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vendredi 22 décembre 2023

Paris : Une vingtaine d’enfants victimes d'une intoxication alimentaire. Quatre ont été hospitalisés

«Paris : quand le repas de Noël à la cantine de l’école tourne à l’intoxication alimentaire», source Le Parisien du 21 décembre 2023.

Une vingtaine d’enfants de l’école élémentaire Cherbourg, dans le XVe arrondissement, a été victime d’une intoxication alimentaire à l’issue du déjeuner. Quatre ont été conduits à l’hôpital.

Le repas de Noël a tourné au vinaigre. À la cantine ce jeudi midi, les enfants de l’école élémentaire Cherbourg, située dans le XVe arrondissement, impatients de déguster le gâteau au chocolat de ce déjeuner de fin d’année, ont finalement hérité de maux de ventre, certains pris de vomissements.

L’intoxication alimentaire collective a touché une petite de vingtaine d’enfants. Environ 12 élèves sont rentrés chez eux tandis que 4 autres, mal en point, ont été transportés aux hôpitaux Trousseau (XIIe) et Robert-Debré (XIXe) en observation, selon nos informations.

Du cerf et de la purée de marrons au menu
Au menu de ce repas de Noël gâché, du cerf accompagné d’une sauce forestière et d’une purée de marrons. Du fromage aussi avant le gâteau au chocolat. «Un enfant aurait aperçu une bête sur un bout de fromage», nous rapporte-t-on. La cause de cette intoxication reste encore à déterminer.

«La traçabilité des produits est respectée, affirme Philippe Goujon, maire (LR) du XVe qui s’est rendu sur place en début d’après-midi. Les produits sont analysés avec des diététiciens, des spécialistes, il se peut qu’un lot soit défectueux.» Et d’ajouter : «On nourrit 12 000 enfants chaque jour dans le XVe avec des produits frais quotidiens. On tient à une cuisine comme à la maison.»

Une vingtaine de pompiers mobilisés
«Une vingtaine de pompiers est intervenue sur place. Un médecin s’est déplacé, a ausculté les enfants et a décidé que 4 d’entre eux devaient être hospitalisés», nous confirme la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, qui précise que «l’origine de l’intoxication n’est pas encore connue».

«C’est la procédure, insiste Philippe Goujon. Les parents ont été prévenus, il n’y a pas de conséquences graves, ces hospitalisations sont réalisées par précaution. C’est la première fois, depuis que je suis maire du XVe, que je suis confronté à une intoxication alimentaire dans une école.»

Mise à jour du 22 décembre 2023
Selon ce site, 7 sept enfants seraient hospitalisés.

jeudi 21 décembre 2023

Aveyron : intoxication alimentaire après le repas de Noël dans un collège, 36 élèves pris de fièvre et de vomissements

«Le repas «spécial fin d'année» vire au cauchemar : 36 élèves pris de fièvre et de vomissements», source France 3 du 21 décembre 2023.

Le repas du midi du jeudi 21 décembre 2023 au collège Jean-Boudou à Naucelle (Aveyron), a tourné à la catastrophe pour 36 collégiens, auxquels les sapeurs-pompiers on dû porter assistance. En cause : une intoxication alimentaire.

Plus de vingt pompiers ont été mobilisés, jeudi 21 décembre 2023, en début d'après-midi, pour venir en aide à 36 adolescents du collège Jean-Boudou, à Naucelle, en Aveyron. Selon nos confrères de Centre presse Aveyron, les collégiens ont été pris de fièvres et de vomissements. Trois d'entre eux étaient dans un état particulièrement critique mais n'ont finalement pas dû être hospitalisés.

Un repas de Noël en cause
Sans confirmation de la part de l'établissement, le repas «spécial fin d'année» pourrait être la cause de cette intoxication. Un repas cuisiné sur place, qui avait été servi à 150 élèves de l'établissement. Vendredi 22 décembre, la cantine restera fermée.

La cantine restera fermée vendredi
La maire de Naucelle Karine Clément s'est rendue sur place et, au même titre que la directrice académique des services de l'Education nationale Claudine Lajus, a loué la «réactivité des services de secours», qui ont «très rapidement déployé de gros moyens», et «leur écoute» auprès des collégiens.

Près de 150 enfants ont déjeuné ce jour à la cantine de l'établissement, où les plats sont cuisinés sur place. Ce vendredi 22 décembre, veille de vacances scolaires, la cantine restera fermée afin que des analyses y soient menées. Source Centre Presse.

Commentaire
On ne parle pas de suspicion d'intoxication alimentaire,étonnant, non ? Et, l'ARS, elle est où ?

mardi 19 décembre 2023

STEC dans une crèche de Toulours, six enfants hospitalisés, des familles portent plainte

«Bactérie E. coli dans une crèche de Toulouse: six enfants hospitalisés, des familles portent plainte», source O.-F. du 19 décembre 2023.

Une intoxication alimentaire est survenue dans à la crèche des Minimes de Toulouse (Haute-Garonne) en novembre 2023. Six enfants ont été hospitalisés mais ils se portent tous mieux aujourd’hui. Alors que l’enquête a révélé la présence de la bactérie E. coli dans des fromages au lait cru fabriqués dans le Jura, deux familles ont porté plainte vendredi 15 décembre.

Deux familles ont porté plainte après une contamination à la bactérie E. coli dans une crèche de Toulouse (Haute-Garonne) en novembre 2023. Selon France Bleu Occitanie, qui révèle l’information, les deux plaintes ont été déposées vendredi 15 décembre. D’autres familles auraient également pu lancer une procédure par la suite.

Plusieurs enfants de l’établissement, qui en accueille 54, avaient ressenti les premiers symptômes le 10 novembre. D’après l’Institut Pasteur, les symptômes provoqués par E. coli apparaissent entre trois et huit jours après l’infection. Au total, six enfants de moins de trois ans avaient dû être hospitalisés, certains dans un état grave. Ils sont tous sortis de l’hôpital depuis, indiquent nos confrères.

