jeudi 31 janvier 2019

Un programme informatique aide des experts en sécurité des aliments à analyser les agents pathogènes dans les usines de transformation alimentaire


« Un programme informatique aide des experts en sécurité des aliments à analyser les agents pathogènes », source communiqué de Cornell Univerity du 24 janvier 2019.

Un programme informatique novateur pourrait être d'une grande aide pour les professionnels de la sécurité sanitaire des aliments qui s'efforcent de maintenir les installations de production alimentaires exemptes d'agents pathogènes d'origine alimentaire.

Des scientifiques de Cornell ont mis au point un programme informatique, Environmental Monitoring With an Agent-Based Model of listeria (EnABLe) ou Surveillance de l'environnement avec un modèle basé sur Listeria, pour simuler les emplacements les plus probables dans une installation de transformation où l'on pourrait trouver Listeria monocytogenes, un agent pathogène d'origine alimentaire. Les responsables de la sécurité des aliments peuvent ensuite tester la présence de la bactérie dans ces zones, ajoutant ainsi un outil important pour prévenir la contamination des aliments et l'exposition humaine à l'agent pathogène par le biais d'aliments contaminés.

Le modèle informatique, décrit dans le numéro du 24 janvier de Nature Scientific Reports, peut être modifié pour une large gamme de microbes et de lieux.
« L'objectif est de créer un outil d'aide à la décision pour maîtriser tout agent pathogène dans tout environnement complexe », a déclaré Renata Ivanek, professeure au département de médecine des populations et des sciences du diagnostic et auteure principale de l'article. L'étude a été financée par la Frozen Food Foundation grâce à une subvention accordée à Martin Wiedmann, professeur en sciences des aliments, également co-auteur de l'article.

Les chercheurs, dont le premier auteur, Claire Zoellner, postdoc au laboratoire d’Ivanek, souhaitent appliquer ce cadre à la détection de la contamination par des agents pathogènes responsables d’infections contractées en milieu hospitalier dans des hôpitaux vétérinaires ou des bactéries comme E. coli dans des usines de transformation de fruits et légumes.

Les professionnels de la sécurité sanitaire des aliments dans les installations de transformation tiennent des calendriers réguliers pour le dépistage des agents pathogènes. Ils s'appuient sur leur propre expertise et sur leur connaissance du bâtiment pour déterminer où prélever des échantillons.

« Chaque fois que nous avons un environnement complexe, nous devons toujours nous fier à l'opinion d'un expert et aux règles générales de ce système, ou de cette société, mais ce que nous essayons d'offrir est un moyen de le rendre plus quantitatif et systématique en créant cette réalité numérique », a dit Ivanek.

Pour que le système fonctionne, Zoellner, Ivanek et leurs collègues ont saisi toutes les données pertinentes dans le modèle, y compris les perspectives historiques, les commentaires des experts, les détails de l'équipement utilisé et son calendrier de nettoyage, les tâches effectuées par les utilisateurs, ainsi que les matériaux et les personnes entrant de l'extérieur de l'établissement.

« Un modèle informatique comme EnABLe connecte ces données pour aider à répondre aux questions relatives aux changements des risques de contamination, aux sources potentielles de contamination et aux approches de limitation et de management des risques », a déclaré Zoellner.

« Une seule personne ne pourra jamais conserver toute cette information en mémoire, mais si nous exécutons ce modèle sur un ordinateur, nous pouvons avoir en une itération une distribution de Listeria sur un équipement après une semaine. Et chaque fois que vous l'exécutez, ce sera différent et cela permettra de prévoir collectivement une gamme de résultats possibles », a dit Ivanek.

Le document décrit un système modèle qui trace les espèces de Listeria sur des équipements et des surfaces dans une installation de saumon fumé à froid. Les simulations ont révélé la dynamique de la contamination et les risques de contamination par la Listeria sur les surfaces des équipements. En outre, les connaissances acquises en observant les tendances observées dans les zones où Listeria est prédit peuvent éclairer la conception d'usines de transformation des aliments et le programme de surveillance de Listeria. À l'avenir, le modèle sera appliqué aux installations de produits surgelés.

Bref retour sur une intoxication alimentaire mortelle à Bacillus cereus


Maxi sciences du 29 janvier 2019 rapporte, « Un étudiant meurt après avoir mangé des pâtes restées plusieurs jours à l’air libre ».

Un triste fait divers qui s’est déroulé en Belgique vient nous rappeler la nécessité de respecter des règles élémentaires d’hygiène en ce qui concerne notre alimentation. Un jeune étudiant est décédé dans son sommeil suite à un plat de pâtes mal conservé. Explications. 
En France, on compte chaque année environ 5 cas par million d’habitants. Les infections étant généralement bénignes, selon le Ministère de l’Agriculture.
Vous lirez si vous voulez les explications mais je vous conseille plutôt de lire la publication originale qui a sans doute servi de base à cet article.

