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mardi 12 décembre 2023

Irlande, une cause pas banale de fermeture administrative

Régulièrement, le blog publie un article sur les sanctions en termes de sécurité des aliments de la part des autorités sanitaires d'Irlande. Le dernier en date s’intitule L’Irlande, est-il le pays des sanctions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

En 2022, il y avait eu 77 fermetures de lieux de restauration, et en 2023, à novembre, nous en sommes déjà à 85, c'est dire ...
La Food Safety Authority of Ireland publie mensuellement la liste des sanctions et des entreprises, c'es rare et cela mérite d'être signalé.

Joe Whiworth de Food Safety News nous informe d’une cause pas banale de sanction.
En effet, ce qui retient l’attention avec la dernière livraison des sanctions de novembre 2023 c’est que parmi les raisons justifiant des mesures coercitives figuraient des preuves que des personnes vivaient et dormaient dans la zone de préparation des aliments.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

jeudi 28 septembre 2023

Les rappels d'aliments en baisse mais les incidents en hausse pour l'Irlande en 2022

«Les rappels d'aliments en baisse mais les incidents en hausse pour l'Irlande en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 28 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de rappels a diminué en 2022, mais les incidents alimentaires ont augmenté, selon le rapport annuel de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

En 2022, 77 ordonnances exécutoires ont été signifiées à des entreprises alimentaires par la FSAI et par l'intermédiaire d'autres agences. Cela comprenait 65 ordonnances de fermeture, 12 ordonnances d'interdiction et six poursuites. Même si les poursuites ont diminué par rapport à 2021, les autres ordonnances et notifications ont augmenté.

Les problèmes récurrents qui ont conduit à des ordonnances d'exécution et à des avis d'amélioration étaient le mauvais nettoyage et désinfection des locaux, le manque d'eau courante, des installations de lavage des mains inadéquates, le stockage incorrect des aliments, l'absence ou l'inefficacité des programmes de lutte antinuisibles, des problèmes structurels dus à un manque d’entretien continu et l’absence ou l’insuffisance du système de management de la sécurité des aliments.

Les contrôles officiels ont augmenté en 2022 par rapport à 2021, reflétant l’assouplissement des restrictions dû à la pandémie de COVID-19. Les inspections sont passées de plus de 42 000 à plus de 55 000.

Rappels et incidents

Plus de 51 000 échantillons ont été prélevés et testés, contre 49 658 en 2021, ce qui reflète une fois de plus le retour aux opérations normales après la pandémie.

La FSAI a émis 88 avertissements alimentaires et 38 alertes sur les allergènes alimentaires, soit une diminution de 18% par rapport à 2021. Les principales raisons des alertes étaient la présence de corps étrangers, d'agents pathogènes tels que Salmonella ou Listeria, ou de contaminants chimiques tels que l'oxyde d'éthylène.

En 2022, l’équipe chargée des incidents alimentaires a traité 847 incidents, contre 724 en 2021, soit une augmentation de 17%. Les plus importants étaient Salmonella dans le chocolat Kinder provenant d'une usine Ferrero en Belgique, la sécurité sanitaire des préparations pour nourrissons à base de riz et Listeria dans les mélanges de salade de chou.

L’expertise microbiologique de la FSAI a aidé le Health Service Executive et une entreprise à résoudre un problème lié à Listeria monocytogenes dans les aliments réfrigérés à courte durée de conservation.

Les scientifiques ont produit 362 évaluations des risques pour soutenir les incidents et les enquêtes en matière de sécurité des aliments en 2022. Cela représente une augmentation de 59% par rapport aux demandes de 2021. Les impacts les plus importants ont concerné les domaines de la sécurité sanitaire chimique et de la sécurité sanitaire biologique.

Des études alimentaires récentes comprennent l'évaluation de la qualité microbiologique du poulet enrobé, de Listeria dans les légumes, fruits et herbes surgelés et l'examen de la teneur en méthylmercure dans du poisson en conserve.

La ligne d’assistance de la FSAI (FSAI Advice Line) a traité un total de 7 363 requêtes et plaintes. Les sujets comprenaient la législation sur l'étiquetage des aliments, la formation en matière de sécurité des aliments et la manière de démarrer une entreprise alimentaire. Plus de 4 058 plaintes de consommateurs ont été déposées auprès de la ligne en 2022, dont 31% concernaient des aliments impropres et 28% à de mauvaises règles d'hygiène.


Travail sur la fraude alimentaire
Les agents de la FSAI ont été impliqués dans 59 enquêtes sur la fraude alimentaire qui ont abouti à sept ordres de fermeture, deux ordres d'interdiction, six avis de conformité, deux redditions volontaires, un ordre de destruction et un avis d'amélioration.

Plus de 257 bouteilles de cannabidiol (CBD), 1 500 kg de produits alimentaires surgelés, 33 165 kg de produits d'origine animale et 10,75 litres d'huiles de CBD ont été saisis. Neuf pages de commerce alimentaire illégal ont été supprimées des sites de réseaux sociaux. L'Irlande a publié cinq cas sur les systèmes de l'UE en 2022 concernant des contrefaçons d'alcool, de produits carnés et d'autres articles faisant l'objet d'enquêtes pour fraude.

Parmi les exemples de divergences réglementaires entre l'UE et le Royaume-Uni, citons l'interdiction du dioxyde de titane dans les aliments sur le marché de l'UE, tandis que le Royaume-Uni continue d'autoriser son utilisation et de bénéficier de flexibilités en matière d'étiquetage en raison de la guerre en Ukraine.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis effectue des inspections de surveillance à l'étranger, en Irlande en particulier, pour garantir que les entreprises qui approvisionnent les États-Unis respectent les exigences de la Food Safety Modernization Act (FSMA). En juin 2022, la FDA a effectué cinq inspections d'entreprises en Irlande.

La FSAI a également participé au Forum international des responsables d'agences alimentaires, dont la quatrième réunion s'est tenue à Dublin plus tôt cette année.