Des fromages retirés du marché
La crèche concernée avait été fermée une dizaine de jours par la mairie de Toulouse. Elle a rouvert après un grand nettoyage réalisé par le Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins (Cpias), rappelle la radio locale.

Une enquête avait également été ouverte afin de déterminer l’origine de l’intoxication. Celle-ci a révélé que la bactérie E. coli était présente dans des fromages au lait cru, servi aux enfants. Les autorités sanitaires ont demandé le retrait du marché de morbier, de tomme ou encore de raclette fabriqués dans le Jura.

Commentaire
Depuis le début de cette affaire de la crèche de Toulouse, on a pris soin d’éviter de dire que cet E. coli était un E. coli producteur de shigatoxines (STEC). Par ailleurs, autre motus de la presse et de la ville de Toulouse, les 6 cas d’enfants ont été atteints d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU) en raison de la présence de STEC.

lundi 18 décembre 2023

Un voyage scolaire gâché par une intoxication alimentaire, 35 collégiens et un adulte malades

Cela devait être LA sortie de l'année pour ces collégiens d'un établissement de Nantes. Mais, à la fin du séjour à Paris, des maux de ventre ont commencé à se faire sentir, puis les vomissements, pompiers, hôpital... «Les profs ont bien assuré» disent les parents. Source France 3 du 18 décembre 2023.

Le voyage, préparé par plusieurs enseignants de ce collège de Nantes devait être un agréable séjour dans la capitale.

La quarantaine de jeunes du collège La Noël Lambert et cinq enseignants ont pris le train à 7 h du matin, mercredi 13 décembre. Direction Paris, pour trois jours de balades pédagogiques, dont deux nuits dans une auberge de jeunesse.

Tout se passait bien avec une visite du Panthéon, un spectacle à l'Opéra Garnier, la Cité de la musique. «Un programme d'enfer !» dit un parent. Jusqu'à samedi, le dernier jour lors duquel le programme prévoyait le matin un passage vers la Tour Eiffel et l'après-midi, une visite de l'Assemblée Nationale.

Des maux de ventre
Mais ce matin-là, quelques élèves ont commencé à ne pas se sentir suffisamment bien pour suivre le groupe dans son programme. Plusieurs sont restés à l'auberge de jeunesse, souffrant de maux de ventre et de nausées. Pas de chance.

Pour les autres, le voyage pédagogique s'est poursuivi... tant bien que mal. Et plutôt mal.

Après la Tour Eiffel, le groupe a pris la direction du Palais Bourbon et c'est là que plusieurs dizaines enfants ont, à leur tour, ressenti maux de ventre, maux de tête ou/et nausées. Certains ont même été pris de vomissements.

Vu l'ampleur que prenait cette situation aussi inconfortable qu'inquiétante, il a été décidé d'appeler les pompiers et de nombreuses ambulances ont été mobilisées pour prendre en charge les pauvres collégiens. Lesquels ont été répartis sur cinq hôpitaux différents, chaque groupe accompagné par un enseignant.

Un voyage de retour également mouvementé
Ceux qui n'étaient pas (encore) malades, ont pu faire le voyage de retour comme prévu le vendredi soir, mais plusieurs ont, à leur tour, été pris de vomissements dans le train.

Pour ceux qui étaient restés hospitalisés à Paris, tous ont pu, d'après nos informations, rentrer sur Nantes dans la journée de samedi. Aucun cas grave parmi les nombreux malades.

Alors que s'est-il passé ? Une gastroentérite fulgurante pour tout le groupe ? Peu probable. Les parents penchent plutôt pour une intoxication alimentaire contractée au cours d'un des repas pris lors de ce séjour.

36 personnes intoxiquées
L’Agence régionale de Santé d'Île-de-France que nous avons contactée, parle effectivement «d’une suspicion de Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC). 35 enfants et un adulte ont présenté des symptômes digestifs compatibles (vomissements et maux de ventre), ayant justifié des consultations dans plusieurs services d’urgences parisiens. Plusieurs cas ont nécessité une surveillance de courte durée à l’hôpital.»
Le nombre d'hospitalisations semble être un peu inférieur selon une source parentale.

Un parent nous confirme avoir reçu un questionnaire à remplir sur les repas pris par l'enfant. Des prélèvements alimentaires et des analyses ont été faits, nous dit l'ARS.

Reste à connaître le résultat de l'enquête menée par l'ARS et à identifier le repas qui a posé problème à 35 enfants et un adulte qui se souviendront longtemps de ce voyage scolaire à Paris.

Commentaire
Pas d'information sur le site ou le compte X de l'ARS Île-de-France.
Quand au nombre de foyers de TIAC en France en 2023, il est temps que l'année se termine ...

jeudi 14 décembre 2023

Toulouse : Après l'intoxication alimentaire de six enfants dans une crèche, rappel des fromages de la société Route des Terroirs

Le blog vous avait en son temps parlé de cette affaire à Toulours, 1, 2 et 3.

Dans l’un de ces articles du 21 novembre, le blog avait suggeré E. coli producteurs de shigatoxines. Dans l’article du 23 novembre, le blog indique, «Le spectre STEC planne sur la contamination de la crêche, mais personne ne veut en parler ...».
Dans l’article du 27 novembre, il est bien question de STEC ...

On lira ussi mes commentaires dans l’article du 14 décembre, France : Cas groupés de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à des fromages à pâte pressée non cuite à base au lait cru.

Voici qu’on nous dit qu’à «Toulouse : après l'intoxication de six enfants de la crèche des Minimes, Santé publique France fait retirer les fromages de la société Route des Terroirs», source La Dépêche.fr du 14 décembre 2023.

Suite à l'intoxication, le 10 novembre, de six enfants âgés de 1 à 3 ans à la crèche des Minimes, Santé publique France (en fait, il s’agit du ministère de la Santé -aa) fait retirer les fromages de la société Route des Terroirs. Ils avaient été hospitalisés après une contamination à la bactérie Escherichia coli.

