livre “Bestiaux”, acquis dès sa parution et que je feuillette régulièrement avec le plus grand plaisir, tant les portraits qu’il contient montrent toute l’humanité des éleveurs et le lien particulier qui les unit à “leurs bêtes”.

Au vu de la bande annonce de votre film, bien que je comprenne qu’il s’agit d’une mise en bouche destinée à appâter le spectateur, j’ai d’abord été prise de colère, puis d’indignation. Depuis quand vous sentez-vous pousser des ailes de procureur ? Qui vous permet, apôtre de la décroissance sur le tard, familier des milliardaires, utilisateur compulsif des moyens de locomotion les plus polluants, de donner des leçons au reste de l’humanité ? Certes, personne n’est irréprochable, mais votre commentaire en voix off dans ce petit teaser est un ramassis d’approximations qui viendra, une fois de plus, alimenter l’infime minorité agissante de ceux qui veulent la peau des agriculteurs en général et celle des éleveurs en particulier. Où avez-vous filmé les images terrifiantes de ces concentrations de bovins ? Pas en France, bien sûr, mais le film ne le dit pas. Vous laissez croire que tous les bovins seraient soumis à un régime d’injections chimiques de toutes sortes. Ignorez-vous que c’est interdit chez nous ? Vous semblez trouver scandaleux que la consommation mondiale de viande ait été multipliée par 3 en 40 ans. Avez-vous bien réalisé que, dans le même temps, la population mondiale a doublé et qu’elle se répartit comme suit : 59,5 % en Asie et 17,2 % en Afrique, loin devant l’Europe qui représente moins de 10 % ?

Laissez-moi vous apprendre que dans cette même période la consommation de viande en Chine a été multipliée par 12, celle du Brésil par 2 et que, depuis 2004, l’Inde est devenu le premier producteur mondial de lait. Je vous suggère sur ce point la lecture du rapport de 2006 de la FAO sur l’élevage, dans lequel vous pourrez découvrir que le centre de gravité des activités liées à l’élevage se déplace inéluctablement du Nord vers le Sud depuis 1995. Que vous en soyez désolé n’y change rien : il se trouve que les populations des pays émergents ont aussi envie d’avoir accès à une nourriture autrefois réservée aux “riches” et qu’ils en acquièrent peu à peu les moyens. Au nom de quel principe vous sentez-vous autorisé à leur faire la morale ? Auriez-vous le toupet de proposer que, pour lutter contre le réchauffement climatique, il conviendrait que le Botswana mette fin à une politique agricole qui tend à l’autosuffisance alimentaire de sa population ?

Que n’utilisez-vous votre entregent considérable pour aller faire, pourquoi pas, la leçon à Xi Jinping ou à Bolsonaro ? Il est vrai que c’est un poil plus risqué que de culpabiliser la ménagère de moins de cinquante ans, de cajoler la vegane trentenaire ou de désigner comme tant d’autres avant vous, les agriculteurs comme boucs émissaires.

Venons-en au passage le plus ridicule de votre texte. Vous prétendez qu’un hectare cultivé peut nourrir deux carnivores ! De quels carnivores parlez-vous ? Je crois comprendre que vous faites allusion à l’être humain dans une pirouette sémantique destinée à flatter vos amis animalistes. Car vous ne pouvez pas ignorer que, d’une part, Homo Sapiens est omnivore (sinon il ne pourrait pas choisir de devenir végétarien) et, d’autre part, qu’on ne verra pas de si tôt vos chers lions brouter la savane. Au passage, vos deux carnivores ont un solide appétit car un hectare, c’est à peu près ce qu’il faut sous nos climats pour élever un bovin. Dans mon entourage, je ne connais personne d’assez affamé pour avaler la moitié d’un bœuf (soit 200 kg) par an.

