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samedi 4 mars 2023

Hongrie et Bulgarie : Audits de l'UE sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale. Y'a du boulot !

«Des audits de l'UE montrent que la Hongrie et la Bulgarie doivent améliorer les contrôles», source Food Safety News.

Deux audits de la DG Santé et sécurité alimentaire de la Commission européenne ont porté sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale en Hongrie et en Bulgarie.

Un audit de la DG Santé, du 30 mai au 15 juin 2022 en Hongrie, a révélé qu'une pénurie de personnel et d'expérience affaiblissait le système de contrôles officiels. L'accent a été mis sur la production primaire, les produits surgelés, les fruits et légumes prédécoupés, les graines germées et les graines destinées à la germination.

L'élaboration d'un guide sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de fruits et légumes, comprenant des informations sur la manière de prévenir la contamination microbiologique pour les producteurs primaires, est toujours en cours, comme lors du précédent audit en 2019. Des progrès ont été notés dans le système de contrôle officiel sur des denrées alimentaires d’origine non-animale et trois des six recommandations formulées en 2019 avaient été prises en compte lors de l'évaluation de 2022.

L'équipe d'audit a été informée qu'en 2019, 2020 et 2021, 183 des 240 inspections prévues à la production primaire ont été effectuées pour les légumes verts à feuilles et les fruits rouges, entraînant une non-conformité. La différence entre les contrôles planifiés et effectués était due au manque de ressources et à la pandémie de COVID-19, selon les responsables.

Problèmes tout au long de la chaîne d'approvisionnement
Au cours des trois mêmes années, 157 des 164 inspections ont été effectuées dans les établissements de congélation et de prédécoupe des denrées alimentaires d’origine non-animale, entraînant 20 non-conformités liées à des domaines tels que le nettoyage et des procédures incorrectes ou inexistantes pour l'échantillonnage environnemental pour Listeria monocytogenes et 36 échantillons officiels non conformes.

Dans les usines de transformation, il y a eu 167 inspections officielles sur 183 visites prévues et 20 non-conformités ont été détectées pour des questions telles que l'hygiène, l'analyse des dangers et les points critiques pour leur maîtrise, l'entretien, la lutte antinuisibles, les certificats sanitaires pour les employés, les plans d'analyse d'échantillons et la classement des risques des produits.

Dans la production primaire, les non-conformités sont rarement détectées et l'application des exigences en est affectée. L'efficacité des contrôles officiels est limitée en donnant plus de pertinence aux analyses plutôt qu'aux bonnes pratiques lors de la production, ont écrit les auditeurs.

Au moment de l'audit, dans la plupart des départements, si le résultat d'analyse est satisfaisant, aucune action corrective de la part de l'entreprise n'était requise car l'inspection était jugée conforme. En raison de cette approche, les non-conformités détectées n'ont pas été documentées ou rectifiées. Cependant, de nouvelles procédures sont mises en place afin que l'échantillonnage n'ait qu'une fonction de surveillance et pour chaque non-conformité, un plan d'actions correctives sera requis.

De 2019 à 2021, sur 1 030 prélèvements officiels, 57 étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Dans une enquête au niveau de la vente au détadil sur des légumes surgelés, sur 288 échantillons officiels, 104 étaient positifs, montrant la capacité du système à détecter Listeria mais aussi l'écart entre les contrôles officiels et les autocontrôles des entreprises alimentaires. Les découvertes n’ont déclenché aucune action de la part des autorités.

Le séquençage du génome entier des isolats de Listeria dans des échantillons de légumes surgelés vendus au détail en 2018, 2020 et 2022 n'a pas trouvé de correspondance avec une souche qui a provoqué une épidémie dans plusieurs pays européens de 2015 à 2018 avec 54 cas et 10 décès.

Audit en Bulgarie
Un audit de la DG Santé, du 3 au 13 mai 2022 en Bulgarie, a révélé une image mitigée à différents points de la chaîne d'approvisionnement. Certaines lacunes ont également été constatées lors du dernier audit sur le même sujet en 2015.

Au niveau de la production primaire, les critères de ciblage des contrôles officiels ne sont pas adaptés pour identifier les cultures ou les exploitations à haut risque. Combiné au fait que l'autorité ne dispose pas de données adéquates sur le nombre d'opérateurs ou la nature de leur production, cela entrave l'efficacité du système de contrôle pour cibler les produits à haut risque, ont écrit les auditeurs.

Le personnel national a dit à l'équipe d'audit que les risques microbiologiques ne seraient pas pertinents avant la récolte dans les baies et les légumes verts à feuilles car ils subissent des traitements telles que le rinçage chez les collecteurs et les transformateurs. Les auditeurs ont dit qu'il existe des preuves scientifiques décrivant les risques ainsi qu'un document d'orientation de l'UE sur les risques microbiens lors de la production primaire. Les avis de l'EFSA sur le classement des risques microbiologiques des différentes cultures n'avaient pas été pris en compte lors de la planification des contrôles.