«L’état de santé actuel de ces enfants ne suscite plus d’inquiétudes», a indiqué, mercredi 13 décembre, le gouvernement et Santé publique France qui ont demandé le retrait des fromages de la société Route des Terroirs. «Ce retrait, initié depuis le 8 décembre 2023 (en fait dès le 6 décembre selon RappelConso -aa), fait suite à des investigations menées autour de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques, précise Santé publique France. En novembre 2023, 6 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dus à la bactérie E.Coli producteur de shigatoxine (STEC) ont été identifiés dans une crèche de Toulouse".

Des repas différents pour les enfants
Le 10 novembre, c'est l’Agence régionale de santé qui a informé la mairie de Toulouse de l’hospitalisation des enfants de la crèche des Minimes contaminés à l’E. coli. Au départ, les prélèvements alimentaires se sont révélés négatifs. Les repas étant différents car servis à des enfants d’âges différents, cette piste n’était pas forcément privilégiée par la ville. La crèche a dû fermer ses portes durant une dizaine de jours.

«D'autres sources de contamination ne sont pas exclues»
Mais Santé publique France et ses partenaires ont poussé plus loin, étant donné que la bactérie fait l’objet d’une surveillance nationale. «En lien avec le centre national de référence des Escherichia coli (Institut Pasteur et hôpital Robert Debré de Paris) et la Direction générale de l'alimentation, en coordination avec la Direction générale de la Santé, nous avons immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et mettre en place les mesures de gestion appropriées. Ces investigations ont conduit à identifier des éléments épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité convergents, faisant le lien entre au moins une partie de ces cas de SHU et des fromages Morbier produits par la société Route des Terroirs, sans pour autant pouvoir à ce stade exclure d’autres sources de contamination.»

Le producteur retire ses fromages
C'est peut-être le cas à Toulouse où «tous les enfants n'ont pas fait le même repas, les investigations continuent» concernant les enfants de la crèche des Minimes, confie-t-on au Capitole. Le gouvernement précise que : «Le producteur de ces fromages en lien avec les autorités sanitaires a décidé et procédé au retrait et au rappel de certains de ses fromages au lait cru : morbier, tomme et raclette, distribués sur l’ensemble du territoire national et fabriqués jusqu’au 11 octobre». Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer.

Du côté de la mairie, autre son de cloche, la bactérie E. coli n'aurait pas été identifiée. «Des analyses avaient été menées sur des plats témoins, conservés 7 jours, de ce que les enfants et les bébés avaient mangé. Leur résultat excluait la présence de la bactérie E. coli. Les analyses remontaient sur l’alimentation servie depuis le 2 novembre. Le fromage incriminé avait été servi 17 jours avant leur hospitalisation et seuls les repas de deux enfants sur les 6 hospitalisés proposait ce fromage. Par ailleurs le travail continue en lien avec l’ARS pour comprendre ce qui s’est passé.»

France : Cas groupés de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à des fromages à pâte pressée non cuite à base au lait cru

«Les autorités rappellent les recommandations sanitaires dans le cadre du retrait – rappel de fromages à pâte pressée non cuites à base de lait cru», source ministère de la Santé du 14 décembre 2023.

Les autorités rappellent les recommandations sanitaires dans le cadre du retrait – rappel de fromages à pâte pressée non cuites à base de lait cru (morbier, raclette et tomme), fabriqués par la société Route des Terroirs. Ce retrait, initié depuis le 8 décembre 2023, fait suite à des investigations menées autour de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques.

En novembre 2023, 6 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dus à la bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été identifiés dans une crèche de Toulouse. L’état de santé actuel de ces enfants ne suscite plus d’inquiétudes.

Santé Publique France en lien avec le centre national de référence des Escherichia coli (Institut Pasteur et Hôpital Robert Debré de Paris) et la Direction générale de l’Alimentation, en coordination avec la Direction générale de la Santé, ont immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et mettre en place les mesures de gestion appropriées.

Ces investigations ont conduit à identifier des éléments épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité convergents, faisant le lien entre au moins une partie de ces cas de SHU et des fromages Morbier produits par la société Route des Terroirs, sans pour autant pouvoir à ce stade exclure d’autres sources de contamination.

Le producteur de ces fromages en lien avec les autorités sanitaires a décidé et procédé au retrait et au rappel de certains de ses fromages au lait cru : morbier, tomme et raclette, distribués sur l’ensemble du territoire national et fabriqués jusqu’au 11 octobre 2023. Les produits concernés peuvent être identifiés d’après les fiches publiées sur RappelConso ou auprès de leurs points de vente.

Compte tenu des constats effectués par les services de contrôle de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations du Jura, l’établissement fait en outre l’objet d’une procédure de suspension de son agrément sanitaire.

Commentaire
Rien à ajouter à ce communiqué du ministère de la Santé.

Une interrogation demeure, le 13 octobre 2023, les Pays-Bas ont notifié au RASFF de l’UE le 13 octobre 2023 la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans du Morbier de France.
- S’agit-il de la même fromagerie responsable des nombreux rappels depuis le 6 décembre 2023 ?
- Si oui, pourquoi n’a-t’on rien entrepris ?

Près de deux mois après, la France a nofifié au RASFF de l’UE le 13 décembre 2023 la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans du Morbier de France.
Toujours la même question, 
- S’agit-il de la même fromagerie qui a été mise en cause le 13 octobre 2023 ?

mercredi 13 décembre 2023

Les métaux lourds dans nos aliments sont les plus dangereux pour les enfants

«Les métaux lourds dans nos aliments sont les plus dangereux pour les enfants», source Society for Risk Analysis du 13 décembre 2023.

Deux nouvelles études sur l'exposition alimentaire aux métaux lourds clarifient leurs liens avec les cancers et autres maladies graves.

