Le nombre d'infections à E. coli O157 en Angleterre montre une tendance à la baisse, selon une étude couvrant 11 ans de données de surveillance.
De 2009 à 2019, 8 295 cas d’infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 ont été signalées à la surveillance nationale et 1 472 ont été classées comme cas épidémique.
En Angleterre, E. coli O157 est une infection à déclaration obligatoire et chaque cas signalé nécessite un suivi de santé publique.
Au cours de la période d'étude, le nombre de cas a diminué, la moyenne annuelle passant de 887 pour 2009-2014 à 595 pour 2015-2019. La baisse a été la plus élevée parmi les cas non épidémiques d'infection contractée au pays, selon l'étude publiée. dans la revue Epidemiology and Infection. The epidemiology of Shiga toxin-producing Escherichia coli serogroup O157 in England, 2009-2019.
La proportion de personnes ayant développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) a diminué, tandis que le pourcentage de personnes déclarant une diarrhée sanglante et une hospitalisation est resté stable.
Le nombre d'épidémies a diminué au fil du temps, bien que de meilleures méthodes aient lié plus de cas à chaque incident. À l'exception de 2013, de 2009 à 2014, il y a eu plus de 10 foyers par an. À partir de 2015, il y a eu 10 épidémies ou moins par an, tombant à quatre en 2018 et 2019.
Le déclin de E. coli O157 semble être reflété par la diminution des cas infectés par le phage type, PT21/28, le lysotype qui ne possède presque exclusivement que stx2. Cela peut suggérer des changements dans les comportements ou les risques d'exposition, ont déclaré les chercheurs.
De 2009 à 2019, E. coli O157 était le plus élevé chez les enfants de 1 à 4 ans. L'incidence était significativement plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 79 ans.
En comparant les données 2009-2014 avec 2015-2019, il y a eu une diminution dans tous les groupes d'âge, mais les plus fortes baisses ont été observées chez les enfants. L'incidence dans les zones rurales et urbaines a chuté, mais la baisse a été plus importante dans les zones rurales.
Sur 7 598 cas symptomatiques présentant des signes d'infection à E. coli O157, 2 597 ont été hospitalisés et 348 ont développé un SHU. Sur 1 040 patients pour lesquels des informations étaient disponibles, la durée médiane d'hospitalisation était de trois jours. Parmi les 348 cas de SHU, 163 avaient moins de 5 ans.
Les cas ayant eu un contact direct avec des animaux de ferme ont diminué, tout comme les visites à la ferme. Cependant, le pourcentage de personnes malades vivant sur ou ayant accès à une ferme privée a augmenté.
«Bien que le risque pour les enfants de développer un SHU causé par STEC O157 puisse avoir diminué, les hospitalisations dans tous les groupes d'âge restent élevées par rapport à d'autres pathogènes gastro-intestinaux courants. Des données de surveillance améliorées peuvent soutenir la détection de types de souches émergentes et de nouvelles sources et voies de transmission. L'intégration des données épidémiologiques aux données de typage microbiologique est essentielle pour comprendre les changements dans la charge de l'infection à STEC, l'évaluation des risques pour la santé publique et la prédiction et la réduction des menaces émergentes.», ont écrit les chercheurs.
NB : Pour la France, on lira «Surveillance des Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines (STEC) en France depuis 1995. Recherche dans les aliments, l’environnement et chez l’animal» dans Surveillance nationale des maladies infectieuses 1998 – 2000.
En France, les cas sont majoritairement sporadiques et l’incidence des STEC sur la santé humaine est évaluée à travers la surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez les enfants de moins de 15 ans.
Selon cet article du Bull. Acad. Natle Méd., 2012, Les infections d’origine alimentaire en France, il est rapporté, «Toutefois, ce réseau ne permet ni la surveillance des infections à STEC n’évoluant pas vers un SHU, ni la surveillance des infections chez l’adulte.» Il se termine par cette phrase, «La survenue de plusieurs épidémies de salmonelloses et d’infection à STEC a montré que le potentiel épidémique de ces infections est toujours une réalité.»
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