Le Journal of Clinical Microbiology de l'American Society for Microbiology, a publié un article en 2011, « Sudden Death of a Young Adult Associated with Bacillus cereus Food Poisoning ». L'article est disponible intégralement et gratuitement ;

Le résumé indique :
Un cas d'intoxication mortelle, survenu à Bruxelles, en Belgique, est décrit. Un homme de 20 ans est décédé des suites de l'ingestion de pâtes contaminées par Bacillus cereus. Des souches émétiques de B. cereus ont été isolées et de fortes concentrations de céreulide (14,8 µg/g) ont été retrouvées dans les spaghetti.
Toute la question qui peut se poser est pourquoi cette histoire fait-elle le buzz en 2019 ?

On lira pour compléter ses connaissances la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de septembre 2011 d el'Anses sur Bacillus cereus.

mercredi 30 janvier 2019

Belgique : Il était une fois les friteries, les bonnes pratiques d'hygiène et l'AFSCA

Comment fait-on en Belgique pour avoir des informations sur le nombre d'inspections ou de contrôles, il suffit qu'un bourgmestre (maire) ou un député pose une question au gouvernement, et on a la réponse ..., chiche qu'on fasse de même en France !

Selon un article de Sudinfo.be du 29 janvier 2019 rapporte « De nombreuses friteries mises à l’amende par l’Afsca en 2018 ».
Durant le premier semestre 2018, de nombreuses inspections ont eu lieu dans les restaurants-friteries, friteries et pita-bars non ambulants. Il y en a eu 1.426 en région bruxelloise, 6.015 en Wallonie et 9.527 en Flandre. Des inspections qui ont, dans certains cas, conduit à la fermeture des établissements concernés… « L’Afsca réalise des inspections selon une fréquence fixée à une fois tous les trois ans pour les restaurants et friteries non ambulants, et une fois tous les deux ans pour les pita-bars. Ces fréquences sont définies sur base d’une analyse de risque », répond le ministre en charge de l’Afsca, Denis Ducarme (MR), au député Gautier Calomne (MR) lors d’une question au parlement. 

De façon plus détaillée, 397 inspections liées à l’infrastructure, l’installation et l’hygiène ont été menées à Bruxelles. 22,90 % ont eu une issue favorable. En Wallonie, sur les six premiers mois de 2018, il y en a eu 2.065. 42,90 % étaient dans les normes. Pour les contrôles liés à la traçabilité, 331 se sont déroulés à Bruxelles et 1.245 en Wallonie. 68,30 % ont été positifs dans la capitale contre 80,60 % dans le sud du pays.

Vous avez noté la fréquence fixée à une fois tous les trois ans pour les restaurants et friteries non ambulants, et une fois tous les deux ans pour les pita-bars.

Très, très loin des fréquences en France ... Les restaurants contrôlés une fois tous les 20 ans, selon Monsieur le ministre de l'économie Bruno Le Maire.

Notons aussi qu' « en 2018, l’Afsca n’a pas seulement distribué des amendes, elle a aussi formé énormément de personnes ! »

Imaginez cela un seul instant en France ; par ailleurs r,appelons qu'en Belgique, les formations HACCP sont gratuites ! (1 et 2)

Dans cet autre article, on apprend que « L’AFSCA a effectué 4.894 contrôles dans les friteries en 2016 et 3.535 en 2017. »

Mais aussi en relation avec le début de l'article,
Depuis le 1er  janvier 2018, l’AFSCA renforce le suivi des opérateurs du secteur horeca ayant eu un contrôle défavorable. Tous les opérateurs, en ce compris les friteries, ayant eu un contrôle défavorable seront, en plus du recontrôle, à nouveau contrôlés de manière systématique lors d’une inspection de suivi, alors que seul un quart d’entre eux l’étaient en 2016 et 2017.

L'auteur de ce blog sait bien que les frites ne sont pas trop conseillées dans les recommandations nutritionnelles, mais les frites belges, c'est tellement bon ! 

lundi 28 janvier 2019

Canada : Les épidémies de salmonellose liées aux nuggets crus et congelés, quand ça se termine, voilà que ça recommence

Comme êtes sur un blog qui vous veut aider sur le plan nutritionnel, il vous faut donc savoir que les nouvelles recommandations sur l’alimentation de Santé publique de France ne vont pas dans le sens de la consommation de nuggets, mais plutôt vers celle de cacahuètes, les fruits à coque non salés font désormais l’objet d’une recommandation, compte tenu de leur intérêt nutritionnel ... vous voilà prévenu !

Les épidémies de salmonelloses liées aux nuggets crus et congelés sont comme la journée de la marmotte, c'est sans fin, puisque dès qu'une épidémie se termine, une autre prend la suite ... comme un jour sans fin ...