Les auditeurs ont dit que le système de contrôle des sites de production de graines germées n'est pas capable d'identifier les non-conformités ou d'appliquer efficacement les exigences de l'UE. Pour les transformateurs, le système est satisfaisant mais présente quelques faiblesses lors du suivi de Listeria monocytogenes.

Les responsables bulgares ont dit que la formation serait dispensée aux inspecteurs et qu'elle comprendrait un guide sur l'hygiène de l'Association européenne des producteurs de graines germées. Des lignes directrices et une liste de contrôle pour effectuer des contrôles officiels sur les sites de production des graines germées seront également élaborées.

Certaines installations du Centre national de sécurité des aliments à Sofia étaient obsolètes, notamment les laboratoires pour norovirus et le virus de l'hépatite A. En raison d'un manque de financement, tous les consommables nécessaires aux analyses n'étaient pas disponibles en quantité suffisante. Il n'y avait pas non plus de méthodes accréditées pour la détection de norovirus et du virus de l'hépatite A, mais l'accréditation est prévue pour 2023.

Les auditeurs ont également constaté que la composition et le regroupement des échantillons n'étaient pas vérifiés, ce qui pouvait entraîner des résultats faussement négatifs.

L'équipe d'audit a fait le suivi d'une notification au RASFF de 2021 concernant la présence du virus de l'hépatite A dans des framboises avec des matières premières de Bulgarie et de Pologne. Des investigations appropriées ont été effectuées chez le transformateur et un autre lot avec la même matière première a été testé négatif. Cependant, les enquêtes n'ont pas couvert les producteurs primaires de framboises et les autorités n'ont pas pu identifier la cause profonde.

Commentaire
Cet article est intéressant quand on sait que bon nombre de légumes surgelés vendus en France proviennent de Hongrie.
Tous les liens sont de mon fait -aa.

samedi 12 juin 2021

Belgique: Evaluation du système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbiologique des aliments d'origine non animale, selon un audit

Voici le résumé du rapport final d'un audit effectué en Belgique du 20 au 30 octobre 2020 afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbiologique des aliments d'origine non animale.

Les objectifs de l'audit étaient d'évaluer le système de contrôles officiels dans le domaine de l'hygiène alimentaire pour prévenir la contamination microbiologique dans la production de denrées alimentaires d'origine non animale, notamment lors de la production primaire, dans les produits transformés et/ou congelés, et dans les graines germées. et les graines destinées à la germination.

Étant donné que la pandémie de COVID-19 a empêché une vérification et une évaluation sur place de l'opération des contrôles officiels, le résultat de l'audit est basé sur un examen de la documentation et des enregistrements relatifs à la portée de l'audit, et sur des entretiens/discussions avec des représentants des autorités compétentes à différents niveaux, par vidéoconférence.

Bien qu'une autorité compétente soit désignée pour effectuer des contrôles officiels concernant les denrées alimentaires d'origine non animale tout au long de la chaîne alimentaire, la conception même du système de contrôle ne comprend pas de mesures spécifiques pour prévenir les risques microbiologiques avant et pendant la récolte. Par conséquent, il n'est pas conçu pour identifier les exploitants du secteur alimentaire n'ayant pas mis en place de mesures pour prévenir le risque de contamination à ce stade de la production (par exemple, présence et utilisation correcte de toilettes sur le terrain, d'installations de lavage des mains, accès des animaux et des ravageurs aux champs).

L'enregistrement obligatoire des producteurs de denrées alimentaires d'origine non animale permet aux inspecteurs d'identifier ces opérateurs pour les contrôles officiels. Cependant, l'enregistrement n'inclut pas d'informations sur le type de culture cultivée, empêchant ainsi l'identification des producteurs primaires produisant des cultures à haut risque (par exemple petits fruits tendres et légumes à feuilles vertes). Bien que le système de contrôles soit basé sur les risques, il ne prend pas en compte les différents risques des aliments d'origine non animale au niveau de la production primaire et de la transformation. Les contrôles officiels sont effectués par du personnel spécialisé et qualifié, assisté d'outils informatiques et de checklists. Les non-conformités détectées ont fait l'objet d'un suivi adéquat. En ce qui concerne les contrôles officiels chez les transformateurs d'aliments prêts à consommer, l'équipe d'audit a noté que les inspecteurs ne sont pas suffisamment conscients des autocontrôles des exploitants du secteur alimentaire (échantillons environnementaux) concernant Listeria monocytogenes, et ne sont pas suffisamment formés pour les évaluer efficacement. Un plan de surveillance microbiologique est en place et des échantillons officiels sont prélevés principalement au niveau du commerce de gros et de détail. Il existe un système de laboratoire doté d’une aptitude et des capacités appropriées.

L'autorité compétente n'a pas mis en œuvre de mesures correctives efficaces pour donner suite à la recommandation de l'audit précédent, DG SANTE (2015/7450), en ce qui concerne les contrôles officiels au stade (avant) récolte.

Le rapport contient des recommandations à l'attention de l'autorité centrale compétente afin de remédier aux lacunes identifiées et d'améliorer encore le système de contrôle.

Mise à jour du 28 juillet 2021. On lire l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, DG Sante raises concerns on Belgian microbial controls.