Commentaire

L’Irlande fait plus d’inspections en 2022 que la France, 55 000 versus 48 500 !
Pour les rappels en France, selon RappelConso, il y a une baisse substancielle, mais les chiffres sont tellement élevés, 3 243 en 2021 (données depuis le 1er avril 2021), 2 441 en 2022, 1 468 sur l’année 2023 au 27 septembre 2023.

lundi 17 avril 2023

Irlande : Fermeture d’une entreprise alimentaire qui opérait depuis un salon de coiffure

Le blog vous informe régulièrement de ce qui se passe en Irlande en termes de sécurité des aliments, via les informations publiées par la Food Safety Authority of Ireland.

Ainsi, il y a eu 77 fermetures ont été signifiées à des entreprises alimentaires en 2022, soit +31% par rapport à 2021.

L'Irlande, c’est aussi le pays où sont publiés tous les mois les chiffres des fermetures des restaurants, étonnant, non ?

Précisément, sont connues désormais les fermetures des entreprises alimentaires en 2023, et ça démarre fort, 4 en janvier, 10 en février et 11 en mars.

Joe Whitworth attire notre attention sur la fermeture d’une entreprise alimentaire qui opérait depuis un salon de coiffure, La Punk Beauty Hair Salon, 19 Henry Place, Dublin 1.

La raison de la fermeture est la suivante : «Entreprise alimentaire opérant à partir d'un salon de coiffure sans installations pour maintenir l'hygiène et protéger les aliments

Cet établissement est fermé pour une durée de trois à compter de la publication de l’ordre de fermeture. Fait intéressant, le rapport proposé est manuscrit et accessible sur Internet.

mercredi 5 avril 2023

Les principaux agents pathogènes augmentent en Irlande en 2022

Alors qu’en France, on est toujours dans l’attente des données des toxi-infections alimentaires collectives 2021, sans doute en raison du manque de ressources, voici qu’«En Irlande, les principaux agents pathogènes augmentent en 2022», source article de Food Safety News du 5 avril 2023.

Les infections à Campylobacter, Salmonella, E. coli et Listeria ont toutes augmenté en Irlande en 2022, selon les dernières données.

Les données du Health Protection Surveillance Center (HPSC), qui fait partie du Health Service Executive (HSE), montrent que le nombre de signalements pour les quatre agents pathogènes a augmenté par rapport à 2021.

Les notifications de salmonellose ont doublé et le nombre d'infections à E. coli a dépassé le millier.

Aucun rapport complet sur ces quatre agents pathogènes et sur les éclosions n'a été publié depuis 2018 en raison de l'impact de la réponse à la pandémie de COVID-19 et de la capacité limitée du HPSC.

Les infections à Campylobacter sont passées de 3 147 en 2021 à 3 619 en 2022. Plus de 2 000 cas concernaient des hommes et 1 590 des femmes. Les moins de 1 à 4 ans et les plus de 65 ans sont les plus touchés.

Les cas à Salmonella ont doublé, passant de 173 en 2021 à 342 en 2022, mais cela est similaire aux niveaux de 2018 et 2019.

Parmi les personnes touchées, 168 étaient des hommes et 174 étaient des femmes. Le groupe d'âge des moins de 1 à 4 ans comptait le plus de cas, mais les niveaux étaient également élevés chez les 25 à 34 ans et les 45 à 54 ans.

E. coli et Listeria
Plus de 1 000 déclarations de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été notées versus 962 en 2021.

Lorsque le sexe était connu, 480 étaient des hommes et 517 étaient des femmes. La tranche d'âge des moins de 1 à 4 ans était de loin la plus touchée avec plus de 330 cas alors que 206 cas concernaient la tranche d'âge des 65 ans et plus.

Au total, 18 cas de listériose ont été enregistrés, contre 15 en 2021. Quatorze étaient des hommes et quatre des femmes. Quinze cas appartenaient au groupe d'âge des plus de 65 ans tandis que deux avaient moins de 1 à 4 ans.

Les données montrent également trois cas d'infection ou d'intoxication d'origine alimentaire par Bacillus cereus, contre aucun en 2021.

Les données publiées, qui couvrent 2018 à 2022, révèlent deux cas de botulisme, bien qu'il ne soit pas clair si l’aliment en était la cause. Il y a également eu un rapport de brucellose en 2022. Toutes les autres années, aucune notification de ces maladies n'a été signalée.

Il y a eu 17 cas de yersiniose en 2022 contre 18 en 2021. La cryptosporidiose est passée de 845 en 2021 à 566 en 2022.

La shigellose est passée de 70 en 2021 à 157 en 2022. Norovirus est également passé de 439 en 2021 à 990 en 2022.

Besoins de recherche par la FSAI
Pendant ce temps, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié 37 besoins de recherche pour 2023.

La FSAI répertorie chaque année les domaines de recherche prioritaires pour guider les organismes publics qui financent ces travaux et pour les scientifiques des instituts de recherche. Des études sur les sujets abordés dans le document contribueraient à faire progresser les travaux d'évaluation et de gestion des risques de la FSAI et à soutenir la protection de la santé publique.

L'agence a dit que la recherche sur la sécurité des aliments est essentielle pour combler toute lacune dans les connaissances, pour soutenir les réglementations et pour identifier les problèmes émergents et les menaces pour le système alimentaire irlandais.

Les domaines couverts comprennent les systèmes automatisés pour identifier les risques émergents, les impacts du changement climatique et la durabilité, les risques de sécurité des aliments avec les nouvelles méthodes de production, la culture de la sécurité des aliments, la traçabilité des produits frais, la sécurité des alternatives végétales ressemblant à de la viande et à des produits laitiers, la réduction de E. coli en Irelande et Campylobacter dans le poulet et d'autres sources.

Les priorités actuelles pour les évaluations de la vulnérabilité comprennent les chaînes d'approvisionnement de viande bovine, de l'agneau, du porc, de la volaille et du poisson blanc, selon le document, qui mentionne également le développement de méthodes pour détecter les problèmes d'authenticité des aliments comme un domaine clé.

jeudi 23 mars 2023

Irlande : Les plaintes des consommateurs auprès de la FSAI augmentent de près de 20% en 2022

«Irlande : Les plaintes sur la ligne de la FSAI augmentent de près de 20% en 2022», source communiqué de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 20 mars 2023.

