lundi 31 juillet 2023

De la protection des travailleurs essentiels de l'alimentataire contre l'infection par le SRAS-CoV-2

Les éditeurs de la revue de l’ASM, Applied and and Environmental Microbiology, ont sélectionné des articles dans le numérode juillet de la revue, et parmi eux, voici «Protecting Essential Food Workers against SARS-CoV-2 Infection» (Protéger les travailleurs essentiels de l'alimentataire contre l'infection par le SRAS-CoV-2). L'article est disponible en intégralité.

Les expositions professionnelles prolongées dans les zones de production et de transformation des aliments ont augmenté le risque d'infection par le SRAS-CoV-2 pour les salariés essentiels. À l'aide d'un cadre d'évaluation quantitative microbienne, Cooper et al. ont démontré l'efficacité des interventions groupées de contrôle des infections et de la vaccination pour réduire (> 99 %) le risque d'infection cumulé quotidien dans les environnements clos et en plein air.

Résumé

Les salariés essentiels du secteur alimentaire présentent des risques élevés d'infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) en raison d'expositions professionnelles prolongées dans les zones de production et de transformation des aliments, de transports partagés (voiture ou bus) et de logements partagés fournis par l'employeur. Notre objectif était de quantifier le risque cumulé quotidien d'infection par le SRAS-CoV-2 pour les salariés sains et sensibles et d'évaluer la réduction relative du risque attribuable aux interventions de l'industrie alimentaire et à la vaccination. Nous avons simulé les expositions quotidiennes au SRAS-CoV-2 des salariés des produits agricoles à l'intérieur et à l'extérieur à l'aide de six scénarios de modèle d'évaluation quantitative des risques microbiens (QMRA). Pour chaque scénario, la dose virale infectieuse émise par un travailleur symptomatique a été calculée sur les voies de transmission par aérosol, gouttelettes et fomite. Les interventions standard de l'industrie (distanciation physique de 2 m, lavage des mains, désinfection des surfaces, masquage universel, ventilation) ont été simulées pour évaluer les réductions de risque relatives par rapport au risque de base (aucune intervention, distance de 1 m). La mise en œuvre des interventions de l'industrie a réduit le risque relatif d'infection d'un salarié à l'intérieur de 98,0% (0,020 ; intervalle d'incertitude à 95% [II], 0,005 à 0,104) par rapport au risque de base (1,00 ; II 95%, 0,995 à 1,00) et le risque relatif d'infection d'un salarié à l'extérieur de 94,5% (0,027 ; II 95%, 0,013 à 0,055) par rapport au risque initial (0,487 ; II 95%, 0,257 à 0,825). L'intégration de ces interventions avec des vaccinations par ARNm à deux doses (efficacité de 86 à 99%), représentant l'immunité protectrice d'un salarié contre l'infection, a réduit le risque relatif d'infection par rapport au niveau de référence pour les salariés à l'intérieur de 99,9 % (0,001 ; II 95%, 0,0002 à 0,005) et travailleurs extérieurs de 99,6% (0,002 ; II 95%, 0,0003 à 0,005). La mise en œuvre cohérente d'interventions combinées de l'industrie, associées à la vaccination, réduit efficacement les risques élevés d'infection par le SRAS-CoV-2 acquise au travail auxquels sont confrontés les salariés de la production.

Importance

Il s'agit de la première étude à estimer le risque quotidien d'infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) dans divers environnements intérieurs et extérieurs pertinents pour les salariés de l'alimentaire (par exemple, transport partagé [voiture ou bus], installation fermée de transformation des produits et salle de pause qui l'accompagne, champ extérieur de récolte des produits, installation d'habitation partagée) par le biais d'un cadre d'évaluation quantitative des risques microbiens.

Notre modèle a démontré que le risque quotidien élevé d'infection par le SRAS-CoV-2 subi par les salariés des produits agricoles à l'intérieur et à l'extérieur peut être réduit en dessous de 1% lorsque les vaccinations (efficacité optimale du vaccin, 86 à 99%) sont mises en œuvre avec les stratégies de contrôle des infections recommandées (par exemple, lavage des mains, désinfection des surfaces, masquage universel, distanciation physique et ventilation accrue). Nos nouveaux résultats fournissent des estimations du risque d'infection spécifique à un scénario qui peuvent être utilisées par les gestionnaires de l'industrie alimentaire pour cibler des scénarios à haut risque avec des stratégies efficaces de réduction des infections, qui ont été éclairées par des estimations de modélisation plus réalistes et axées sur le contexte du risque d'infection auquel sont confrontés les salariés essentiels. de l’alimentaire au quotidien.

