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vendredi 17 novembre 2023

Botulisme à Bordeaux : l’avocat d’un couple de victimes irlandaises s’estimant «floué par la justice» exige un juge d’instruction

Le blog vous avait abondamment parlé, notamment ici et plus généralement ici.

«Botulisme à Bordeaux : l’avocat d’un couple de victimes s’estimant «floué par la justice» exige un juge d’instruction», source Le Figaro du 16 novembre 2023.

Un couple d’Irlandais, qui a frôlé la mort à cause d’une intoxication alimentaire après avoir dîné au Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, a porté plainte mercredi.

La plainte du couple irlandais pour blessures involontaires, est partie par recommandé, mercredi. Le parquet de Bordeaux en accusée réception, jeudi, dénombrant ainsi quatre plaintes dans l’affaire du botulisme à Bordeaux. En septembre, plusieurs clients du Tchin Tchin Wine Bar avaient été intoxiqués dans le restaurant où ils avaient dégusté des sardines contaminées car mal conditionnées dans des conserves maison. Une femme, dont la famille a porté plainte, est morte des suites de cet empoisonnement. Une enquête préliminaire pour homicide et blessures involontaires avait ainsi été ouverte par le parquet.

Deux mois après les faits, l’avocat de Caitriona et Eoghan s’insurge qu’un juge d’instruction ne soit pas nommé dans l’affaire. «Ce n’est pas normal, tonne Me Pierre Debuisson. Si on met six mois à avoir un juge d’instruction, ça veut dire qu’on attend cinq ans pour avoir un procès. Pour mes clients, c’est la double peine. Ils viennent en France, ils tombent malades, personne ne prend de leurs nouvelles et ils ont le sentiment d’avoir été floués par la justice». Le couple qui a engagé l’avocat pénaliste - spécialisé dans les affaires d’intoxications alimentaires - voyageait en France pour découvrir le pays et suivre la Coupe du monde de rugby au moment de l’accident. Le 12 septembre, au lendemain de leur soirée au Tchin Tchin Wine Bar, ils se baladaient à Lacanau quand Eoghan a été frappé par des troubles de la vue et pris de difficultés à respirer.

«Ils ont réussi à se diriger vers une pharmacie, qui leur a fait appeler le Samu. Quand le Samu a appris qu’ils avaient mangé au Tchin Tchin, ils ont tout de suite répondu : «Bon, on vous envoie un hélicoptère», relate Me Pierre Debuisson, 37 ans, confirmant une information du Parisien. Quand il arrive à l’hôpital ce jour-là, Eoghan perd connaissance durant son intubation, est plongé dans le coma et subit une trachéotomie (intervention chirurgicale qui consiste à faire un trou au niveau de la trachée et à y placer un petit tube pour permettre au patient de respirer) qui lui sauvera la vie. Soigné aux urgences de Pellegrin du CHU de Bordeaux avant d’être rapatrié à l’hôpital de Cork en Irlande, le voyageur n’est rentré chez lui que cette semaine.

«Les médecins ont dit à sa femme qu’ils avaient failli le perdre ce jour-là», poursuit l’avocat. Avant de souligner, qu’au lendemain des symptômes de son mari, cette dernière avait également été plongée dans le coma. «Cette infection neurologique les a plongés entre la vie et la mort au point d’avoir des troubles pour parler, marcher et manger. Il a des séquelles persistantes, dont des problèmes de mémoire et de pression sanguine», plaide-t-il encore. Avant d’insister : «Si dans quelques semaines il n’y a toujours pas de juge d’instruction, on a la possibilité d’en provoquer la désignation et on le fera.» En matière correctionnelle et criminelle, un dépôt de plainte avec constitution de partie civile entre les mains du doyen des juges d’instruction ouvre en effet d’office une information judiciaire, que le parquet ait engagé des poursuites ou non.

NB : On lira aussi dans Le Figaro, Botulisme : quel est le risque de contamination lorsque vous vous rendez au restaurant ?

jeudi 16 novembre 2023

Sécurité des aliments : Une enquête révèle les inquiétudes des petites entreprises en Irlande

«Une enquête révèle les inquiétudes des petites entreprises en Irlande», source article paru dans Food safety News du 16 novembre 2023.

Selon une enquête, près des deux tiers des entreprises sont très préoccupées par l'impact d'un audit ou d'une mauvaise application de la sécurité alimentaire sur leur activité.

L’étude a révélé qu'un peu moins de la moitié des entreprises alimentaires affirment que la sécurité des aliments et le respect des réglementations sont leurs principales priorités.

Alors que près des trois quarts des propriétaires et dirigeants d’entreprises alimentaires estiment être très bien informés en matière de sécurité des aliments, seuls 52% estiment que leur personnel possède ce niveau de connaissances sur le sujet.

Safefood a interrogé 400 propriétaires et dirigeants d'entreprises alimentaires en Irlande en juillet et août. Les entreprises concernées comptaient entre un et 49 salariés. Le groupe promeut la sécurité des aliments et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Trish Twohig, directrice de la sécurité des aliments chez Safefood, a dit : «Nous savons que diriger une entreprise alimentaire s'accompagne d'une longue liste de choses à faire et que la formation peut souvent rester en veilleuse en raison de demandes concurrentes ; plus de la moitié des entreprises ayant participé à notre enquête ont déclaré que trouver du temps était pour elles le plus grand défi en matière de formation du personnel. Le coût de la formation était le deuxième plus grand défi pour plus d’une entreprise alimentaire sur trois.

Module de formation pour les entreprises

Safefood a créé un outil de formation en ligne gratuit sur la sécurité des aliments pour les petites entreprises.

L'analyse des personnes ayant accès à la formation a révélé que 67% sont des apprenants du secteur de la vente au détail de produits alimentaires ou de la restauration, suivis de 17% dans l'enseignement et 14% travaillent dans la transformation et la production de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux.

«Avec déjà plus de 3 000 utilisateurs uniques, cela reflète la demande réelle parmi les propriétaires et les gestionnaires d'entreprises alimentaires de fournir une formation adaptée aux exigences de leur personnel», a dit Twohig.

