mardi 30 novembre 2021

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en novembre 2021

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois de novembre 2021 par les lecteurs du blog. Voir aussi la liste des articles les plus lus de l'année 2020, ici.


Merci aux lecteurs qui sont venus plus nombreux sur le blog en novembre.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

L'UE modifie le taux de contrôle des fruits à coque en provenance des États-Unis

«L'UE modifie le taux de contrôle des fruits à coque en provenance des États-Unis», source Food Safety News.

Les contrôles sur les cacahuètes en provenance des États-Unis vont être renforcés mais les contrôles sur les pistaches ont été assouplis en Europe.

La Commission européenne a mis à jour le règlement sur l'augmentation temporaire des contrôles officiels et des mesures d'urgence couvrant l'entrée dans l'UE de certaines marchandises en provenance de certains pays tiers.

En raison du non-respect des exigences de l'UE en matière de contamination par les aflatoxines, la fréquence des contrôles d'identité et physiques des arachides en provenance des États-Unis est passée de 10 à 20% à partir de la semaine dernière.

Les informations sur les pistaches indiquent un degré satisfaisant de conformité avec les règles de l'UE applicables aux aflatoxines, de sorte que le niveau plus élevé de contrôles officiels n'est plus justifié. Le taux de contrôle avait été de 10%.

Informations du RASFF et des autorités nationales
Les changements sont basés sur l'occurrence et la pertinence des incidents alimentaires signalés via le portail du Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et les informations provenant des contrôles officiels effectués par les États membres sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale.

La Commission révise les listes environ tous les six mois pour prendre en compte les nouvelles informations sur les risques et la non-conformité.

Pour les citrons de Turquie et les arachides du Brésil, les données indiquent l'émergence de nouveaux risques pour la santé humaine, d'une possible contamination par des résidus de pesticides, nécessitant un niveau accru de contrôles officiels à 20% des contrôles d'identité et physiques.

L'oxyde d'éthylène a été ajouté à la liste des substances recherchées dans le gombo d'Inde et les contrôles des résidus de pesticides sur ce produit ont été augmentés à 20%.

Les contrôles de Salmonella sur les graines de sésame du Soudan sont passés à 50% en raison du nombre élevé de non-conformités détectées par les pays de l'UE.

La fréquence des contrôles sur les oranges, les mandarines, les clémentines, les wilkings et hybrides similaires d'agrumes, et certains poivrons de Turquie est passée à 20% en raison de problèmes de résidus de pesticides. Il y a également eu une augmentation, à 50%, des contrôles d'identité et physiques sur les feuilles de vigne en provenance de Turquie.

Le taux de contrôle du jacquier de Malaisie et de certains poivrons d'Ouganda a été fixé à 50% en raison de la découverte de résidus de pesticides.

Contrôles révisés sur d'autres produits et pays
Pour les noisettes et les produits de noisettes de Géorgie, les informations indiquent une bonne tendance au respect des exigences de l'UE en matière de contamination par des aflatoxines, de sorte que la fréquence des contrôles a été réduite à 20%.

Le poivre noir du Brésil fait toujours l'objet de contrôles de Salmonella à un taux de 50%, tout comme les graines de sésame du Nigeria.

Les graines de sésame d'Éthiopie sont soumises à un niveau accru de contrôles officiels en raison du risque de contamination par Salmonella depuis janvier 2019. En plus de ces contrôles, tous les envois devront être accompagnés d'un certificat officiel attestant que tous les résultats d'échantillonnage et l'analyse montre l'absence de Salmonella dans les échantillons de 25 grammes. (L’échantillon de 25 g me semble particulièrement faible -aa).

Certains piments du Sri Lanka font l'objet de contrôles plus stricts en raison d'aflatoxines depuis juillet 2017. Tous les envois devront avoir un certificat officiel indiquant qu'ils ont été échantillonnés et analysés pour les aflatoxines et que les résultats démontrent que les niveaux maximaux pertinents n'ont pas été dépassés.

Les envois de graines de sésame d'Éthiopie et de certains poivrons du Sri Lanka, qui ne sont pas accompagnés d'un certificat officiel et des demandes révisées d'échantillonnage et d'analyse, seront toujours acceptés dans l'UE jusqu'au 13 janvier 2022.

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Les niveaux de Campylobacter dans les poulets restent élevés chez les petits distributeurs britanniques

«Les niveaux de Campylobacter dans les poulets restent élevés chez les petits distributeurs britanniques», source article de Joe Whitworth paru le 30 novembre 2021 dans Food Safety News.

Le pourcentage de poulets vendus chez les petits distributeurs contaminé par des niveaux élevés de Campylobacter reste supérieur à l'objectif de la Food Standards Agency.