Les interventions groupées, en particulier si elles incluent la vaccination, entraînent des réductions significatives (> 99%) du risque quotidien d'infection par le SRAS-CoV-2 pour les salariés essentiels de l'alimentaire dans des environnements clos et en plein air.

Réaction allergique grave après avoir mangé du pâté de foie

Il y a eu en France quatre rappels de pâté de foie de marque Monique Rannou et Netto voir photos ci-dessous), le 28 juillet 2023 par RappelConso, en raison de la présence d'un allergène (lait) non déclaré.

La conséquence de ces rappels se trouve désormais dans la notification au RASFF de l’UE, 2023.5162, par la France le 31 juillet 2023 en raison d’un étiquetage défectueux de l’allergène lait dans du pâté de foie de France. Le produit était sensé être distribué en Belgique, mais la notification indique le produit n’a pas été distribué.

La notification fait suite à une plainte d’une personne.

La notification rapporte qu’il y a eu une hospitalisation pour réaction allergique. La personne tolère des traces de lait, mais lorsqu'elle a mangé la terrine, elle a eu une réaction allergique grave.

Angleterre : une agence portuaire de la santé arrête une importation de poulet d'Ukraine contaminé par Salmonella

«Angleterre : une agence portuaire de la santé arrête une importation de poulet contaminé par Salmonella», source article de Food Safety News du  31 juillet 2023.

«Des responsables de l’agence portuaire de la santé en Angleterre ont empêché une cargaison de poulet cuit d'entrer dans le pays parce qu'elle était contaminée par Salmonella.

La Suffolk Coastal Port Health Authority (SCPHA), qui fait partie du East Suffolk Council, a récemment découvert Salmonella Mbandaka dans 21,8 tonnes de poulet cuit importé vers le port de Felixstowe.

L'agence, qui inspecte les denrées alimentaires, les aliments pour animaux et les produits d'origine animale importés, a dit qu'il était très inhabituel de trouver Salmonella dans du poulet précuit, car la bactérie doit être détruite lors d'un traitement thermique. Cela implique que le poulet n'a pas été cuit correctement ou qu'il a été contaminé par la suite. Salmonella se trouve parfois dans le poulet cru, mais on s'attend à ce que les consommateurs la cuisent avant de la consommer.

José Arruga, vétérinaire officiel de la SCPHA qui a découvert le problème, a dit : «Contrairement au poulet cru, tout poulet précuit doit être totalement dépourvu de Salmonella selon la législation britannique, car les consommateurs ne sont pas censés le cuire aussi soigneusement. Nous avons donc ordonné la destruction de cet envoi et augmenté nos contrôles pour éradiquer d'autres cas de Salmonella Mbandaka. »

La SCPHA avait trouvé Salmonella dans une précédente importation de poulet de la même usine dans le cadre de contrôles de routine, ce qui a incité à intensifier les contrôles pour toutes les importations futures.

Arruga a prélevé la prochaine exportation de l'usine vers Felixstowe et le prélèvement a été retrouvé positif pour Salmonella Mbandaka après analyse en laboratoire.

«Conformément aux directives de la Food Standards Agency (FSA), jusqu'à 30 importations de ce produit depuis le lieu en question doivent être exemptes de toute contamination avant que nous puissions reprendre les contrôles de routine. La cause pourrait être quelque chose d'aussi simple qu'un équipement contaminé à l'usine ou un problème plus large», a-t-il dit.

Epidémie liée à du poulet d'Ukraine

Au Royaume-Uni, plus de 130 personnes sont atteintes par Salmonella Mbandaka après avoir mangé des produits de poulet en provenance d'Ukraine. Quatre patients ont été hospitalisés et une personne est décédée.

Les contrôles officiels intensifiés ont commencé en avril. Cela incluait une exigence selon laquelle les 10 prochains envois importés de l'établissement concerné seraient soumis à des inspections supplémentaires.

En raison des non-conformités persistantes des exigences en matière de sécurité des aliments, les contrôles ont été intensifiés en mai. Ces inspections physiques, documentaires et d'essais resteront en place jusqu'à ce qu'un minimum de 30 résultats favorables consécutifs soient obtenus. Une investigation menée par les autorités ukrainiennes a abouti à la prise de mesures dans les installations du fabricant.

Fin 2022, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a signalé que la Finlande comptait 89 cas tandis que quelques patients vivaient également en République tchèque, en Estonie, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas et en Israël. Il y a eu en tout 196 cas d'infection.