« Au Canada, 529 personnes ont été atteintes par Salmonella. La marque Croquant & Délicieux a rappelé des nuggets de poitrine de poulet », source Doug Powell du barfblog.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Il y a plus de dix ans, lorsque je suis allé dans l'État du Kansas, Chapman et Phebus et moi-même avons élaboré un projet visant à voir comment les gens préparaient des trucs de poulet crus et congelés.

L'American Meat Institute l'a financé.

Certains de ces trucs de poulet sont congelés et crus, ce qui signifie qu'ils doivent être cuits au four et leur température vérifiée à l'aide d'un thermomètre numérique à pointe sensible. Certains de ces trucs sont précuits et peuvent donc être décongelés au micro-ondes.

L’étiquetage a changé au fil des ans, mais il est toujours nécessaire de savoir ce que vous achetez.

Certains des produits crus congelés peuvent sembler être précuits ou dorés, mais ils doivent être manipulés et préparés avec prudence.

Au moyen du séquençage du génome entier, Santé Canada a identifié, au 2 novembre 2018, 474 cas à Salmonella confirmés en laboratoire, associés à 14 éclosions nationales liées à du poulet cru, y compris des produits de poulet panés crus et congelés.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a émis des avertissements relatifs au rappel d'aliments pour dix produits liés à certaines de ces investigations épidémiologiques.


Sofina Foods Inc. procède au rappel de Pépites de poitrine de poulet de marque Croquant & délicieux parce que ce produit pourrait être contaminé par la bactérie Salmonella.

En date du 25 janvier 2019, 529 cas confirmés en laboratoire de salmonellose ont fait l'objet d'une enquête dans le cadre des éclosions de maladie dans tout le pays : Colombie-Britannique (42), Alberta (81), Saskatchewan (18), Manitoba (25), Ontario (187), Québec (111), Nouveau-Brunswick (27), Nouvelle-Écosse (17), Île-du-Prince-Édouard (5), Terre-Neuve-et-Labrador (12), Territoires du Nord-Ouest (1), Yukon (1) et Nunavut (2). Dans le cadre de ces éclosions, 90 personnes ont été hospitalisées. Trois personnes sont décédées; toutefois, la salmonellose a été exclue comme cause du décès pour deux de ces cas, et il n'a pas été établi que la salmonelle était partiellement la cause du décès de la troisième personne. Des Canadiens et des Canadiennes de tous les âges ont été infectés.
Toutes les enquêtes actives et futures sur l'éclosion de salmonellose associée au poulet cru, y compris les produits de poulet cru, pané et congelé, et les avis de rappel d'aliments connexes seront énumérés dans la prochaine section de l'avis de santé publique pour rappeler à la population canadienne le risque que ces types de produits alimentaires continuent de présenter.

Investigations en cours
En date du 25 janvier 2019, il y a une enquête nationale en cours sur des éclosions de salmonellose associées au poulet cru, y compris les produits de poulet cru, pané et congelé, coordonnées par l'Agence de la santé publique du Canada.
25 janvier 2019 (NOUVEAU) - Salmonella Enteritidis
Il y a présentement 54 cas de maladie dans dix provinces qui sont liés à cette éclosion : Colombie-Britannique (4), Alberta (11), Saskatchewan (1), Manitoba (3), Ontario (20), Québec (4), Nouveau-Brunswick (2), Nouvelle-Écosse (5), Île-du-Prince-Édouard (3), et Terre-Neuve-et-Labrador (1). Personne n'a été hospitalisé et aucun décès n'a été signalé. Les produits de poulet cru, pané et congelé ont été identifiés comme une source de cette éclosion.

Rappel de produit le 25 janvier 2019
Pépites de poitrine de poulet, non cuites de marque Croquant & Délicieux (1,6 kg) avec une date limite du 19 juillet 2019.
Le produit a été distribué en Colombie-Britannique, au Manitoba, Ontario et Québec, et pourrait avoir été distribué dans d'autres provinces ou territoires.

Manger cinq fruits et légumes par jour, oui, à condition qu'ils ne soient pas contaminés par Listeria. Une édition avec des pêches, des nectarines et des prunes

Santé publique France a présenté le 21 janvier 2019 les nouvelles recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité.

Il nous faut augmenter la part de fruits et de légumes, et si possible aller vers le bio, je pense que c'est sans doute pour aller mieux et sauver la planète, deux B.A. pour le prix d'une, bref, tout ceci est résumé dans une infographie en un coup d’œil mais relativement illisible. 
Le Parisien indique que les fruits doivent être de saison …

Tout ceci pour arriver à cette information étonnante pour nous Français, « Des pêches, des nectarines et des prunes fraîches du Chili rappelées pour cause de présence de Listeria », source Food Safety News du 27 janvier 2019.
Vous me direz que ce n'est pas la saison pour manger ce type de fruits, et qu'en plus ce n'est pas bon pour le bilan carbone, mais tout de même ...

