« Un
sondage sur la gestion des antibiotiques à l'hôpital révèle que
les prescripteurs préfèrent l'éducation à la restriction »,
source CIDRAP
News.
Une
étude menée dans des hôpitaux français indique que les
prescripteurs français préfèrent les actions de gestion des
antibiotiques visant à améliorer leur capacité à prendre les
décisions appropriées concernant la prescription d'antibiotiques
par rapport à celles qui mettent en doute leur autorité clinique,
selon une étude publiée hier dans le Journal
of Antimicrobial Chemotherapy.
L'enquête
transversale a été envoyée à tous les prescripteurs dans 27
hôpitaux français de septembre 2016 à juillet 2017. Les 27
hôpitaux avaient tous un programme de gestion des antibiotiques
(PGA) et un conseil aux antibiotiques nommé (CA). Sur les 1 963
questionnaires distribués, 920 (46,9%) ont été remplis; les
répondants étaient principalement des médecins traitants (71,7%)
et des médecins spécialistes (61,3%).
Les
répondants ont identifié deux objectifs principaux de la PGA dans
leur hôpital: limiter la propagation de la résistance aux
antibiotiques à l'hôpital (77,8%) et améliorer les soins et le
pronostic des patients infectés (76,1%). Mais seulement 36%
pensaient que le PGA visait à prévenir la résistance chez leurs
patients. La plupart des répondants ont reconnu l'utilité des CAs
sur les questions thérapeutiques, telles que choisir l'antibiotique
approprié pour un patient (84,7%) et adapter le traitement aux
antibiotiques à des situations cliniques spécifiques (89,6%), mais
beaucoup moins ont estimé que les CAs étaient utiles pendant le
processus de diagnostic (31,4%).
Interrogés
sur l'utilité des différentes interventions du PGA, 74% des
personnes interrogées ont approuvé les séances d'information
destinées aux médecins expérimentés, 73%, des sessions de
formation destinées aux résidents et 70%, des réunions du
personnel consacrées aux cas cliniques. Mais beaucoup moins ont
approuvé les ordres d’arrêt automatiques (26,8%), le retrait des
antibiotiques des stocks du service (23,4%) ou l’approbation
préalable du CA (28,8%).
Les
auteurs du document concluent que pour que les PGAs français aient
un impact plus importants sur la prescription, ils doivent aller
au-delà de l'approche actuelle, selon laquelle les cliniciens
recherchent des conseils lorsqu'ils en ont besoin et la confrontation
avec des prescripteurs non conformes est rare. Ils décrivent le
besoin de mesures restrictives parallèlement aux audits, à un
retour d'information individualisé et à une sensibilisation accrue.
NB: Ce qui est très étonnant, c'est que seuls 46,9% des prescripteurs ont répondu ...