Vous semblez par ailleurs réellement croire que le même hectare pourrait nourrir 50 végétariens. Ah bon ? C’est dommage, mais votre optimisme vous égare ou alors vous n’avez pas beaucoup pratiqué l’agriculture. 50 végétariens, c’est peut-être possible dans le cadre d’une agriculture ultra intensive chère aux industriels de la chimie, mais sûrement pas en agriculture biologique que vous prétendez défendre et en respectant les cycles nécessaires à la rotation des cultures. Une hypothèse plus raisonnable n’aboutirait alors qu’à la possibilité de nourrir 4 à 5 personnes sur cette surface. Mais bien sûr, asséner un slogan, ça marque davantage le spectateur qu’une leçon d’agronomie.
Cher Monsieur, il est possible que la bande annonce de votre film ne reflète pas avec exactitude le contenu de celui-ci. Ce ne serait pas la première fois que la pub ne correspondrait pas à la réalité du produit proposé. Mais, voyez-vous, il devient de plus en plus insupportable de recevoir, à longueur de journée et par trop de canaux médiatiques, ces incessantes leçons de morale, surtout lorsqu’elles viennent d’écologistes de salon dont les modes de vie sont aux antipodes de ce qu’ils exigent du citoyen lambda. Et vos récents efforts de soit disant “compensation carbone” visant à annuler l’impact écologique de vos déplacements dans les transports les plus polluants du monde ne sont rien d’autre qu’une version moderne du commerce des indulgences. C’est ce qu’on appelle s’acheter une conscience pour pas cher.

Soyez aimable Monsieur et quittez ce costume paternaliste passé de mode qui fleure la naphtaline néocoloniale. Nous sommes fatigués des discours de cette génération qui, après avoir profité sans réserve des Trente glorieuses, s’autorise à vouloir imposer à tous une prétendue sagesse acquise bien tardivement. Vous nous assurez que vous avez un cœur. À la bonne heure.

À l’avenir, servez-vous aussi de votre cerveau pour éviter de raconter n’importe quoi. Vos images sont plus éloquentes que vous. Vous feriez bien de vous en contenter ou d’employer vos talents et votre influence à mettre un terme à la dérégulation sauvage des échanges commerciaux qui est la véritable responsable du saccage de notre belle planète.

Claire Juillet

Mise à jour du 31 janvier 2021. On lira d'André Heitz, «Legacy – notre héritage» de M. Yann Arthus-Bertrand : des réponses cinglantes d'agriculteurs.

Bonne nouvelle, autorisation pour le vaccin d'AstraZeneca par l'Agence européenne du médicament à partir de 18 ans ! Allez savoir pourquoi certains ne sont pas d'accord ?

Un communiqué de l'agence européenne du médicament (EMA) du 29 janvier 2021 recommande l'autorisation du vaccin contre le COVID-19 d'AstraZeneca dans l'UE

Mise à jour: Le vaccin COVID-19 AstraZeneca est désormais autorisé dans toute l'UE. Cela fait suite à l'octroi d'une AMM conditionnelle par la Commission européenne le 29 janvier 2021.

L'EMA a recommandé l'octroi d'une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin COVID-19 AstraZeneca pour prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les personnes à partir de 18 ans. Il s'agit du troisième vaccin COVID-19 recommandé par l'EMA pour autorisation.

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a évalué de manière approfondie les données sur la qualité, la sécurité sanitaire et l’efficacité du vaccin et a recommandé par consensus l’octroi d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle formelle par la Commission européenne. Cela garantira aux citoyens de l'UE que le vaccin répond aux normes de l'UE et mettra en place les garanties, les contrôles et les obligations pour étayer les campagnes de vaccination à l'échelle de l'UE.

La sécurité sanitaire du vaccin a été démontrée dans les quatre études. Cependant, l'Agence a basé son calcul de l'efficacité du vaccin sur les résultats de l'étude COV002 (menée au Royaume-Uni) et de l'étude COV003 (menée au Brésil). Les deux autres études avaient chacune moins de 6 cas de COVID-19, ce qui n'était pas suffisant pour mesurer l'effet préventif du vaccin. De plus, étant donné que le vaccin doit être administré en deux doses standard et que la deuxième dose doit être administrée entre 4 et 12 semaines après la première, l'Agence s'est concentrée sur les résultats concernant les personnes ayant reçu ce schéma standard.

