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jeudi 21 mai 2020

COVID-19 et chiens renifleurs en France et au Royaume-Uni

J’en avais parlé la semaine dernière ici mais voici que le gouvernement britannique soutient la détection de COVID-19 par des chiens, source communiqué de la London School of Hygiene & Tropical Medicine du 15 May 2020.
Le gouvernement britannique a octroyé à une équipe de chercheurs spécialisés plus de 500 000 £ pour savoir si des chiens de bio-détection spécialement formés pourraient être utilisés comme nouvelle mesure de test rapide et non invasive du COVID-19.

Des «chiens de détection Covid» spécialement entraînés pourraient bientôt flairer le coronavirus chez des personnes infectées au Royaume-Uni, si un essai mené par des chercheurs britanniques se déroulait comme prévu.

L'odorat aigu des chiens est déjà utilisé pour détecter certains cancers et d'autres maladies, et il est à espérer que les animaux pourront sentir pour aider à la pandémie en cours.

Certaines maladies ont une odeur particulière qui n'est pas détectable pour la plupart des humains mais que des chiens - avec leur odorat fortement développé - trouvent cela évident.

En France, nous sommes, semble-t-il, plus en avance car s’agissant du Dépistage du Covid 19 : des essais menés avec des chiens renifleurs montrent des résultats «bluffants». Source France Info du 18 mai 2020.
Nous l’avions révélé le 23 avril, un professeur de l’École vétérinaire de Maison-Alfort venait de lancer une étude pour vérifier si des chiens dressés à la recherche de stupéfiants et d’explosifs étaient capables d’identifier l’odeur du Covid chez des patients. Au vu des très bons premiers résultats, la 2e phase débute.
Ces trois dernières semaines, une vingtaine de chiens de pompiers et de gendarmerie ont participé aux essais de la première étape.
On a pris des prélèvements de sueur sur des patients positifs et on a formé les chiens à reconnaître l’odeur du virus. On a ensuite disposé, dans une pièce, un prélèvement positif à côté de plusieurs autres prélèvements tous négatifs. L’enjeu était de savoir si les chiens arriveraient à reconnaître et à marquer l’arrêt devant le prélèvement positif. 
La réponse est oui selon Dominique Granjean, professeur à l’école nationale vétérinaire d'Alfort : « C'était notre grande interrogation : est-ce qu'on allait avoir une odeur spécifique de la sueur ou pas ? Là, indéniablement, on l'a et on arrive à des séances qui sont vraiment bluffantes où on fait 100%. Ça marche, ça c'est clair. Le chien peut trouver des positifs parmi des négatifs ou des blancs. 
Aujourd'hui, c'est ce que l'on peut affirmer. »

Une vidéo accompagne l’article mais l‘histoire ne dit pas l’équipe de l’école nationale vétérinaire d'Alfort a bénéficié d’une aide du gouvernement ..., je sais que c'est trivial, mais ça aide ...

jeudi 16 avril 2020

Choses lues sur le Covid-19 en France: Sommes-nous en guerre ? Mais où est passée la stratégie ?


Sommes-nous vraiment en guerre contre un virus microscopique ?
« Le Covid-19 n'est pas plus une vengeance d’une planète meurtrie comme le suggère certains écologistes zélés, qu’elle n’était une punition divine comme on le pensait au Moyen-Âge. Le virus appartient à une nature qui grâce aux chercheurs, nous est moins obscure. La connaissance a pris le dessus : soit la science sait, soit la science sait qu’elle ne sait pas mais qu’elle saura. »

Source article de François Saint-Bonnet, « Covid-19 : le discours guerrier est une erreur » paru dans Le Figaro du 16 avril 2020.