Une enquête à l'échelle du Royaume-Uni a échantillonné 1 008 poulets d'août 2019 à octobre 2020. Elle a examiné les niveaux de Campylobacter sur des poulets réfrigérés entiers vendus au détail dans des magasins indépendants, des bouchers et des chaînes plus petites telles que Iceland, McColl's, Budgens, Nisa, Costcutter et One Stop.

Campylobacter a été détecté dans 59,6% des échantillons de peau de poulet provenant de distributeurs non principaux, et 12,8% d'entre eux étaient supérieurs à 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de peau de poulet. Cela continue d'être plus élevé que les niveaux retrouvés dans les échantillons des neuf principaux distributeurs britanniques.

Le nombre unique le plus élevé était de 89 000 UFC de Campylobacter par gramme de peau. La proportion de poulets hautement contaminés était la plus élevée chez les bouchers par rapport aux magasins faisant partie de chaînes de vente au détail plus petites.

Hausse dans la dernière enquête

La Food Standards Agency (FSA) a un niveau maximum acceptable de pas plus de 7% d'oiseaux avec plus de 1 000 UFC/g de Campylobacter. En 2019, le Royaume-Uni a signalé 58 718 cas de campylobactériose avec de la viande de poulet crue identifiée comme un véhicule principale de l'infection.

Davantage d'actions, y compris des interventions telles que l'amélioration de la biosécurité dans les élevages et les mesures à l'abattoir, sont nécessaires pour parvenir à une meilleure maîtrise de Campylobacter pour le petit secteur de la vente au détail. L'accent mis sur ces établissements et leurs fournisseurs peut conduire à des améliorations tout au long de la chaîne d'approvisionnement, y compris tout approvisionnement dans le secteur de la restauration, selon le rapport.

Lors de l'enquête de l'année précédente, Campylobacter a été détecté dans 55,8% des 1 008 échantillons et 10,8% étaient au-dessus du niveau le plus élevé. Cependant, de 2017 à 2018, le pathogène a été retrouvé dans 75,4% des 814 échantillons et 14,7% étaient supérieurs à 1 000 UFC/g.

Le pourcentage d'échantillons hautement contaminés dans la dernière enquête était significativement plus élevé chez les gros poulets pesant plus de 1,750 kg par rapport aux poulets plus petits.

La comparaison des codes d'approbation des usines de production a montré des différences dans les pourcentages d'échantillons de poulet avec plus de 1 000 UFC/g, allant de zéro à 34,9%, mais le nombre d'échantillons de chaque site de transformation était différent. Cela pourrait refléter des différences dans les pratiques d'hygiène des abattoirs ou dans la proportion de lots de troupeaux de poulets hautement contaminés qu'ils reçoivent, selon le rapport.

Impact limité sur la production et des résulats sur la résistance aux antimicrobiens (RAM)

Campylobacter jejuni était le principal type isolé tandis que Campylobacter coli a été identifié dans environ un quart des échantillons disponibles. Une combinaison des deux espèces a été retrouvée dans un faible pourcentage. Campylobacter coli était plus fréquent dans les échantillons de poulets élevés avec accès à un libre parcours que dans les poulets standard.

Aucune différence significative dans le pourcentage de poulets hautement contaminés entre ceux élevés sans accès aux parcours, parcour libre ou biologiques n'a été retrouvée. Cependant, la taille de l'échantillon était plus petite pour les poulets en liberté que pour les poulets standard et plus petite pour les poulets biologiques.

Les pourcentages d'isolats présentant des déterminants de la résistance génétique aux antimicrobiens (RAM) retrouvés dans l'étude étaient similaires à ceux des années précédentes.

La résistance aux quinolones et à la tétracycline dans les isolats de viande de volaille et les cas humains est toujours élevée et les mesures actuelles ne permettent pas beaucoup de réduction, selon le rapport.

Les experts ont recommandé que la RAM des isolats de Campylobacter provenant de poulets vendus au détail continue d'être surveillée en mettant l'accent sur les souches corésistantes à la ciprofloxacine et à l'érythromycine.


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Nettoyage de votre réfrigérateur après un rappel d'aliments

Voici un article qui pourrait s'avérer utile en France où les rappels de produits alimentaires, d’après le blog, représentent autour de 389 rappels en octobre 2021. On devrait donc passer ses journées à nettoyer notre réfrigérateur. 

Dans la fiche sur l’hygiène domestique, l’Anses rapporte,

À chaque fois que des aliments se sont répandus dans le réfrigérateur, il faut nettoyer sans tarder les surfaces souillées. Un nettoyage complet de toutes les surfaces intérieures doit être pratiqué autant que nécessaire et en tout cas au moins une fois par an. Retirer préalablement les clayettes et autres accessoires qui doivent être nettoyés séparément.  

Pour compléter ce document de l’Anses, voici donc «Nettoyage de votre réfrigérateur après un rappel d'aliments», source Food Safety News le 30 novembre 2021.