Ceux-ci ont montré une réduction de 59,5% du nombre de cas symptomatiques de COVID-19 chez les personnes ayant reçu le vaccin (64 sur 5258 avaient le COVID-19 avec des symptômes) par rapport aux personnes ayant reçu des injections témoins (154 sur 5210 avaient le COVID-19 avec des symptômes). Cela signifie que le vaccin a démontré une efficacité d'environ 60% dans les essais cliniques.

La plupart des participants à ces études avaient entre 18 et 55 ans. Il n'y a pas encore suffisamment de résultats chez les participants plus âgés (plus de 55 ans) pour fournir un chiffre de l'efficacité du vaccin dans ce groupe. Cependant, une protection est attendue, étant donné qu'une réponse immunitaire est observée dans ce groupe d'âge et basée sur l'expérience avec d'autres vaccins; comme il existe des informations fiables sur la sécurité dans cette population, les experts scientifiques de l’EMA ont estimé que le vaccin pouvait être utilisé chez les personnes âgées. Plus d'informations sont attendues des études en cours, qui incluent une proportion plus élevée de participants âgés.

Le cas de l'Allemagne

Les pays de l’UE étaient rivés sur la décision de l’EMA, se demandant si elle allait ou non suivre l’exemple de la commission de vaccination allemande, qui a déconseillé jeudi ce vaccin pour les plus de 65 ans, évoquant des données «insuffisantes». L’autorité vaccinale allemande a d’ailleurs réitéré sa recommandation ce vendredi. Il est probable que le ministère allemand de la Santé suivra cette recommandation dans sa décision d’autorisation en Allemagne, qui doit encore intervenir et est attendue en début de semaine prochaine au plus tard.

Le cas de la France

Selon Politico,

Le président français, Emmanual Macron a déclaré vendredi que le vaccin contre le coronavirus d'AstraZeneca semblait être «quasi inefficace»  sur les personnes âgées de plus de 65 ans, quelques heures seulement avant que l'agence européenne des médicaments ne l'approuve pour une utilisation sur tous les adultes.

«Le vrai problème pour le vaccin d'AstraZeneca est que cela ne fonctionne pas comme nous l’attendions», a déclaré Macron à un groupe de journalistes, dont Politico, à Paris. «Nous attendons les résultats de l'EMA [Agence européenne des médicaments], mais aujourd'hui, tout porte à croire qu'il est quasi inefficace sur les personnes de plus de 65 ans, certains disent celles de 60 ans ou plus.»

Une première réaction après les propos du président,

Mise à jour du 2 février 2021Comme cela a été expliqué dans cet article, Pourquoi la Commission européenne a échoué dans le défi vaccinal ? Récit d'un fiasco selon le Financial Times, pour des raisons sans doute plus politiques qu’économiques voir scientifiques, le président de la République avait qualifié le vaccin d’AstraZeneca de «quasi inefficace».

Comme par hasard, selon ce site, on apprend, 

...la Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable quant au vaccin contre le Covid-19 développé par le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca et l'université d'Oxford.

Toutefois, elle ne le recommande pas aux personnes âgées de plus de 65 ans à ce stade, considérant que certaines données viennent à manquer sur son efficacité pour ces publics. Cet avis sera revu à la lumière des données complémentaires.

Mise à jour du 11 février 2021. Le groupe consultatif sur les vaccins de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le 10 février 2021 le vaccin AstraZeneca-Oxford pour une utilisation d'urgence, un développement clé qui ouvre la voie aux pays à revenu faible et intermédiaire pour recevoir leurs premières livraisons du programme COVAX. Source CIDRAP News

Contrairement à ce que la presse française a rapporté, il n'a pas été indiqué avoir été autorisé aux plus de 65 ans, même si le petit nombre de résultats obtenus dans cette tranche d'âge vont dans le sens d'une efficacité ... 

Choses lues sur la science, le vaccin et le confinement ...

Trois sujets bien distincts et pourtant complémentaires dans ces choses lues récemment ...

J'ai bien aimé cet article d'Éric Zemmour paru dans Le Figaro du 28 janvier 2021, «Quand la science régente nos vies», une étude du livre de Charles Percy Snow, Les deux cultures.