Tina Potter, responsable des incidents à la FSA, a dit : «Nous nous félicitons de l'interception réussie de l'envoi de poulet cuit infecté, et nous félicitons la Suffolk Coastal Port Health Authority pour l'avoir fait. Cette affaire met en lumière l'importance de contrôles et d'inspections à l'importation de haute qualité dans les ports du pays. Les mesures prises par des agents dévoués de la SCPHA ont contribué à assurer la sécurité sanitaire des consommateurs britanniques.»

NB : Photo de la Suffolk Coastal Port Health Authority

A propos d'une intoxication alimentaire en Inde

Au Virudhunagar Ayyanar Hotel à Chennai (Madras, Inde), 6 personnes qui avaient mangé de la nourriture ont vomi et se sont évanouies !

Les responsables de la sécurité alimentaire ont été choqués de trouver des papiers dans le bouillon de l'hôtel.

En réponse à ce tweet, de nombreux internautes demandent aussi de regarder ailleurs, c'est presque pareil ... 

La crainte d’Europe Écologie Les Verts

Je reproduits ci-après l’éditorial de la revue Paysans & société mai et juin 2023 (N° 399) de Pierre Pagesse, «La crainte d’Europe Écologie Les Verts».

L’obstination dogmatique des dirigeants Verts allemands les a conduits à décider la suppression des trois dernières centrales nucléaires présentes sur leur territoire. Cette décision prend sa source chez Greenpeace qui milite dans le monde contre l’atome. Cette organisation est très implantée outre-Rhin : l’ancienne patronne de Greenpeace International, Jennifer Morgan, intégrée au gouvernement, a désormais le titre d’Ambassadrice du climat. Le ministre allemand de l’Économie et du Climat, Robert Habeck (Grünen), rêve d’imposer son modèle à l’Europe et pourquoi pas au monde entier. Siemens, notre partenaire dans la centrale de Flamanville, s’est retiré du projet et s’est converti dans la production de turbines à gaz et d’éoliennes. Ces orientations vont à l’encontre des réductions des émissions de CO2, objectif pourtant affiché par le Giec, nécessaires à la transition énergétique.

La France, dont le budget de l’État ressemble au «tonneau des Danaïdes», saura-t-elle se redonner les moyens de réagir ? Notre pays, avec sa production électrique assurée à 70% par nos centrales nucléaires, est considéré comme vertueux. La totalité de ses émissions représente 0, 9% de celles de la planète. Si la France était à l’arrêt, nous effacerions un peu moins de six mois des augmentations de CO2 de la Chine et de l’Inde. L’influence des Verts est aussi européenne. Le numéro deux de la Commission Frans Timmermans, un Néerlandais, a pour chef de cabinet un ancien de Greenpeace…. Et ce n’est qu’une infime partie visible de l’iceberg. Dans ce contexte, pas de quoi s’étonner des fondements de la nouvelle Pac qui par ses nouvelles contraintes et sa limitation des ressources ne manquera pas, si elle est appliquée en l’état, de faire régresser la production au détriment de notre indépendance alimentaire.

Les violences des manifestations à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres procèdent de la même démarche. Personnellement cela me choque. Je voudrais saluer les efforts d’organisation des agriculteurs de ce secteur. Ils se sont constitués en coopérative et ont fait preuve d’une grande patience. Douze ans d’études et de démarches pour obtenir enfin une validation de leur projet, y compris par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement et par le Bureau de recherches géologiques et minières. Au fil du temps, leur prélèvement d’eau a diminué de moitié, passant de 24 à 12 millions de m3, notamment en raison de la disparition d’un certain nombre d’agriculteurs irrigants. Pour les douze millions de m3 restants, le projet consiste à faire des réserves appelées « bassines » ou « méga-bassines » afin de stocker la moitié de l’eau nécessaire lorsque la hauteur de la nappe phréatique, mesurée par des piézomètres, le permet. Ceci est fait pour diminuer de moitié les pompages pendant la période estivale. Un projet vertueux s’il en est, très peu souvent présenté comme tel.

Membre du Comité de Bassin Loire Bretagne, j’ai expliqué une fois de plus la nécessité de faire des retenues supplémentaires pendant la période d’abondance dans nos cours d’eau afin de pouvoir satisfaire l’ensemble des usages y compris pendant les périodes critiques de faible pluviométrie. Ce serait beaucoup plus efficace que la sobriété mise en avant pour l’économie de notre pays.

L’accès à l’énergie et à l’eau à un coût raisonnable est indispensable aux activités de toute nature, y compris agricoles et industrielles. Seulement 4,7% de l’eau disponible dans nos rivières sont stockées, barrages EDF compris. C’est 20% en Espagne et 50% au Maroc. Ne vous étonnez pas si 40% de nos légumes viennent de ces régions-là, pourtant plus pauvres en ressources que notre beau pays.