Des rappels ont lieu aux États-Unis presque quotidiennement (mais aussi en France -aa). La plupart des consommateurs savent qu'il ne faut pas manger, ni boire les produits rappelés et les jeter, mais une chose qu'il est facile d'oublier est la contamination croisée ou le transfert de contamination.

Les produits rappelés ont souvent été placés dans le réfrigérateur du consommateurs, sur leur plan de travail ou dans leur placard. Cela signifie qu'une contamination croisée a pu se produire dans n'importe laquelle de ces zones.

Les germes dangereux contenus dans le produit rappelé peuvent facilement se propager dans les tiroirs ou les étagères de votre réfrigérateur à cause de déversements ou de fuites de l'emballage.

Les aliments rappelés sont souvent contaminés par des pathogènes dangereux, tels que Salmonella, Listeria ou E. coli. Cela signifie qu'une fois qu'un produit rappelé est resté dans votre réfrigérateur, il pourrait contaminer d'autres produits de votre réfrigérateur avec l'un de ces pathogènes dangereux.

Les intoxications alimentaires peuvent entraîner une hospitalisation, et pour certaines personnes vulnérables, les maladies peuvent être mortelles.

Voici quelques conseils des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) sur la façon de nettoyer votre réfrigérateur et vos plans de travail, et de garder votre famille en sécurité et en bonne santé après avoir retiré un produit rappelé. Utilisez des serviettes en papier lorsque cela est possible.


Étape 1. Jetez les aliments rappelés
Jetez l'aliment rappelé et tout autre aliment stocké avec ou en contact avec celui-ci.
Mettez-le dans un sac scellé à la poubelle.
Si l'aliment rappelé a été conservé dans un contenant réutilisable, lavez-le à l'eau chaude savonneuse avant de le réutiliser.

Étape 2. Videz votre réfrigérateur

Videz le reste des produits dans votre réfrigérateur.
Retirez les étagères, les tiroirs et toute autre partie amovible.
Ne pas laissez pas de la nourriture non réfrigérée pendant plus de 2 heures.

Étape 3. Laver les parties amovibles

Lavez les étagères, les tiroirs et toute autre pièce amovible à la main avec de l'eau chaude savonneuse.
Séchez avec un torchon propre.
Ne passez pas les étagères ou les tiroirs en verre froid sous l'eau chaude car le verre pourrait se fissurer. Laissez-les d'abord revenir à température ambiante.

Étape 4. Nettoyer et désinfecter l'intérieur du réfrigérateur

Essuyez l'intérieur du réfrigérateur vide avec de l'eau chaude savonneuse, puis essuyez avec de l'eau propre pour rincer le savon.
Séchez avec une torchon propre.
N'oubliez pas d'essuyer l'intérieur des portes et des tiroirs qui ne peuvent pas être retirés.

Étape facultative:

Utilisez une solution d'eau de Javel diluée dans de l’eau (voir le conseil sur l’emballage) pour désinfecter votre réfrigérateur. Faites-le après avoir nettoyé le réfrigérateur avec de l'eau chaude savonneuse.

Étape 5. Remettez les étagères, les tiroirs et les aliments

Remettez les étagères, les tiroirs et les autres pièces amovibles au réfrigérateur, ainsi que les autres articles que vous avez sortis.
Essuyez les contenants de nourriture et les contenants de boissons avec de l'eau chaude savonneuse avant de les remettre dans le réfrigérateur propre.

N'oubliez pas:

Lavez-vous les mains à l'eau et au savon une fois le nettoyage terminé.
Utilisez de l'eau chaude savonneuse pour essuyer les plans de travail de la cuisine contenant de la nourriture, des boissons, des pièces de réfrigérateur et tout matériel de nettoyage.
Lavez les torchons que vous avez utilisées pour sécher le réfrigérateur avant de les réutiliser.

Enfin, pour la France, vérifiez les produits alimentaires rappelés sur le site RappelsConso. Ainsi, aujourd’hui, 30 novembre 2021 à 13 heures, il y avait déjà 37 produits rappelés ...


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Il était une fois des inspections dans un restaurant en France

LaVoix du Nord nous informe (article réservé aux abonnés) le 28 novembre 2021,

Raismes: un restaurant chinois épinglé, mais le tribunal prend une sanction mesurée.

Condamné à deux mois de prison avec sursis pour des faits remontant à fin 2018, le restaurateur a depuis pris de nouvelles mesures d’hygiène saluées par un avis satisfaisant de la DGCCRF. Visiblement, cela a pesé sur la décision judiciaire.