Dans Le Point du 16 avril, il y a une ‘conversation à battons rompus’ avec le président de la République, notamment sur le port du masque, recommandé pourtant par l’Académie nationale de médecine. Nous allons donc enfin savoir pourquoi nous somme le pays qui n’avait pas de masques ..
« Nous réquisitionnons dès le début de la crise, le 4 mars, les stocks et les capacités de production de masques, raconte-t-il. Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution de masques et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. »

Donc toujours pas de masques en vue et la date d ela fin du confinement n’est pa connue … du moins pour tout le monde …

Rappelons que les pays qui s’en sortent le mieux ce sont d’une part ceux qui ont rendus obligatoire le port du masque et d’autre part qui n’on pas confiné, chercher l’erreur …

Après le fiasco des masques, viennent les tests qu’ils soient séologique (recherche d’anticorps) ou par PCR (particule d’ARN viral) …

Le blog a proposé récemment deux article, l’un en Chine et l’autre aux Etats-Unis, mais aussi en Allemagne, où des campagne de tests ont commencé ...

En France, rien n’est clair à ce sujet puisque la litanie quotidienne du Pr Salomon, directeur général de la santé, qui égrène des chiffres et des données, mais ne dit rien sur le nombre de tests réalisés quotidiennement. Pour ma part, je préférerait qu’il arrête cette litanie angoissante et parfois erronée comme se féliciter de la baisse des malades en soins intensifs alors qu’ils sont désormais comptabilisés dans les décès …

De même à quoi cela sert de commencer sa litanie avec les chiffres des Etats-Unis, si l’on ne donne pas ceux de l’UE, à titre de comparaison, cela serait utile et vous verrez alors qui arrive en tête ou de même rapporter cela par million d’habitant …

Bref, je reviens aux tests pour donner la parole à M. Douste-Blazy (ancien ministre de la santé), qui dans une interview au Figaro du 16 avril, déclare : « Je ne comprends pas la méthode de déconfinement ». A noter que dans la version Internet de l’article, le titre est devenu, « La stratégie sanitaire du déconfinement est incompréhensible ».

En fait c'est simple à comprendre, le déconfinement, en fait, c’est un peu comme les masques et les tests, et  à peu près tout, on ne sait pas bien, quand il arrivera …
Je dois reconnaître que je ne comprends pas la stratégie sanitaire. Je suis déçu : il ne peut y avoir de stratégie sanitaire sans stratégie de santé publique forte et affirmée. … nous faisons fausse route en matière d’épidémiologie d’intervention. Une fois de plus, nous sommes excellents dans la médecine curative et individuelle mais faibles dans la médecine préventive et communautaire.

Pour les tests, à la question,
Pourquoi défendez-vous le dépistage massif par foyer plutôt que le dépistage par individus à symptômes, annoncé par le chef de l’État ?

Parce que nous ne pouvons plus attendre. L'épidémie continue. Plus de 200 cas par jours ! Si le confinement sert qu’à diminuer le nombre de lits hospitaliers occupés, c’est très utile mais cela ne suffit pas. Profitons de ce confinement pour dépister les personnes y compris non symptomatiques. Dépister les personnes qui ont des symptômes, comme cela a été dit, n’est pas le sujet. On sait qu’ils sont malades. Il faut dépister ceux qui n’ont pas de symptômes. Et si nus manquons de test, d’abord avouons-le !
Emmanuel Macron estime que le dépistage de tous les Français n’aurait pas de sens …

Nous devons être guidé par la carte épidémiologique du virus. Il faut monter une solide organisation de terrain en envoyant des équpes mobiles là où nous savons que le virus circule le plus. Nous savons où. Puis mettons en quatorzaine, dans des hôtels, aujourd’hui vides, les cas positifs. Car l’épidémie ne progresse que par des des microchaînes de contamination, en particulier familiales. Trouvez-vous normal qu’un patient qui vient de se faire tester positif revienne retrouver sa famille ? Il faut tester et séparer systématiquement.

M. Douste-Blazy prend aussi le cas de l’Allemagne où, dit-il, « c’est au tout début de l’épidémie mi-janvier, que l’administration allemande a labellisé de très nombreux laboratoires afin de généraliser les tests. »

Au 16 avril 2020, pas de masque, pas de tests ou si peu mais surtout toujours pas de stratégie .. bien triste !

NB : Élément de novlangue gouvernemental, quand vous entendez que quelque chose est ‘sous-tension’, cela signifie qu’il n’y en pas, c’est probablement le terme récurrent le plus utilisé dans les propos de M. Véran et de M Salomon ...


Complément. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.