À ce même Comité de Bassin, et pour la première fois de ma vie, un des participants présents appartenant à la fonction publique m’a indiqué en aparté qu’il ne partageait pas mes préconisations parce qu’il était favorable à la décroissance ! Un comble pour quelqu’un qui vit de nos impôts…

Cette décroissance ne manquera pas d’appauvrir notre pays et de provoquer la révolte de nos concitoyens. Nous en percevons les premiers signes. La Française, Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au Commissariat énergie atomique et co-présidente de l’un des groupes du Giec, a soutenu publiquement le collectif «des Soulèvements de la terre», acteur principal des émeutes de Sainte-Soline, les mêmes zadistes de Sivens et de Notre-Dame-des-Landes.

Je voudrais réaffirmer qu’il y a un lien étroit entre le carbone du gaz carbonique de l’air et l’eau disponible dans le sol en ce qui concerne l’efficacité de la photosynthèse. Cette efficacité pourrait, à elle toute seule, neutraliser l’augmentation des émissions de CO2 à l’échelle de la planète. Cette augmentation représente aujourd’hui environ 9 gigatonnes par an (1 gigatonne = 1 milliard de tonnes) : cinq sont recyclées à travers les océans et les forêts, les quatre restantes pourraient être stockées dans nos sols par une simple évolution de nos pratiques culturales grâce à l’Agriculture de conservation des sols. Cette évolution doit, bien entendu, prendre en compte l’environnement agro-pédo-climatique de chacun de nos territoires. Ce fameux 4 pour 1000 de la COP 21, présidée par la France, pourrait nous permettre, à lui tout seul, d’atteindre a minima la stabilité carbone tant recherchée et les objectifs qui lui sont liés.

Oui l’agriculture, loin d’être un problème, fait partie des solutions. À condition de ne pas la conduire dans une impasse et de lui laisser jouer son rôle, y compris, bien sûr, alimentaire. Il est grand temps, comme l’a écrit Jean-Paul Oury dans Atlanticoque tous les grands courants politiques, et pas seulement les idéologues écologistes, s’occupent de politique scientifique pour réfléchir aux justes usages de la science et de la technologie, porteurs d’avenir. Lorsque l’idéologie veut, sous couvert de progressisme, ignorer les faits - la science, la technologie et les lois de la physique - ce sont toujours la technique et la physique qui l’emportent à la fin. Serons-nous dans le wagon ?

dimanche 30 juillet 2023

Rappel de produits alimentaires : il est parfois plus rapide d’avoir une information au Luxembourg qu’en France

RappelConso est-elle l’application de tous les rappels, comme le prétendent nos autorités avec l’article «RappelConso : rester informé de tous les rappels de produits dangereux, en un clic».

Tous les rappels ?

Pas toujours, la preuve en est avec ce rappel du vendredi 28 juillet en France par Auchan de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, suite à un risque de caillage du lait. 

Le samedi 29 juillet 2023, le Luxembourg rappelle le lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, selon la notification de rappel fournie par Auchan.

Et oui, Auchan notifie, car il n’y a pas eu de notification au RASFF de l’UE par la France, cela fait toujours une notification de moins au compteur et informer les États membres d’un problème sanitaire …

En dehors de cet oubli momentané, je l’espère, il y a souvent des retards quant à l’information des consommateurs à propos des rappels, le blog vous signale cela assez régulièrement.

Que se passe-t-il au sein de RappelConso ?

Le blog a parlé récemment à son sujet d’un comportement chaotique depuis quelques jours à une semaine : problème d’effectif, rappel survenu la veille d’un week-end, une erreur, etc.

On regardera avec attention ce lundi 31 juillet afin de vérifier la publication de cet avis de rappel, suspense ...

Complément

Le 31 juillet, toujours pas de rappel par RappelConso, de plus en plus étonnant, non ?

Le Canada rapporte 185 cas d'infections à Cyclospora non liées à un voyage

«Les infections à Cyclospora non liées à un voyage en cours d'investigation», source Agence de la Santé publique du Canada du 18 juillet 2023.

Aperçu de l'enquête sur les infections à Cyclospora (en date du 18 juillet 2023).