Le 28 novembre 2018, la police effectue un contrôle dans un restaurant chinois raismois proposant un buffet à volonté, sur la RD 70. Pas moins de 34 infractions réprimées par les codes de la pêche et de l’agriculture sont alors relevées par les agents. Le chiffre est impressionnant, même si certaines pourraient paraître vénielles, s’il ne s’agissait d’alimentation. Ainsi la présence d’aliments dans des barquettes non prévues à cet effet : des brochettes de volaille placées dans un seau estampillé «carottes». Des produits décongelés, en l’occurrence du saumon, des huitres et des calamars sont stockés à l’air libre ou recouverts d’un film plastique dans des chambres froides au système de réfrigération fragile. Les fonctionnaires relèvent également l’utilisation de contenants en mauvais état, des cartons humides. L’origine de bon nombre de produits n’est pas identifiable. En 2017, la DGCCRF avait déjà conclu son enquête par un «doit s’améliorer».

Doit s’améliorer signifie: Établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesurefs correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives. Source Alim’confiance.

Il me semble que cet établissement, au vu de ce qui est mentionné ci-dessus, méritait amplement la mention, A corriger de manière urgente: Établissements présentant des non-conformités susceptibles de mettre en danger la santé du consommateur et pour lesquels l’autorité administrative ordonne la fermeture administrative, le retrait, ou la suspension de l’agrément sanitaire.

(…) Depuis les faits, la DGCCRF a rendu un nouvel avis, satisfaisant cette fois. Le prévenu a effectué pour 250 000 euros de travaux au sein de son restaurant, il a également suivi des formations. Son avocat a ajouté que «l’insalubrité n’est pas caractérisée en l’espèce». Il a plaidé la relaxe. Le tribunal a condamné finalement le restaurateur à une peine de deux mois de prison avec sursis simple, (...) ainsi qu’au paiement d’une amende de 100 euros par chaque contravention de troisième classe et de 200 pour ceux de cinquième classe.
Les inspections existent en France dans la restauration commerciale, et selon les données d'Alim'confiance, elles sont de fait relativement peu fréquentes pour 2021 (source open data soft au 30 novembre 2021), jugez plutôt ...
- octobre, 1 202
- septembre, 1 301
- août, 1 155
- juillet, 1 154
- juin, 1 006

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.


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lundi 29 novembre 2021

Méthodes pour effectuer des inspections fondées sur les risques dans les entreprises alimentaires

«Méthodes pour effectuer des inspections fondées sur les risques dans les entreprises alimentaires», Concise Reviews & Hypotheses in Food Science. Article disponible en intégralité.

Résumé

Les programmes de surveillance basés sur les risques sont de plus en plus appliqués pour un rapport coût-efficacité des activités de surveillance de la sécurité des aliments. De tels programmes consistent idéalement en trois étapes: classement des risques, inspections basées sur les risques et coût-efficacité des activités de surveillance. Diverses méthodes ont été décrites pour effectuer la première étape de la surveillance basée sur les risques. Cependant, une fois la hiérarchisation des risques terminée, identifiant les combinaisons danger-aliment à surveiller, la fréquence d'inspection doit être établie en fonction d'une priorisation des opérateurs des entreprises alimentaires. L'objectif de cet article est de fournir une vue d'ensemble des méthodes disponibles pour les inspections basées sur les risques. La littérature montre que la conformité des opérateurs des entreprises alimentaires en matière de sécurité des aliments peut être évaluée en fonction de la taille de l'entreprise, de l’historique des données de surveillance et des facteurs socio-économiques influençant le comportement de conformité. La non-conformité peut être intentionnelle ou non intentionnelle. Cette dernière peut être appréciée en évaluant la culture de la sécurité des aliments d'une entreprise. Divers modèles, allant du qualitatif (par exemple, groupes de discussion) au quantitatif (par exemple, des scores ou notes), peuvent être utilisés à cette fin. Ces modèles comprennent généralement une évaluation de la structure organisationnelle (par exemple, management des contrôles, communication, engagement), de l'environnement technique de la sécurité des aliments (par exemple, conception hygiénique, zonage) et des caractéristiques des employés (par exemple, connaissances, sensibilisation aux risques). La non-conformité intentionnelle peut être évaluée à l'aide d'outils de vulnérabilité à la fraude alimentaire. Ces outils intègrent des facteurs influençant la probabilité de fraude alimentaire dans l'entreprise, c'est-à-dire l'opportunité, la motivation et (le manque des) mesures de maîtrise. La littérature indique que des outils d'auto-évaluation ou des matrices de risques sont appliqués. Il n'y a pas de consensus mondial sur les modalités d'application des inspections basées sur les risques. En fonction du temps et du budget disponibles ainsi que du résultat souhaité, l'une des méthodes présentées peut être appliquée pour prioriser les opérateurs d’entreprises alimentaires.

