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mardi 24 mai 2022

Priorités stratégiques de l’OMS pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens

«Priorités stratégiques de l’OMS pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Préserver les antimicrobiens pour aujourd’hui et pour demain», source OMS du 18 mai 2022.

La résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue une menace mondiale majeure aux lourdes conséquences. On estime que les infections résistantes aux médicaments contribuent à près de 5 millions de décès chaque année. Si nous n’agissons pas maintenant, des maladies courantes ne pourront plus être soignées et les interventions modernes permettant de sauver des vies deviendront plus risquées. L’impact économique d’une résistance incontrôlée aux antimicrobiens se traduira par une augmentation spectaculaire des dépenses de santé et des dommages aux systèmes alimentaires et aux moyens de subsistance, entraînant une hausse des niveaux de pauvreté et d’inégalité

Bien que la résistance aux antimicrobiens soit un phénomène naturel, les principaux facteurs à la fois de son développement et de sa propagation sont d’origine humaine. Parmi ceux-ci figurent l’usage inadapté ou abusif des antimicrobiens chez les êtres humains, les animaux ou les végétaux ; la disponibilité limitée de vaccins, de produits de diagnostic et de traitements appropriés ; le manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène ; une lutte anti-infectieuse inadéquate ; la transmission d’agents pathogènes résistants tout au long de la chaîne alimentaire ; et l’échec des systèmes de gestion des déchets.

S’attaquer aux facteurs et à l’impact de la résistance aux antimicrobiens pose d’importantes difficultés, tant pour les pays que pour la communauté internationale. Il faut à la fois une coordination multisectorielle et des actions sectorielles fortes. L’OMS dirige la riposte mondiale du secteur de la santé humaine à la résistance aux antimicrobiens, en travaillant avec les pays qui définissent les priorités des interventions, mettent celles-ci en œuvre et les évaluent. L’OMS coordonne également la riposte multisectorielle selon le principe « Une seule santé » ; elle héberge en effet le Secrétariat conjoint tripartite sur la résistance aux antimicrobiens, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et d’autres partenaires

L’action de l’OMS face à la résistance aux antimicrobiens repose sur quatre domaines stratégiques prioritaires auxquels il faut d’urgence prêter attention. Chacun d’entre eux est aligné sur le mandat et les fonctions essentiels de l’Organisation et place la santé publique au centre des préoccupations. Les domaines prioritaires intègrent les composantes essentielles de la riposte à la résistance aux antimicrobiens aux niveaux national, régional et mondial, tout en générant la base de données probantes nécessaire à la coordination des actions. Ce document met en lumière les principales réalisations de la Division Résistance aux antimicrobiens au Siège de l’OMS, à Genève, et les prochaines étapes qu’elle s’est fixées. La résistance aux antimicrobiens est une question stratégique transversale qui fait l’objet d’un travail considérable dans d’autres ministères et divisions, ainsi qu’aux niveaux national et régional. La Division Résistance aux antimicrobiens coordonne les travaux au Siège de l’OMS et entre les trois niveaux de l’Organisation.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

samedi 9 janvier 2021

L'agence de sécurité des aliments d'Irlande souligne les priorités de recherche sur la sécurité des aliments

«La FSAI souligne les priorités de recherche sur la sécurité des aliments», source Food Safety News.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a identifié des risques émergents en matière de sécurité des aliments, d’évaluations de la vulnérabilité de la chaîne alimentaire et la traçabilité des produits réfrigérés comme domaines de recherche.

L'agence a dit que des recherches sont nécessaires pour combler les lacunes dans les connaissances, soutenir la réglementation et identifier les problèmes et les menaces émergents pour le système alimentaire en Irlande.

La FSAI publie des domaines de recherche prioritaires pour les agences qui financent ces travaux et les scientifiques dans les instituts afin qu'ils puissent participer aux appels de recherche des agences de financement ou faire l'objet de propositions de financement menées par des chercheurs. Le document sur les besoins de recherche comprend des sujets qui aideraient les travaux d'évaluation et de gestion des risques de la FSAI et soutiendraient la protection de la santé publique.