Au total, 7 363 requêtes et plaintes ont été traitées par la ligne de conseil (Advice Line) de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) en 2022. Annonçant les détails des plaintes et des requêtes l'année dernière, la FSAI a dit qu'il y avait eu 4 058 plaintes de consommateurs, avec 31% des plaintes relatives à des aliments impropres et 28% à de mauvaises règles d'hygiène. Dans l'ensemble, les plaintes de 2022 ont connu une augmentation de 18,9% par rapport aux chiffres de 2021, poursuivant une tendance générale à la hausse au cours de la dernière décennie.

La contamination par des corps étrangers des aliments a été fréquemment signalée en 2022. Les objets couramment signalés dans les aliments comprenaient : des morceaux de verre, du bois, du plastique, du papier, du métal, des cheveux, des petites pierres, des comprimés de médicaments et les insectes. Les exemples incluent : un escargot vivant dans un paquet d'épinards, des asticots vivants dans du poulet frit, un morceau d'un gant jetable dans un biscuit Rocky Road, un pansement sale et peut-être sanglant dans un curry, un faux ongle dans des chips au fromage à l'ail, un morceau de verre dans des grains de café et des copeaux de métal dans les ailes de poulet. Les plaintes concernant des aliments impropres citent les viandes non cuites complètement, des moisissures trouvées sur les produits alimentaires, des aliments en vente après leur DLC et des aliments servis froids au lieu d’être chauds.

Le deuxième sujet le plus fréquemment rapporté concernait les mauvaises règles d'hygiène. Les problèmes d'hygiène signalés comprenaient : les livraisons de poisson laissées dehors au soleil, des mouches excessives et des locaux commerciaux alimentaires sales dans l'ensemble, des excréments de rongeurs repérés, des toilettes sans savon et le personnel qui ne se lave pas les mains et d'autres mauvaises habitudes d'hygiène du personnel.

Outre les aliments impropres et les mauvaises règles d'hygiène, les autres plaintes des consommateurs allaient des signalements d'intoxication alimentaire présumée à l'absence d'affichage des informations sur les allergènes. La répartition des plaintes est la suivante :

- Nourriture impropre : 1 258
- Règles d'hygiène : 1 124
- Intoxication alimentaire suspectée : 1 122
- Étiquetage : 150
- Informations sur les allergènes : 127
- Entreprise alimentaire non enregistrée : 63
- Autres : 214

Toutes les plaintes reçues par la FSAI en 2022 ont fait l'objet d'un suivi et d'une enquête par les inspecteurs des aliments dans tout le pays. Les entreprises alimentaires doivent consulter le site Internet de la FSAI pour obtenir les conseils les plus récents sur des questions telles que la façon de déterminer la durée de conservation d'un produit, comment la déclarer sur un étiquetage, comment développer et mettre en œuvre un système de management de la sécurité des aliments et comment se conformer aux critères microbiologiques pour s'assurer que les aliments sont de qualité acceptable. Ceux qui envisagent de démarrer une entreprise alimentaire peuvent également trouver des ressources et des formations sur le site Internet de la FSAI.

La ligne de conseil de la FSAI propose également des conseils et des informations et en 2022, il y a eu 3 305 demandes de renseignements sur la sécurité des aliments de la part de personnes travaillant dans le secteur de la restauration commerciale, des fabricants, des détaillants, distributeurs, des chercheurs, des consultants et des consommateurs. Les sujets les plus populaires comprenaient : les meilleures pratiques dans les entreprises alimentaires et la législation sur la sécurité des aliments , la législation sur les compléments alimentaires, les demandes de publications de la FSAI, les importations/exportations et plusieurs autres sujets. [Cette ligne de conseils n’existe pas en France -aa]

La Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a déclaré que le signalement des problèmes de sécurité des aliments joue un rôle essentiel en complément du travail de l'inspection en sécurité des aliments.

«Nous félicitons les membres du public, ainsi que l'industrie alimentaire pour avoir signalé les problèmes de sécurité des aliments. Les entreprises alimentaires ont l'obligation légale de fournir des aliments sains et les personnes qui font des remarques et nous contactent sont d'un grand intérêt pour les agents de la santé environnementale, les inspecteurs vétérinaires et agricoles, les agents d'inspection des pêches maritimes et les laboratoires. Alors qu'ils effectuent des inspections de routine dans tout le pays et analysent des échantillons d'aliments, les plaintes aident à cibler un problème et garantissent que les menaces possibles pour la santé publique sont traitées rapidement. L'augmentation des plaintes est une indication positive de la prise de conscience accrue des personnes de leur droit d'attendre des règles élevées d'hygiène et de sécurité des aliments en ce qui concerne les aliments. En 2022, la FSAI a mené une campagne de communication digitale intitulée See Something, Say Something (voir la vidéo ci-dessous) qui visait à sensibiliser les consommateurs à notre service de réclamation en ligne. Nous encourageons toute personne confrontée à des règles d'hygiène ou de sécurité des aliments déficientes dans une entreprise alimentaire à signaler le problème à la FSAI, afin qu'elle puisse faire l'objet d'une enquête par l'inspection compétente de la sécurité des alimentaire», a déclaré la Dr Byrne.

 
Commentaire
Il a également été récemment signalé que le point de contact consommateurs de l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) avait reçu 5 000 plaintes et 6 600 questions en 2022.

Un pic de demandes d'informations a été observé lors de la crainte de la contamination par Salmonella à la chocolaterie belge Ferrero. Plus de 2 000 questions sont arrivées juste avant les vacances de Pâques, suite au rappel de différents produits Kinder.

Les autorités belges ont également enregistré 240 plaintes en 2022 concernant la vente de produits alimentaires en ligne. Source article de Joe Whitworth de Food Safety News.

J’indiquais qu’en France, SignalConso serait probablement ce qui se rapproche le plus des points de contact de l’AFSCA. En 2022, par exemple, il y a eu 1 454 contacts pour une suspicion d’intoxication alimentaire, et il y aurait eu 295 contacts en 2023 (chiffres au 15 mars).

mercredi 11 janvier 2023

Irlande : 77 fermetures ont été signifiées à des entreprises alimentaires en 2022, soit +31% par rapport à 2021

Je ne crois qu’il y ait plus rapide que la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) pour donner le nombre de fermeture d’entreprises alimentaires en 2022, principalement des resyarants ou des points de vente à emporter. Cela mérite réflexion eu égard à la situation chez nous, mais on n'est pas prêt à afficher des résultats aussi rapide, malgré le fait que l'on soit la start-up nation, il est vrai aussi que l'on n'a pas d'agence de sécurité des aliments comme la FSAI ... 