Jac. Vandenberg Inc. de Yonkers, New York, a rappelé 1 727 cartons de pêches fraîches, 1 207 cartons de nectarines fraîches et 365 cartons de prunes fraîches vendues au public par des distributeurs majeurs tels que Costco et Walmart.

Le fruit importé peut être contaminé par Listeria monocytogenes, un micro-organisme pouvant causer des infections graves, voire mortelles, chez les jeunes enfants, les personnes fragiles ou âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. D'autres peuvent ne souffrir que de symptômes à court terme, tels qu'une forte fièvre, de graves maux de tête, des raideurs, des nausées, des douleurs abdominales et de la diarrhée. L'infection à Listeria peut provoquer des fausses couches et des mortalités à la naissances chez les femmes enceintes.

Les pêches, les nectarines et les prunes fraîches ont été distribuées en Alabama, Californie, Géorgie, Illinois, Kentucky, Maine, Massachusetts, Michigan, Mississippi, New Jersey, New York, Caroline du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Caroline du Sud, Tennessee et Virginie occidentale et en Virginie par le biais de petits établissements de vente au détail et des magasins de vente au détail suivants: Aldi, Costco, Fairway Market, Hannaford, Market Basket, Walmart.

Pour le détail, voir l'article de Food Safety News.

Aucun cas de maladie n'a été signalé à ce jour en relation avec les fruits rappelés.

Le rappel faisait suite à un programme d'échantillonnage de routine mené par l'entreprise de conditionnement qui a révélé que les produits finis contenaient la bactérie. La société a cessé la distribution du produit car la FDA et l'entreprise poursuivent l’investigation sur les causes du problème.

dimanche 27 janvier 2019

Démêlage d'une épidémie à Salmonella liée à des fromages au lait cru en France, 2015 à 2016

Dans une époque antérieure, j'avais indiquais dans un article du 6 septembre 2012,

L'affineur de fromage Dischamp a été informé, hier matin, par les services sanitaires de l'ARS que 48 personnes ont été intoxiquées par la présence de la bactérie de Salmonella Dublin dans l'un des lots de saint-nectaire fermier commercialisés. Ce lot n° D21950033 est celui de saint nectaire fermier vendu à la coupe entre le 10 août et le 5 septembre. Il représente 3.500 fromages, soit 5 tonnes.
Pour ce rappel ci-dessus, pas encore d'informations sur le site Internet du ministère de l'agriculture, ni sur celui de l'ARS Auvergne. Ce que je viens d'énoncer n'est plus exact car il y a désormais un communiqué, certes très tardif, mais il y a un communiqué du ministère de l'agriculture Le GAEC FEREYROL (producteur des fromages fermiers) et la société DISCHAMP (distributeur des fromages) procèdent à un rappel de Fromage fermier au lait cru « Saint Nectaire. » En date du 7 septembre 2012, le minstère de l'agriculture communique sur Salmonelles dans du Saint-Nectaire : deux foyers de contamination. A suivre …
Malheureusement, il n'est plus possible d'avoir accès aux liens cités dépendant du ministère de l'agriculture, qui renvoient à la loi Egalim : Tout savoir sur la loi Agriculture et Alimentation, tout un programme … mais pas d'information ...

L'exemple du Saint-Nectaire souligne que le danger est assez présent dans les fromages au lait cru, mais ce dont il va être question ci-après ne concerne ni du Saint-Nectaire, ni du Reblochon, mais du Morbier et du Mont d'Or ...

« Le cru est risqué: Salmonella Dublin dans du fromage au lait cru, France, 2015-16 », selon Doug Powell du barblogLe 'cru' étant du fromage au lait cru ...

La revue en ligne Eurosurveillance publie un article sur le « Démêlage d'une épidémie complexe à Salmonella Dublin, liée à la consommation de fromage au lait cru, à l'échelle nationale, France, 2015 à 2016 ».

ooOOoo

Salmonella non thyphi est une des principales causes d'infections d'origine bactérienne d'origine alimentaire en Europe. La majorité des infections humaines sont causées par un nombre limité de sérotypes de Salmonella parmi les 2600 décrits à ce jour. Le sérotype Dublin de Salmonella enterica (S. Dublin) est particulièrement invasif chez l'homme et conduit le plus souvent à une maladie grave et à des taux de mortalité plus élevés par rapport aux autres sérotypes. S. Dublin est adapté aux hôtes pour les bovins et est fréquemment isolé du bétail, avec du lait cru ou des fromages au lait cru comme véhicule typique des épidémies d'origine alimentaire.