Chaque printemps et chaque été, on observe au Canada une augmentation d'infections à Cyclospora non liés au voyage qui sont signalées à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC). L'ASPC travaille en collaboration avec ses partenaires en santé publique et salubrité des aliments afin d'identifier les causes possibles des infections au Canada. Les cas antérieurs d'infections à Cyclospora étaient liés à divers produits frais importés, notamment des mélanges de salades préemballés, du basilic, de la coriandre, des baies, de la laitue et des pois mange-tout.
Apprenez-en plus sur les causes, les symptômes et les risques d'infection, ainsi que sur la façon de prévenir et de traiter une infection.

En bref

État de l'éclosion
Ouvert
Nombre de cas
185
Provinces et territoires
- Ontario (170)
- Québec (9)
- Colombie-Britannique (6)
Hospitalisations
4
Décès
0
Sexe (% femmes)
54%

Intervalle d'âges en années

1-97
Rappel
Non
Avis de santé publique
Non

NB : La photo est du CDC.

samedi 29 juillet 2023

Les bons réflexes face aux grippes aviaire et porcine, selon Santé publique France

Elles ne sont pas encore là mais mieux vaut prévenir, voici donc «Les bons réflexes face aux grippes aviaire et porcine», source fascicule de Santé publique France. Il s’agit d’un dépliant d'information sur les grippes aviaire et porcine :comprendre comment les virus se transmettent, comment éviter d'attraper le virus, que faire en cas de symptôme, etc.

Influenza et grippe : quelle différence ?

L’influenza aviaire et l’influenza porcin sont des maladies animales, causées par des virus influenza, qui touchent, respectivement, de très nombreuses espèces d’oiseaux et le porc. Ces maladies peuvent parfois se transmettre à d’autres mammifères.

Certains virus influenza aviaires et la plupart des virus influenza porcins peuvent contaminer l’être humain, on parle alors de grippe aviaire ou porcine.

Comment le virus se transmet-il à l’être humain ?

Les virus influenza peuvent se transmettre de l’animal à l’être humain :
- Par voie aérienne, dans un lieu contaminé (ex : élevage).
- Par contact avec des oiseaux domestiques ou sauvages, des porcs ou d’autres mammifères infectés par un virus influenza ou avec des surfaces contaminées (litière, déjections, matériels, etc.).
Si je n’étais pas correctement protégé dans une de ces situations, on dit que j’ai été exposé au virus. Je peux alors être infecté par le virus influenza et avoir des symptômes qui peuvent s’aggraver rapidement.

Les autres questions et réponses sont :

- Comment éviter d’attraper le virus ?
- Que faire si j’ai été exposé au virus ?
- Que faire si j’ai des symptômes ?

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

Etats-Unis : Souche persistante de Salmonella Infantis (REPJFX01) liée à du poulet

«Souche persistante de Salmonella Infantis (REPJFX01) liée à du poulet», source communication du CDC du 21juillet 2023.

REPJFX01 est une souche persistante et multirésistante de la bactérie Salmonella Infantis qui a provoqué des cas de maladie et des épidémies aux États-Unis et dans le monde.

La maladie causée par cette souche a été signalée pour la première fois à PulseNet en 2012. Au 31 décembre 2022, les informations de 2 900 patients infectés par REPJFX01 ont été signalées à PulseNet. L'âge médian des patients était de 54 ans (intervalle interquartile, 27-70 ans) et 62% étaient des femmes. La source de l'isolat était les selles dans 65% des cas et l'urine dans 27% des cas. Les maladies causées par cette souche surviennent toute l'année, mais sont plus fréquentes en juillet et en août. Dans le passé, REPJFX01 s'est propagé aux personnes par le biais de poulets contaminés aux États-Unis et par des expositions lors de voyages internationaux.

Parmi un sous-ensemble de 251 patients ayant des dossiers dans le Foodborne Disease Active Surveillance Network (FoodNet) entre 2018 et 2020, 10% des patients ont voyagé à l'étranger dans les 7 jours précédant le début de leur maladie ; la plupart se sont rendus en République Dominicaine (45%), au Pérou (25%) ou en Équateur (10%). Parmi le même sous-ensemble de patients, 29% ont été hospitalisés, 7% ont été admis en unité de soins intensifs et moins de 1% sont décédés. Parmi les 85 patients qui ont reçu des antibiotiques recommandés comme traitement de première ligne ou alternatif pour la salmonellose, 78% avaient un isolat résistant à cet antibiotique.

Cette souche de Salmonella Infantis est génétiquement relativement diversifiée. Les bactéries de la souche ont des différences de 82 allèles de l’une par rapport l’autre par cgMLST**. Ceci est plus diversifié sur le plan génétique que les épidémies d'origine alimentaire dans plusieurs États typiques, dans lesquelles les bactéries se situent généralement à moins de 10 d'allèles différents les uns des autres.


