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mardi 3 septembre 2019

Un nouveau peptide antimicrobien permet de combattre les biofilms, selon une étude


« Un nouveau peptide antimicrobien permet de combattre les biofilms, selon une étude », source Meatingplace.

Un nouveau peptide antimicrobien - 1018-K6 - semble être un outil potentiel pour lutter contre les biofilms bactériens à la surface des usines de transformation des aliments, selon une nouvelle étude.

Les auteurs de l’étude suggèrent également que le peptide antimicrobien est un bon candidat pour des utilisations industrielles telles que la mise en œuvre de technologies de conditionnement et de formulations de bio-désinfection « écologiques ».
Images en microscopie électroniques à balayage de biofilms de Staphylococcus aureus ATCC 35556 en absence (A, B, C) et en présence (D, E, F) de 80µM 1018-K6. Grossissement: 1 250 x (A, D); 5 000 x (B, E); 10 000x (C, F). Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Dans une étude récente, la cinétique d'action de 1018-K6 vis-à-vis de deux souches de référence fortement productrices de biofilms de Staphylococcus aureus (dont une souche de S. aureus résistante à la méthicilline) et une souche de S. aureus productrice de biofilm modéré, isolé de fromages, a été réalisée.

Le peptide a montré un mode d'action rapide impressionnant, éradiquant les biofilms établis en quelques minutes, ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont constaté que les résultats obtenus démontraient que 1018-K6 était capable de détruire rapidement et complètement les biofilms de staphylocoques dans les 15 premières minutes d'application, ainsi que de prévenir totalement la formation de biofilms, « affichant également une puissante activité bactéricide contre les cellules planctoniques. »

Ils ont également indiqué que l'action antimicrobienne et anti-biofilm du peptide avait été observée non seulement sur les souches de référence provenant de la collection de l'ATCC, mais également sur une souche sauvage isolée d'un produit alimentaire portant un autre codage génique, indiquant l'efficacité et l'utilité potentielle de ce peptide dans la maîtrise des souches de S. aureus d'origine alimentaire.

Lisez l'intégralité du document en accès libre dans Food Control.

mercredi 28 août 2019

Inactivation de biofilms de Staphylococcus aureus sur des surfaces en contact avec les aliments par de la vapeur surchauffée


Résumé

L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité d'inactivation de la vapeur saturée (VS) et de la vapeur surchauffée (VSC) sur des biofilms de Staphylococcus aureus sur des surfaces en contact avec des aliments, comprenant des coupons en acier inoxydable de type 304 avec une finition n°4 (STS n°4), des coupons en acier inoxydable de type 304 avec finition 2B (STS 2B), en polyéthylène haute densité (HDPE) et polypropylène (PP).

De plus, les effets des caractéristiques de surface sur l'efficacité d'inactivation ont été évalués. Des biofilms ont été formés à la surface de chaque coupon en contact avec un aliment en utilisant un cocktail à trois souches de S. aureus.

Des biofilms de cinq jours sur des coupons STS n°4, STS 2B, HDPE et PP ont été traités avec du VS à 100°C et du VSC à 125 et 150°C pendant 2, 4, 7, 10, 15 et 20 secondes.

Parmi tous les types de coupons, la VSC s'est avérée plus efficace que la VS pour inactiver les biofilms de S. aureus. Les biofilms de S. aureus sur des coupons en acier étaient plus sensibles à la plupart des traitements avec de la VS et de la VSC que les biofilms sur des coupons en plastique.

Les biofilms de S. aureus sur des coupons en PEHD et en PP ont été réduits respectivement, de 4,00 et 5,22 log UFC par coupon, après traitement par la VS (100°C) pendant 20 secondes. Un traitement par la VS pendant 20 secondes a permis de ramener la quantité de biofilm de S. aureus sur les coupons STS n°4 et STS 2B en dessous de la limite de détection.

Avec le traitement par la VSC (150°C), les biofilms de S. aureus sur HDPE et PP nécessitaient 15 secondes pour être inactivés en dessous de la limite de détection, tandis que les coupons en acier ne nécessitaient que 10 secondes.