Conclusion

Cette étude donne un aperçu des méthodes disponibles pour les inspections basées sur les risques dans le cadre d'un programme de surveillance basé sur les risques. Une fois que les combinaisons danger-aliment ont été classées par ordre de priorité, identifiant ainsi le type d’opérateurs d’entreprises alimentaires à inspecter, la fréquence d'inspection doit être établie. Les opérateurs d’entreprises alimentaires peuvent être classés en fonction de la taille de l'entreprise, des données historiques et de la probabilité de conformité. La présente étude montre que l'évaluation des données historiques est un outil précieux pour déterminer la fréquence des inspections. En outre, l'étude a également montré qu'il existe diverses méthodes disponibles pour évaluer le comportement de conformité intentionnel et non intentionnel. Les modèles disponibles pour évaluer la culture de la sécurité des aliments d'une organisation vont des méthodes qualitatives aux méthodes quantitatives. Les éléments généraux de ceux-ci sont: la structure organisationnelle (par exemple, management des contrôles, engagement), l'environnement technique de la sécurité des aliments (p. ex. conception hygiénique, zonage) et les caractéristiques des employés (p. ex. connaissances, sensibilisation aux risques). Le module Food Safety Culture Excellence est le plus avancé car il est disponible dans les BRC global standards. La non-conformité intentionnelle peut être évaluée à l'aide de divers outils de vulnérabilité à la fraude alimentaire, qui sont basés soit sur des auto-évaluations comme dans le SSAFE Food Fraud Tool, soit sur des matrices de risques traçant la probabilité et l'impact de la fraude alimentaire comme dans l'outil FFFVA. Actuellement, il n'existe pas de processus mondialement accepté pour effectuer une telle évaluation de la vulnérabilité, mais les facteurs influençant la probabilité de fraude alimentaire, c'est-à-dire l'opportunité, la motivation et (l'absence de) mesures de contrôle, doivent être intégrés à l'évaluation. En fonction du temps et du budget disponibles ainsi que des préférences en ce qui concerne le résultat, l'une des méthodes disponibles pour hiérarchiser les exploitants d’entreprises alimentaies en fonction de la culture de la sécurité des aliments et de la vulnérabilité à la fraude alimentaire peut être choisie pour évaluer la conformité d'un exploitant d’entreprise alimentaire en matière de sécurité des aliments. A cet égard, il est pertinent d'appliquer ces méthodes le plus objectivement possible et de documenter les choix effectués pour permettre la transparence dans la priorisation.

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Que les microbes sont beaux ! Résulats du 7e concours artistique sur milieu gélosé de l'ASM

L'American Society for Microbiology (ASM) annonce les gagnants de son 7th annual Agar Art Contest ou 7e concours annuel d'art sur milieu gélosé qui a attiré 300 contributions de participants de tous âges situés dans 31 pays. L’Agar Art Contest de l'ASM a commencé en 2015 et fusionne la science avec l'art pour engager le public avec la microbiologie et mettre en évidence la beauté et la diversité du monde microbien.

L'art de la gélose «traditionnelle» consiste en des microbes vivants en croissance «colorés» sur une gélose, une substance semblable à de la gélatine qui sert de nutriments aux micro-organismes. Les artistes ont également été invités à soumettre des candidatures en utilisant n'importe quel support artistique pour illustrer le thème «Les microbes sont beaux» dans la catégorie «Open».

Catégorie traditionnelle (professionnelle):
La première place a été décernée à «Microlilies» (Microfleurs de lys) de Sonja Borndörfer, Norbert W. Hopf et Michael Lanzinger de l'Université des sciences appliquées Weihenstephan-Triesdorf à Freising, Allemagne. Représentant un groupe de nénuphars en fleurs sur des lacs clairs, l'œuvre présente la bactérie Rhodococcus rhodochrous en orange et le mildiou blanc Geotrichum candidum poussant sur la bactérie verte Micrococcus luteus.
 N’hésitez surtout pas de voir les autres résultats de ce concours de l’ASM.

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Qui veut la fin de la ferme France ?

«Générations futures veut-elle la fin de la ferme France ?», source communiqué du collectif Sauvons les fruits et légumes de France.

Un nouveau rapport caricatural et manipulateur sur la présence de pesticides au sein d’habitations

Lassociation environnementaliste Générations Futures vient de publier un énième rapport sur la présence de résidus de produits phytosanitaires au sein d’habitations à proximité de zones agricoles. Ce rapport qui n’a rien de scientifique bafoue le bon sens élémentaire !

Différence danger/risque: le b.a.-ba volontairement omis par Générations Futures

Depuis des années, la politique de Générations Futures n’a pas changé: faire croire que la présence d’un ou plusieurs résidus de pesticides dans l’alimentation, dans l’air ambiant, ou dans une habitation représente un risque majeur pour la santé humaine. L’association environnementaliste oublie sciemment la différence danger/risque. Un lion est en soi dangereux. Mais dans un cage, derrière une grille, il ne présente aucun risque … !!