Points rapides
Bactéries
Salmonella enterica
Sérotype
Infantis
Profil de résistance aux antimicrobiens
Multirésistant aux antibiotiques (voir détails ci-dessous)
Souche persistante
REPJFX01
Première détection
Juin 2012 
Nombre de cas signalés dans PulseNet
2900
Investigations d’épidémies
7
Origine identifiées des épidémies
- Produits de poulet cru (confirmé) : 1 épidémie
- Poulet séparé mécaniquement (suspecté) : 1 épidémie

*Selon la Société Française de Microbiologie, le cgMLST est une première approche standardisée qui permet de se repérer dans la classification des souches d’une espèce, et apporte le plus souvent une discrimination suffisante pour exclure des relations clonales.

**Des sources confirmées ont été impliquées par des données épidémiologiques
ainsi que des données de traçabilité ou de laboratoire. Sources suspectées n'ont été mis en cause que par des données épidémiologiques. Plus d’information ici.

La suite est à découvrir dans le document du CDC.

Complément

Orgines inconnues de deux foyers de cas à Salmonella au Danemark

«Orgines inconnues de deux foyers de cas à Salmonella au Danemark», source article de Food Safety News du 29 juillet 2023.

Les autorités danoises recherchent la source d'une épidémie à Salmonella qui a touché plus d'une douzaine de personnes.

De mai à juillet, 14 personnes infectées par le même type de Salmonella Enteritidis ont été enregistrées au Statens Serum Institut (SSI).

Les patients sont six hommes et huit femmes, qui vivent dans différentes régions du pays. Ils ont entre 15 et 99 ans avec une médiane de 38 ans.

Cinq malades viennent du Midtjylland et quatre du Syddanmark, tandis que Hovedstaden et Sjælland ont tous deux deux cas et un patient vit dans le Nordjylland.

Le SSI, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et le DTU Food Institute enquêtent sur l'épidémie.

Le SSI est en train de séquencer le génome entier d'isolats de patients et d'interroger des personnes malades ou leurs proches pour identifier une source possible d'infection.

Le séquençage du génome entier des isolats de patients a révélé qu'ils sont très étroitement liés et appartenaient tous à la séquence type 11, qui est le type de Salmonella le plus fréquemment détecté au Danemark et dans le reste de l'Europe.

Mise à jour à pros de Salmonella Muenchen

Les autorités danoises sont également toujours à la recherche de la source d'une autre épidémie à Salmonella qui a maintenant touché plus de 30 personnes.

De mars à juin, 31 personnes ont été infectées par le même type de Salmonella Muenchen. Une personne est décédée et plusieurs ont été hospitalisées.

Les malades sont 12 hommes et 19 femmes. Ils ont entre 10 et 95 ans avec un âge médian de 70 ans. Plus de la moitié des patients vivent à Hovedstaden.

Le séquençage du génome entier de bactéries isolées chez des patients a révélé qu'elles étaient étroitement liées, ce qui suggère qu'il existe une source commune d'infection.

Salmonella Muenchen est un type rare au Danemark avec généralement seulement deux à huit cas par an.

En 2022, il y a eu 899 cas à Salmonella au Danemark, contre 692 en 2021. Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium, y compris le variant monophasique, étaient les principaux types impliqués dans les cas de maladie. Salmonella a également provoqué 11 éclosions l'année dernière, dont trois incidents internationaux.

Le regard des Anciens sur les écologistes

L’équipe de Food Safety News vous livre ses impressions après avoir vu le documentaire Poisoned (Du poison au menu) qui sort le 3 août sur Netflix

Le documentaire «Poisoned: The Dirty Truth About Your Food» fait ses débuts sur Netflix le mercredi 2 août 2023. 
Le titre du documentaire «Poisonned» a été traduit en français par Du poison au menu.
L'équipe de Food Safety News a regardé le documentaire et a donné quelques commentaires :

Dan Flynn, rédacteur en chef
Lorsque l'auteur Jeff Benedict a écrit pour la première fois «Poisoned», il a suivi la tradition de «The Jungle» d'Upton Sinclair. Le socialiste Sinclair voulait attirer le soutien des travailleurs des abattoirs de Chicago, mais comme il l'a dit, «j'ai visé le cœur du public et par accident j'ai touché son estomac.»

La version cinématographique de Poisoned est là pour raconter l'histoire de la sécurité des aliments des 25 dernières années environ. Utilisant à la fois des films d'archives et des reportages contemporains ciblés, «Poisoned» permet au spectateur de comprendre comment la sécurité des aliments a évolué depuis la tristement célèbre épidémie liée à des hamburgers il y a 25 ans et ce qui s'est passé depuis.