Les résultats de cette étude suggèrent que le traitement par la VSC pourrait constituer une option de maîtrise des biofilms dans l'industrie alimentaire.

Faits saillants
  • La VSC s'est avérée plus efficace que la VS pour inactiver les cellules de biofilms de S. aureus.
  • Les biofilms sur des coupons en acier étaient plus sensibles que ceux sur des coupons en plastique.
  • La conductivité thermique du coupon était un facteur important dans le traitement par la VSC.
Référence
SOO-HWAN KIM, SANG-HYUN PARK, SANG-SOON KIM, and DONG-HYUN KANG (2019) Inactivation of Staphylococcus aureusBiofilms on Food Contact Surfaces by Superheated Steam Treatment. Journal of Food Protection: September 2019, Vol. 82, No. 9, pp. 1496-1500. https://doi.org/10.4315/0362-028X.JFP-18-572

dimanche 23 juin 2019

Dissémination de bactéries pathogènes par les smartphones d’étudiants à l’université


« Dissémination de bactéries pathogènes par les smartphones d’étudiants à l’université », source ASM News.

De nouvelles études ont démontré la présence de S. aureus dans 40% des téléphones portables d'étudiants prélevés dans une université. S. aureus est une cause fréquente d'infections hospitalières et en ville et il est actuellement considéré comme un agent pathogène important en raison de son niveau de résistance aux antibiotiques. L’étude, menée à l'Université de São Paulo, au Brésil, est présentée à ASM Microbe, la réunion annuelle de l'American Society for Microbiology.

Parmi les bactéries isolées, 85% étaient résistantes à la pénicilline et 50% avaient la capacité d'adhérer aux surfaces. En outre, la présence de gènes liés à l'adhésion, à la résistance aux antimicrobiens et aux toxines était présente à un niveau élevé. Des échantillons ont été prélevés sur 100 téléphones portables d'étudiants des cours de biomédecine (20), pharmacie (20), dentisterie (20), nutrition (20) et  en soins  infirmiers (20). La grande majorité des bactéries isolées appartenaient à des étudiants du cours de soins infirmiers.

Les étudiants en soins infirmiers risquent très probablement de devenir porteurs de S. aureus car la pratique clinique en milieu hospitalier fait partie de leurs travaux et l'exposition aux risques professionnels est inhérete à ce cadre, ce qui pourrait favoriser la colonisation et la contamination de la surface des dispositifs cellulaires. Les smartphones utilisés dans les environnements de soins de santé permettent la transmission de bactéries qui hébergent des gènes de virulence et de résistance, contribuant ainsi à augmenter les taux d’infection et à augmenter la morbidité/mortalité liée à ces infections.

« L'utilisation généralisée de smartphones dans les hôpitaux et les établissements de santé a suscité de vives inquiétudes concernant les infections nosocomiales, en particulier dans les zones exigeant les normes d'hygiène les plus strictes, telles que la salle d'opération », a déclaré Lizziane Kretli, professeur à l'Université de São Paulo, Brésil. Les étudiants du secteur de la santé assistent à des cours pratiques et à des stages cliniques où ils sont en contact direct avec des échantillons, des objets et des environnements cliniques contenant des microorganismes pathogènes.

Le smartphone est un accessoire indispensable dans la vie professionnelle et sociale d'une grande partie de la population. Dans le domaine médical, ils sont considérés comme faisant partie intégrante de la vie des professionnels de la santé et ont amélioré la communication, la collaboration et le partage d'informations.

« Dans ce contexte, les smartphones pourraient ainsi servir de réservoir de bactéries pouvant causer des infections nosocomiales et pourraient jouer un rôle dans leur transmission aux patients par les mains des professionnels de la santé », a déclaré Kretli.

Cette étude a été supervisée par le professeur Lizziane Kretli Winkelstroter Eller de l’Université de São Paulo (Brésil). Ce travail a été soutenu par la Fondation de recherche de São Paulo - FAPESP (2018/08097-7). Les résultats complets ont été présentés à ASM Microbe 2019 à San Francisco, en Californie, le vendredi 21 juin 2019.

lundi 3 décembre 2018

Quid du comportement de pathogènes d'origine alimentaire au sein des biofilms mixtes exposés à des désinfectants ? Y’a du souci à se faire !