J’avais déjà siganlé cela dans un article de novembre 2022, L'Irlande, le pays où sont publiés tous les mois les chiffres des fermetures des restaurants, étonnant, non ?

«Retour à la normale avrec «77 fermetures ont été signifiées à des entreprises alimentaires en 2022», source Food Safety Authority of Ireland du 10 janvier 2023.

L'Autorité de sécurité alimentaire d'Irlande (FSAI) a déclaré le 10 janvier 2023 que 77 ordonnances d'exécution (fermetures -aa) ont été signifiées à des entreprises alimentaires pour des infractions à la législation sur la sécurité des aliments en 2022, soit une augmentation de 31% par rapport aux 59 qui ont été signifiées en 2021.

L'augmentation des ordonnances d'exécution suit presque une année complète d'exploitation normale des entreprises alimentaires après la levée des restrictions restantes liées à la COVID-19, au début de 2022. La FSAI continue d'exhorter toutes les entreprises alimentaires à se conformer à la législation sur la sécurité alimentaire, à former de manière appropriée le personnel pour produire, servir et vendre des aliments sûrs à manger et s'assurer que les locaux sont suffisamment protégés contre les nuisibles.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, 65 ordonnances de fermeture et 12 ordonnances d'interdiction ont été émises par des agents de santé environnementale du Health Service Executive (HSE), des agents de protection des pêches maritimes de la Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA) et des agents de la FSAI sur les entreprises alimentaires à travers le pays.

Un certain nombre de problèmes récurrents de sécurité des aliments relevés dans les entreprises alimentaires ont donné lieu à l'émission d'ordonnances d'exécution, notamment le mauvais entreposage des aliments avec un risque de contamination possible, un manque de procédures de lutte contre les nuisibles, de surveillance et de protection contre les nuisibles, un manque de contrôle adéquat de la température dans le stockage, la préparation et la distribution des aliments et une formation inadéquate du personnel en matière de sécurité des aliments, d'hygiène personnelle et de tenue des enregistrements.

Commentaire
Que ce soit pour les inspections en sécurité des aliments ou ce qui a été appelé l'incident lié à la viande de cheval, l'Irlande me paraît être un modèle en matière de sécurité des aliments, en tout cas dans le domaine de la communication et de la transparence ...

mardi 10 janvier 2023

Une décennie plus tard : comment le scandale de la viande de cheval a changé la façon dont le monde pense à la sécurité des aliments

Photo de Darren Staples/Reuters

Le scandale à la viande de cheval n’est pas encore terminée comme le montre l’article du blog sur un «Nouveau scandale de la viande de cheval». Aussi ce qui suit me semble particulièrement intéressant, ainsi Kevin O'Sullivan de The Irish Times a écrit un très intéressant article, «Une décennie plus tard : comment le scandale de la viande de cheval a changé la façon dont le monde pense à la sécurité des aliments».

L'Irlande a été accusée, puis félicitée, d'avoir dénoncé une fraude alimentaire endémique.

Ce mois-ci, il y a 10 ans, un scandale alimentaire a éclaté en Europe qui semblait initialement provenir d'Irlande. Cela a entraîné le retrait de millions de produits des rayons des supermarchés.

La découverte choquante de viande de cheval dans ce qui était étiqueté comme de la viande bovine par la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a rapidement mis au jour une fraude internationale à une échelle qui a remis en question les chaînes d'approvisionnement à travers le continent.

Des entreprises alimentaires se sont pointées du doigt les unes les autres plutôt que leur mauvaise gestion et leurs lacunes en matière de contrôle de la qualité. Une fois de plus, une réglementation laxiste au sein de l'UE sur les aliments, et en particulier la viande, a été exposée.

L'industrie alimentaire et les grands transformateurs de viande se sont radicalement modifiés car la confiance dans leurs produits s'est évaporée du jour au lendemain. La traçabilité améliorée devait être portée à un nouveau niveau ; cela faisait partie intégrante de leur survie.

Cela a entraîné une refonte majeure des systèmes d’analyses alimentaires - notamment en Irlande, qui a introduit les tests ADN les plus sophistiqués dans le but de sauver sa réputation d'aliments de qualité supérieure.

Cependant, un écart de prix flagrant entre la viande de cheval impropre à la consommation humaine et la viande bovine de première qualité - une marge qui s'est accrue depuis - signifie que les réseaux criminels chercheront inévitablement à trouver le maillon le plus faible des chaînes d'approvisionnement. Malgré des tests intensifiés soutenus par des réglementations rigoureuses et un partage de renseignements sans précédent, il existe des preuves pour confirmer la persistance de cette menace, qui, une fois réalisée, compromet gravement la provenance des aliments.

Émergence d'un scandale
En novembre 2012, la FSAI a testé une gamme de steaks hachés surgelés bon marché et de plats cuisinés de supermarchés pour détecter la présence d'ADN d'autres espèces non déclarées. Elle a trouvé de l'ADN de cheval dans plus d'un tiers des échantillons de steak haché et de porc dans 85% d'entre eux.

La majorité des plats cuisinés à base de viande bovine contenaient également de l'ADN de porc, mais pas de cheval. Un échantillon de Tesco s'est avéré être composé à 29% de viande de cheval au lieu de viande bovine. Jusque-là, les supermarchés et les services réglementaires n'avaient pas testé la viande de cheval dans les produits à base de viande bovine, car personne ne s'attendait à ce qu'elle soit là.

Parce que les découvertes étaient si graves et susceptibles de causer d'énormes dommages aux intérêts commerciaux, la FSAI a passé deux mois à retester avant d'annoncer ses conclusions le 15 janvier 2013, après qu'une réunion du Cabinet a examiné ce qui avait été découvert. Personne ne savait combien de temps la contamination avait duré.