Le problème de la contamination par les métaux d’origine alimentaire a pris une nouvelle urgence, en partie grâce à un rapport du Congrès américain de 2021 détaillant les niveaux élevés de métaux trouvés dans les aliments pour nourrissons retirés des rayons des magasins. (Plus récemment, des niveaux élevés de plomb ont été découverts dans des sachets de purée de fruits pour enfants.) Aujourd’hui, deux nouvelles études fournissent des informations sur la corrélation entre l’exposition aux métaux lourds présents dans les aliments et le risque de cancer et d’autres risques graves pour la santé. Les résultats seront présentés lors de la conférence annuelle 2023 de la Society for Risk Analysis (SRA). Les cultures vivrières peuvent absorber les métaux lourds provenant du sol, de l’air et de l’eau contaminés. En conséquence, des traces de métaux lourds dangereux – plomb, arsenic et cadmium – se trouvent dans les aliments courants, du riz aux céréales en passant par les fruits à coque et les épinards. Felicia Wu, scientifique alimentaire à l'Université d'État du Michigan et nouvelle présidente de la SRA, a mené plusieurs enquêtes pour mieux comprendre les risques pour la santé liés à l'exposition aux métaux lourds.

Elle présentera les résultats de deux études récentes lors de la réunion de décembre de la SRA.
La première étude est une évaluation complète des risques pour la santé associés à l’exposition alimentaire au plomb, à l’arsenic et au cadmium.
La seconde étude est une évaluation quantitative du risque de cancer lié à l’exposition à l’arsenic inorganique.

«Les résultats de ces études ont des implications importantes pour les réglementations en matière de sécurité des aliments, les politiques de santé publique et la sensibilisation des consommateurs», explique Wu.

Risques pour la santé liés à l'exposition alimentaire au plomb, à l'arsenic et au cadmium
Dans la première étude, Wu, en collaboration avec Charitha Gamlath, chercheuse en postdoc et Patricia Hsu, étudiante en Ph.D., a rassemblé des données sur l'apport alimentaire de chaque métal à partir de diverses sources telles que des échantillons d'aliments et d'eau et des études et rapports existants. Les chercheurs ont analysé les données pour déterminer la force de l’association entre l’exposition alimentaire et les effets néfastes sur la santé. Les effets cancéreux et non cancéreux sur la santé ont été pris en compte, ainsi que la force des liens entre l'exposition aux métaux lourds et chaque effet à l'aide des critères de Bradford Hill afin d’évaluer la causalité existante. Le plomb est un métal toxique que l’on trouve couramment dans les vieilles peintures, les conduites d’eau et les sols contaminés. Les sources alimentaires de plomb comprennent les légumes-racines comme les betteraves. Dans l’étude, le plomb a montré des scores de risque modérés à élevés pour provoquer des cancers du poumon, des reins, de la vessie, de l’estomac et du cerveau. Il a également montré des scores modérés à élevés pour les risques non cancéreux (effets hématopoïétiques, reproductifs, neurologiques, rénaux et respiratoires).

L'arsenic est un élément toxique naturel qui peut contaminer l'eau potable et les aliments, en particulier dans les zones où les niveaux d'arsenic dans le sol sont élevés. On le trouve, entre autres aliments, dans le riz, le blé et les légumes verts à feuilles. L'arsenic a démontré des scores modérés à élevés pour les cancers de la peau, de la vessie, du poumon, du rein et du foie. Il a également montré des scores modérés à élevés pour les risques non cancéreux (lésions cutanées, maladies cardiovasculaires, effets immunologiques, neurologiques, reproductifs, développementaux et rénaux).

Le cadmium est un métal toxique présent dans les fruits à coque, les pommes de terre, les graines, les céréales, les légumes verts à feuilles et la fumée de tabac. Parmi ses sources dans l’environnement figurent les engrais et les émissions industrielles. Dans l’étude, le cadmium a révélé des scores de risque modérés à élevés pour les cancers de la prostate, du rein, de la vessie, du sein, du pancréas et de l’endomètre. Il a également montré des scores modérés à élevés pour les risques non cancéreux (effets rénaux, développementaux, reproductifs, immunologiques et neurologiques).

Plus tôt cette année, Wu a coécrit dans une étude sur le cadmium dans les aliments pour bébés publiée dans Food and Chemical Toxicology. Dans cet article, les chercheurs ont découvert que les bébés et les jeunes enfants âgés de 6 mois à 5 ans sont les plus exposés au cadmium présent dans les aliments courants. Les nourrissons et les jeunes enfants américains de ces groupes d'âge qui consommaient régulièrement du riz, des épinards, de l'avoine, de l'orge, des pommes de terre et du blé présentaient des expositions moyennes au cadmium dépassant le niveau d'apport maximal tolérable fixé par l'Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR).

Exposition à l'arsenic et cas de cancer de la vessie, du poumon et de la peau aux États-Unis
Dans la deuxième étude présentée, Wu et l'étudiant en Ph.D. Rubait Rahman a mené une évaluation quantitative des risques de cancer pour différents produits alimentaires aux États-Unis contenant de l'arsenic inorganique. Leurs estimations préliminaires suggèrent que chaque année, plus de 6 000 cas supplémentaires de cancers de la vessie et du poumon et plus de 7 000 cas de cancers de la peau peuvent être attribués à la consommation d'arsenic inorganique aux États-Unis. Les chercheurs ont également découvert que certains produits alimentaires peuvent être associés à un risque de cancer plus élevé que d’autres. Ceux-ci comprennent le riz, le blé et les légumes verts à feuilles. Pour ce projet, une revue complète de la littérature scientifique a été menée afin d'identifier les études pertinentes sur la contamination par l'arsenic inorganique dans les produits alimentaires a été obtenue auprès d'agences, telles que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et le Ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA). Des modèles quantitatifs d'évaluation des risques de cancer ont été appliqués pour estimer le risque de cancer attribuable à l'exposition à l'arsenic inorganique par le biais de différents produits alimentaires. Ces modèles intègrent des données d'exposition, des relations dose-réponse et des caractéristiques de la population pour quantifier la probabilité d'apparition d'un cancer.