Un produit phytosanitaire, autorisé en bio ou en agriculture conventionnelle, peut être détecté à une quantité infime sans qu’il représente un risque pour la santé humaine. C’est justement la fonction des autorités sanitaires de déterminer à partir de quels seuils ce risque peut apparaître. On remarquera d’ailleurs qu’à aucun moment Générations Futures ne fait mention de ces seuils sanitaires qui se basent, eux, sur des données scientifiques sérieuses.

Des quantités infimes et/ou non quantifiables

Dans sa communication caricaturale, Générations Futures relève que «79,3% des prélèvements analysés présentent au moins un résidu de pesticide». Lorsqu’on analyse le rapport d’un peu plus près, on relève aussi que le cumul de l’ensemble des concentrations maximum est de 125 812 ng/m2 de résidus de pesticides. Une simple conversion montre un chiffre beaucoup moins alarmant: 125 812 ng/m2, soit 0,000125812 g, soit un cachet d’aspirine divisé par 7 948 ! De même, les tableaux communiqués par Générations futures montrent dans beaucoup de cas l’absence de quantification des pesticides (<LQ). En clair, une substance peut être détectée mais à une quantité tellement infime que le laboratoire mandaté ne peut pas la quantifier.

Une manipulation politique et médiatique

En publiant ce rapport aujourd’hui, l’agenda de Générations Futures est clair: mettre la pression sur le gouvernement alors que celui-ci est en train de revoir la réglementation sur les zones de non-traitement (ZNT) suite à la demande du Conseil d’Etat. Des évaluations complémentaires étant en cours, Générations effectue un lobbying intense pour les court- circuiter et imposer sa vision caricaturale de l’agriculture. A ce jour, aucune étude scientifique sérieuse ne documente d’ailleurs un quelconque risque pour la santé humaine des traitements à proximité des habitations. L’étude «Pestiriv» qu’ignore également Générations Futures menée par Santé publique France et l’Anses, devrait quant à elle permettre, sur une base méthodologique sérieuse, de déterminer la véritable exposition des personnes vivant à proximité de cultures.

Derrière l’ensemble de ces actions politiques, les associations environnementalistes comme Générations Futures cherchent à mettre fin à notre modèle agricole. Ne pas cultiver sur des bandes de 100 m, c’est se priver de millions d’hectares de cultures, et accroitre notre dépendance alimentaire. En bref, mettre fin à la ferme France !


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dimanche 28 novembre 2021

Connaissez-vous l'électromicrobiologie ?

«Amplifier le monde de l'électromicrobiologie», source ASM News.

Les électriciens sont ici des bactéries qui possèdent la capacité remarquable de produire de l'électricité. Comprendre et exploiter cette propriété peut avoir une pertinence environnementale, biotechnologique et médicale.

Le monde microbien présente une diversité morphologique, biochimique et métabolique extraordinaire. Qu'ils survivent dans des environnements extrêmes, s'adaptent à des conditions de stress ou modifient le paysage de notre planète, les microbes accomplissent des exploits étonnants. La diversité du fonctionnement métabolique permet aux microbes d'utiliser une large gamme de produits chimiques comme sources d'énergie. Certaines bactéries possèdent même la capacité remarquable de produire de l'électricité. Ces bactéries sont désignées par une variété de noms, y compris bactéries électricigènes, exo-électrogènes, électroactives ou bactéries anodiques. Les mécanismes derrière cette capacité unique sont enracinés dans l'électrochimie, qui implique le transfert d'électrons d'une molécule à une autre et sous-tend la respiration chez tous les organismes vivants. Ce qui rend les bactéries électrogènes uniques, c'est qu'elles possèdent des circuits redox spéciaux qui peuvent s'étendre à l'extérieur de la cellule pour transférer des électrons à des surfaces solides et conductrices, comme des électrodes, et générer du courant.

Systèmes bioélectrochimiques pour un monde durable

Les systèmes bioélectrochimiques exploitent les propriétés électroactives des micro-organismes pour générer de l'électricité à partir de matière organique. Ces systèmes fonctionnent de la même manière que les batteries, mais s'appuient sur des microbes pour générer du courant. Les premiers développements utilisant cette technologie se sont principalement concentrés sur l'utilisation de piles à combustible microbiennes comme réacteurs pour le traitement des eaux usées, car les microbes peuvent utiliser la matière organique présente dans les eaux usées pour produire de l'électricité. Cependant, à mesure que l'étendue des microbes électroactifs a été progressivement découverte, des études fondamentales sur la nature de l'électroactivité ont gagné du terrain. Les piles à combustible microbiennes, les cellules microbiennes à trois électrodes, les cellules d'électrolyse microbienne, les cellules d'électrosynthèse microbienne et les cellules solaires microbiennes sont quelques exemples des différents types de cellules électrochimiques microbiennes utilisées aujourd'hui. Ces dispositifs, communément abrégés en MXCs, où X désigne la fonctionnalité du réacteur, ont fait des progrès rapides pour une variété d'applications environnementales, technologiques et médicales.