Fraude, produits et économie circulaire

Un sujet est les évaluations de la vulnérabilité. Celles-ci sont nécessaires pour prioriser le suivi et la surveillance et comprendre la sécurité de la chaîne alimentaire. Les chaînes d'approvisionnement clés en Irlande doivent être cartographiées et les points de vulnérabilité établis. Les priorités sont les secteurs du bœuf, du porc, de la volaille et du poisson blanc.

La biologie synthétique remixe les séquences d'ADN pour créer des aliments que l'on ne voit pas dans la nature, mais la sécurité des aliments n'est pas toujours abordée pendant la phase de développement. Un rapport portant sur ce domaine, son utilisation potentielle dans le secteur alimentaire et les éventuels aspects de la sécurité des aliments pourrait être une ressource utile pour les scientifiques de la réglementation, selon la FSAI.

Les preuves suggèrent une implication potentielle des produits réfrigérés dans les épidémies, mais un lien épidémiologique définitif n'a jamais été établi en Irlande. Des recherches sont nécessaires pour développer un système de traçabilité accessible à toutes les parties et aux autorités, qui aidera à identifier et à rappeler rapidement les produits dangereux, a dit la FSAI.

L'autorité a dit qu'il fallait une détection plus précise des dangers et de multiples méthodes de danger capables de détecter simultanément un certain nombre de problèmes dans les aliments. Les méthodes doivent également être moins chères, plus simples et plus rapides. La mise au point de kits de tests rapides pour détecter les mycotoxines est un autre domaine car on s'attend à ce que la contamination des cultures irlandaises augmente à l'avenir avec un temps plus chaud et plus humide.

Un autre domaine est l'impact de l'économie circulaire sur la sécurité des aliments. Des incidents ont mis en évidence l'utilisation de matériaux recyclés au niveau des exploitations, entraînant la contamination de la viande et du lait par des polluants organiques persistants. Une utilisation inappropriée de matériaux recyclés pourrait également conduire à la contamination des aliments en raison du lessivage de substances.

Il est nécessaire d'établir la prévalence saisonnière des toxines naturelles telles que lealcaloïdes tropaniques, les alacaloïdes de type pyrrolizidine et les alcaloïdes de l'ergot dans les cultures irlandaises. Les impacts potentiels sur l'occurrence des toxines végétales en raison de l'évolution des politiques de l'UE pour réduire l'utilisation des pesticides et améliorer la biodiversité doivent également être examinés.

Additifs, pêche et nutrivigilance

La Commission européenne a proposé des niveaux maximaux autorisés inférieurs pour les nitrates et les nitrites et l'industrie irlandaise s'inquiète de l'impact sur les produits carnés salés en termes de stabilité et de durée de conservation. Toute étude devrait évaluer la quantité minimale de ces additifs nécessaire pour assurer la sécurité microbienne et la stabilité tout au long de la durée de conservation des produits carnés, selon la FSAI.

On craint que les résultats des toxines paralysantes (PSP pour Paralytic Shellfish Poison) dans des coquillages ne deviennent plus réguliers et augmentent dans la répartition géographique. La présence dans les eaux côtières irlandaises a conduit à la contamination des coquillages dans les zones de production classées.

La création d'un système de nutrivigilance en Irlande est également mentionnée. Il s'agit d'un système de notification des événements indésirables qui fournit des signaux précoces des risques chimiques émergents liés aux aliments ou aux compléments alimentaires et qui existe déjà dans certains pays européens. Il y a eu des incidents tels que l'intoxication aux champignons sauvages et aux noyaux d'abricot et la présence de stéroïdes illégaux dans les suppléments sportifs en Irlande ces dernières années.

La FSAI souhaite également des données sur la consommation et la composition de certains compléments alimentaires et la consommation de produits de la mer pour les enfants afin d’aider à l'évaluation des risques.

En 2020, une autre publication de la FSAI (Appraisal of new and emerging food processing technologies and their potential risks to food safety) a examiné les technologies nouvelles et émergentes de transformation des aliments et les risques potentiels pour la sécurité des aliments. Il comprenait le traitement par des hautes pressions (HPP pour high pressure processing), le rayonnement ultraviolet, le chauffage par radiofréquence, le traitement par faisceau d'électrons, le plasma froid et le traitement par l'ozone.