NB : Merci à Joe Whiworth d'avoir signalé cet article.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

mercredi 29 novembre 2023

Hexahydrocannabinol (HHC) dans les denrées alimentaires : indications d'effets psychoactifs, selon un avis du BfR

«Hexahydrocannabinol (HHC) dans les denrées alimentaires : indications d'effets psychoactifs», source avis du BfR du 5 octobre 2023.

L'hexahydrocannabinol (HHC) appartient au groupe des substances cannabanoïdes. Sa structure chimique est similaire à celle du Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC), le principal cannabinoïde psychoactif de la plante Cannabis sativa L. Cependant, contrairement au Δ9-THC, on ne le trouve qu'en petites quantités dans la plante et est produit principalement artificiellement. (synthétiquement). Il est apparu pour la première fois sur le marché pharmaceutique américain fin 2021. En Europe, les premiers résultats ont été publiés en mai 2022. En décembre 2022, les produits HHC étaient présents dans 70% des États membres de l’UE.

Le HHC est entre autres utilisé dans les liquides pour cigarettes électroniques ou proposé sous forme d’huiles HHC. Cependant, on le trouve également dans des produits que les consommateurs peuvent percevoir comme des denrées alimentaires, notamment des produits de type gomme de vin et des compléments alimentaires. L'hexahydrocannabinol est proposé comme «substitut légal» au cannabis ou au Δ9-THC car il n'est actuellement pas soumis à la loi allemande sur les stupéfiants, à la nouvelle loi sur les substances psychoactives (NpSG) ou aux conventions internationales de contrôle des drogues pertinentes. Cependant, dans l'UE, le HHC est désormais surveillé en tant que nouvelle substance psychoactive par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA).

Les données scientifiques sur le HHC sont encore insuffisantes – tant en termes de toxicité (empoisonnement) que d’autres effets sur l’homme. Cependant, il existe quelques résultats d'études sur des animaux et des cultures cellulaires ainsi que des témoignages de personnes ayant consommé du HCC. Ceux-ci suggèrent que le HHC, notamment sous sa forme β-HHC, peut induire des effets similaires à ceux du Δ9-THC. Toutefois, des doses un peu plus élevées sont probablement nécessaires. Selon les connaissances actuelles, la teneur en HHC des produits perçus comme des denrées alimentaires (par exemple les gommes de vin avec 25 mg de HHC par pièce) pourrait ainsi être suffisante pour induire un état d'euphorie chez ceux qui les consomment. Les effets sur la santé d'une consommation excessive (même accidentelle chez les enfants) ne peuvent pas encore être évalués avec certitude. Toutefois, la survenue d'une intoxication grave doit être envisagée en raison du risque de confusion avec des denrées alimentaires.

mardi 28 novembre 2023

Alpes-Maritimes : Des élèves examinés par le Samu, deux autres transportés à l'hôpital : intoxication alimentaire au collège à Mougins

«Des élèves examinés par le Samu, deux autres transportés à l'hôpital : intoxication alimentaire au collège à Mougins», source Var-Matin du 28 novembre 2023.

De nombreux élèves du collège des Campelières, à Mougins, ont été victimes de troubles gastriques ce lundi après-midi. Des analyses sont en cours.

Lundi après-midi, après le déjeuner, de très nombreux élèves du collège des Campelières, situé à Mougins, ont été victimes de maux de ventre, de vomissements et de diarrhées, des symptômes similaires à la gastroentérite.

La direction de l’établissement a immédiatement appelé les services médicaux d’urgence. Une cinquantaine d’adolescents ont été examinés sur place par les médecins du SAMU. Deux élèves ont été pris en charge et transportés à l’hôpital pour effectuer des examens complémentaires.

Des analyses du repas en cours

Il a été conseillé à tous les parents d’élèves de surveiller leurs enfants, de les hydrater si besoin. Reste à déterminer la cause de ces importants troubles gastriques vraisemblablement d’origine alimentaire.

Alertée, la Direction départementale de la Protection des Populations a procédé à des prélèvements des denrées servies lundi à la cantine du collège afin de déterminer la cause de ces troubles médicaux.

Commentaire

Attention, il faut dire suspicion d’intoxication alimentaire, en novlangue ...
Pas d’information sur le site du collège, ni sur celui de la mairie, et rien sur le compte X de la ville.

lundi 27 novembre 2023

Toulouse : Ce n'était pas un E. coli inoffensif mais un STEC à la crèche

Toulouse : E. coli STEC à la crèche ! Enfin, un communiqué de l’ARS Occitanie qui parle bien de E. coli producteurs de shigatoxines ou STEC ...

Point de situation suite à une infection à la crèche des Minimes (Toulouse), source communiqué du 23 novembre 2023 de l’ARS Occitanie.

Suite à des diarrhées importantes, 6 jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont du être hospitalisés au CHU de Toulouse. A ce jour, 2 d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes.

L’information des familles a été accompagnée de recommandations médicales afin de surveiller l'apparition de symptômes et de consulter rapidement dans ce cas. La crèche a été fermée quelques jours, avant de réouvrir ce matin.

Des coprocultures effectuées chez des enfants ont mis en évidence une infection à Escherichia coli, bactérie qui peut être productrice de shiga-toxines. Cette infection peut mener à de rares complications graves, qui touchent principalement les jeunes enfants. Des prélèvements sur les surfaces utilisées ont également été réalisés au sein de cet établissement et des analyses des repas ont été effectuées.

Un nettoyage approfondi des locaux a été réalisé. Les protocoles de nettoyage de l’établissement ont été renforcés avec l'appui et l’intervention du Centre d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPIAS).

Le retour dans l'établissement des enfants et agents reste conditionné à un résultat négatif de dépistage d’E. coli producteurs de shigatoxines, afin d’éviter un nouveau foyer de contamination.

A ce stade, les équipes de l’ARS, appuyées par celles de Santé publique France, poursuivent leurs investigations en collaboration avec les services de l’Etat (DDPP) et de la Mairie de Toulouse, pour déterminer l’origine de cette contamination.