La plateforme utilise des modules de formation multimédias et interactifs avec des mises en situation réelles. Les gestionnaires et les propriétaires de petites entreprises peuvent suivre les progrès du personnel pendant la formation, afin de pouvoir l'utiliser pour les nouveaux employés dans le cadre du processus d'intégration, comme recyclage pour ceux qui reviennent dans l'industrie ou comme formation de recyclage.

Les sujets abordés sont l'importance de la sécurité des aliments, de la microbiologie alimentaire, du contrôle de la température, de l'hygiène personnelle, du nettoyage, du contrôle des allergènes, de la lutte contre les nuisibles et HACCP.

Seany McCleary, un utilisateur de formation de Blasta Street Kitchen à Monaghan, a dit: «Nous sommes en affaires depuis 2017, et trouver du temps pour suivre une formation sur la sécurité des aliments peut être difficile. Je peux également vérifier en ligne comment cela marche. En tant que propriétaire d’une petite entreprise, cela me donne beaucoup de confiance.

lundi 13 novembre 2023

L''agence irlandaise des produits de la mer révèle des incidents et des contrôles critiques en 2022

«L'agence irlandaise des produits de la mer révèle des incidents et des contrôles critiques en 2022», source article de Food Safety News paru le 13 novembre 2023.

L’agence irlandaise responsable du contrôle des produits de la mer a révélé des maladies présumées dues aux coquillages et la détection d’agents pathogènes dans les produits dans son rapport annuel 2022.

La Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA) est chargée de garantir la sécurité sanitaire des produits de la mer pour les consommateurs jusqu'à la vente au détail et de vérifier le commerce des produits de la mer.

L’année 2022 a été décrite comme une année difficile pour le secteur irlandais des produits de la mer, avec les répercussions continues du Brexit, les retombées de l’invasion russe de l’Ukraine, l’impact du COVID-19 sur les marchés d’exportation et les crises de l’énergie et du coût de la vie.

Les agents de protection des pêches maritimes (SFPOs) ont effectué 1 958 contrôles officiels de sécurité des aliments dans 2 323 locaux. Cela comprenait des inspections d'établissements agréés, des échantillonnages, des contrôles d'hygiène des navires et la certification d'un envoi de produits alimentaires exportés vers un autre pays. Au total, 1 249 échantillons ont été prélevés, la majorité étant des produits alimentaires.

Incidents liés à des cas de maladie

La SFPA a répondu à 74 incidents liés à des préoccupations concernant la sécurité ou la qualité des aliments qui nécessitaient une enquête en raison de risques pour la santé publique.

Vingt-trois incidents concernaient des cas de maladie présumées consécutives à la consommation de mollusques bivalves vivants, en particulier des huîtres. Six étaient dus à la détection de Listeria monocytogenes dans des produits de la mer, et cinq étaient suspectés comme étant la présence de norovirus dans des coquillages, sans aucun cas de maladie signalé.

La SFPA a traité 12 plaintes en 2022. Celles-ci allaient d'une plainte d’un client en raison de la présence de plusieurs arêtes dans une darne de saumon, d'un morceau de métal dans du saumon fumé et d'une autre concernant l'utilisation d'un produit biocide non autorisé par une entreprise.

L'application des règles en matière de sécurité saniatire des produits de la mer allait de mesures consultatives informelles à l'envoi d'avis de conformité et à l'ouverture de poursuites pénales en cas de non-conformité grave.

Deux poursuites pénales ont été engagées contre des entreprises alimentaires pour de non-conformités à la réglementation en matière d'hygiène, de contrôle de la température, de lutte antiparasitaire et de traçabilité. Seize avis de conformité ont été émis en 2022.

Le Brexit et un travail plus élargi

Le Brexit a conduit à des exigences accrues envers la SFPA. Les exportations de coquillages irlandais vers des destinations internationales en dehors de l'UE ont nécessité que la SFPA traite 3 670 certificats sanitaires pour 78 171 tonnes de produits. En outre, 688 certificats de capture ont été délivrés pour exporter 10 800 tonnes de produits de la mer irlandais vers des pays, dont le Royaume-Uni.

Un portail de signalement confidentiel a reçu 73 contacts avec un événement lié à la sécurité des aliments.

Le groupe d'experts de l'UE sur l'hygiène alimentaire et le contrôle des aliments d'origine animale s'est réuni trois fois en 2022 et a discuté de la fraude et du contrôle du thon, des opérateurs intermédiaires dans la chaîne d'approvisionnement des coquillages, de la super-réfrigération des produits de la pêche et des modifications de la réglementation de l'UE. Le groupe de travail de l'UE sur les mollusques bivalves vivants s'est réuni une fois et les sujets comprenaient la gestion de norovirus.

La SFPA participe à la protection de la durabilité de la pêche maritime et à la protection contre la pêche illégale.

En 2022, les SFPOs ont procédé à 1 903 inspections de navires de pêche, ce qui représente une augmentation de 41% par rapport à 2021. 87 dossiers ont été ouverts en raison de 161 non-conformités présumées dans le domaine de la pêche maritime. Ce chiffre représente à la fois les infractions en matière de sécurité des aliments et des produits de la mer.

Paschal Hayes, responsable de la SFPA, a dit : «2022 a été une année de changements importants au sein de la SFPA avec la nomination d'une nouvelle autorité et de nouveaux membres de la haute direction dans l'ensemble de l'organisation. La protection de la sécurité sanitaire des produits de la mer est essentielle à la réputation de l’offre irlandaise de produits de la mer, tant au pays qu’à l’étranger, et, en fin de compte, à la santé et au bien-être des consommateurs de produits de la mer irlandais.»

lundi 30 octobre 2023

Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium

«Le Royaume-Uni rapporte une augmentation des cas à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 30 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques du Royaume-Uni ont signalé une augmentation continue des cas de cryptosporidiose à l’échelle nationale.

L'augmentation des infections a été constatée pour la première fois en août et est principalement due à Cryptosporidium hominis, bien qu'il existe également des centaines de cas à Cryptosporidium parvum.