En 2012, une épidémie majeure à S. Dublin est survenue en France, avec 103 cas liés à la consommation de Saint-Nectaire (fromage de lait cru bovin). En 2015, 34 cas de S. Dublin ont été rapportés liés à la consommation de Reblochon (fromage de lait cru bovin) (données non présentées; Santé publique France).

En France, le Centre national de référence (CNR) des Salmonella et l'Anses collectent et sérotypent régulièrement des isolats humains et non humains de Salmonella, respectivement, selon le schéma Kauffmann Schéma Blanc-Le Minor. Les isolats de S. Dublin collectés sont fréquemment sensibles à tous les antibiotiques et présentent un profil d'électrophorèse en champ pulsé (PFGE) indiscernable. Afin de mieux distinguer les isolats de S. Dublin, une analyse par MLVA a récemment été utilisée pour la surveillance et les investigations épidémiologiques. De plus, il a été démontré que le séquençage du génome entier (WGS) de Salmonella faisait la distinction entre des isolats étroitement apparentés de S. Dublin.

Le 18 janvier 2016, le CNRC français a signalé à Santé publique de France un excès d'infections à S. Dublin à travers le pays, avec 37 isolats de S. Dublin identifiés entre la mi-novembre 2015 et la mi-janvier. 2016, comparé à 10 isolats de S. Dublin au cours de la même période les deux années précédentes. Une équipe d’investigation épidémiologique composée d’experts de Santé publique de France, du CNR, de l’Anses et de la DGAL a lancé des investigations épidémiologiques, microbiologiques et alimentaires approfondies pour confirmer l’épidémie, identifier le vecteur de la transmission et proposer les mesures de maîtrise appropriées.

Limites
Nos investigations ont souffert de plusieurs limites. Premièrement, les cas ont été interviewés par téléphone, tandis que les témoins ont rempli un questionnaire en ligne plus court, ce qui aurait pu permettre d’obtenir des données sur l’exposition avec différents degrés de précision. Pour minimiser ce biais, nous avons utilisé les mêmes questions pour les cas et les témoins. Deuxièmement, la distribution par âge et par sexe des témoins différait de celle des cas. Nous avons donc inclus l'âge et le sexe dans l'analyse multivariée pour ajuster ces caractéristiques. Troisièmement, il était difficile d'identifier les sources exactes de contamination en raison probablement du faible taux contamination par S. Dublin des lots de fromages. La contamination du bétail étant diffuse, il était difficile d'incriminer certains producteurs de fromage de la région Bourgogne-Franche-Comté en tant que sources de la contamination. En outre, les lots suspects de fromage identifiés au cours d'enquêtes de traçabilité n'étaient plus disponibles pour des essais. Ensuite, même si des investigations épidémiologiques ont été menées sur une période très limitée pour permettre le lancement d'analyses microbiologiques ad hoc à l'appui des hypothèses émises, nous avons dû faire face à l'impossibilité de passer tout le processus en raison du manque de produits.

Conclusions et recommandations
Les preuves microbiologiques, épidémiologiques et environnementales indiquaient que deux fromages au lait cru, Morbier et Vacherin Mont d’Or, seraient des vecteurs des infections à S. Dublin. L’utilisation des méthodes de sous-typage MLVA et WGS a permis d’identifier différents groupes et les vecteurs potentiels de l’infection, en soulignant l’importance de méthodes de sous-typage adéquates lors des éclosions à Salmonella et la pertinence du système de surveillance microbiologique interne à l’entreprise. En conséquence, le WGS a maintenant été mis en œuvre de manière routinière au CNR français et les résultats de cette enquête multidisciplinaire ont abouti à un plan de contrôle renforcé des usines de transformation de fromages au lait cru afin de prévenir de futures épidémies.
ooOOoo


On y apprenait que L’Anses a été saisie le 28 juillet 2016 par la Direction générale de l’alimentation (DGAl) d’une demande d’avis relatif à l’évaluation des protocoles d’échantillonnage des laits et fromages morbier et mont d’or en vue de réduire le risque épidémique de salmonellose.

Dans cet avis de l'Anses du 24 avril 2018, on découvrait,
En région Franche-Comté, les données de surveillance des salmonelles en filière bovine indiquent une contamination régulière des laits et de certains fromages au lait cru par Salmonella Dublin. Malgré la vigilance de la filière vis-à-vis de cette contamination, une épidémie ayant touché principalement des personnes âgées ou fragilisées et responsable de 92 malades et 10 décès, a été attribuée à la consommation de morbier et mont d’or contaminés par Salmonella Dublin, au cours de la période de novembre 2015 à avril 2016. Les protocoles d’autocontrôle sur les fromages ont été renforcés à partir de février 2016. Depuis août 2016, les protocoles d’autocontrôle sur le lait ont eux aussi été renforcés.
Malgré cette vigilance, le contrôle d’un lot réalisé après la mise sur le marché, mi-juillet 2016, a révélé la présence de Salmonella Dublin dans un établissement, entraînant des mesures correctives. Dans ce contexte épidémique, la question de l’efficacité des contrôles du lait et des fromages pour les périodes considérées normales et les périodes à risque se pose.