Traitement des déchets et récupération des ressources

L'intégration des piles à combustible microbiennes avec les usines de traitement des eaux usées a conduit à la récupération d'énergie et à une amélioration du processus de traitement des eaux usées. Une usine pilote en Inde qui incorporait un réacteur bioélectrochimique a été utilisée pour développer des toilettes électriques autonomes qui utilisaient des déchets humains pour allumer une ampoule. Un projet similaire en Angleterre a intégré des piles à combustible microbiennes en céramique avec des interfaces électroniques dans des toilettes pour alimenter un robinet électronique. De tels projets traitent efficacement les déchets, offrent un système de production d'énergie durable à partir des déchets et améliorent l'hygiène et l'efficacité des toilettes publiques.

Le potentiel des systèmes bioélectrochimiques pour la capture du carbone de l'environnement a également été reconnu. L'électrosynthèse microbienne, qui implique l'absorption d'électrons par des microbes afin de réduire le dioxyde de carbone en produits chimiques utiles, a déjà suscité un intérêt et un financement de recherche importants. L'utilisation de bactéries électroactives dans les bioraffineries (analogues aux raffineries de pétrole) est présentée comme une technologie importante qui peut récupérer de l'énergie, des produits chimiques et de l'eau à partir de la biomasse et des eaux usées.

Les piles à combustible microbiennes ont également été utilisées dans le traitement des xénobiotiques, des polluants organiques et de la récupération des métaux lourds. Dans les régions éloignées, les systèmes bioélectrochimiques peuvent être déployés en tant que biocapteurs efficaces pour détecter la présence de substances toxiques telles que les métaux lourds et les pesticides. Le biofilm électroactif agit comme l'élément de détection, le courant généré constitue le signal et l'électrode elle-même fonctionne comme le transducteur. De tels capteurs peuvent fournir une méthode non invasive, rapide et efficace pour surveiller davantage la qualité de l'eau.

Pertinence médicale

Bien que cela ne soit pas directement apparent, l'électromicrobiologie peut également avoir une importance significative en médecine. La découverte de l'électroactivité chez le pathogène opportuniste Gram positif Enterococcus faecalis dans des conditions riches en fer soulève la possibilité d'une pathogénicité liée au transfert d'électrons. Certains autres pathogènes démontrant une électroactivité comprennent Listeria monocytogenes, Corynebacterium matruchotii et Streptococcus mutans. Une meilleure compréhension de l'électroactivité de ces pathogènes pourrait potentiellement conduire au développement de nouvelles cibles médicamenteuses pour traiter les infections. On pense également que plusieurs bactéries intestinales sont électroactives, et d'autres études pourraient élucider le rôle de l'électroactivité dans le maintien d'un microbiome intestinal sain. De plus, les piles à combustible électrochimiques abiotiques alimentées de manière autonome par les fluides corporels ont le potentiel d'être développées en capteurs portables qui sont petits, faciles à manipuler et peut fournir des données en temps réel sur les maladies, ce qui permet une gestion efficace des maladies chroniques.

Un schéma d'une cellule d'électrolyse microbienne (MFC pour microbial electrolysis cell).

Nouvelles technologies basées sur l'électromicrobiologie
Dans ce qui peut ressembler à de la science-fiction, une équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Jun Yao, a réussi à générer de l'électricité comme par enchantement ! Les chercheurs ont isolé des films de nanofils conducteurs de Geobacter sulfurrreducens et les ont pris en sandwich entre des électrodes pour créer un dispositif appelé «Air-gen». Cet appareil adsorbe l'eau de l'atmosphère environnante et une combinaison de conductivité électrique et de chimie de surface des nanofils (appendices filamenteux capables de faciliter le transfert d'électrons extracellulaires à longue distance) génère un courant électrique entre les électrodes. Air-gen est un moyen rentable et renouvelable de produire de l'électricité à partir de l'humidité ambiante et ne nécessite rien d'autre que de l'air. Il peut fonctionner à l'extérieur ou à l'intérieur, dans l'obscurité ou la lumière, et nécessite un entretien minimal, augmentant les possibilités de production d'électricité durable, continue et renouvelable. Dans les pays en voie de développement, ces technologies peuvent être particulièrement utiles car elles offrent un moyen de générer de l'électricité hors réseau de manière abordable.