Il y a eu 2 411 cas confirmés en laboratoire au Royaume-Uni, dont 2 032 en Angleterre, 163 au Pays de Galles, 127 en Écosse et 89 en Irlande du Nord entre la mi-août et le début octobre.

Compte tenu de l’ampleur et de la répartition géographique des patients au Royaume-Uni, une seule exposition locale est une cause peu probable, selon l’étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Preliminary investigation of a significant national Cryptosporidium exceedance in the United Kingdom, August 2023 and ongoing».

Autres pays concernés

En octobre, les autorités sanitaires irlandaises ont émis un avertissement après une augmentation des cas d’infection à Cryptosporidium chez des personnes revenant de l'étranger. Au total, 64 personnes sont tombées malades, avec 44 cas confirmés en laboratoire.

Une augmentation a également été constatée au Luxembourg et aux Pays-Bas depuis fin août et courant septembre. Aux Pays-Bas, le nombre de cas en septembre était de 129, contre une moyenne de 72 en septembre pour la période 2016 à 2019. Au Luxembourg, il y a eu 97 notifications confirmées en laboratoire entre fin août et début octobre, contre 21 au cours de la même période. En 2022.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que cette augmentation pourrait être due à une combinaison de facteurs liés aux voyages et aux conditions climatiques extrêmes. L’agence a ajouté que la cryptosporidiose est sous-déclarée dans de nombreux pays, ce qui limite la capacité d’évaluer avec précision le risque.

Les informations provenant de cas en Angleterre et au Pays de Galles ont identifié les voyages à l'étranger dans 250 des 463 répondants et la natation dans 234 des 353 cas. D’autres sources, telles que les aliments contaminés, n’ont pas été exclues comme contribuant à l’augmentation des infections.

Cryptosporidium peut se propager dans une piscine chlorée car il résiste au chlore.

Un questionnaire électronique standardisé a été utilisé comprenant des questions sur les voyages à l'étranger, les expositions aux aliments et à l'eau et l'interaction avec les animaux.

Cas liés aux voyages

Sur les 394 cas en Angleterre qui ont fourni des informations sur les voyages, 215 ont déclaré avoir été à l'étranger dans les 14 jours précédant la maladie, dont 96 ont mentionné l'Espagne ou les îles Baléares.

Deux incidents liés à un petit nombre de cas ont été identifiés et font l'objet d'une enquête par les équipes de santé environnementale des autorités locales.

Plus de la moitié des 224 répondants au questionnaire souffraient d'une maladie d'une durée supérieure à 10 jours, tandis que 19 d'entre eux ont déclaré avoir été malades pendant plus de 20 jours.

Sur 475 cas, la tranche d'âge de 20 à 39 ans a été la plus touchée mais plus de 150 patients avaient moins de 10 ans.

Les réponses à l’enquête n’ont pas identifié d’expositions ou de contextes courants pouvant expliquer un grand nombre de cas. Les infections à Cryptosporidium hominis augmentent normalement en cette période de l’année, mais pas autant. Cette hausse pourrait également refléter une augmentation des voyages estivaux vers l’Espagne et d’autres pays méditerranéens.

Le symptôme le plus courant est la diarrhée aqueuse. Certaines personnes peuvent également souffrir de déshydratation, d’une perte de poids, de crampes d’estomac, de fièvre, de nausées et de vomissements. D’autres peuvent ne présenter aucun symptôme. Les symptômes durent généralement entre 1 et 2 semaines. Bien qu’il s’agisse d’une maladie bénigne chez les personnes en bonne santé, elle peut s’aggraver chez les jeunes enfants et les personnes âgées et peut être très grave chez les personnes immunodéprimées. Des analyses spécifiques sont nécessaires car les symptômes peuvent imiter d’autres maladies.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Ce dépassement a renforcé la charge de morbidité considérable pouvant résulter de la cryptosporidiose (56% des 224 cas ayant répondu au questionnaire et signalant une durée de maladie supérieure à 10 jours), ainsi que la répartition typique par âge et sexe des cas d’infection à Cryptosporidium spp. Des études antérieures ont montré que Cryptosporidium spp. estt hautement transmissibles au sein des ménages, en particulier ceux avec des enfants, et qu'un nombre notable de cas sont sous-notifiés. L'importance et l'utilité des approches de surveillance standard au sein des pays ont également été démontrées ; le déploiement rapide d’un questionnaire unique a permis de générer et d’analyser des hypothèses au niveau national.

vendredi 27 octobre 2023

Irlande : Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié aux STEC

«Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié à E. coli en Irlande», source article des Joe Whitworth paru le 26 octobre 2023 dans Food Safety News.

Selon des chercheurs, le taux de complications graves après une infection à E. coli est resté globalement stable pendant plusieurs années, mais a augmenté en Irlande.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication rare mais grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les chiffres précédents ne montraient aucun changement notable en Angleterre, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord. En Irlande, cependant, on estime que l’incidence a triplé. Les raisons de cette situation sont inconnues mais coïncident avec une augmentation des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Le SHU reste un problème de santé publique important quatre décennies après son apparition, sans aucune réduction de son incidence au fil du temps. Cependant, le nombre de décès a diminué, disent les scientifiques.

L'étude, publiée dans Epidemiology and Infection, fournit des estimations de l'incidence du SHU pédiatrique en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Détails des patients et E. coli

Entre octobre 2011 et 2014, 288 patients atteints de SHU ont été inclus dans l'étude, dont 256 ont été diagnostiqués comme étant un SHU typique. L'incidence était la plus élevée en Irlande.

La plupart des cas typiques de SHU concernaient des femmes âgées de 1 à 4 ans. En Irlande, l'incidence était la plus élevée chez les nourrissons de moins d'un an.

Les symptômes cliniques comprenaient de la diarrhée et une diarrhée sanglante, des douleurs abdominales et de la fièvre. Le délai médian entre l’apparition des symptômes diarrhéiques et l’admission à l’hôpital ou le diagnostic du SHU était de six jours.

64 cas ont été admis en unité de soins intensifs pédiatriques.