Commentaire

Il faut souhaiter que ces enfanst s'en sortent le plus rapidement possible.

jeudi 23 novembre 2023

Toulouse : Contamination de la crêche par E. coli, trois enfants encore hospitalisés

Il s’agit d’une suite du précédent article du blog. «Toulouse. Bactérie E. coli à la crèche : trois enfants encore hospitalisés», source actu du 22 novembre 2023.

Alors que six enfants ont été hospitalisés après avoir été contaminés à la bactérie E. coli, dans une crèche municipale de la Ville rose, et que trois d’entre eux le sont toujours ce mercredi 22 novembre 2023, l’opposition accuse la majorité de manque de «transparence» dans ce dossier.

«Des économies budgétaires sont-elles réalisées au détriment de la sécurité des enfants ?», interrogent ainsi les élus du groupe écologiste au conseil municipal de Toulouse, quand la majorité déplore une «polémique politicienne, sur le dos de la santé des plus petits».

Six enfants hospitalisés au départ, trois à ce jour

Au lendemain de l’annonce d’une contamination à la bactérie E. coli à la crèche des Minimes, l’ARS annonce ce mercredi 22 novembre 2023 que parmi six enfants hospitalisés à l’Hôpital Purpan, trois le restent à ce jour.

D’après nos informations, une petite dizaine d’enfants de cette crèche, qui en accueille au total 57, aurait au total été contaminée par ladite bactérie, à divers degrés.

«Suite à des diarrhées importantes, six jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont dû être hospitalisés au CHU de Toulouse. À ce jour, trois d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes», selon l'ARS Occitanie.

L’ARS fait également état d’une «évolution favorable» de la situation d’un de ces trois enfants, dont «la sortie d’hospitalisation prévue en fin de semaine». Retranchées derrière le secret médical, les autorités - municipales et sanitaires - n’en disent pas davantage sur l’état de santé des autres enfants concernés. Au grand dam de l’opposition, qui a interpellé mardi lesdites autorités.

Comment la bactérie est-elle entrée à la crèche ?

Après avoir «immédiatement informé toutes les familles de la situation», la mairie avait pris la décision de fermer la crèche du lundi 13 au mardi 21 novembre inclus, «le temps nécessaire pour faire des analyses, en lien avec l’ARS et le laboratoire départemental».

Commentaire

Mauvaise com de la Ville et de l’ARS et après on tente de rattraper les chose comme on peut.
Il faut souhaiter un prompt rétablissement à ces trois petits. Le spectre STEC planne sur la contamination de la crêche, mais personne ne veut en parler ...

mardi 21 novembre 2023

Hautes-Alpes : Suspicion d’intoxication alimentaire à la cantine de Chorges. 21 enfants ont été pris de maux de ventre

«Chorges : Suspicion d’intoxication alimentaire à la cantine, une dizaine d’enfants malades», source BFMTV

Des échantillons de nourriture ont été prélevés ce mardi matin par les services vétérinaires et sont en cours d'analyse. En tout, 21 enfants ont été pris de maux de ventre.

Une intoxication alimentaire? Ce lundi 20 novembre, 21 enfants, qui ont mangé à la cantine du groupe scolaire de Chorges (Hautes-Alpes), ont présenté des symptômes avec des douleurs intestinales, a appris BMF DICI.

Une dizaine d'élèves pris de vomissements

Ce lundi, ce sont près de 350 repas qui ont été servis au groupe scolaire de Chorges, à la crèche municipale et dans les cantines de Montgardin et Rambaud. Quelques minutes après, plusieurs élèves ont fait part de leurs maux.

«Quand plusieurs élèves ont commencé à se plaindre, la direction de l'école nous a immédiatement prévenus», confirme Aymeric Meiss, l’Inspecteur d’Académie des Hautes-Alpes auprès de BFM DICI.

De son côté, Christian Durand, le maire de Chorges, tient à rassurer la population.

«C’est une petite intoxication et une dizaine d’enfants ont vomi», indique le maire de Chorges à BFM DICI.

Des prélèvements effectués ce mardi matin

Après les plaintes des enfants, les autorités sanitaires ont été prévenues par la direction et la commune.

«Le centre 15 et l’ARS ont été prévenus. Le médecin de l’ARS, les instituteurs et moi avons géré la situation», poursuit l’édile. «Les parents ont été prévenus et ont récupéré les enfants».

À la demande de l’ARS, les services vétérinaires ont effectué, ce mardi 21 novembre, des prélèvements à la cuisine centrale pour prendre des échantillons du repas et des yaourts. Ces échantillons sont en cours d’analyse et les premiers résultats sont attendus dans l'après-midi.

Ce mardi, «la plupart» des enfants «sont de retour» à l'école conclut Christian Durand.

Commentaire

Le terme’intoxication alimentaire’ fait désormais peur. On ne doit le prononcer que s'il est précédé de suspicion ou probable. Le maire de cette commune parle même de ‘petite intoxication’ …
Cela métonnerait que l’on ait des résultats des prélèvements faits le matin dans l’après-midi, habituement on attend une dizaine de jour …
21 enfants ont eu des symptômes et une dizaine ont vomi. On nous dit que «la plupart» des enfants «sont de retour», mais que sait-on des autres ?

A suivre ...

Mise à jour du 24 novembre 2023

Chorges: la mairie indique que l'intoxication d'élèves «n'est pas due aux aliments» de la cantine, source BFMTV.
Rappelons que selon Santé publique France, «Pour 19% des TIAC déclarées, aucun agent n'a pu être mis en évidence ni suspecté sur la base des informations épidémiologiques et cliniques (18% en 2020).»

Toulouse : Plusieurs enfants hospitalisés dans une crèche après une contamination à E. coli

Source France 3 régions du 21 novembre 2023. La mairie de Toulouse a fermé une crèche suite à la découverte de plusieurs cas d'enfants atteints par la bactérie E. coli. Si les nouvelles des enfants se veulent rassurantes, l'origine de la contamination reste inconnue.