La FSAI a identifié trois usines comme source de produits de viande bovine qui avaient été contaminés ou frelatés: Silvercrest Foods en Irlande, Dalepak dans le Yorkshire et Liffey Meats en Irlande. Silvercrest et Dalepak sont toutes deux des filiales d'ABP Food Group, l'un des plus grands transformateurs de viande bovine en Europe.

ABP a blâmé ses fournisseurs continentaux, la FSAI disant qu'ils se trouvaient aux Pays-Bas et en Espagne. Elle a déclaré plus tard que la viande de cheval était entrée dans sa chaîne par l'intermédiaire de fournisseurs en Pologne.

Les autorités polonaises ont nié que des entreprises polonaises aient fourni de la viande bovine contenant de la viande de cheval tandis qu'ABP a insisté sur le fait qu'elle n'avait jamais fourni sciemment de viande bovine contenant de l'ADN équin à l'un de ses clients. Cela a été confirmé dans les conclusions du rapport du ministère de l'Agriculture sur la question.

Pendant ce temps, d'énormes blocs de viande congelée dans un entrepôt frigorifique d'Irlande du Nord, propriété de Freeza Foods, qui avait été mis en quarantaine par des responsables suspects de son étiquetage et de l'état de son emballage, contenaient 80% de viande de cheval.

Freeza Foods a déclaré que la viande avait été livrée à son magasin par le courtier en viande McAdam Foods, mais qu'il l’avait rejetés et n'avait continué à les stocker qu'à titre de mesure de «bonne volonté» pour McAdam. McAdam a déclaré que la viande leur avait été vendue par un négociant en viande de Hull, FlexiFoods, qui importait de Pologne et d'ailleurs. Cela touchait au cœur du réseau d'approvisionnement illicite.

Le lanceur d’alerte
Le professeur Alan Reilly, alors directeur général de la FSAI, a réagi avec une totale incrédulité lorsque les premiers tests sont revenus. Lorsqu'ils ont obtenu la vérification le 11 janvier, il y avait près de 30% de viande de cheval. Ils étaient stupéfaits. Ils pensaient qu'ils avaient fait une erreur. «Je pensais, Vous ne pouvez pas avoir de viande de cheval dans des hamburgers», se souvient Reilly.

Il était parfaitement conscient que les enjeux n'auraient pas pu être plus élevés pour le secteur de la viande bovine irlandaise et pour le marché alimentaire européen au sens large, où les produits irlandais étaient exportés en quantités énormes. Il a fait remarquer en février 2013: «Si je me trompais dans les tests de viande de cheval, je vendrais désormais The Big Issue». (The Big Issue est un journal de rue -aa).

Ils ont répété les tests avec de nouveaux échantillons pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un problème de sécurité des aliments. Ils ont testé des médicaments vétérinaires – notamment la «bute», le médicament antidouleur vétérinaire, la phénylbutazone – et n'en ont pas trouvé à des doses suffisamment élevées pour qu'il soit dangereux pour l'homme.

Ils ont dû informer les entreprises de fabrication de produits alimentaires concernées, qui ont ensuite informé les supermarchés qu'elles fournissaient ce qui avait été trouvé. De grandes quantités de leurs produits contaminés ont immédiatement été retirés des rayons. Il est vite apparu que ce n'était pas seulement un problème irlandais - cela s'étendait à travers l'Angleterre, la Grèce, la France et au-delà.

Certains médias irlandais ont attaqué la FSAI pour avoir rendu public le scandale, «mais ce que nous avons découvert était une fraude internationale massive», note Reilly.

L'alerte
Avec l'accent initial mis sur l'Irlande et en particulier sur la FSAI pour avoir dénoncé la fraude, ce fut une période difficile pour l'agence. «L'Irlande était dans le collimateur et nous ne savions pas ce qui se passait. Quelqu'un en Irlande a ajouté cela à la chaîne alimentaire, et nous n'avons pas pu fournir les réponses.»

Une grande entreprise a envoyé un expert britannique qui a commencé à dénigrer leurs analyses, mais la FSAI a déployé un outil de numérisation d'ADN le plus efficace disponible, connu sous le nom de «tests ciblés». Pendant ce temps, la fraude a dominé l'actualité mondiale pendant des jours ; CNN en a fait la une pendant des semaines.

Les tensions avec la UK Food Standards Agency ont perturbé des relations normalement bonnes car elle a affirmé que l'Irlande avait reçu une dénonciation et qu'elle n'en avait pas été informée – une ligne poussée par le ministre de l'environnement, Owen Paterson assiégé au centre du scandale et à sa fin.

À la réflexion, Reilly dit que c'était «un des premiers exemples de fausses nouvelles» - une recherche d'excuses alors que «les Britanniques ne l'ont pas trouvée». Par la suite, il en est venu à croire que la viande de cheval dans la chaîne alimentaire européenne aurait pu passer pour de la viande bovine pendant près de trois ans.

Reilly a alerté le système d'alerte rapide européen ou RASFF, seulement pour s’entendre dire «ce n'était pas un problème de sécurité des aliments». Cela ne les a peut-être pas préoccupés, mais cela a mis en évidence une énorme lacune dans ce système, estime-t-il. Reilly a donc personnellement alerté les responsables des autorités nationales de sécurité des aliments, leur disant de sortir et de tester les produits. «Et ils en ont trouvé bien plus que nous.»

Plus tard en 2013, la Commission européenne a organisé un programme de surveillance coordonné de la viande chevaline dans les produits de viande bovine sur le marché de l'UE : 4,66% des échantillons ont été testés positifs à des niveaux supérieurs à 1% de viande chevaline (certains échantillons contenaient 100% de viande chevaline étiquetée comme étant de la viande bovine).

Reilly dit que dans leur échantillonnage initial, ils ne cherchaient pas de viande de cheval. «Nous vérifiions simplement à quel point les produits de viande que les consommateurs devaient acheter en toute confiance étaient étiquetés honnêtement.»

Tout en déployant une nouvelle technologie développée par la société irlandaise IndentiGEN, il s'agissait essentiellement d'un outil de recherche, ajoute-t-il. Puis, lorsqu'il s'est agi de vérifier la quantité d'ADN équin, l'entreprise de traçabilité alimentaire a pu développer rapidement un nouveau système alors que la pression montait pour identifier les sources.