Les cliniciens ont signalé que 177 cas s’étaient apparemment complètement rétablis après avoir rempli un questionnaire. Les lésions rénales, l'hypertension et les troubles neurologiques étaient les complications les plus courantes à la sortie. Même si un seul décès a été enregistré, d’autres problèmes étaient relativement fréquents, avec 69% de cas de guérison complète.

Là où des STEC ont été isolés, 141 souches étaient E. coli O157 et 11 étaient E. coli O26.

Pour E. coli O157, 137 isolats ont été lysotypés ; le type le plus fréquent était PT21/28. Lorsque le type de shigatoxine était disponible, la principale était uniquement stx2, avec seulement huit souches stx1+2.

Sensibilité du système de surveillance

La British Pediatric Surveillance Unit (BPSU) s'occupe des maladies infantiles rares au Royaume-Uni et en Irlande. Deux études antérieures sur le SHU pédiatrique au Royaume-Uni et en Irlande ont été menées de 1985 à 1988 et de 1997 à 2001.

De 2011 à 2014, l’Angleterre a enregistré 228 cas, le Pays de Galles 10 et l’Irlande du Nord neuf. De 1997 à 2001, l’Angleterre a enregistré 287 cas, le Pays de Galles 17 et l’Irlande du Nord 16. Les cas ont augmenté en République d’Irlande de 30 à 41.

Une lacune dans la confirmation des STEC à culture positive via des échantillons fécaux restreint la capacité de l’UKHSA à détecter les épidémies, limite les possibilités de mise en œuvre de mesures de protection de la santé et réduit la capacité à déterminer le véritable fardeau des STEC et du SHU par différents sérogroupes, ont dit les scientifiques.

Une comparaison des cas de la BPSU avec les données du système de surveillance national a indiqué que 166 cas supplémentaires de SHU ont été capturés dans le cadre de l'étude. Beaucoup étaient connus comme patients STEC mais n’étaient pas confirmés comme cas de SHU. Certains cas de SHU ont été signalés dans les systèmes de surveillance mais pas dans le cadre de l'étude du BPSU.

«Notre étude a mis en évidence les limites du système de surveillance actuel des STEC pour surveiller le fardeau clinique des STEC et capturer les cas de SHU. En raison de la morbidité élevée du SHU chez les enfants, la surveillance et le contrôle continus des STEC restent une priorité élevée de santé publique», ont dit les chercheurs.

Ils ont ajouté que des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si certains antibiotiques peuvent réduire la gravité et la durée des symptômes chez les patients STEC.

jeudi 28 septembre 2023

Les rappels d'aliments en baisse mais les incidents en hausse pour l'Irlande en 2022

«Les rappels d'aliments en baisse mais les incidents en hausse pour l'Irlande en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 28 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de rappels a diminué en 2022, mais les incidents alimentaires ont augmenté, selon le rapport annuel de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

En 2022, 77 ordonnances exécutoires ont été signifiées à des entreprises alimentaires par la FSAI et par l'intermédiaire d'autres agences. Cela comprenait 65 ordonnances de fermeture, 12 ordonnances d'interdiction et six poursuites. Même si les poursuites ont diminué par rapport à 2021, les autres ordonnances et notifications ont augmenté.

Les problèmes récurrents qui ont conduit à des ordonnances d'exécution et à des avis d'amélioration étaient le mauvais nettoyage et désinfection des locaux, le manque d'eau courante, des installations de lavage des mains inadéquates, le stockage incorrect des aliments, l'absence ou l'inefficacité des programmes de lutte antinuisibles, des problèmes structurels dus à un manque d’entretien continu et l’absence ou l’insuffisance du système de management de la sécurité des aliments.

Les contrôles officiels ont augmenté en 2022 par rapport à 2021, reflétant l’assouplissement des restrictions dû à la pandémie de COVID-19. Les inspections sont passées de plus de 42 000 à plus de 55 000.

Rappels et incidents

Plus de 51 000 échantillons ont été prélevés et testés, contre 49 658 en 2021, ce qui reflète une fois de plus le retour aux opérations normales après la pandémie.

La FSAI a émis 88 avertissements alimentaires et 38 alertes sur les allergènes alimentaires, soit une diminution de 18% par rapport à 2021. Les principales raisons des alertes étaient la présence de corps étrangers, d'agents pathogènes tels que Salmonella ou Listeria, ou de contaminants chimiques tels que l'oxyde d'éthylène.

En 2022, l’équipe chargée des incidents alimentaires a traité 847 incidents, contre 724 en 2021, soit une augmentation de 17%. Les plus importants étaient Salmonella dans le chocolat Kinder provenant d'une usine Ferrero en Belgique, la sécurité sanitaire des préparations pour nourrissons à base de riz et Listeria dans les mélanges de salade de chou.

L’expertise microbiologique de la FSAI a aidé le Health Service Executive et une entreprise à résoudre un problème lié à Listeria monocytogenes dans les aliments réfrigérés à courte durée de conservation.

Les scientifiques ont produit 362 évaluations des risques pour soutenir les incidents et les enquêtes en matière de sécurité des aliments en 2022. Cela représente une augmentation de 59% par rapport aux demandes de 2021. Les impacts les plus importants ont concerné les domaines de la sécurité sanitaire chimique et de la sécurité sanitaire biologique.

Des études alimentaires récentes comprennent l'évaluation de la qualité microbiologique du poulet enrobé, de Listeria dans les légumes, fruits et herbes surgelés et l'examen de la teneur en méthylmercure dans du poisson en conserve.

La ligne d’assistance de la FSAI (FSAI Advice Line) a traité un total de 7 363 requêtes et plaintes. Les sujets comprenaient la législation sur l'étiquetage des aliments, la formation en matière de sécurité des aliments et la manière de démarrer une entreprise alimentaire. Plus de 4 058 plaintes de consommateurs ont été déposées auprès de la ligne en 2022, dont 31% concernaient des aliments impropres et 28% à de mauvaises règles d'hygiène.


Travail sur la fraude alimentaire
Les agents de la FSAI ont été impliqués dans 59 enquêtes sur la fraude alimentaire qui ont abouti à sept ordres de fermeture, deux ordres d'interdiction, six avis de conformité, deux redditions volontaires, un ordre de destruction et un avis d'amélioration.

