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mardi 8 décembre 2020

RecallSwiss : la nouvelle app de mise en garde contre les produits dangereux, mais ce n'est qu'en Suisse ...

Alors que nous avons beaucoup, mais vraiment beaucoup plus de retrait/rappel de produits alimentaires que nous amis suisses, voilà que j'apprends que le
Bureau fédéral de la consommation vient de lancer une «Nouvelle application pour mettre en garde les consommateurs contre les produits dangereux».

Bravos à nos amis suisses !

Chose assez incroyable vue de chez nous, où la rivalité persiste, me semble-t-il, mais je crois que j'en suis sûr, «Plusieurs services de l’administration fédérale s’associent pour lancer une application destinée au rappel des produits dangereux.»
L’application « RecallSwiss » informe ses utilisateurs des avis de sécurité émis par les autorités. Quant au système «Notification des produits dangereux» qui permet aux consommateurs de signaler des produits potentiellement dangereux via une procédure en ligne, il a été mis à jour et simplifié.
Lorsque des produits s’avèrent dangereux, les responsables de la mise sur le marché et les autorités compétentes peuvent alerter la population en diffusant des mises en garde publiques, des rappels de produits ou des alertes de sécurité. Plusieurs facteurs ont entraîné une nette augmentation du nombre d’avis de sécurité émis ces dernières années.
Désormais, ces avis de sécurité seront publiés de manière centralisée via l’application « RecallSwiss ». Cette application, qui tient compte de l’importance accordée aujourd’hui aux médias numériques, s’adresse à tous les consommateurs en Suisse. Elle propose notamment les fonctionnalités suivantes :
  • une fonction qui permet de cibler la recherche d’informations concernant la sécurité, par exemple pour vérifier si un produit donné a fait l’objet d’un rappel ;
  • la possibilité de s’abonner à un service d’alerte (notifications push).
L’app peut être installée via www.recallswiss.admin.ch/install sur un portable, une tablette ou un PC.
L’abonnement au système d’alerte se fait également sur www.recallswiss.admin.ch/alert

Aspect pratique important pour le consommateur
Les produits dangereux sont également identifiés à la suite de notifications de la population. L’application permet aux consommateurs d’accéder au système «Notification des produits dangereux». Les notifications sont ensuite transmises par voie électronique directement aux autorités compétentes.
Un outil «Recherche de l’autorité compétente» a en outre été mis au point afin que les consommateurs et les entreprises puissent trouver en quelques clics quelle est l’autorité compétente pour un produit donné.
En France, plus modestement, mais efficacement, il y a Franck Valayer, créateur et administrateur du site Internet Oulah! et de l'application Oulah!, qui fait seul un travail de romain ...

dimanche 27 septembre 2020

Les rappels des produits alimentaires au niveau européen en août 2020, selon une application

Selon le tweet du 13 août 2020 de l’application Swiss De Code, on apprenait que « La France, championne d'Europe au niveau des rappels de produits alimentaires en juillet 2020, selon une application ».

Près d'un quart des rappels d'aliments le mois dernier ont été signalés en Allemagne. 7% ont été signalés en Finlande, un pays qui ne figure généralement pas dans le Top 5. Cela pourrait-il être dû à un changement dans le processus de notification ou y avait-il vraiment plus d'aliments non conformes?


La France est tout de même dans le trio de tête en août ...

samedi 27 juin 2020

En Allemagne, un quart des sondés disent utiliser l’application sur le coronavirus


Décidément, la comparaison avec l’Allemagne sera présente jusqu’au bout, y compris dans l’utilisation de l’application pour smartphones Stop-Covid qui, en France, est un fiasco

« En Allemagne, un quart des sondés disent utiliser l’application sur le coronavirus », source BfR 23/2020, du 26 juin 2020.

Les jeunes en particulier souhaitent se protéger à l'aide de l'application, selon le dernier sondage du « BfR-Corona-Monitor ».

