Des chercheurs de l’Institut fédéral allemand
d’évaluation des risques (BfR) n’ont trouvé aucune preuve de
lésions des tissus intestinaux telles que le stress oxydatif ou les
signes inflammatoires causés par des particules de microplastiques
en polystyrène (PS). C’est le résultat le plus important des
expériences menées en laboratoire.
Le PS est l’un des plastiques les plus utilisés
au monde. Il est utilisé, entre autres, pour la production
d’emballages alimentaires et d’articles de tous les jours, tels
que des casques de vélo. Le microplastique fait référence à de
petites particules de plastique et de fibres de plus en plus
détectées dans l'environnement.
Les premières analyses scientifiques montrent que
les humains consomment également des microplastiques de PS par le
biais de leurs régime alimentaire.
L’objet de l’étude réalisée au BfR était
donc d’étudier l’absorption et les effets des microplastiques à
base de PS. Ceci est important car nous ne disposons que des données
limitées pour évaluer les effets potentiels des microplastiques.
Les scientifiques du BfR ont utilisé deux méthodes, d’une part,
ils ont utilisé des cultures de cellules épithéliales intestinales
humaines (in vitro) pour déterminer si des particules
microplastiques de différentes tailles (un, quatre et dix
micromètres [µm] de diamètre) peuvent pénétrer les cellules.
Par ailleurs, des souris ont été nourries avec
ces particules (in vivo) pendant 28 jours pour examiner le
transport de particules microplastiques dans l'intestin et la réponse
des cellules intestinales aux microplastiques en PS.
Les expériences de culture cellulaire ont montré
que les particules de PS jusqu’à environ quatre microns de
diamètre peuvent en effet être absorbés par les cellules
épithéliales de la paroi intestinale.
Des expériences sur des animaux ont cependant
révélé que malgré l'administration de très grandes quantités de
particules de plastique de taille allant de 1 à 10 µm, celles-ci ne
pouvaient être détectés qu'occasionnellement dans les cellules
épithéliales intestinales. Les niveaux administrés étaient bien
supérieurs à ceux qui semblent être réaliste pour les humains.
Aucun effet dangereux n'a été observé dans les tissus intestinaux
ou d'autres organes. des souris.
Les chercheurs ont explicitement souligné qu’il
restait de grandes lacunes dans les données concernant la taille et
la matière des microplastiques.
Par exemple, aucune conclusion ne peut être tirée
des données générées sur les effets dans l’intestin de
microplastiques fabriqués à partir d’autres plastiques.
Par conséquent, de nouvelles études
expérimentales sont nécessaires pour analyser l’absorption de
microplastiques et effectuer une évaluation des risques.
Les résultats de l'étude sur les animaux ont été
publiés dans la revue Archives
of Toxicology.
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