Le documentaire réduit à néant la conviction que la sécurité des aliments aux États-Unis est la plus sûre au monde. Dans «Poisoned», nous voyons une lacune après l'autre dans la sécurité des aliments aux États-Unis. Le film montre comment Salmonella dans le poulet reste non résolu aux États-Unis alors que du poulet «sans pathogène» est vendu en Europe.

Le film documente également comment des opérations d’animaux concentrés ont répandu le dangereux E. coli O157:H7 sur les champs de laitue romaine à proximité.

Le spectateur quittera «Poisoned» en sachant suffisamment pour prendre des mesures défensives de sécurité des aliments et ne pas compter sur «le système». Cela signifie que «Poisoned» est probablement l'un des documentaires les plus importants que vous verrez jamais.

Coral Beach, rédacteur en chef
Si vous pensez que les États-Unis ont l'approvisionnement alimentaire le plus sûr au monde, vous devez regarder «Poisoned». Ce film emmène le spectateur dans un voyage avec les familles des victimes, les servces réglementaires gouvernementaux et les leaders de l'industrie racontant l'histoire de l'intoxication alimentaire en Amérique. 

S'il y a un point à retenir de «Poisoned», c'est que le gouvernement américain peut avoir des réussites, mais qu'il a encore du travail à faire. Après l'épidémie mortelle d'infections à E. coli attribuées aux hamburgers de Jack in the Box en 1993, le responsable de la sécurité des aliments de l'USDA a déclaré qu'il était illégal de vendre des hamburgers contaminés par E. coli O157. 

Ce documentaire montre comment la direction actuelle de l'USDA doit prendre la même mesure concernant Salmonella dans la volaille. Et, la Food and Drug Administration doit être en mesure d'appliquer des réglementations de bon sens pour les aliments tels que la laitue romaine cultivée à proximité des parcs d'engraissement des animaux.

Les téléspectateurs seront émus aux larmes et indignés par l'état de la sécurité des aliments dans notre pays, et seront, espérons-le, motivés à contacter leurs représentants et sénateurs et à leur dire, ne pas leur demander, mais leur dire, d'agir maintenant pour des aliments plus sûrs.

Joe Whitworth, rédacteur
La sécurité des aliments est quelque chose que la plupart des gens tiennent pour acquis et le sujet n'attire l'attention que lorsqu'elle tourne mal. De nombreuses personnes passionnées travaillent chaque jour pour garantir la sécurité des aliments, mais les chiffres sur les maladies d'origine alimentaire restent élevés et ne semblent pas s'améliorer.  

Regarder «Poisoned» nous rappelle à tous que les statistiques montrant 48 millions de malades chaque année aux États-Unis sont des gens comme vous et moi et bien que la maladie puisse être bénigne pour beaucoup, 3 000 décèdent chaque année. Ce sont souvent les plus vulnérables, que ce soit les jeunes enfants ou les personnes âgées, qui souffrent le plus. 

Le système alimentaire est extrêmement complexe avec de nombreuses pièces mobiles dans les chaînes d'approvisionnement qui sont mondiales, mais si la sécurité des aliments est la responsabilité de chacun, il doit y avoir une responsabilité pour faire passer le message sérieux à l'industrie.  

Qu'il s'agisse d'une erreur ponctuelle, d'une complaisance ou d'une ignorance flagrante des réglementations, les acteurs du secteur alimentaire doivent savoir quand quelque chose qu'ils produisent, manipulent, distribuent ou vendent provoque une épidémie, et les services réglementaires doivent évaluer les lacunes de la législation pour éviter des incidents répétés.  

«Poisoned» n'essaie pas de couvrir tous les problèmes sous tous les angles, ce qui surchargerait le spectateur. Cela donnera aux personnes l'impression initiale que quelque chose ne va pas avec le système et leur envie d'en savoir plus par eux-mêmes. 

Jonan Pilet, rédacteur
«Poisoned» expose le côté obscur de l'industrie alimentaire, révélant le crime, la corruption, la négligence et le gaspillage. Ce signal d'alarme devrait laisser les spectateurs, à juste titre, irrités par un système qui met leur santé en péril. Bien que le film semble parfois désespéré, il met en évidence les progrès et exhorte les consommateurs à faire pression sur le Congrès pour qu'il apporte les changements nécessaires. Le documentaire excelle à expliquer le système alimentaire américain et les problèmes actuels auxquels il est confronté, soutenu par une partition captivante, un montage pointu et une production de premier ordre. Il présente de manière vivante la gravité de la crise de la sécurité des aliments aux États-Unis et humanise les victimes à travers leurs interviews poignantes.