Des études ont également démontré qu'un bio-memristor fabriqué avec des nanofils protéiques de G. sulfurreducens est capable de faciliter la communication entre les interfaces électroniques et biologiques, conduisant à des possibilités intéressantes de «e-biologics» ou de matériaux électroniques fabriqués avec des composants microbiens. Les e-Biologics peuvent non seulement améliorer les performances des appareils électroniques, mais peuvent également offrir un moyen durable de concevoir des produits qui réduisent la consommation de matières premières coûteuses. De plus, ces appareils sont biodégradables, de sorte que le problème de l'élimination des déchets des appareils électroniques conventionnels n'est pas un problème. Déjà, les progrès technologiques ont permis la production à grande échelle de nanofils dans les cellules de E. coli agissant comme châssis via le génie génétique. Dans un avenir pas si lointain, la bioélectronique fonctionnelle utilisant des filaments de protéines conductrices de bactéries électroactives pourrait apporter une révolution dans «l'électronique verte».

Electromicrobiologie

Afin d'exploiter le pouvoir unique des microbes pour créer de l'électricité, une compréhension approfondie des mécanismes par lesquels ils le font est nécessaire. Deux des électricigènes les mieux étudiées sont Shewanella oneidensis et G. sulfurreducens. Le transfert d'électrons extracellulaires dans ces bactéries (et d'autres électrogènes) peut être facilité soit par un transfert d'électrons direct, où le microbe réduit directement un accepteur d'électrons terminal, soit par un transfert d'électrons médié, qui implique l'utilisation de navettes redox solubles.

Image ci-contre en microscopie électronique à balayage de la bactérie Rhodopseudomonas palustris (rouge) colonisant la surface d'une mousse de carbone enduite de graphène électriquement conductrice. Des nanofils peuvent être vus dépassant de certaines cellules et se fixant directement à la surface du graphène ou à d'autres cellules. Source.

Le transfert d'électrons direct repose principalement sur des cytochromes multihèmes, qui sont présents sur la membrane externe, pour établir le contact avec l'accepteur d'électrons terminal et faciliter le transfert d'électrons ultérieur. Chez certaines bactéries, le transfert direct d'électrons peut également se faire via des nanofils, qui sont capables d'établir un contact direct avec l'accepteur d'électrons terminal. On pense que les nanofils sont de nature conductrice, permettant ainsi le transfert d'électrons extracellulaire. Cependant, des points de vue opposés suggérant qu'ils ont plus un rôle sécrétoire que conducteur ont également été présentés. Le débat autour de la structure et de la fonction des nanofils n'est pas entièrement résolu et, comme mentionné ci-dessus, est actuellement un domaine de recherche passionnant en électromicrobiologie.

Le transfert d'électrons médié repose sur des navettes d'électrons solubles, telles que les flavines, les phénazines et les quinones. Ces médiateurs sont souvent des molécules redox et sont synthétisés de manière endogène et sécrétés par les bactéries pour faciliter le transfert d'électrons extracellulaire. Ils acceptent les électrons du microbe, puis procèdent à leur transfert vers l'électrode, après quoi ils peuvent initier un autre cycle de transfert d'électrons. Des bactéries comme Shewanella peuvent utiliser à la fois un transfert d'électrons direct et médié.

Ces dernières années, la découverte de mécanismes de transfert d'électrons dans les bactéries du câble a ajouté une nouvelle dimension à l'électromicrobiologie. Les bactéries du câble sont des bactéries filamenteuses multicellulaires appartenant au groupe des Deltaproteobacteria. Un aspect remarquable de ces bactéries est qu'il existe une division du travail métabolique entre les différentes cellules constituant le câble. Certaines cellules oxydent les donneurs d'électrons, tandis que d'autres réduisent les accepteurs d'électrons. La communication intercellulaire entre différentes cellules se produit via des signaux électriques. Ces bactéries se trouvent couramment dans les sédiments anoxiques et peuvent transférer des électrons aussi loin en tant que distances centimétriques en utilisant des gradients de potentiel redox le long de la longueur de leurs filaments. En plus de contribuer à une compréhension fondamentale des mécanismes moléculaires de l'électromicrobiologie, les bactéries du câble peuvent avoir des applications potentiellement utiles, notamment en minimisant des émissions de méthane des environnements naturels.

La voie à suivre

La découverte récente du transfert d'électrons dans le sens inverse, c'est-à-dire de l'électrode/des minéraux aux microbes, a suscité des recherches sur la façon dont les électricigènes peuvent générer de l'énergie dans des environnements pauvres en nutriments. Un autre développement intéressant est l'idée que l'électroactivité ne soit pas limitée aux seuls électricigènes, mais existe plutôt en tant que spectre. L'importance des électricigènes faibles (bactéries qui démontrent une réponse de courant inattendue ou peu fiable) intéresse les chercheurs, et la capture des signaux électroactifs des électricigènes faibles est justifiée. L'électromicrobiologie est un domaine véritablement multidisciplinaire, fusionnant l'électrochimie, la microbiologie, la biochimie et l'ingénierie pour présenter des opportunités intéressantes pour des applications dans le monde réel. Pour l'avenir, il existe de nombreuses opportunités de recherche et de développement dans ce domaine.

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