Que s'est-il passé à la crèche des Minimes de Toulouse ? C'est sur cette question que planchent les experts de l'ARS Occitanie après la découverte de plusieurs enfants atteints par la bactérie Escherichia coli.

Les premiers symptômes se sont déclarés, vendredi 10 novembre 2023, chez plusieurs enfants. Rapidement prévenus, les services de la mairie de Toulouse et du CCAS décident la fermeture de la crèche et alertent les parents des 54 enfants accueillis dans l'établissement.

Réanimation

«Nous avons mis en place un dispositif d'astreinte dès le week-end afin d'informer en temps réel les familles ainsi que le personnel de la crèche», explique Laurence Katzenmayer, adjointe en charge de la petite enfance et des crèches à la mairie de Toulouse.

La crainte est alors réelle de devoir affronter une contamination massive parmi ce public d'enfants vulnérables. D'autant plus que cette crèche s'intègre dans un projet intergénérationnel avec un EHPAD voisin au cours duquel seniors et enfants sont quasi quotidiennement en contact.

Dans les heures qui suivent, certains enfants malades voient leur état s'aggraver et sont hospitalisés, certains au service de réanimation de Purpan, selon une source proche des faits. Ils y resteront plusieurs jours avant d'être remis sur pieds. Aucun autre cas de contamination n'est alors à déplorer.

Origine de la contamination encore inconnue

Pendant ce temps, des équipes spécialisées procèdent à des prélèvements dans la crèche avant de les mettre en culture. «Une fois les prélèvements effectués, nous avons procédé à un nettoyage de fond et rigoureux», précise l'élue.

À l'heure de la publication de cet article, les investigations se poursuivent afin de trouver l'origine de la contamination. Seule certitude, la bactérie ne vient pas de l'alimentation. Les enfants touchés n'avaient en effet pas mangé les mêmes choses et les analyses sont restées vierges.

La crèche devrait rouvrir ces portes ce mercredi. «Aucun dysfonctionnement n'a été relevé», déclare Laurence Katzenmayer avant de poursuivre : «nous avons également procédé au dépistage de tous les enfants et de leurs familles ainsi que du personnel de l'établissement. Tout le monde est négatif, ce qui nous a conduits à prendre la décision de réouverture

Un soulagement pour le personnel, selon l'élue, qui souligne l'investissement des équipes d'accueil de la petite enfance et l'état de choc dans lequel cette contamination les a plongés. Un accompagnement psychologique a d'ailleurs été mis en place afin d'aider ces agents à traverser ces moments.

Commentaire

On ne connaît pas avec avec précision le nombre d’enfants touchés, étonnant, non ?
Escherichia coli signifie-t-il ici Escherichia coli producteurs de shigatoxines ? Personne n’en parle …
Pas d’information sur le site de l’ARS Occitanie.
Le fait que l’on ne trouve rien dans les aliments ne signifie pas qu’il n’y pas de E. coli dans l’environnement.

lundi 6 novembre 2023

Le souci des rappels au sein de l’UE, quelques faits …

On pourrait deviser longtemps sur la coopération entreles Etats membres de l’UE à propos des rappels, c’est un peu comme si on disait qu’il existe un couple franco-allemand, c’est dire, voici don quelques faits …

Le 27 octobre 2023, le portail sécurité alimentaire du Luxembourg informe du rappel de Jelly Straws de la marque Funny Hippo en raison d’un risque possible de suffocation, surtout chez les enfants, lors de l’ingestion des produits.

Le Luxembourg indique que ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE. Il s’agit de la notification au RASFF du 13 octobre 2023 par le Danemark, en raison de la présence d’additifs interdits (E407 et E410) dans des jelly strips en provenance des Pays-Bas. Le Luxembourg et la France sont parmi les pays où le produit a été distribués. Vous aurez noté que la notification ne fait pas état du risque de suffocation pour les enfants.

Voici ce que rapporte l’avis de rappel au Luxembourg :

Danger : Risque possible de suffocation

Ces bonbons contiennent des additifs qui peuvent présenter un risque dans certaines denrées alimentaires car elle rend les produits plus solides et peut donc provoquer des étouffements, notamment chez les enfants moins attentifs. Le risque d'étouffement réside principalement dans la taille, la forme et la consistance ferme de ces bonbons.
On pourra sans doute penser que le délai (14 jours) est important entre la notification et le rappel effectif ...

Notifications au RASFF de l’UE
Il existe une liste de 21 notifications au RASFF de l’UE en 2023 pour des bonbons jelly.
Notons simplement que la plupart des 21 notifications ne s’intéressent pas au risque de suffocation, mais aux additifs alimentaires interdits.

Et en France

Le 6 novembre 2023, RappelConso informe du rappel de Fruit jelly sticks (l’emballage indique jelly straws), en raison d’additifs E407 et E410 non autorisés.
Vous aurez noté que le risque de suffocation pour les enfants n’est pas noté.
Le produit a été commercialisé du 06/10/2023 au 27/10/2023.
Ce rappel fait suite comme dans le cas du Luxembourg cité ci-dessus à une notification au RASFF du 13 octobre 2023 par le Danemark.

On pourra là aussi penser que le délai (24 jours) est important entre la notification et le rappel effectif ...

Commentaire

Question, si on hiérarchise les risques, quel le risque le plus important, les additifs alimentaires non autorisés ou la suffocatiion ?
Voilà c’était quelques faits sur des rappels ici et là ...

mardi 31 octobre 2023

L’épidémie liée aux pizzas Buitoni de marque Fraîch’up de chez Nestlé a entraîné un niveau de grande ampleur de cas de SHU pédiatrique en France, mais pas seulement ...

Santé publique France publie discrètement le 25 octobre 2023, «Données de surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) en 2022».