Une semaine après le lancement de l'application Corona-Warn, elle a déjà été téléchargée des millions de fois. 28% des plus de 14 ans en Allemagne déclarent qu'ils utilisent déjà l'application. C'est ce que montrent les résultats du sondage de l'actuel « BfR Corona Monitor » de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR). Il semble que les jeunes soient plus susceptibles d'utiliser l'application que les personnes âgées. « 40% des moins de 40 ans déclarent utiliser l'application », explique le Dr Andreas Hensel, président du BfR. « En revanche, parmi les personnes les plus vulnérables âgées de 60 ans et plus, ce chiffre est nettement inférieur à 19%. »

L'utilisation des médias sociaux comme source d'information sur le nouveau coronavirus diffère également selon les groupes d'âge. Bien qu'ils ne jouent presque aucun rôle pour les personnes âgées de 60 ans et plus, environ la moitié des moins de 40 ans déclarent utiliser les réseaux sociaux pour s'informer. Dans tous les groupes d'âge, ce chiffre est d'environ un quart.

La population semble s'être habituée à certains des effets de l'épidémie liée au coronavirus. Par exemple, depuis le dernier sondage, plus de personnes acceptent les restrictions de contact (désormais assouplies). Alors que depuis mai, environ 70% des personnes interrogées dans chaque sondage ont estimé que les restrictions de contact étaient appropriées, ce nombre s'élève à 79% dans le sondage actuel.

L'obligation de porter des masques dans les magasins et les transports publics est même acceptée par 88% des personnes interrogées.

Les cas d'infection parmi les employés des usines de transformation de viande n'augmentent apparemment pas la peur d'être infectés par les aliments. Il y a à peine deux semaines, 13% des personnes interrogées considéraient les aliments comme une voie de transmission probable pour le nouveau coronavirus - au cours de la semaine en cours, ce chiffre est tombé à 8%. Cette position est conforme à l'évaluation du BfR selon laquelle une infection par voie alimentaire est improbable.

samedi 4 avril 2020

Tracking or not tracking en France, telle est la question

Selon un article d’Emile Marzolf paru dans Acteurs publics du 3 avril 2020, « Exclusif : le gouvernement lance une mission informelle pour réfléchir aux applications de « tracking »,

Le gouvernement ne cesse de se montrer prudent sur le sujet du suivi numérique des personnes pour accompagner la sortie du confinement, s’en remettant à l’avis éclairé d’un comité de chercheurs installé le 24 mars. En coulisse, le secrétaire d’État en charge du Numérique a confié une mission informelle à l’un de ses proches pour envisager toutes les options, a appris Acteurs publics.

Image issue d’un tweet de Marcel Salathé.
Cliquez sur l"image pour l'agrandir.
Être prêt le moment venu. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a exclu, le 1er avril, de rendre obligatoire la surveillance numérique (ou tracking) des déplacements des Français pour améliorer l’efficacité de sa stratégie de sortie de confinement. En revanche, la question d’un recours à ces méthodes de suivi reste « encore ouverte », sur la base d’un « engagement volontaire », a-t-il ajouté à l’occasion de son audition par la commission de l’Assemblée nationale, en insistant sur le cadre juridique français et ses exigences en matière de libertés publiques. Si, politiquement, les choses restent donc ouvertes, la machine politico-administrative se doit, de ce fait, d’anticiper et d’être en capacité, le moment venu, de parer à toutes les commandes.

Ainsi l’équipe du secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, a-t-elle discrètement confié une mission de préparation à l’ex-directeur de cabinet de son prédécesseur, Mounir Mahjoubi : Aymeril Hoang. Mais une mission si discrète et sensible que l’intéressé l’a démentie auprès d’Acteurs publics. Sollicité, le cabinet de Cédric O n’a pas donné suite. Deux sources très au fait du numérique de l’État assurent pourtant que cette mission bat son plein.