Plus de 257 bouteilles de cannabidiol (CBD), 1 500 kg de produits alimentaires surgelés, 33 165 kg de produits d'origine animale et 10,75 litres d'huiles de CBD ont été saisis. Neuf pages de commerce alimentaire illégal ont été supprimées des sites de réseaux sociaux. L'Irlande a publié cinq cas sur les systèmes de l'UE en 2022 concernant des contrefaçons d'alcool, de produits carnés et d'autres articles faisant l'objet d'enquêtes pour fraude.

Parmi les exemples de divergences réglementaires entre l'UE et le Royaume-Uni, citons l'interdiction du dioxyde de titane dans les aliments sur le marché de l'UE, tandis que le Royaume-Uni continue d'autoriser son utilisation et de bénéficier de flexibilités en matière d'étiquetage en raison de la guerre en Ukraine.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis effectue des inspections de surveillance à l'étranger, en Irlande en particulier, pour garantir que les entreprises qui approvisionnent les États-Unis respectent les exigences de la Food Safety Modernization Act (FSMA). En juin 2022, la FDA a effectué cinq inspections d'entreprises en Irlande.

La FSAI a également participé au Forum international des responsables d'agences alimentaires, dont la quatrième réunion s'est tenue à Dublin plus tôt cette année.

Commentaire

L’Irlande fait plus d’inspections en 2022 que la France, 55 000 versus 48 500 !
Pour les rappels en France, selon RappelConso, il y a une baisse substancielle, mais les chiffres sont tellement élevés, 3 243 en 2021 (données depuis le 1er avril 2021), 2 441 en 2022, 1 468 sur l’année 2023 au 27 septembre 2023.

dimanche 24 septembre 2023

Une agence irlandaise révèle des non-conformités liées à la sécurité sanitaire des produits de la mer

«Une agence irlandaise révèle des non-conformités liées à la sécurité sanitaire des produits de la mer», source article de Food safety News du 24 septembre 2023.

L'agence responsable de la sécurité sanitaire des produits de la mer en République d'Irlande a enregistré 18 violations potentielles de la loi sur la sécurité des aliments au cours du premier semestre 2023.

La Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA) est chargée de faire respecter la législation alimentaire dans le secteur des produits de la mer jusqu'au point de vente au détail.

Huit mises en demeure ont été adressées à des entreprises au cours des trois premiers mois de 2023 et dix au cours du trimestre suivant, dans le cadre de contrôles officiels basés sur les risques.

Les agents de protection des pêches maritimes ont effectué 87 inspections de janvier à mars 2023 dans des établissements terrestres ainsi que dans des navires congélateurs et usines.

Les huit avis d'exécution comprenaient sept avis de conformité et une ordonnance d'interdiction.

Paschal Hayes, directeur général de la SFPA, a dit : «La protection de la sécurité sanitaire des produits de la mer est un élément central de notre mission en tant qu'autorité de réglementation. Assurer la confiance des consommateurs dans la qualité, la provenance et la sécurité sanitaire de nos produits de la mer est essentiel pour réaliser les ambitions collectives du secteur.

«Le faible niveau de non-conformité constaté illustre les efforts considérables déployés par la plupart des entreprises de produits de la mer pour respecter la réglementation, ainsi que le système d'inspection robuste en place pour garantir et, si nécessaire, faire respecter la conformité.»

D'avril à juin

Les 10 avis d’exécution du deuxième trimestre 2023 comprenaient six avis de paiement forfaitaire, trois avis de conformité et un avis d’amélioration.

Une entreprise, O Cathain Iasc Teoranta, a été condamnée à une amende de 4 500 euros par le tribunal de district d'An Daingean en avril.

L'entreprise, basée à Dingle, dans le comté de Kerry, a plaidé coupable à des accusations de violation de la loi sur la sécurité des aliments, notamment la mise sur le marché de produits de thon rouge dangereux, le non-respect des exigences en matière d'hygiène alimentaire et le défaut d'assurer le contrôle de la température des produits de thon rouge.

L’affaire est survenue à la suite d’une inspection inopinée des locaux en mars 2021, qui a également empêché la vente au détail de thon rouge.

samedi 16 septembre 2023

Le système de traitement des eaux usées des hôpitaux est une «autoroute» pour les bactéries résistantes, selon une étude

«Le système de traitement des eaux usées des hôpitaux est une «autoroute» pour les bactéries résistantes, selon une étude», source article de Chris Dall paru le 15 septembre 2023 dans CIDRAP News.

Une étude menée dans un hôpital irlandais met en évidence le potentiel des systèmes de traitement des eaux usées des hôpitaux à servir de réservoir pour des agents pathogènes résistants aux antibiotiques cliniquement pertinents, ont rapporté des chercheurs la semaine dernière dans le Journal of Hospital Infection.

Dans l'étude, menée à l'hôpital universitaire de Limerick, les chercheurs ont effectué une analyse métagénomique à grande échelle des canalisations d'eaux usées d'un service qui sera bientôt rénové et qui a connu plusieurs épidémies d'infections nosocomiales multirésistantes. Pour l’analyse, ils ont traité le biofilm et extrait l’ADN de 20 échantillons de tuyaux provenant des chambres de patients, y compris des coudes en U des toilettes et des siphons de lavabos et de douches. Ils ont également analysé des isolats cliniques de patients qui se trouvaient dans le service avant la rénovation et qui étaient colonisés par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Dans cette nouvelle étude unique, dirigée par le professeur Colum Dunne, directeur de l’École de médecine de l’Université de Limerick, avec des chercheurs de l’hôpital universitaire de Limerick et de l’École de pharmacie de l’Université Queen’s de Belfast, une analyse génomique et microbiologique à grande échelle a été réalisée sur le système de traitement des eaux usées de l’hôpital.