Points clés

- En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

- L’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

- Ces épidémies ont impacté l’épidémiologie des cas de SHU pédiatriques en 2022 avec deux pics de cas, un premier en mars-avril en lien avec l’épidémie liée aux pizzas surgelées, et un deuxième en période estivale comme habituellement observé. Une hétérogénéité régionale est observée comme chaque année, mais elle est influencée en partie par la distribution des cas liés à des épidémies dans certaines régions (Hauts de France, Île de France, Pays de la Loire, Paca).

- Le sérogroupe O26 restait très majoritaire et était à l’origine de deux épidémies. Le nombre de souches O80 était stable, de même que le nombre de souches O157.

Pour les détails, il faut aller au rapport, «Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022».

En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

Habituellement, si l’on peut dire, Santé publique France rapporte qu’il y a 100 à 160 cas de SHU notifiés en France …

Je reprend ci-après l’article paru dans Food Safety News le 31 octobre 2023 à ce sujet,

Lors de l’épidémie provoquée par les pizzas surgelées Buitoni Fraîch’Up, 59 patients avaient un âge médian de 6 ans. Ils sont tombés malades entre janvier et avril 2022. Deux enfants sont décédés.

Record de cas de SHU

Les 253 cas de SHU en 2022 constituent le chiffre le plus élevé depuis le début de la surveillance en 1996. En 2021, 128 cas ont été signalés. Les données de surveillance du SHU de Santé publique France ne couvrent que les moins de 15 ans.

La forte augmentation de l’incidence est en partie due à plusieurs épidémies, dont le seul incident majeur de Nestlé, mais également à un grand nombre de cas sporadiques.

En 2022, il y a eu deux pics de cas, le premier en mars et avril en raison de l'épidémie liée aux pizzas et un second durant l'été vers juillet, où l'on observe habituellement un pic.

Comme les années précédentes, la plupart des enfants avaient moins de 3 ans et étaient âgés de 1 mois à 14 ans. Un peu plus de la moitié étaient des filles. Les taux d'incidence étaient plus élevés dans tous les groupes d'âge et dans toutes les régions.

La durée médiane d'hospitalisation était de six jours, mais variait de 1 à 25 jours pour les 59 cas pour lesquels cette information était disponible.

Le sérogroupe O26 de E. coli était prédominant, suivi du sérogroupe O80. Le nombre de cas dus à O80 et O157 est resté comparable à 2021. Sur 226 cas, 114 étaient O26, 16 étaient O80 et neuf étaient O157.

Onze enquêtes épidémiologiques ont été menées suite à des suspicions de foyers d'infection. Il a été possible de confirmer deux fois l'origine d'un aliment, ce qui a donné lieu à des mesures de rappel et de retrait.

Pour deux autres incidents, soit un type d'aliment commun a été suspecté, mais aucune confirmation n'a été possible, soit une origine alimentaire a été suspectée sans qu'aucun élément spécifique n'ait été identifié.

Mises en évidence de l’épidémie

Lors de l'épidémie liée aux pizzas surgelées, 55 personnes ont été infectées par E. coli producteur de shigatoxines (STEC) O26:H11 et deux par STEC O103:H2. Deux cas probables n'avaient pas de souche isolée mais avaient un lien épidémiologique avec un cas confirmé. Les patients étaient âgés de moins de 1 an à 40 ans.

Les premières investigations ont révélé plusieurs aliments suspects consommés par les cas, notamment de la viande bovine hachée et des produits de la même chaîne de restauration rapide, mais les travaux de traçabilité ont exclu ces sources. L'analyse des données des cartes de fidélité a permis d'identifier l'achat fréquent de pizzas surgelées Buitoni, et un deuxième questionnaire destiné aux familles a confirmé la consommation régulière de ces pizzas par les personnes malades.

La gamme de pizzas impliquée était produite à partir de farine non cuite. Les ingrédients ont été testés positifs pour les souches épidémiques. Au total, 41 patients sur 55 ont déclaré avoir mangé cette marque de pizzas.

À l'été 2022, cinq cas de SHU ont été signalés par un hôpital des Bouches-du-Rhône. Neuf STEC O26:H11 confirmés et trois patients possibles ont finalement été identifiés. Onze cas d’infection sont survenues en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et deux en Occitanie. Tous les patients avaient un SHU et ont été hospitalisés en juin et juillet.

Les investigations ont permis d'identifier des produits laitiers vendus par une ferme de l'Aupillon dans les Bouches-du-Rhône. STEC O26 a été isolé d'un produit appartenant au même groupe génomique que les souches isolées des patients. Après un rappel de produits à base de lait cru, aucun autre cas n'a été enregistré.

En septembre 2022, Santé publique France s'est penchée sur un excès de cas de STEC O145 dans plusieurs régions de l'ouest de la France. Quatre enfants atteints de SHU et deux souffrant de diarrhée sanglante ont été infectés par STEC O145:H28 en septembre. Les enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence des légumes, mais il n'a pas été possible de trouver une source commune d'infection.

Lors d'un autre incident, 16 cas confirmés de STEC O157:H7 ont été constatés en avril et mai 2022. Il s'agissait de 14 enfants âgés de 1 à 13 ans et de deux adultes. Six enfants souffraient du SHU. La source n'a pas été trouvée.

Dans la discussion, les auteurs notent,

En 2022, l’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

Commentaire

Un constat simple, il y a eu plus de cas de SHU pédiatriques liés à d’autres causes que celle des pizzas surgelées. Même sans les cas de SHU pédiatriques liés aux pizzas surgelées, il y aurait eu en France un record de cas de SHU pédiatriques en 2022.

L’article remercie les familles qui ont participé aux investigations, mais Santé publique France aurait dû mettre en première page de son site internet les données de la surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022. Un peu d’empathie, cela ne fait pas de mal.

On pourrait aussi citer le retard des rappels de produits laitiers au lait cru par RappelConso, le 27 juillet 2023, alors le journal La Provence en parle le 22 juillet 2022.

Dernier constat, les consommateurs sont peu ou pas informés des cas de SHU pédiatriques régulièrement par des communiqués, le silence ou l’absence de transparence de la DGAL est assourdissant.