La suite, vous la connaissez maintenant ... Ah oui, il reste un dernier point,
Un article du 28 avril 2018, on apprenait par le Dauphiné.com, Une dizaine de morts à cause de morbier et Mont-d’Or contaminés.
Une dizaine de personnes sont mortes et près de quatre-vingt ont été malades en 2015 et 2016. Elles auraient été contaminées par du fromage notamment du morbier et du Mont d’Or, selon de la cellule investigation de Radio France.

samedi 26 janvier 2019

Rappels de laits infantiles, le recours au principe de précaution est inutile !

Autant le communiqué de la DGCCR du 24 janvier à propos du rappel de produits de nutrition infantile de la marque Modilac avait été sobre, c'est de l'habituel, du classique, voir ici, autant le communiqué de la DGCCRF du 25 janvier concernant le rappel de de produits de nutrition infantile de marque PICOT AR de chez Lactalis, n' pas plu du tout à la DGCCRF … qu'on en juge …

S'agissant de l'entreprise Modilac qui commercialise ces produits a procédé ce jour, en lien avec la DGCCRF et la DGS, au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l’ensemble des fabrications issues du site de production espagnol concerné.
La DGCCRF prend note de la décision de l’entreprise Lactalis Nutrition Santé de procéder au rappel du produit Picot AR, ce produit étant fabriqué dans la même usine espagnole que celle dont sont issus les produits ayant fait l’objet d’un rappel, en date du 24 janvier 2019, susceptibles d’être contaminés par Salmonella Poona.

On sent que cela n'a pas fait plaisir à la DGCCRF de passer par dessus leurs prérogatives …

Le retrait/rappel ne s'est donc pas fait en accord avec la DGCCRF et la DGS ...
Le retrait/rappel concerne 16 300 boites de lait Picot AR vendues exclusivement en pharmacie depuis le 29 novembre 2018.
Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient de boîtes concernées par cette mesure de rappel de ne pas les utiliser dans la mesure du possible, qu’elles soient neuves ou déjà entamées, et de les rapporter, si possible, au point de vente où elles ont été achetées.

On apprend aussi que la DGGCRF va suivre de près ces mesures de rappels mais curieusement ce type phrase n'apparaît pas dans le communiqué de rappel sur les produits de l'entreprise Modilac.
La DGCCRF procède à la vérification d’effectivité des mesures de rappel et à l’information de ses homologues européens et étrangers, au moyen du réseau RASFF. Les investigations menées par la DGCCRF se poursuivent, en lien avec les autorités espagnoles, afin d’obtenir tout élément utile, en particulier relatifs à la traçabilité des fabrications de l’usine concernée

Dans cette affaire des deux rappels de lait infantile, on aussi le droit à un festival du principe de précaution …
Pour l'entreprise Modilac, le communiqué du 23 janvier, cité dans le communiqué de la DGCCRF du 24 janvier, indique :
Principe de précaution : retrait / rappel de formules infantiles fabriquées en Espagne, distribuées en pharmacies

Pour l'entreprise Lactalis, la DGCCRF ne cite pas le communiqué de Lactalis, et pour cause, elle n'en a pas eu connaissance, mais ce communiqué fait fort dans la précaution, puisque il est évoqué un principe de précaution maximum … ça c'est du langage marketing !
A la suite du rappel de plusieurs formules infantiles d’un concurrent fabriquées en Espagne chez un fournisseur extérieur, LNS décide, par principe de précaution maximum et à titre préventif, du retrait/rappel des produits Picot AR, seule référence Picot produite chez ce même fournisseur.

On a le droit à l'artillerie lourde, « par principe de précaution maximum et à titre préventif », le «  à titre préventif » ne suffit pas …
"
Le risque zéro n'existant pas, je pense que formule aurait dû être, prendre « un maximum de précautions » , mais là, on s'écarte du principe de précaution … car ce n’est plus le principe de précaution qui est pertinent, mais bien la mesure de prévention …

Bon, on pourrait débattre longtemps sur le dévoiement du principe de précaution …

Reste les excuses présentées qui ne coûtent pas grand chose mais qui font bien en clôture d'un communiqué de retrait / rappel, cette absence peut être reprochée :
La Société Lactalis présente ses excuses pour la gêne que pourraient occasionner ces mesures préventives auprès des familles et des clients. 
MODILAC regrette sincèrement cette situation et vous présente toutes ses excuses pour l’inquiétude générée. 