Les coupables
L'escroquerie consistait à importer de la viande de cheval bon marché du Canada, de la Belgique et de la Roumanie et à la vendre sous forme de viande bovine avec un profit considérable.

Malgré une longue enquête du ministère de l'Agriculture, qui a mis en cause plusieurs entreprises irlandaises, aucune n'a été poursuivie. «Aucune entreprise alimentaire en Irlande n'ajoutait intentionnellement de la viande de cheval à ses produits», souligne Reilly. Certaines entreprises, cependant, achetaient la viande la moins chère possible pour les hamburgers et étiquetaient mal les produits sans certification, ni test d'authenticité, ce qui est désormais la norme.

«Le bras long de la loi a fini par rattraper les responsables de l'ajout frauduleux de viande de cheval aux produits de viande bovine», ajoute-t-il.

Des peines privatives de liberté ont été prononcées contre des cadres supérieurs de FlexiFoods et Dino & Sons au Royaume-Uni en 2017, et de l'entreprise française de transformation de viande Spanghero en 2019. Le commerçant néerlandais Johannes Fasen a également été condamné à deux ans de prison pour avoir mal étiqueté 500 tonnes de viande vendue. à la société française Comigel. Il a été désigné comme la figure clé du réseau de transport illégal de viande.

L'ancien ministre français de la consommation, Benoît Hamon, tient une fiche d'information sur l'emballage de la viande après avoir annoncé que le fournisseur Spanghero avait vendu de la viande de cheval étiquetée comme de la viande bovine. Photo de Jacky Naegelen/Reuters.

Une enquête menée par les autorités espagnoles a montré que l'organisation blanchissait de l'argent et falsifiait des documents d'identité d'animaux pour réaliser des gains rentables estimés à environ 20 millions d'euros par an en vendant de la viande de cheval hachée provenant d'animaux morts ou malades comme étant de la viande bovine.

En 2015, un tribunal néerlandais a découvert que deux grossistes en viande appartenant à Willy Selten avaient acheté et transformé plus de 330 tonnes de viande de cheval en 2011 et 2012, la revendant à des clients, dont certains en Irlande, qui pensaient acheter de la viande bovine pure. Il a été condamné à 2 ans et demi de prison.

Le système a changé
L'actuelle directrice générale de la FSAI, Dr Pamela Byrne, détaille un système d'inspection des aliments radicalement modifié, renforcé par un cadre réglementaire plus strict et une coopération internationale visant à lutter contre la fraude alimentaire et le manque d'authenticité des produits - tout cela à cause du scandale de la viande de cheval.

Cela est évident à l'échelle mondiale, mais particulièrement au niveau de l'UE, dit-elle. La Commission européenne a renforcé le cadre juridique avec de meilleurs contrôles tout au long de la chaîne alimentaire. Le partage d'informations et de renseignements par l'intermédiaire des agences nationales de sécurité sanitaire des aliments est rapide. Plus important encore, cela a accru la sensibilisation aux risques de fraude lorsque des inspecteurs de divers organismes publics, y compris les autorités locales qui inspectent les locaux.

Elle souligne le succès de «l'opération Opson», une opération conjointe d'Europol et d'Interpol, une opération ciblant les aliments et boissons contrefaits et de qualité inférieure.

En 2019, cette opération a saisi pour plus de 100 millions d'euros d'aliments et de boissons potentiellement dangereux. Il y a eu plus de 670 arrestations et des enquêtes sont en cours dans de nombreux pays. La police, les douanes, les autorités nationales de réglementation alimentaire et les partenaires du secteur privé de 78 pays ont pris part à l'opération qui a duré cinq mois.

En Irlande, la Dr Byrne affirme que la législation sur les lanceurs d'alerte a amélioré le flux d'informations, ce qui «permet d'identifier des non-conformités substantielles».

Grâce à son travail avec IndentiGEN, les tests ADN ciblés ont été remplacés par le «séquençage de nouvelle génération» qui détecte avec succès la falsification d'ingrédients végétaux et est susceptible d'être déployé pour tester la viande bovine et la volaille dans toute l'UE. «Il est désormais possible de scanner l'intégralité du contenu ADN d'un aliment sans aucune connaissance ou suspicion préalable de ce qui peut ou non être présent dans cet aliment.»

Cette capacité a été approuvée par le centre commun de recherche (joint research centre) de l'UE, qui est désormais doté d'un centre de connaissances sur la fraude alimentaire et la qualité, chargé de fournir des connaissances scientifiques actualisées (en particulier sur les tests), de coordonner les activités de surveillance du marché et de mettre en place des systèmes d'alerte précoce.

Sur le terrain, la Direction de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine (DAFM) assure une présence permanente dans les abattoirs agréés. Des visites régulières sont effectuées dans d'autres usines de transformation des viandes approuvées par le Ministère. La fréquence de ces inspections, qui se concentrent principalement sur les exigences de sécurité des aliments, est déterminée par une évaluation des risques, comme l'exige la législation de l'UE, ajoute-t-elle.

La responsabilité du respect des réglementations européennes en matière de sécurité des aliments, comprenant des exigences de traçabilité, incombe en premier lieu aux exploitants du secteur alimentaire. Le Ministère dispose d'un système de contrôles officiels ciblés robuste et rigoureux, fondé sur les évaluations des risques. Les niveaux officiels de contrôle et d'inspection sont à leur tour surveillés de manière indépendante par l'Office alimentaire et vétérinaire de l'UE et par la FSAI dans le cadre d'un contrat de service, ajoute-t-elle.

En ce qui concerne la viande de cheval, elle dispose de procédures détaillées pour l'abattage des chevaux dans les abattoirs sous sa surveillance et les a communiquées ainsi que les contrôles requis tant à son personnel qu'aux exploitants. Il a également assuré la liaison avec les agences de délivrance de passeports équins en Irlande et a élaboré des protocoles permettant aux exploitants d'abattoirs de vérifier les détails des passeports auprès de ces agences pour s'assurer qu'ils sont valides et que seuls les chevaux éligibles à l'abattage sont abattus. «Lorsque des passeports falsifiés accompagnant des chevaux à l'abattoir sont détectés, ces animaux sont abattus et retirés de la chaîne alimentaire.»

