C’est
désormais une mode que de parler des contrôles sanitaires et des
fermeture administrtives, les hébdomadaires, Marianne,
Le
Point ou encore BFMTV
en ont parlé récemment de façon détaillé, en ciblant, celui qui
est devenu une ‘légende’ des contrôles, le préfet du 95.
Voici une enquête
de TF1, «Contrôles de restaurants : à l'approche des JO-2024,
la 'police de l'hygiène' met les bouchées doubles».
- La région parisienne se
prépare à recevoir 16 millions de visiteurs pour les Jeux
olympiques en 2024.
- En Seine-Saint-Denis, le
préfet a décidé d'accélérer les contrôles d'hygiène dans les
restaurants.
- Les sanctions se multiplient, du simple rappel à
l'ordre à la fermeture immédiate des établissements.
- TF1 a suivi une équipe
d'inspecteurs hygiène au cours de plusieurs contrôles sanitaires.
C’est un contrôle
surprise, sans prévenir personne, auquel on assiste dans l'enquête
du 20 h de TF1 en tête de cet article. Deux agents, qui travaillent
pour la sécurité sanitaire des aliments, rentrent dans une
boulangerie. En cuisine, un salarié prépare des sandwichs. Les deux
contrôleurs enfilent une blouse blanche, par mesure d'hygiène.
Comme pour une perquisition, ils présentent leurs papiers officiels.
Les aliments pour les
sandwichs sont les premiers à être contrôlés. Le poulet est
frais, et bien conservé. C'est un peu moins vrai pour
l'accompagnement, une préparation à base d'ail, largement périmée.
Les inspecteurs photographient tout, pour constituer le dossier. Au
coin pâtisserie, c'est le sol qui est inspecté. De petites
déjections signalent la présence de rongeurs dans les cuisines. «Ce
n'est pas une infestation de souris, mais il y a une nette présence
de rongeurs dans les locaux», estime le brigadier-chef Yannick
Nuytens au micro de TF1. L'établissement a bien répandu des
produits anti-souris, mais ils ne sont pas posés convenablement.
Risques de
toxi-infections alimentaires collectives
Côté sanitaire, ça
coince aussi, et les agents grimacent. «Regardez dans quel état
c'est», soupire l'un d'eux. Les équipements ne sont pas aux
normes, et recouverts de crasses. Dans le secteur de la restauration,
c'est plus que problématique. «Il y a beaucoup de
toxi-infections alimentaires collectives qui sont dues à un défaut
d'hygiène manuelle»,
nous explique Xavier Rosières, le chef de service sécurité
sanitaire des aliments de Seine-Saint-Denis, en inspectant les lieux.
«Ici, vous avez des WC à côté, l'environnement est
défavorable pour respecter tout ça»,
constate-t-il.
Tout sera consigné dans
le rapport final des deux agents. Le patron est interrogé, et plaide
la négligence. Le soir même, une mise en demeure sera décidée.
Les gérants n'auront que quelques jours pour se remettre en
conformité, sous peine de fermeture de leur établissement.
Les deux contrôleurs
suivis par notre équipe partent maintenant quelques kilomètres plus
loin, pour contrôler un restaurant qui vient tout juste d'ouvrir. Là
encore, personne n'a été prévenu de leur visite, une clause
nécessaire à leur mission, selon Xavier Rosières. «Ça permet
de maintenir une pression des inspections dans le département»,
estime-t-il, «et de faire savoir à tout gérant qu'un contrôle
peut leur tomber dessus à tout moment»
Un établissement
fermé tous les trois jours
Il est midi, et le
service a déjà commencé quand les inspecteurs se présentent à la
porte de l'établissement. Au premier coup d'œil en salle,
l'établissement semble répondre aux critères sanitaires de base.
Mais dès qu'ils atteignent le sous-sol, où se trouvent les
cuisines, les agents ont une tout autre impression. Au sol, des
déchets alimentaires partout, de la saleté, et des évacuations à
même le sol, complètement obstruées. À l'air libre également,
des poissons crus, et de la viande non cuite, dont des abats. Autant
de manquements graves, propices à la multiplication bactérienne. Il
est rapidement clair que le restaurant va devoir fermer d'urgence,
probablement dans les 24 heures, sans même en passer par la case
tribunal.
Pratiquement un an plus
tôt, le blog vous avait proposé le 16 décembre 2022 un article
intitulé, En Seine-Saint-Denis, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative, selon Le Parisien.
Au-delà de cette
‘enquête’ de TF1, le blog avait rapporté s’agissant de «La
nouvelle police sanitaire unique de l’alimentation : Le compte n'y
est pas du tout !» Preuves à l’appui !
On a cassé un outil il
y a au moins 10 ans et maintenant on veut faire du chiffre à l’approche des
JO 2024 de Paris, quézaco ...