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vendredi 27 décembre 2019

Choses lues sur les bulles ou perles d’eau. Attention au danger en cas d’ingestion par des enfants


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un communiqué de presse du 26 décembre 2019 signé par la Direction générale de la santé, de la DGCCRF et de l’Anses informe sur les « Bulles ou perles d’eau : Attention au danger en cas d’ingestion par des enfants ! »
Les autorités publiques alertent les parents et les personnes ayant la garde d’enfants sur les risques d’ingestion de billes, bulles ou perles d’eau par les enfants, en particulier en bas âge (moins de 5 ans). Ces accidents peuvent être responsables de graves conséquences, parfois mortelles.
Photo issue du site de l'Anses.
Un cas mortel d’ingestion a été signalé dernièrement et plusieurs autres accidents sérieux ont été recensés, très majoritairement chez des enfants de moins de 5 ans.
Les perles d’eau sont des perles translucides et vivement colorées qui ont la propriété de pouvoir absorber 400 fois leur poids en eau. Elles sont généralement utilisées comme articles de décoration, notamment pour caler des fleurs coupées dans un vase. L’entourage des jeunes enfants doit être particulièrement vigilant à ce qu’ils ne puissent y accéder.
Les pouvoirs publics mettent aussi en garde les consommateurs à l’encontre des personnes vendant ou faisant la promotion des usages prétendument « ludiques » de ces perles d’eau, notamment sur internet. En dépit de leur aspect attrayant, ce ne sont ni des bonbons, ni des jouets, quand bien même elles seraient présentées comme tels sur le site des vendeurs !
En outre, dans le cas où des perles d’eau non conformes et dangereuses seraient identifiées comme des accessoires de jouets, ceux-ci feraient l’objet d’un retrait-rappel par la DGCCRF.

Ce qui est bien c’est que le communiqué est bien présent sur le site de l’Anses et de la DGCCRF, mais pas sur celui du ministère de la santé …, étonnant, non ?

Pour l’instant pas d’avis de rappel en vue …

Par ailleurs, tous les distributeurs de perles d’eau ne sont pas très conscients des dansgers pour les enfants, ainsi celui-ci indique :
Les perles d'eau sont non toxiques et biodégradables, mais leur utilisation par de très jeunes enfants doit s'effectuer sous la supervision d'un adulte, pour éviter tout risque d'étouffement.

Il n’y a pas que le risque d’étouffement mais aussi celui d’ingestion !

Amazon indique à propos de perles d’eau en gel, 
Remarque : veuillez le mettre à l'endroit où les enfants ne peuvent pas atteindre en cas de mange par erreur. Évitez les rayons du soleil.

Y'a encore du boulot pour la DGCCRF ...

Enfin, dans un blog, un article du 24 mars 2016 concerne « Des perles d’eau pour exercer sa motricité fine ».

Ce n’est qu’à la dernière ligne d’un long article que l’on trouve cette mise en garde du 19/03/2018 :
De nouveaux produits semblent être arrivés sur le marché depuis la rédaction de cet article. Ne connaissant pas la composition de toutes les perles d’eau vendues à droite et à gauche, je vous invite à laver les mains de vos enfants après utilisation et à veiller à ce qu’ils n’ingèrent pas les perles.

C’est assez curieux cette mise en garde initiale sur la composition des perles plutôt que de parler du danger d’ingestion beaucoup plus grave …

Mais que dire alors de cet autre blog où il est écrit,
Les perles d'eau sont d'habitude utilisées pour les plantes : ce sont de microscopiques billes que l'on plonge dans l'eau quelques heures, et qui gonfle. Elles ont une texture de gel, un peu gluante, et sans danger pour les enfants : il s'agit apparemment de 98% d'eau et le reste sert à nourrir les plantes. Je ne pense pas pour autant que ce soit bon d'en manger, ni que ce soit très bio n'est ce pas, mais bon, je me dis que tant qu'ils n'y passent pas leur journées et que ça reste occasionnel, il n'y a pas de soucis.

C'est sans commentaire ... 

jeudi 22 août 2019

Aucune preuve de lésion intestinale causée par des microplastiques en polystyrène en laboratoire, selon le BfR


« Aucune preuve de lésion intestinale causée par des microplastiques en polystyrène en laboratoire », source Communication n°029/2019 du BfR du 5 août 2019.

Des chercheurs de l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) n’ont trouvé aucune preuve de lésions des tissus intestinaux telles que le stress oxydatif ou les signes inflammatoires causés par des particules de microplastiques en polystyrène (PS). C’est le résultat le plus important des expériences menées en laboratoire.

Le PS est l’un des plastiques les plus utilisés au monde. Il est utilisé, entre autres, pour la production d’emballages alimentaires et d’articles de tous les jours, tels que des casques de vélo. Le microplastique fait référence à de petites particules de plastique et de fibres de plus en plus détectées dans l'environnement.

Les premières analyses scientifiques montrent que les humains consomment également des microplastiques de PS par le biais de leurs régime alimentaire.

L’objet de l’étude réalisée au BfR était donc d’étudier l’absorption et les effets des microplastiques à base de PS. Ceci est important car nous ne disposons que des données limitées pour évaluer les effets potentiels des microplastiques. Les scientifiques du BfR ont utilisé deux méthodes, d’une part, ils ont utilisé des cultures de cellules épithéliales intestinales humaines (in vitro) pour déterminer si des particules microplastiques de différentes tailles (un, quatre et dix micromètres [µm] de diamètre) peuvent pénétrer les cellules.

Par ailleurs, des souris ont été nourries avec ces particules (in vivo) pendant 28 jours pour examiner le transport de particules microplastiques dans l'intestin et la réponse des cellules intestinales aux microplastiques en PS.

Les expériences de culture cellulaire ont montré que les particules de PS jusqu’à environ quatre microns de diamètre peuvent en effet être absorbés par les cellules épithéliales de la paroi intestinale.

Des expériences sur des animaux ont cependant révélé que malgré l'administration de très grandes quantités de particules de plastique de taille allant de 1 à 10 µm, celles-ci ne pouvaient être détectés qu'occasionnellement dans les cellules épithéliales intestinales. Les niveaux administrés étaient bien supérieurs à ceux qui semblent être réaliste pour les humains. Aucun effet dangereux n'a été observé dans les tissus intestinaux ou d'autres organes. des souris.
Les chercheurs ont explicitement souligné qu’il restait de grandes lacunes dans les données concernant la taille et la matière des microplastiques.

Par exemple, aucune conclusion ne peut être tirée des données générées sur les effets dans l’intestin de microplastiques fabriqués à partir d’autres plastiques.

Par conséquent, de nouvelles études expérimentales sont nécessaires pour analyser l’absorption de microplastiques et effectuer une évaluation des risques.

Les résultats de l'étude sur les animaux ont été publiés dans la revue Archives of Toxicology.