Deux ans maintenant que j'avais commencé à questionner les tests #glyphosate #Elisa. Merci à la @FRSEA_Bretagne d'enfoncer le clou sur ce qui s'est avéré être une véritable tromperie ➡️https://t.co/ZYQlZ5B3IA https://t.co/MIcChJqUeD
L'article «Glyphotests, la manipulation mise à jour (par Terre de Touraine)» a été publié le 23 avril 2021 dans l'agri.
Les enquêteurs du réseau FNSEA ont remis à la justice les résultats de leur enquête sur les glyphotests bidons. C’est une manipulation, venue d’Allemagne. L’affirmation «99 % des pisseurs avec des traces» s’effondre. Les pisseurs de base ont été bernés.
EN 2017, les parlementaires européens EELV et Générations Futures ont mis en avant des tests qui, soi-disant, démontraient la présence de glyphosate dans l’urine. Les «pisseurs involontaires de glyphosate» les ont ensuite utilisés comme support de plaintes collectives partout en France.
L’enquête du réseau FNSEA (et de CETACB36), de Terre de Touraine et celle du pharmacologue Joël Guillemain, publiée dans l’édition d’avril 2021 de Science et pseudo science, démontre que ce test, réalisé par le laboratoire allemand Bio Check, est une manipulation. Au lieu de 99 % des pisseurs avec des traces, il en reste moins de 20% à des niveaux encore plus infimes.
Jeudi 8 avril, à Tours et Châteauroux, les enquêteurs ont remis les éléments du dossier au procureur. «Nous allons informer des parlementaires. Les responsabilités de chacun dans cette manipulation doivent être établies», expliquent Michel Vaudour (37), Denis Carroy (36), F. Pellerin (56), F. Arnoux (85), B. Cardot (02) et J.-J. Hautefeuille (45), les animateurs du collectif «Notrefuturdansleschamps». «L’opinion a été manipulée. Il n’y a aucun motif sanitaire pour interdire le glyphosate. La molécule doit être renouvelée en 2022.»
Une véritable supercherie
Pourquoi a-t-il fallu attendre 4 ans pour que la vérité éclate ?
Plusieurs raisons.
Tout d’abord la complicité tacite du gouvernement de l’époque, qui avait intérêt à ce que l’opinion valide la décision dogmatique de Nicolas Hulot : un contre-test était pourtant simple. Mais il aurait fallu que le gouvernement explique aussi que les agences de tous les pays (et l’OMS) sont en désaccord avec le classement cancérogène probable du CIRC !
Initialement, en 2016 en Allemagne, les agriculteurs (pour ne pas faire de vagues ?) et le gouvernement n’ont pas suffisamment réagi aux 2 000 tests réalisés dans les magasins bio. Malgré son écho limité, en pleine campagne présidentielle, l’importation du test en France avait convaincu les médias parisiens et constitué le socle de la campagne des pisseurs. Peu de journalistes français ont osé s’attaquer à Générations Futures ou Élice Lucet. Et dès qu’ils l’ont fait, ils ont été mis en cause sur les réseaux sociaux.
Une autre explication est l’énormité du mensonge. Les mondes agricole et scientifique (trop honnêtes ?) n’avaient pas soupçonné que les ONG puissent valider et diffuser une telle supercherie.
Terre de Touraine par Jean-Yves Chauveau