Une menace persistante
La viande de cheval impropre à la consommation humaine, étiquetée à tort comme de la viande bovine de qualité, a la réputation notoire d'être trafiquée par des réseaux criminels.

En 2020, des animaux vivants et plus de 17 tonnes de viande chevaline ont été saisis dans des abattoirs en Belgique, Irlande, Italie, Pays-Bas et Espagne. Les inspecteurs ont découvert que 20% des passeports étrangers utilisés pour les chevaux présentaient des signes de contrefaçon.

L'année dernière, une enquête d'Europol sur un réseau criminel impliquant la vente illégale de viande de cheval en Espagne, Belgique, Allemagne et Italie avait abouti à l'arrestation de 41 personnes. Bien que l'ampleur de cette activité illégale soit faible par rapport à 2013, elle indique qu'il n'y a pas lieu de se complaire.

La FSAI et le DAFM ont soutenu les enquêtes récentes de l'UE et d’Europol concernant la fraude à la viande de cheval.

Les leçons
En juillet 2013, le ministre de l'Agriculture de l'époque, Simon Coveney, a déclaré à TheJournal.ie que «la plupart des problèmes résultaient d'une mauvaise gestion, et non d'une gestion illégale» dans le contexte irlandais - l'Irlande avait agi rapidement et amélioré ses protocoles.

«En 48 heures, ce scandale est devenu un scandale européen et en fait, comme il s'est avéré, grâce à ce processus, désormais qu'il est terminé d'une certaine manière, tout le scandale de la viande de cheval a renforcé la réputation de l'industrie alimentaire irlandaise parce que nous sommes ceux qui en fait avons exposé le problème en premier lieu», a-t-il dit.

Quant à la FSAI, Reilly dit, «nous l'avons traversé et avons finalement obtenu la reconnaissance pour avoir découvert le scandale», une source de grande fierté pour son équipe d'intervention.

Le monde pense différemment de la sécurité des aliments à la suite de la crise. Il y avait tellement d'emphase sur «la salmonelle et les microbes», c'est-à-dire l’hygiène, dit-il. Les gens ne devraient pas perdre de vue cela même si les grandes fraudes alimentaires remontent au 19ème siècle. Parallèlement, cela a accru la notoriété de l'industrie. La règle est désormais de ne rien acheter en toute confiance et de le tester : «Les entreprises n'achètent plus le moins cher du bon marché.»

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cet article.

lundi 19 décembre 2022

Une cause pas banale de rappel en Irlande, sécurité des aliments oblige !

«Rappel de filets de jambon 100% irlandais en raison d'instructions de cuisson incorrectes», source Food Safety Authorithy of Ireland du 14 décembre 2022.

Produit
Filet de jambon 100% irlandais fumé et filet de jambon 100% irlandais non fumé ; taille du paquet : 3 kg ; numéro d'homologation : IE 528 EC.

Message
Callan Bacon Ltd. procède au rappel de filets de jambon 100% irlandais fumé et de filets de jambon 100% irlandais non fumé avec des codes-barres spécifiques en raison d'instructions d'ébullition incorrectes détaillées sur l'étiquetage. Les filets de jambon mis en cause étaient vendus dans les magasins Lidl.
Des avis de rappel seront affichés au point de vente.

Les instructions correctes pour faire bouillir sont :
Mettre le filet dans une grande casserole d'eau et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter 30 minutes par 500 g, plus 30 minutes supplémentaires. Retirer le filet de l'eau et laisser reposer 10 minutes avant de le découper. Assurez-vous que les aliments sont bien chauds et bien cuits avant de servir.
Commentaire
Si je compte bien cela fait pour trois kilos de viande, 3 heures plus 30 minutes supplémentaires, soit un total de 3h30 de cuisson.
L’usage d’un thermomètre alimentaire aurait été le bienvenu.

Le blog propose que désormais, pour les populations sensibles, dont les enfants, toutes les viandes hachées et les produits à base de viande hachée puissent porter la mention cuire à cœur (70°C) et non pas une température de 65°C, comme le préconise par erreur une note de service pour la restauration collective.

Enfin, n'hésitez pas à offrir un cadeau utile, un themomètre alimentaire !

Ci-dessous, l'avis de rappel de Lidl Irlande,

dimanche 27 novembre 2022

Irlande : Une conférence sur la sécurité des aliments explore les tendances de la livraison de produits alimentaires en ligne

«Une conférence sur la sécurité des aliments explore les tendances de la livraison de produits alimentaires en ligne», source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 17novembre 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a organisé une réunion (webinaire) pour discuter des ventes en ligne de produits alimentaires, du point de vue du consommateur, de l'organisme de réglementation et de l'industrie, «Click and eat - what’s cooking in online food delivery?».

La réunion a également exploré l'évolution rapide de la disponibilité des options de livraison de produits alimentaires disponibles depuis la pandémie de COVID-19 et a souligné l'importance de garantir la confiance des consommateurs dans le respect des pratiques d'hygiène alimentaire et de la législation sur la sécurité alimentaire, quel que soit le chemin parcouru par les aliments le consommateur. Plus de 240 personnes se sont inscrites à l'événement virtuel avec des conférenciers irlandais et internationaux de la FSAI et des représentants de Deliveroo, Manna Drone Delivery et Dropchef.

Des études récentes menées par la FSAI ont montré que 60% des consommateurs interrogés sont convaincus que les aliments qu'ils achètent et/ou commandent en ligne dans les magasins et les plats à emporter peuvent être consommés sans danger, et 35% pensent que les aliments peuvent être consommés sans danger via les services d'achat en ligne. et 21% parmi les réseaux sociaux.

La COVID-19 a vu l'émergence de nouvelles tendances d'achat, et l’étude montre également que près de 2 sur 5 (37%) ont commandé de la nourriture en ligne dans un supermarché ou d'autres points de vente, avec plus de 3 sur 5 de ces répondants affirmant utiliser le service à moins une fois par mois. Pendant ce temps, la commodité est essentielle pour ceux qui choisissent de commander un plat à emporter en ligne, 4 sur 5 affirmant que c'est la raison numéro un.