Reste à savoir ce qui s'est passé « entre fin août 2018 et le 10 janvier 2019 ». Aurait-on pu déclencher le rappel plus tôt ?
Les investigations sont longues, mais tout de même, selon Santé publique de France,
Les premiers éléments d’investigation auprès des parents de ces 7 nourrissons mettent en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, de laits en poudre de marque Modilac produits par une même usine en Espagne : Modilac expert Riz 1er âge ; Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation. Les 7 bébés ne partageaient pas d’autre aliment ou boisson en commun. Les biberons étaient préparés avec de l’eau embouteillée de 4 marques différentes.

A suivre ...

vendredi 25 janvier 2019

Le Royaume-Uni veut réduire de 15% les antibiotiques dans un plan quinquennal contre la résistance aux antimicrobiens


« Le Royaume-Uni veut réduire de 15% les antibiotiques dans un plan quinquennal contre la résistance aux antimicrobiens », source article de Chris Dall paru dans CIDRAP news du 24 janvier 2019.

Le gouvernement britannique a publié un nouveau plan de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) qui vise à réduire le nombre d'infections résistantes aux antibiotiques, à réduire l'utilisation des antibiotiques chez l'homme et l'animal et à inciter les sociétés pharmaceutiques à développer de nouveaux antibiotiques.

Le plan d'action national quinquennal préconise une réduction de 10% du nombre d'infections résistantes aux antibiotiques chez l'homme d'ici 2025, une diminution de 15% de l'utilisation d'antibiotiques chez l'homme d'ici 2024 et une réduction de 25% de l'utilisation d'antibiotiques dans les aliments. d’élevage d’ici 2020. Pour encourager le développement de nouveaux antibiotiques, le gouvernement testera un nouveau modèle de paiement qui remboursera les sociétés pharmaceutiques en fonction de la valeur de leurs médicaments pour le National Health Service (NHS), plutôt que sur la quantité d’antibiotiques vendus.

« Grâce à ce plan, nous indiquons à nous-mêmes et aux autres pays le défi à poursuivre sur l'excellent travail que nous menons ensemble pour préserver et développer ces médicaments essentiels pour les générations à venir et nous aider à relever l'un des défis les plus pressants en matière de santé mondiale auquel nous sommes confrontés au cours de ce siècle », ont écrit Michael Gove, secrétaire d'Etat britannique chargé de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales et Matt Hancock, secrétaire à la santé et aux affaires sociales, dans l'avant-propos du plan.


Réduire les infections, optimiser les antibiotiques
Le plan définit trois moyens principaux par lesquels le gouvernement agira contre la RAM: réduire le besoin d'antibiotiques en allégeant le fardeau des infections chez l'homme et les animaux, optimiser l'utilisation des antibiotiques chez les humains et les animaux par une meilleure gestion et investir dans la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques, diagnostics et vaccins.

Dans chacun de ces domaines se trouvent des stratégies spécifiques. Ces actions comprennent le renforcement de la prévention et du contrôle des infections dans les hôpitaux, l’élaboration de données en temps réel sur le traitement des patients et les antécédents de résistance, la promotion de meilleures pratiques d’élevage, le renforcement des programmes d'utilisation des antimicrobiens, la limitation de la contamination de l’eau et du sol par des antibiotiques et la collecte de meilleures données sur les pathogènes résistants aux antibiotiques chez l'homme et l'animal.

Le gouvernement affirme qu'il mettra en œuvre le plan en utilisant une approche basée sur les risques et ciblera les interventions susceptibles d'avoir le plus grand impact.

Le plan vise à tirer parti du succès de la stratégie quinquennale précédente de lutte contre la RAM au Royaume-Uni, lancée en 2013 dans le but d'améliorer la connaissance et la compréhension de la résistance aux antibiotiques, de conserver les antibiotiques et de stimuler le développement de nouveaux traitements pour les infections résistantes aux antibiotiques. Depuis 2013, les ventes d'antibiotiques vétérinaires au Royaume-Uni ont chuté de 40%, tandis que les ventes d'antibiotiques médicalement importants ont diminué de 52%. En outre, l'utilisation d'antibiotiques chez l'homme a diminué de plus de 7% entre 2014 et 2017.

En dépit de ces réductions chez les humains et les animaux, le nombre d'infections dans le sang résistantes aux antibiotiques au Royaume-Uni a augmenté de 35% entre 2013 et 2017. L'un des objectifs du nouveau plan est de réduire de moitié le nombre d'infections sanguines à gram négatif d'ici 2025.

Dans le cadre de la vision sur 20 ans, le gouvernement a annoncé qu'il utiliserait une série de plans quinquennaux pour atteindre des taux d'infections résistantes parmi les plus faibles au monde, démontrer l'utilisation optimale des antibiotiques chez l'homme et les animaux, stimuler l'innovation et garantir l'accès durable aux antibiotiques anciens et nouveaux.