Le séquençage de l'ADN des échantillons de tuyaux a révélé un réservoir diversifié de gènes de résistance aux antibiotiques (GRAs), et la plupart des GRAs observés étaient ceux codant pour la résistance aux antibiotiques couramment utilisés, notamment les tétracyclines, les fluoroquinolones, les bêta-lactamines et les macrolides. De même, une gamme diversifiée de GRAs a été identifiée dans les isolats cliniques, et une comparaison des isolats cliniques avec l’ADN provenant des canalisations d’eaux usées a révélé un nombre considérable de GRAs identiques.

«Bien que ces données ne nous permettent pas de déterminer si les gènes de résistance ont été transférés du patient au système d'épuration des eaux usées ou vice versa, elles nous permettent de confirmer le croisement du résistome des agents pathogènes cliniquement pertinents et du microbiome de l'environnement des eaux usées.» ont écrit les auteurs de l’étude.

L’autoroute des eaux usées

Étant donné que tous les tuyaux et siphons du système d'égouts de l'hôpital sont reliés au même système d'égouts, les auteurs affirment que les résultats suggèrent que le système forme une «autoroute des eaux usées» qui pourrait propager les bactéries résistantes des éviers, des canalisations de douche et des toilettes dans tout l'hôpital. Ces résultats, selon eux, pourraient influencer les stratégies de contrôle des infections et de nettoyage de l'hôpital à l'avenir.

«De tels sites présentent un risque d'infections nosocomiales, et si nous pouvons empêcher l'établissement de ces réservoirs grâce à de meilleures pratiques de contrôle des infections, nous pourrons, espérons-le, empêcher les patients de contracter des infections difficiles à traiter», a dit Nuala O'Connell, co-auteur de l'étude, de l'Université de Limerick, dans un communiqué de presse.

vendredi 21 juillet 2023

Irlande : Un sondage met en évidence les risques pour la sécurité des aliments des barbecues

«Irlande : Un sondage met en évidence les risques pour la sécurité des aliments des barbecues », source article de Food Safety News du 21 juillet 2023.

Près de la moitié des répondants à une sondage en Irlande du Nord se sont fait servir de la viande crue ou insuffisamment cuite lors d'un barbecue.

Le sondage a révélé que 45% des amateurs de barbecue en été recevaient des aliments tels que des hamburgers, du poulet et des saucisses, mais les laissaient intacts en raison du risque d'intoxication alimentaire.

Safefood a mené un sondage auprès de 300 adultes à travers l'Irlande du Nord pour faire la lumière sur les habitudes de cuisson au barbecue. Le groupe safefood promeut la sécurité des aliments et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Le conseil est d'utiliser un thermomètre

Le sondage a révélé que les deux tiers des chefs du barbecue à domicile ignoraient la température correcte requise pour s'assurer que les viandes étaient cuites et sans danger pour la consommation. Il a également constaté que 5% des personnes se fiaient au goût pour vérifier si la viande était cuite.

Près d'un tiers des personnes ont déclaré avoir utilisé un thermomètre à viande pour mesurer la température interne des viandes cuites au barbecue comme les hamburgers, le poulet et les saucisses afin de déterminer si elles peuvent être consommées sans danger avant de les servir aux invités.

Safefood a exhorté les chefs de barbecue à domicile à donner la priorité à la sécurité des aliments cet été en utilisant un thermomètre à viande en vérifiant que les hamburgers, le poulet, les brochettes et les saucisses doivent être cuits à 75°C. Les steaks peuvent être servis plus saignants car les bactéries nocives se trouvent généralement à l'extérieur et non au centre.

Gary Kearney, directeur général par intérim de safefood, a déclaré: «Avec près de la moitié des amateurs de barbecue d'Irlande du Nord qui se sont vu offrir de la viande crue ou insuffisamment cuite, il est crucial que les chefs de barbecue à domicile d'Irlande du Nord éliminent toute conjecture et évitent tout accident potentiel d'intoxication alimentaire au barbecue cet été.»

D'autres conseils incluent la conservation des aliments périssables comme les salades, la salade de chou et la quiche au réfrigérateur jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être servis. Lorsque vous manipulez de la viande et de la volaille crues, lavez-vous les mains soigneusement et fréquemment, y compris avant de préparer des salades et d'autres aliments prêts à consommer. S'il y a des restes, laissez les aliments refroidir avant de les réfrigérer, cependant, assurez-vous de réfrigérer dans les deux heures suivant la cuisson et utilisez les restes dans les trois jours.

Alex Huston, un chef local, a déclaré : «L'utilisation d'un thermomètre à viande change vraiment la donne. Il élimine les conjectures de griller vos viandes préférées et garantit qu'elles soient cuites à la perfection, tant en termes de goût que de sécurité sanitaire.»

Résultats du projet de plats cuisinés

Fin 2022, safefood a publié une étude sur les plats cuisinés pré-préparés et les risques pour la sécurité des aliments.

Une revue de la littérature a mis en évidence des études limitées sur le comportement des consommateurs concernant les plats cuisinés pré-préparés. Elle a montré que les connaissances en matière de sécurité sanitaire des aliments variaient selon les groupes sociodémographiques et que les comportements liés au stockage et au respect des dates limites de consommation n'étaient pas toujours conformes aux recommandations.

Une sondage d'audit portant sur 266 plats préparés a indiqué que certains plats cuisinés n'étaient pas conformes à la législation relative aux listes d'ingrédients et d'allergènes et que les détails fournis pour le réchauffage et la congélation étaient insuffisants.

Les observations à domicile de 50 personnes ont montré que les participants ne vérifiaient pas toujours les instructions d'utilisation et étaient peu susceptibles d'identifier les dangers pour la sécurité des aliments tels que les emballages endommagés. Certains participants étaient prêts à réchauffer et à consommer de manière inappropriée les restes.

Des entretiens avec 50 consommateurs ont révélé que les principales raisons d'utiliser des produits alimentaires pré-préparés sont la commodité et la conviction générale qu'ils sont sûrs. Des problèmes liés à la taille des caractères, au niveau de détail et à l'emplacement des instructions ont été identifiés.