Présidée par Suzanne Campbell, auteur et journaliste, l'événement a également offert un aperçu de l'impact que la technologie continue d'avoir sur le processus de parcours alimentaire, car le modèle traditionnel des consommateurs se rendant dans les restaurants, les magasins ou les supermarchés est désormais rejoint par de nombreuses entreprises alimentaires utilisant les réseaux sociaux, des sites Internet, des places de marché en ligne et des applications pour répondre aux demandes des consommateurs.

Le Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a souligné l'importance que la sécurité des aliments reste au cœur du parcours alimentaire, quelles que soient les avancées technologiques ou les méthodes de livraison.

«Bien que les consommateurs aient plus de choix et d'options de commodité que jamais auparavant, on leur demande également de faire davantage confiance aux opérateurs lorsqu'ils commandent des aliments en ligne. Il doit exister une confiance inébranlable dans le fait que toutes les personnes impliquées dans l'approvisionnement, la production, la commercialisation et la livraison respecteront en permanence les normes les plus élevées de sécurité et d'hygiène alimentaires. Tout simplement, les consommateurs ont droit à des aliments sains, peu importe où ils les achètent. Bien qu'il s'agisse sans aucun doute d'une période passionnante pour l'innovation avec d'énormes opportunités d'utiliser la technologie pour développer les entreprises alimentaires et offrir de nouveaux modèles de production, de préparation et de livraison, ces opportunités présentent également des défis opérationnels, réglementaires et de sécurité des aliments. À la FSAI, nous continuons d'explorer les moyens de faire évoluer notre approche réglementaire, pour améliorer la transparence pour les consommateurs afin de les aider à faire des choix éclairés et travailler avec les entreprises dans le but commun de garantir des aliments sûrs et dignes de confiance.»

NB : Cette réunion ayant eu lieu en ligne, il est possible de la suivre sur You Tube ici.

lundi 14 novembre 2022

L'Irlande, le pays où sont publiés tous les mois les chiffres des fermetures des restaurants, étonnant, non ?

L’Irlande est au niveau de la géographie un petit pays de l’UE, mais au niveau de la sécurité des aliments, c’est un pays qui a des particularités qui ne manque pas d’intérêt, jugez plutôt.

Ainsi, l’Irlande est à mon sens le seul pays de l’UE à publier mensuellement les chiffres des ordonnances d'exécution, principalement des fermetures à l’encontre des entreprises alimentaires, la plupart étant des restaurants. Le blog avait ainsi résumé cela de façon humoristique en 2019, L'Irlande est-il le pays de la fermeture des restaurants ?

Nous avons donc régulièrement accès à ces informations, ce qui chez nous, il faut bien le dire, est de l’ordre du secret défense …

«59 ordonnances d'exécution signifiées aux entreprises alimentaires en 2021», source FSAI du 11 janvier 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a informe que 59 ordonnances d'exécution ont été signifiées à des entreprises alimentaires pour des infractions à la législation sur la sécurité des aliments en 2021, soit une augmentation de 40% par rapport aux 42 ordonnances d'exécution signifiées en 2020. L'augmentation du nombre reflète en grande partie la réouverture de nombreuses entreprises alimentaires après de longues périodes de fermetures temporaires en 2020 en raison de l'impact de la COVID-19. La FSAI a réitéré l'importance d’un système solide de management de la sécurité des aliments et a souligné que la responsabilité légale incombe aux entreprises alimentaires de s'assurer que les aliments qu'elles vendent soient conformes à la législation sur la sécurité des aliments et peuvent être consommés sans danger.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021, 47 ordonnances de fermeture, 2 ordonnances d'amélioration et 10 ordonnances d'interdiction ont été émises par des agents de santé environnementale du Health Service Executive (HSE), des inspecteurs vétérinaires des autorités locales et des agents de la FSAI sur les entreprises alimentaires dans tout le pays.

Si je compte bien, ce qui a été obtenu en 2020 va être sans doute à ranger dans les oubliettes de l’hygiène, puisqu’en 2021, les infractions sont nettement reparties à la hausse, mais que dire de 2022 ?

A fin octobre, il y a déjà eu 60 ordonnances d'exécution, mais il faut dire que ces données sont moindres que celles d’il y a quelques années. Ainsi en 2019, il y avait eu 109 ordonnances d’exécution, des progrès, mais il y a de la résistance à appliquer la réglementation ...

Pour information, les infractions sont le plus souvent liées à la législation sur la sécurité des aliments, conformément à la loi de la FSAI de 1998 et au règlement de l'Union européenne de 2020 (contrôles officiels en relation avec la législation alimentaire).

Ainsi en 2022, on notera un pic en juillet et le détail est le suivant,
- Janvier, 6 ordonnances d'exécution, dont cinq ordonnances de fermeture et une ordonnance d'interdiction.
Février, 8 ordonnances d'exécution comprenant huit ordonnances de fermeture.
Mars, 8 ordonnances d'exécution, dont sept ordonnances de fermeture et une ordonnance d'interdiction
Avril, 2 ordonnances d'exécution comprenant deux ordonnances de fermeture.
Mai, 8 ordonnances d'exécution, dont sept ordonnances de fermeture et une ordonnance d'interdiction.
Juin, 5 ordonnances d'exécution comprenant cinq ordonnances de fermeture.
Juillet, 12 ordonnances d'exécution, dont quatre ordonnances de fermeture et huit ordonnances d'interdiction.
Août, 4 ordonnances d'exécution, dont trois ordonnances de fermeture et une ordonnance d'interdiction.
Septembre, 7 ordonnances d'exécution comprenant sept ordonnances de fermeture.
Octobre, 4 ordonnances d'exécution comprenant quatre ordonnances de fermeture.

L’Irlande comme le je disais à des particularités, transparence, communication information, bref, ce qui fait défaut chez nous, hélas ...

Complément du 20 novembre 2022
- Novembre,  4 ordonnances d'exécution, comprenant quatre ordonnances de fermeture. Pour 2022, nous en sommes à 64 ordonnances d'exécution. 2020 est bien derrière nous ...