Voici un article récent qui traite du comportement de pathogènes d'origine alimentaire, Listeria monocytogenes et Staphylococcus aureus, au sein de biofilms mixtes exposés à des désinfectants.

Cela fait que de tels biofilms sont plus agressifs dans des conditions réelles, que ce soit dans les ateliers de transformation alimentaire ou au sein d’infections.

N’oubliez pas qu’ici vous pourrez retrouver près de 200 articles qui traitent du sujet des biofilms, alors pourquoi s’en priver …
Résumé
Dans la nature et dans les environnements artificiels, les micro-organismes résident dans des biofilms mixtes, dans lesquels la croissance et le métabolisme d’un micro-organisme sont différents de son comportement dans des biofilms monospécifiques. Les micro-organismes pathogènes peuvent être protégés contre les traitements indésirables dans des biofilms mixtes, entraînant un risque pour la santé humaine. Nous avons développé ici deux biofilms mixtes de cinq espèces comprenant l'un ou l'autre des pathogènes d'origine alimentaire Listeria monocytogenes et Staphylococcus aureus. Les cinq espèces, y compris l'agent pathogène, ont été isolées à partir d'un seul échantillon environnemental d’un atelier de transformation des aliments, imitant ainsi la communauté environnementale. Dans les biofilms matures mixtes des cinq espèces sur de l'acier inoxydable, les deux agents pathogènes sont restés à un niveau constant de 105 ufc/cm2. Les biofilms mixtes des cinq espèces ainsi que les agents pathogènes contenus dans des biofilms monospécifiques ont été exposés à des désinfectants afin de déterminer l’effet protecteur des biofilms mixtes sur la protection des pathogènes. Les traitements avec de l'acide peracétique ont permis de réduire à la fois les pathogènes et leurs communautés microbiennes associées. S. aureus a diminué de 4,6 log dans des biofilms avec des espèces monospécifiques, mais le pathogène a été protégé dans des biofilms à cinq espèces et n'a diminué que de 1,1 log. Les cellules sessiles de L. monocytogenes ont été touchées de la même façon dans un monobiofilm ou en tant que membre d’un biofilm mixte, diminuant de 3 log lorsque les cellules sont exposées à 0,0375% d'acide peracétique.
Lorsque l’agent pathogène a été échangé dans chaque communauté microbienne associée, S. aureus a été éradiqué, tandis que le biocide n’avait aucun effet significatif sur L. monocytogenes ou sur la communauté mixte.
Cela indique que des membres particuliers ou des associations de communautés microbiennes ont eu un effet protecteur. Des études complémentaires sont nécessaires pour clarifier les mécanismes de protection vis-à-vis des désinfectants et identifier les espèces jouant le rôle de protection dans les communautés microbiennes au sein des biofilms.
Importance
Cette étude démontre que des agents pathogènes d'origine alimentaire peuvent être établis dans des biofilms mixtes et que cela peut les protéger de l'action des désinfectants. La protection n'est pas due aux caractéristiques spécifiques de l'agent pathogène, ici, S. aureus et L. monocytogenes, mais probablement causée par des membres spécifiques ou des associations dans le biofilm mixte. Le traitement et la résistance aux désinfectants sont un challenge pour de nombreuses industries, et l’efficacité des biocides doit être testée sur des micro-organismes cultivés dans des biofilms, de préférence dans des systèmes mixtes, mimant leur utilisation.
Référence
Behavior of Foodborne Pathogens Listeria monocytogenes and Staphylococcus aureus in Mixed-Species Biofilms Exposed to Biocides
Virginie Oxaran, Karen Kiesbye Dittmann, Sarah H. I. Lee, Luíza Toubas Chaul, Carlos Augusto Fernandes de Oliveira, Carlos Humberto Corassin, Virgínia Farias Alves, Elaine Cristina Pereira De Martinis, Lone Gram
Appl. Environ. Microbiol. Nov 2018, 84 (24) e02038-18; DOI: 10.1128/AEM.02038-18