Les participants au sondage en ligne ont démontré des comportements sécuritaires relativement faibles en ce qui concerne le stockage, la préparation et l'utilisation des restes d'aliments préparés pré-préparés. Les répondants plus âgés avaient une meilleure connaissance de la sécurité des aliments et des comportements plus sécuritaires.

samedi 10 juin 2023

Irlande : Le gouvernement entend éliminer 200 000 bovins d'ici 3 ans pour atteindre l'objectif de l'UE. Et si on éliminait les politiciens ?

Apparement on cherche des noises aux éleveurs et aux agriculteurs en Europe, jugez plutôt ...

Après les Pays-Bas (1 et 2), et d’une certaine manière en France avec le ‘fameux’ rapport de la Cour des comptes (1, 2 et 3) sur la réduction de l’élevage de bovins, voici venir l’Irlande …

Voici donc «L'Irlande pourrait abattre des bovins pour le climat», source article de Jim Romahn paru le 9 juin sur son blog Agri 007.

Le ministre irlandais de l'Agriculture a déclaré que l'abattage de 200 000 bovins au cours des trois prochaines années était l'une des options envisagées par le gouvernement pour l'aider à atteindre l'objectif de l'Union européenne de devenir neutre en carbone.

Le ministre de l'Agriculture, Charlie McConalogue,  a déclaré à RTE Morning Ireland, une émission de radio, que c'est l'une des différentes façons de réduire les émissions de méthane.

Le coût est estimé à 640 millions de dollars.

Les agriculteurs s'y opposent.

«Nous sommes la seule industrie avec une feuille de route importante et, pour être tout à fait honnête avec vous, notre troupeau n'est pas plus grand qu'il ne l'était il y a 25 à 30 ans», a déclaré Pat McCormack, président de l'Irish Creamery Milk Suppliers Association, au journal The Telegraph

«Peut-on en dire autant de l'industrie du transport, peut-on en dire autant de l'industrie aéronautique ?»

«Des rapports comme celui-ci ne font qu'alimenter davantage l'idée que le gouvernement travaille en coulisses pour saper nos secteurs laitier et de l'élevage», a déclaré Tim Cullinan, président de l'Irish Farmers 'Association, au Telegraph. 

«Bien que certains agriculteurs souhaitent peut-être quitter le secteur, nous devrions tous nous concentrer sur la création d'une voie permettant à la prochaine génération de se lancer dans l'agriculture.»

Peut-être  serait-il préférable d'éliminer (abattre : to cull) les politiciens.

Mise à jour du 14 juin 2023

La décapitalisation : L'Europe bovine à contre-courant du reste du monde, source La France Agricole
Les pays de l’Union européenne sont en proie à une décapitalisation de leurs cheptels de bovins, tandis que les effectifs continuent de progresser chez leurs concurrents internationaux.

Mise à jour du 4 juillet 2023

lundi 8 mai 2023

L’Irlande, est-il le pays des sanctions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

On dirait que les affaires reprennent en Irlande et que la pandémie de la Covid-19 semble désormais bien loin au niveau du respect des bonnes pratiques d’hygiène dans les établissements de restauration ou de vente à emporter.

4 ordonnances de fermeture en janvier, 10 en février, 11 en mars 2023. Rappelons qu’en 2022, il y avait eu 77 fermetures de lieux de restauration. Nous sommes donc avec ce premier trimestre sur des bases élevées.

Dans un autre secteur d’activité, «Une entreprise de produits de la mer condamnée à une amende pour avoir enfreint les règles de sécurité des aliments», source Food Safety News 8 mai 2023.

Une entreprise alimentaire d'Irlande a été reconnue coupable d'avoir enfreint les règles de sécurité des aliments.

O Cathain Iasc Teoranta basé dans la ville de Dingle, dans le comté de Kerry, a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi sur la sécurité des aliments et la réglementation sur le thon rouge et a été condamné à une amende de 5 250 euros.

Le verdict, rendu fin avril au tribunal de district de Dingle, fait suite à des poursuites intentées par Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA)  et le Director of Public Prosecutions.

La SFPA est l'agence responsable de l'application de la législation alimentaire dans le secteur des produits de la mer jusqu'au point de vente au détail.

La société a plaidé coupable à des accusations d'infraction à la législation sur la sécurité des aliments, notamment la mise sur le marché de produits de thon rouge dangereux, le non-respect des exigences d'hygiène alimentaire et le non-respect du contrôle de la température du thon rouge. 

La société également admis avoir enfreint les règles de traçabilité alimentaire et certaines exigences de traçabilité du thon rouge.

L'affaire est survenue après une inspection inopinée des locaux de l'entreprise en mars 2021, qui a entraîné l'arrêt de l'envoi de produits de thon rouge au détail.

«La SFPA prend acte des condamnations pour ces manquements graves à la loi sur la sécurité des aliments et à la loi sur la pêche. Le respect de la législation sur la sécurité des aliments et la mise en œuvre cohérente des systèmes de management de la sécurité des aliments sont essentiels pour la protection de la santé des consommateurs et la confiance dans le secteur des produits de la mer. Cette affaire était particulièrement grave en raison de la découverte de thon rouge sans les informations de traçabilité requises», a déclaré un porte-parole de la SFPA.

Chiffres d'application trimestriels
La SFPA a également signifié 10 avis d'application à des entreprises de produits de la mer au cours du dernier trimestre de 2022 pour des infractions à la législation sur la sécurité des aliments.

Il s'agissait de sept avis de conformité, de deux avis d'amélioration et d'un avis de paiement forfaitaire.

La mesure a été prise par des agents de la SFPA lors de contrôles officiels basés sur les risques. Les agents ont effectué 60 inspections au quatrième trimestre 2022 dans les établissements terrestres.

Dans un cas, la Castletownbere Fishermen's Co-op Society a plaidé coupable des infractions à la sécurité des aliments, après une inspection menée en octobre 2021. Cela était lié à l'état de certaines parties des locaux destinés aux aliments, au défaut d'assurer la lutte antinuisibles et la protection contre la contamination, et au défaut de respecter les procédures de traçabilité des produits de la pêche crus. Le défendeur a été condamné à une amende de 2 000 euros et aux dépens.