Maturité démocratique
L’affaire de l’« appli » n’est pas simple. Il s’agit de trouver les bons outils numériques alors que la stratégie sanitaire de déconfinement qui la sous-tend n’est pas encore arrêtée par le pouvoir politique. Dans cet objectif, un premier étage de la fusée vise à donner une doctrine scientifique en matière de déconfinement (en fonction de la stratégie de tests PCR et sérologiques prochainement déployée, mais peut-être aussi des tranches d’âge ou du niveau de propagation du virus selon les territoires) : c’est le rôle du comité d’analyse, de recherche et d’expertise (Care), composé de chercheurs et chargé, depuis le 24 mars, de dégager une voie de sortie du confinement en réfléchissant aux différents options, notamment numériques. Mais pas seulement.

Le chantier de l’« appli », stricto sensu, viendra se greffer dessus. Alors que de nombreux pays asiatiques ont déployé des outils de tracking plus ou moins intrusifs au plan des libertés, selon le dégré de maturité démocratique des États et leurs cultures politiques, la pression reste forte en France.

Acceptabilité sociale
Le 31 mars, des chercheurs de l’université d’Oxford (l’étude en Français est ici) chargés d’étudier l’efficacité d’une application ont publié les résultats d’un sondage qu‘ils ont mené dans plusieurs pays, dont la France. L’objectif étant, au-delà de l’aspect technique d’une telle application, de mesurer l’« acceptabilité d’une application téléphonique pour tracer les contacts porteurs du Covid-19 ».

De cette enquête réalisée en France les 26 et 27 mars auprès de 1 010 personnes, il ressort que « près de 80 % des personnes interrogées déclarent qu’elles installeraient l’application sans aucun doute ou probablement, si celle-ci était disponible », avec un très large consensus quel que soit l’âge, le sexe ou la situation de la personne. Une majorité de répondants déclarent même, par ailleurs, soutenir le principe d’une installation automatique de l’application sur leur téléphone, avec la possibilité de la désinstaller.

Multiples réflexions en cours
Parfois présenté comme une alternative au confinement, le tracking n’en pose pas moins de nombreuses questions. Sur son efficacité, liée à l’étendue de son déploiement, d’abord, dans la mesure où il reposerait, dans la version française, sur du volontariat et alors même que le degré d’appropriation des outils numériques reste très hétérogène chez les Français. La question du stockage des données et de leur utilisation constitue un autre enjeu. En attendant, les réflexions sur les applis de suivi pullulent en la matière.

Les hôpitaux de Paris et de Marseille ont chacun déployé des applications de suivi des patients, et chaque start-up y va de sa petite solution. Des solutions open source, notamment étrangères, sont également regardées de près par le gouvernement, comme celle proposée par Singapour. De nombreux hackathons s’organisent par ailleurs pour penser des outils de sortie de crise.

Degré d’intrusion variable
Tous ne présentent néanmoins par le même degré d’intrusion dans la vie privée. Certains outils, comme les applications des hôpitaux, se contentent de maintenir la relation avec le patient en quarantaine. D’autres vont un peu plus loin en analysant les déplacements à partir des données de géolocalisation des opérateurs télécoms, des données agrégées et anonymisées.

Et puis il y a les fameuses applications de « contact tracing », qui permettent de retracer le parcours d’une personne infectée et d’établir les contacts qu’elle a pu avoir avec d’autres personnes pour avertir ces dernières et ainsi limiter la propagation du virus. Plus intrusives encore sont les applications déployées de manière obligatoire en Corée du Sud, à Taiwan ou en Chine, qui permettent de suivre à la trace les individus et de vérifier qu’ils respectent à la lettre les règles de confinement.

Pour l’heure, aucune piste n’est donc privilégiée en France, et toutes les options restent sur la table. Interrogée ce matin sur France Info, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a une nouvelle fois démontré que l’exécutif prenait le sujet avec beaucoup de pincettes. « À ce stade, nous essayons seulement de comprendre de quoi sont faites toutes ces applications ». Et d’ajouter qu’il n’y avait, pour le moment, « rien de lancé du côté de la France » et que si cela venait à arriver, il faudrait que ce soit fait de manière « démocratique », dans le respect des libertés publiques et de la protection des données personnelles. D’où l’option d’un engagement volontaire évoquée par le Premier ministre le 1er avril.