Nouveau modèle de paiement
L'intention de tester un nouveau modèle de paiement pour les antibiotiques suggère également le souhait du gouvernement de promouvoir la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques.

Hancock a déclaré à la BBC que le modèle de paiement actuel, qui repose sur le volume de médicaments vendus, encourage les sociétés pharmaceutiques à vendre autant d'antibiotiques que possible. Dans le même temps, cela décourage les entreprises de développer de nouveaux antibiotiques, car tout nouveau médicament resterait probablement en réserve tant que les antibiotiques actuels resteront efficaces.

« Si vous achetez les médicaments directement auprès des fabricants de médicaments, les incitations commerciales consistent à continuer à extraire les vieux antibiotiques », a déclaré Hancock. « Mais les microbes deviennent progressivement résistants à ces antibiotiques, nous devons donc changer la façon dont nous achetons des antibiotiques afin d'encourager le développement de nouveaux antibiotiques. »

Selon le nouveau modèle, a expliqué Hancock, le NHS va expérimenter l'achat d'un « service » antibiotique auprès des sociétés pharmaceutiques, en le payant d'avance pour avoir accès à des antibiotiques efficaces. « Nous allons acheter des antibiotiques qui fonctionnent chez vous et nous veillerons à ce que le financement soit disponible. Ainsi, si nous avons besoin d'antibiotiques, ils seront disponibles », a-t-il déclaré.

Un modèle de paiement qui minimise les bénéfices tirés du volume d'antibiotiques vendus et paye les entreprises pour la valeur d'un nouvel antibiotique pour la santé publique est le type d'incitation « attractive » que les défenseurs du développement d'antibiotiques estiment nécessaire pour obtenir davantage de nouveaux antibiotiques.

Selon une analyse récente du Pew Charitable Trusts, seuls 11 antibiotiques qui ciblent les agents pathogènes les plus graves résistants aux antibiotiques font actuellement l'objet d'essais cliniques. Et à cause des difficultés économiques, de nombreux fabricants de médicaments ont abandonné leurs programmes de recherche sur les antibiotiques.

Le directeur général de CARB-X, Kevin Outterson, affirme que le modèle démontre un « leadership mondial sérieux » du gouvernement britannique, qui a travaillé avec l'industrie pharmaceutique ces deux dernières années pour développer l'idée.

« Ce projet pilote au Royaume-Uni sera la première incitation au monde pour les antibiotiques », a déclaré Outterson à CIDRAP News. « L'étape révolutionnaire consiste à payer pour de nouveaux antibiotiques basés non sur le volume des ventes, mais sur l'intérêt des patients et de la société. L'utilisation des antibiotiques peut être la priorité dans ce modèle, tout en soutenant l'innovation. »

Etats-Unis : Il est de nouveau question de cas de listériose après avoir mangé des pommes au caramel


Il va être de nouveau question de cas de listériose après avoir consommé des pommes au caramel.

Selon le CDC, en 2017, trois personnes ont eu une listériose après avoir mangé des pommes au caramel.

Morbidity and Mortality Weekly Reports (MMWR) a publié le 25 janvier 2019 des informations sur un groupe de patients atteints de listériose qui sont devenus malades après avoir mangé des pommes au caramel à l'automne 2017.

Les pommes ont été vendues dans un emballages dans des chaînes de magasin à travers le pays. Les cas se sont produits dans l’Illinois, l’Iowa et le Michigan. Tous les patients étaient des hommes âgés de 55 à 71 ans. Tous trois ont été hospitalisés pour une listériose, mais aucun n'est décédé.

Les investigateurs n'ont pas trouvé la souche épidémique de Listeria monocytogenes sur des pommes au caramel recueillies au cours de l'enquête sur l'éclosion, ni au cours des tests menés dans des environnements de production de pommes. Néanmoins, les auteurs ont déclaré que les preuves épidémiologiques indiquaient que les pommes au caramel étaient la cause de l'épidémie.

Les recettes dans les magasins recueillies auprès des patients ont montré que les trois avaient mangé les mêmes pommes au caramel au cours des semaines précédant l’apparition des symptômes.

« Toutes les personnes malades associées à une éclosion ont consommé une marque spécifique d'un produit alimentaire relativement peu commun au cours du mois qui a précédé l'apparition de leur maladie, et elles ont toutes été infectées par des souches de L. monocytogenes indiscernables », ont déclaré les auteurs du Centers for Disease Control et des services de santé des Etats.

« Les pommes au caramel ont déjà été impliquées dans une importante épidémie de listériose dans plusieurs Etats en 2014-2015, provoquée par la contamination de pommes entières. » voir des articles, ici et ici.