En tant que personne qui suit et rend compte de l'impact des maladies d'origine alimentaire, j'espère que «Poisoned» suscitera une attention et une action cruciales. L'alarme a été tirée sur la plus grande plateforme de streaming du pays. Comment réagiront les consommateurs américains ?

Cookson Beecher, écrivain contributeur
Je m'en souviens tellement bien. Il faisait presque noir, il pleuvait fort, froid et lugubre. Au début de l'hiver 1993. Alors que j'attendais de traverser la rue, j'ai vu un titre de journal sur un autre enfant atteint de quelque chose appelé E. coli. L'image de l'enfant était déchirante. De nombreux enfants étaient à l'hôpital et un était déjà décédé.

C'était une nouvelle effrayante ... comme si un tueur invisible était parmi nous. Mais qu'est-ce que c'était ? Et que pourrait-on faire, le cas échéant, à ce sujet ?

Heureusement, les inspecteurs de la santé de l'État ont réussi à tracer le problème aux «Monster Burgers», vendus à un prix réduit spécial dans certains des restaurants de restauration rapide Jack in the Box. Ironiquement, le slogan des promotions était «Tellement bon que ça fait peur !»

«Poisoned» est un film décrit comme un «thriller juridique». Bien que cela se soit déroulé dans la salle d'audience, cela va au-delà des chambres juridiques et dans nos propres vies. Parce qu'il a tant fait pour nettoyer la façon dont la viande hachée bovine du pays est produite, nous en sommes tous sortis gagnants.

vendredi 28 juillet 2023

Le match Montpellier - Saint-Etienne annulé en raison d'une épidémie de gastro. Norovirus inside ?

Le match de préparation entre Montpellier et l'AS Saint-Etienne, prévu ce samedi après-midi au domaine de Grammont du MHSC (Montpellier-Hérault Sporting club), est annulé en raison d'une épidémie de gastro-entérite frappant les joueurs stéphanois.

28 juillet 2023, séance de rattrage de rappels oubliés ou en retard pour RappelConso, mais il y a encore un rappel oublié !

Je reviens sur le fonctionnement chaotique de RappelConso évoqué ici.

Le 26 juillet, un seul rappel, mais pas le rappel par Auchan de barquette de terrines aux 2 saumons pour cause d'erreur de DLC.

Le 27 juillet, quatre rappels : trois produits de boulangerie de chez Chabrior et du lait de montagne demi-écrémé, mais toujours pas de rappel par Auchan de barquette de terrines aux 2 saumons pour cause d'erreur de DLC. De plus, pas de rappel de Poulet Croustillant et ses Churros de la Maison Tino et 3 hauts decuisse de poulet de la marque Les fermiers de Loué.

Le 28 juillet, tous ces trois rappels sont enfin signalés ainsi que 16 autres rappels, soit un total de 19 rappels en un seul jour !

A signaler,

- le rappel de tortillas d’Espagne qui fait son retour après un passage à vide en termes de communication. Carrefour avait signalé le rappel dès le 21 juillet.

- le rappel de tous les fromages d’Italie de Malga di Coredo. Le blog a fait un point à ce sujet ici. A noter qu’à ma connaissance, il n’y a pas eu de rappel en en Italie, mais un rappel a eu lieu en Allemagne le 28 juillet 2023 de 'Caciotta - Caciotta', meules de fromage non emballées, 400 g.

Cela étant, le 28 juillet, rappel par Auchan de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, suite à un risque de caillage du lait. Oubli momentané de RappelConso ... 

Mise à jour du 29 juillet 2023

Le dernier rappel de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby du 28 juillet 2023 ne sera sans doute présent chez RappelConso que le lundi 31 août 2023.
En attendant, le 29 juillet 2023, le Luxembourg rappelle le lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, selon la notification de rappel Auchan.

Mise à jour du 30 juillet 2023
Le Luxembourg informe que le Caciotta (fromage italien produit en province de Trente) de la marque Malga di Coredo (nom de la ferme qui vend le fromage) a une présence possible de E. coli STEC.
Ce produit n’est commercialisé qu’a la ferme. Ce fromage et d’autres produits laitiers issus de l’alpe Malga di Coredo en Province de Trente en Italie sont susceptibles d'avoir été achetés par des consommateurs luxembourgeois en visite touristique.
Si vous avez un de ces produits laitiers à la maison, il est recommandé de ne plus le consommer.