Dans d'autres développement, voici ci-dessous deux tweets de Marcel Salathé, traduits en Français,
Beaucoup de questions ouvertes, beaucoup de défis ouverts. Cela peut ne pas fonctionner. Mais d'après le peu que je sais de l'épidémiologie et de la technologie, le tout combiné à une dose incurable d'optimisme ...
Pour être clair, le suivi des contacts seul n'est pas une solution universelle. Mais je crois qu'en combinaison avec d'autres mesures sensées, cela pourrait nous permettre de revenir pas à pas à une vie normale, voici une explication en 2 minutes ...
Complément du 7 avril 2020Selon Acteurs Publics du 6 avril, « L’efficacité d’une application mobile de « tracking » dépendra de la participation du plus grand nombre. »

Plus les semaines passent et plus le gouvernement réfléchit au recours à une application de pistage pour suivre la transmission du coronavirus. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a fermé la porte, la semaine dernière, à une installation forcée de l’application sur les smartphones des Français, mais ouvert celle d’un “engagement volontaire”. Pourtant, tout porte à croire qu’une telle application ne serait vraiment efficace que si elle était utilisée par un maximum de personnes. 

mercredi 11 mars 2020

La Fédération française des Industries d'Aliments Conservés fait condamner Yuka pour dénigrement


Il paraît que « Grâce à Yuka, 95% des utilisateurs affirment avoir une alimentation plus saine », il paraît …, je ne sais pas, je ne connais pas Yuka, et très franchement cela ne m'intéresse en aucune façon, oui mais voilà, ce que je sais, c'est que « Yuka condamné pour dénigrement », source Legalis.
Compte tenu de la notoriété de Yuka (près de 12 millions d’utilisateurs de l’application), la publication sur son blog d’un article approximatif, constitutif de dénigrement et de pratiques commerciales déloyales et trompeuses, représente un trouble majeur pour les industriels des aliments en conserve qu’il convient de faire cesser, a jugé le tribunal de commerce de Versailles.
En conséquence, il a ordonné, dans une décision en référé du 5 mars 2020, la suppression des passages litigieux, sous astreinte de 500 € par jour de retard et par infraction constatée. Yuka est par ailleurs condamné à verser à la Fédération française des industries des aliments conservés (Fiac) 3 000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Le 23 octobre 2019, Yuka a publié sur son blog un article intitulé « Halte aux emballages toxiques » donnant des informations sur les avantages et les inconvénients des emballages alimentaires. La Fiac lui reprochait de faire l’amalgame entre les conserves et l’aluminium, en faisant croire que les conserves seraient impactées par le risque lié à l’aluminium. Elle indiquait que 80 % des conserves sont en fer blanc et les 20 % restants des boîtes de conserves qui sont en aluminium sont revêtues d’un film protecteur.
L’analyse de Yuka n’est fondée que sur un seul article d’un nutritionniste qui concerne les ustensiles de cuisine et non les conserves.
Le tribunal estime que « la tonalité des propos contenus dans le blog manque de mesure par une généralisation abusive relative à tous les emballages dans lesquelles les aliments sont conservés ; que l’information transmise par l’article litigieux manque aussi de base factuelle suffisante, qu’elle se fonde sur une source unique, laquelle est citée à mauvais escient et interprétée de manière extensive ».
Selon le tribunal, ces propos sont constitutifs de dénigrement des industriels en cause, quand bien même les deux parties ne sont pas des concurrents. Il cite à ce propos un arrêt de la Cour de cassation qui considère que la divulgation d’une information de nature à jeter le discrédit sur un produit commercialisé par une partie sans lien de concurrence peut constituer un acte de dénigrement, à moins que l’information ne se rapporte à un sujet d’intérêt général, qu’il repose sur une base factuelle suffisante et qu’il s’exprime avec une certaine mesure.
Le tribunal ordonne donc « la suppression aux frais de Yuka du termes « Conserves » dans le titre de la section « Conserves et aluminium: à éviter au maximum » de l’article litigieux et la suppression de la première « astuce » « 1. Évitez au maximum la consommation d’aliments ayant été en contact avec l’aluminium (canettes de soda, légumes de conserve, etc.) », dans l’encadré en fin de section « Quelques astuces pour limiter l’exposition alimentaire à l’aluminium ».