En 1959, Percy Snow prononçait une conférence oubliée sur l’opposition des deux cultures, littéraire et scientifique. Qui résonne étrangement à notre époque de primauté du sanitaire.

Cet article a retenu mon attention pour «une phrase d'une lucidité prophétique» de Percy Snow et va bien avec le contexte actuel :

«D’une part, les hommes de science peuvent éventuellement donner de mauvais conseils ; or, ceux à qui les décisions incombent ne sont pas à même de juger si ces conseils sont bons ou mauvais. D’autre part, les hommes de science, lorsqu’une culture est divisée, sont seuls à connaître certaines potentialités. Tout cela rend le processus politique extrêmement complexe et aussi, dans un sens, extrêmement dangereux.»

Un autre article de Charles Jaigu dans le même Figaro du 28 janvier m'a intéressé car il s'agit du vaccin développé par l'Institut Pasteur, et intitulé «Le mystère du vaccin français interrompu».

Le professeur Frédéric Tangy copublie un livre très instructif sur les batailles de l’homme contre le virus. Et il revient, pour «Le Figaro», sur l’échec de son candidat vaccin conçu par l’Institut Pasteur.

Eh oui, contrairement à ce que les médias ont rapporté, ce n'est pas l'Institut Pasteur qui a arrêté le vaccin !

Frédéric Tangy, le patron du laboratoire d’innovation vaccinale de l’Institut Pasteur vient d’apprendre que le vaccin anti-Covid sur lequel il travaille avec son équipe depuis onze mois ne sera pas développé par le géant du médicament américain Merck. Ils espéraient qu’il serait mis sur le marché avant ou après l’été. La déception est immense.

On ne change pas une formule qui marche. Son équipe a donc instillé une dose du virus du Sars-Cov-2 dans le vaccin anti-rougeole. «
Les premiers résultats montrent que sur les douze candidats vaccins testés, certains induisent de très bonnes réponses immunitaires.» écrit-il dans son livre (L'Homme façonné par les virus de Frédéric Tanguy et Jean-Nicolas Tournier) dont le dernier chapitre est le récit minutieux des premières étapes de l'incubation vaccinale. Mais la suite de l'histoire n'était plus du ressort de l'Institut Pasteur. Tester les vaccins sur l'homme est beaucoup trop cher pour un institut de recherche pure.

On apprend que la licence de trois candidats vaccins est confiée à une entreprise autrichienne avec laquelle l'Institut Pasteur avait développé un partenariat. A aucun moment, Sanofi s'est manifesté pour développer ce vaccin anti-Covid.

Mais en avril 2020, ce laboratoire autrichien est racheté par le géant américain Merck.

Pendant plusieurs mois, Merck communique de manière positive sur le déroulement des premières séries d'essais liés à la phase 2. Et puis, au cours du week-end du 24-25 janvier, les services de Merck ont prévenu le patron de Pasteur qu'ils renonçaient au vaccin faute de résultats satisfaisants. Il ne s'agit donc pas d'une décision de l'Institut Pasteur, même si son communiqué en donne l'impression.

Comme la géopolitique n'est jamais très loin, certains suspectent déjà une opération de sabotage de la part d'une entreprise américaine. Pourtant cette dernière a aussi mis fin aux essais d'un vaccin développé aux Etats-Unis. Merck a-t-il décidé de renoncer à un vaccin parce qu'il le juge peu rentable, et trop en retard sur les vaccins à ARN messager ? La question reste en suspens.

Dernière chose lue, dans cet article de Luc Ferry, sur Le Figaro du 28 janvier, «La liberté plus que la vie?», qui s'inscrit dans l'optique d'un futur confinement,

Déplorer les erreurs commises par nos gouvernants ne doit pas nous empêcher de reconnaître qu’ils ont eu globalement raison de mettre, pour la première fois dans l’histoire, la vie au-dessus de l’argent.

Bien entendu, chacun reste libre de critiquer les actions du gouvernement, cela me paraît normal, un peu à la manière des 66 millions de sélectionneurs de l'équipe de France de foot-ball la veille d'un match, voir de 66 millions d'épidémiologistes ...