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lundi 3 juin 2019

Les smartphones peuvent-ils améliorer la surveillance des maladies d'origine alimentaire?


« Des smartphones pour améliorer la surveillance des maladies d'origine alimentaire », source article de Doug Powell du barfblog.

La collecte de données complètes sur les antécédents d'exposition alimentaire et les symptômes gastro-intestinaux associés aux maladies d'origine alimentaire est généralement difficile en raison de la faible conformité avec les méthodes de collecte de données. La technologie des smartphones constitue un outil pratique pour collecter des données sur le comportement de la consommation alimentaire et les maladies d'origine alimentaire.

Ethica, une application sur smartphone utilisée pour acquérir, stocker et analyser des données sur le comportement humain, a été évaluée comme complément potentiel aux stratégies actuelles de collecte de données. Le but de cette étude était d'évaluer les taux de conformité, les avantages et les inconvénients d'une méthode basée sur un smartphone permettant de collecter des données sur les antécédents alimentaires et les maladies d'origine alimentaire auprès d'un échantillon de volontaires.

Grâce à une combinaison de micro-enquêtes déclenchées et incitées par l'utilisateur, de descriptions de repas et les photos des aliments consommés, la consommation alimentaire de 96 étudiants de l'université a été étudiée sur une période de 10 semaines. Au cours des 10 premiers jours de l'étude, 95% des participants ont utilisé les micro-enquêtes et 51% des participants ont utilisé les fonctions des images numériques de l'application pour consigner l'historique de leur consommation alimentaire au moins deux fois par jour. Environ 34% des participants ont utilisé au moins une des caractéristiques de rapport pour signaler au moins un épisode de vomissement ou de nausée au cours de cette période, et 29% ont signalé au moins un épisode de diarrhée; 7% seulement ont demandé des soins médicaux.

La méthode de collecte de données basée sur un smartphone utilisée dans cette étude a permis de capturer des données détaillées sur l'historique des aliments et des données sur les symptômes gastro-intestinaux associés aux maladies d'origine alimentaire qui n'ont pas été signalées aux médecins et à la santé publique.

Cette capacité accrue à collecter des informations détaillées auprès des populations cibles sentinelles et à risque pourrait faciliter la surveillance des maladies d'origine alimentaire. Les taux de conformité, les avantages et les limites abordés dans cette étude peuvent guider l'élaboration de futures stratégies de collecte de données.

Référence. Patrick Seitzinger, Nathaniel Osgood, Wanda Martin, Joanne Tataryn, and Cheryl Waldner. Compliance rates, advantages, and drawbacks of a smartphone-based method of collecting food history and foodborne illness data. Journal of Food Protection vol. 82 no. 6 pp. 1061-107.

dimanche 17 février 2019

Saga SignalConso : Au menu, comment faire faire le job par les consommateurs ou bien comment palier au manque de contrôles officiels

Le menu de ce jour de la saga Signal Conso est double, c'est donc au choix, comme vous le sentez … voir mon précédent article sur la saga ici.
C'est entre ces deux questions, à mon sens, qu'il vous faut comprendre cette nouvelle application diffusée par le site de la Startup d’Etat en charge de la conception et du développement du site Signal Conso, le tout étant pilotée par la DGCCRF …

Cela répond-il à un besoin des consommateurs ? Pas du tout !

Mais cela répond-il à une demande la DGCCRF ? Très certainement ...

En effet, on nous explique benoîtement :
Plus de 60 millions de consommateurs fréquentent quotidiennement près de 10 millions d’établissements. Et pour contrôler le droit des consommateurs ? Moins de 3 000 agents de la DGCCRF.
Malgré l’action des enquêteurs, toutes les anomalies ne peuvent pas être détectées, en particulier les plus mineures et récurrentes, qui pourtant irritent et lèsent les consommateurs dans leur quotidien (absence de prix dans un magasin, une date limite dépassée sur un produit, la présence d’un produit signalé en retrait/rappel, l’absence de l’étiquette de composition sur un vêtement…).
Or, le consommateur est l’acteur le mieux placé pour repérer de possibles anomalies et pour faire valoir ses droits.
A qui la faute s'il n'y a que 300 agents de la DGCCRF, nos impôts n'ont pas cesser d'augmenter, mais il y a de moins en moins d'agents de la DGCCRF … étonnant, non ?

On en remet une couche avec ceci :
Une démarche pour les consommateurs. Le lancement du service s’appuiera sur des consommateurs, des associations de consommateurs, les services de la DGCCRF, ainsi que des associations interprofessionnelles et des entreprises intéressées pour faire avancer la démarche.

Rappelons que selon le dernier rapport public annuel 2019 sur le « Contrôle de la sécurité sanitaire de l’alimentation : des progrès à consolider », on découvre mais on s'en doutait,
Les contrôles réalisés par la DGCCRF aux différents stades de la production et de la commercialisation des aliments relevant de ses attributions ont baissé sur l’ensemble de la période 2013-2017. La diminution la plus sensible du nombre d’inspections effectuées par cette administration concerne les établissements de distribution et de restauration (-20 % entre 2013 et 2017), ce qui porte le taux de couverture dans ce secteur à un niveau extrêmement bas (4 % en 2017). Dans le même temps, la proportion d’entreprises contrôlées présentant des anomalies a augmenté dans presque tous les secteurs inspectés par les services de la DGCCRF (le taux moyen d’anomalies est ainsi passé de 42 à 49 % entre 2013 et 2017).