Paschal Hayes, président exécutif de la SFPA, a déclaré : «La protection de la sécurité saniatire des produits de la mer est un élément central de notre mission en tant qu'autorité. Le faible niveau de non-conformité constaté illustre les efforts considérables déployés par les entreprises de produits de la mer pour travailler dans le cadre de la réglementation, ainsi que le système d'inspection robuste en place pour assurer et, si nécessaire, faire respecter la conformité.

Commentaire
Le montant de ces amendes est dérisoire.

lundi 17 avril 2023

Irlande : Fermeture d’une entreprise alimentaire qui opérait depuis un salon de coiffure

Le blog vous informe régulièrement de ce qui se passe en Irlande en termes de sécurité des aliments, via les informations publiées par la Food Safety Authority of Ireland.

Ainsi, il y a eu 77 fermetures ont été signifiées à des entreprises alimentaires en 2022, soit +31% par rapport à 2021.

L'Irlande, c’est aussi le pays où sont publiés tous les mois les chiffres des fermetures des restaurants, étonnant, non ?

Précisément, sont connues désormais les fermetures des entreprises alimentaires en 2023, et ça démarre fort, 4 en janvier, 10 en février et 11 en mars.

Joe Whitworth attire notre attention sur la fermeture d’une entreprise alimentaire qui opérait depuis un salon de coiffure, La Punk Beauty Hair Salon, 19 Henry Place, Dublin 1.

La raison de la fermeture est la suivante : «Entreprise alimentaire opérant à partir d'un salon de coiffure sans installations pour maintenir l'hygiène et protéger les aliments

Cet établissement est fermé pour une durée de trois à compter de la publication de l’ordre de fermeture. Fait intéressant, le rapport proposé est manuscrit et accessible sur Internet.

mercredi 5 avril 2023

Les principaux agents pathogènes augmentent en Irlande en 2022

Alors qu’en France, on est toujours dans l’attente des données des toxi-infections alimentaires collectives 2021, sans doute en raison du manque de ressources, voici qu’«En Irlande, les principaux agents pathogènes augmentent en 2022», source article de Food Safety News du 5 avril 2023.

Les infections à Campylobacter, Salmonella, E. coli et Listeria ont toutes augmenté en Irlande en 2022, selon les dernières données.

Les données du Health Protection Surveillance Center (HPSC), qui fait partie du Health Service Executive (HSE), montrent que le nombre de signalements pour les quatre agents pathogènes a augmenté par rapport à 2021.

Les notifications de salmonellose ont doublé et le nombre d'infections à E. coli a dépassé le millier.

Aucun rapport complet sur ces quatre agents pathogènes et sur les éclosions n'a été publié depuis 2018 en raison de l'impact de la réponse à la pandémie de COVID-19 et de la capacité limitée du HPSC.

Les infections à Campylobacter sont passées de 3 147 en 2021 à 3 619 en 2022. Plus de 2 000 cas concernaient des hommes et 1 590 des femmes. Les moins de 1 à 4 ans et les plus de 65 ans sont les plus touchés.

Les cas à Salmonella ont doublé, passant de 173 en 2021 à 342 en 2022, mais cela est similaire aux niveaux de 2018 et 2019.

Parmi les personnes touchées, 168 étaient des hommes et 174 étaient des femmes. Le groupe d'âge des moins de 1 à 4 ans comptait le plus de cas, mais les niveaux étaient également élevés chez les 25 à 34 ans et les 45 à 54 ans.

E. coli et Listeria
Plus de 1 000 déclarations de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été notées versus 962 en 2021.

Lorsque le sexe était connu, 480 étaient des hommes et 517 étaient des femmes. La tranche d'âge des moins de 1 à 4 ans était de loin la plus touchée avec plus de 330 cas alors que 206 cas concernaient la tranche d'âge des 65 ans et plus.

Au total, 18 cas de listériose ont été enregistrés, contre 15 en 2021. Quatorze étaient des hommes et quatre des femmes. Quinze cas appartenaient au groupe d'âge des plus de 65 ans tandis que deux avaient moins de 1 à 4 ans.

Les données montrent également trois cas d'infection ou d'intoxication d'origine alimentaire par Bacillus cereus, contre aucun en 2021.

Les données publiées, qui couvrent 2018 à 2022, révèlent deux cas de botulisme, bien qu'il ne soit pas clair si l’aliment en était la cause. Il y a également eu un rapport de brucellose en 2022. Toutes les autres années, aucune notification de ces maladies n'a été signalée.

Il y a eu 17 cas de yersiniose en 2022 contre 18 en 2021. La cryptosporidiose est passée de 845 en 2021 à 566 en 2022.

La shigellose est passée de 70 en 2021 à 157 en 2022. Norovirus est également passé de 439 en 2021 à 990 en 2022.

Besoins de recherche par la FSAI
Pendant ce temps, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié 37 besoins de recherche pour 2023.

La FSAI répertorie chaque année les domaines de recherche prioritaires pour guider les organismes publics qui financent ces travaux et pour les scientifiques des instituts de recherche. Des études sur les sujets abordés dans le document contribueraient à faire progresser les travaux d'évaluation et de gestion des risques de la FSAI et à soutenir la protection de la santé publique.

L'agence a dit que la recherche sur la sécurité des aliments est essentielle pour combler toute lacune dans les connaissances, pour soutenir les réglementations et pour identifier les problèmes émergents et les menaces pour le système alimentaire irlandais.

Les domaines couverts comprennent les systèmes automatisés pour identifier les risques émergents, les impacts du changement climatique et la durabilité, les risques de sécurité des aliments avec les nouvelles méthodes de production, la culture de la sécurité des aliments, la traçabilité des produits frais, la sécurité des alternatives végétales ressemblant à de la viande et à des produits laitiers, la réduction de E. coli en Irelande et Campylobacter dans le poulet et d'autres sources.

Les priorités actuelles pour les évaluations de la vulnérabilité comprennent les chaînes d'approvisionnement de viande bovine, de l'agneau, du porc, de la volaille et du poisson blanc, selon le document, qui mentionne également le développement de méthodes pour détecter les problèmes d'authenticité des aliments comme un domaine clé.