Puis la cour des comptes ajoutait,
 Au titre de la sécurité sanitaire de l’alimentation, un établissement de restauration est donc contrôlé en moyenne tous les quinze ans par les services de l’État.

Voilà quelle est la situation, qui sont les responsables ?

Si ce n'est pas pas demander au consommateur de faire le job, qu'est-ce que c'est ?

Cette appli n'est ni plus ni moins que du marketing de la sécurité des aliments !

La DGCCRF travaille d’ores et déjà à la mise en œuvre des mesures les plus pertinentes du rapport de ce groupe de travail, en particulier à la création d’un site internet unique, avec les autres administrations concernées.

Où est donc ce site d'informations sur les retraits-rappels ?

Quelle était l'urgence de créer Signal conso d'autant qu'il existe déjà un service de la DGCCRF, un « baromètre à l'écoute des consommateurs » :
Le public peut contacter actuellement le 3939 (Allo Service Public 3939) et si les questions sont complexes, il sera réorienté vers le Centre national d’appel (CNA) de la DGCCRF, dénommé « Info service consommation ». Ce centre est localisé à Montpellier.
Le CNA offre aux consommateurs et aux entreprises une écoute personnalisée ; 73% des appelants sont des consommateurs, 23% sont des professionnels.

Pour moi, SignalConso, Non, merci !


Complément. Un communiqué de la CFTC-CCRF vaut plus que le détour et j'extrais cette phrase, L’administration s’inquiète du taux d’anomalies ? Des recrutements à la DGCCRF ou à tout le moins la préservation de ses effectifs devraient pouvoir répondre à ces préoccupations !

On lira aussi « Signal Conso ou comment le service public fait travailler les consommateurs à sa place » de Franck Valayer du site d'Oulah!

samedi 16 février 2019

Comment être plus réactif face un problème avec un commerçant, signalez-le à la DGCCRF, le tout en payant toujours autant d'impôts, grâce à la nouvelle appli de la « start-up nation »

Au lieu de nous concocter un site internet d'information sur les rappels de produits alimentaires, au lieu de cela qui me semblait plus urgent, la DGCCRF a choisi de faire réaliser une appli permettant au consommateur de jouer aux inspecteurs de la consommation … bien triste !

En effet, pour pallier la baisse des contrôles ou des inspections en sécurité des aliments désormais généralisée (n'oubliez pas de vous en souvenir, s'il y a un jour des élections) à la DGAL, dépendante du ministère de l'agriculture et à la DGCCRF, dépendante du ministère des finances, on va vous demander de jouer les Sherlock Holmes afin d'aider la DGCCRF dans son travail, vu que cette administration, que le monde entier nous envie, n'a plus, snif, snif, les moyens de sa politique, mais n'a que la politique de ses moyens, c'est dire, elle a développé une appli pour vous faire faire le travail … dans les magasins, commerces de proximité, cafés et restaurants, ...

France bleu relate cette expérience en ces termes :
SignalConso, c'est le nom de cette application web accessible depuis un smartphone. Mise au point par la DGCCRF, la direction générale de la Concurrence, la Consommation et la Répression des fraudes, elle sera déployée sur l'ensemble de la France fin 2019. Mais, déjà en région Centre Val de Loire, on peut s'en servir pour signaler des problèmes de consommation : des soucis d'hygiène dans un magasin ou un restaurant, des produits périmés ou encore des prix qui manquent dans un rayon. « L'idée avec cette appli, c'est de permettre au consommateur d'être plus réactif avec un outil très souple » explique Magali Marcel-Garreau, la responsable du projet à la DGCCRF. Le consommateur remplit son signalement en ligne, il doit préciser le lieu, le jour et le lieu du constat. Il peut même prendre s'il le souhaite une photo du produit ou du ticket de caisse.  
Cette application est aussi accessible par les commerçants. « Dès qu'une anomalie est signalée, le commerçant est informé. Charge à lui de procéder à un changement. Il peut même répondre via l'application au consommateur qui l'a mis en cause » explique la responsable du projet. »

Mais tout signalement ne va pas forcément se traduire par l'ouverture d'une enquête par les contrôleurs des services de l'Etat. En revanche, si les plaintes sont récurrentes sur un même commerce ou si des faits très graves sont signalés, les agents de l'Etat pourront déclencher un contrôle. « Cette application va justement nous permettre de mieux cibler nos contrôles », explique Magali Marcel-Garreau.  
Lancée en catimini à la fin de l'année dernière, l'application SignalConso a déja enregistré 200 signalements sur la Région Centre Val de Loire. Ces requêtes sont actuellement en cours de traitement. 

Cette application est une version bêta.

La question que l'on peut se poser est simple : peux-t'on aussi faire des signalements de la DGCCRF pour des avis de rappel non publiés, des retard à l'information du consommateur, etc., chiche ...

Si vous n'avez pas de smartphone, vous n'intéressez pas la DGCCRF, et de plus, vous ne faites pas partie de la start-up nation, mais rassurez-vous, ce n'est pas bien grave du tout !

Enfin, je serais curieux de savoir combien cette bagatelle a dû coûter ...