Commentaire. Concernant cette appli sensée vouloir notre bien, et faisant partie vraisemblablement de L'empire du bien, j'aurais bien condamné l'équipe Yuka à manger des conserves pendant un certain temps voire un temps certain ...

mardi 13 août 2019

La start-up nation vient de lancer QualitéCoq, l'application censée pour informer sur l'état sanitaire des coquillages


Le ministère de l’agriculture informe le 12 août 2019 de « QualitéCOQ, l'application mobile sur les zones de production et de reparcage de coquillages ».
En 2018, l’Office international de l’eau (OIEau), avec l'appui financier du ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation, lançait QualitéCOQ, une nouvelle application qui présente l’ensemble des zones professionnelles françaises de production et de reparcage de coquillages ainsi que leurs classements et statuts sanitaires.

QualitéCOQ met à disposition de ses utilisateurs les classements et statuts sanitaires pour l’ensemble des zones professionnelles de production et de reparcage (zones d’élevage et de pêche professionnelle) de coquillages vivants (huîtres, moules, bulots, oursins, palourdes, etc.) en métropole.
Cette application mobile s’appuie sur les données collectées et diffusées dans le cadre du portail national d’accès aux zones de production et de reparcage de coquillages, créé et géré par l'OIEau, avec l'appui financier du ministère en charge de l'agriculture.
Sans application mobile, c'est-à-dire sans smartphone, mais avec disposant d'un ordinateur via ce portail, vous pouvez avoir accès à la Consultation des classements sanitaires et aux Consultations des statuts

Une information simple sur un site unique d'information et des rappels sur les produits alimentaires aurait été à mon sens plus utile ...

Par ailleurs, visiblement content de lui, le ministère de l’agriculture nous indique :
L’application a pour vocation de diffuser une information fiable et durable aux utilisateurs, qu’ils soient professionnels du secteur ou novices sur le sujet. En ce sens, l’application s'adapte à la position géographique de l’utilisateur et dispose d'une fonction de géolocalisation : s’informer et explorer les zones de pêche autour de chez soi, au bureau ou en vacances, c’est facile ! 
Je sens que ma concierge va adorer ...

En fait, si, par exemple, vous habitez Paris comme moi ou Rodez où je suis en ce moment en vacances, l’application ne vous sert à rien car vous n’êtes pas dans une zone de pêche de coquillages … mais j’en apprends des choses avec cette application !

Par ailleurs, un très gros effort d’actualisation des arrêtés préfectoraux serait utile …

Bref, bienvenue dans l’univers merveilleux de la start-up nation !

NB : Le blog vous signale que prochainement il y aura une application pour connaître l'état parasitaire des poissons ...

dimanche 17 février 2019

Saga SignalConso : Au menu, comment faire faire le job par les consommateurs ou bien comment palier au manque de contrôles officiels

Le menu de ce jour de la saga Signal Conso est double, c'est donc au choix, comme vous le sentez … voir mon précédent article sur la saga ici.
C'est entre ces deux questions, à mon sens, qu'il vous faut comprendre cette nouvelle application diffusée par le site de la Startup d’Etat en charge de la conception et du développement du site Signal Conso, le tout étant pilotée par la DGCCRF …

Cela répond-il à un besoin des consommateurs ? Pas du tout !

Mais cela répond-il à une demande la DGCCRF ? Très certainement ...

En effet, on nous explique benoîtement :
Plus de 60 millions de consommateurs fréquentent quotidiennement près de 10 millions d’établissements. Et pour contrôler le droit des consommateurs ? Moins de 3 000 agents de la DGCCRF.
Malgré l’action des enquêteurs, toutes les anomalies ne peuvent pas être détectées, en particulier les plus mineures et récurrentes, qui pourtant irritent et lèsent les consommateurs dans leur quotidien (absence de prix dans un magasin, une date limite dépassée sur un produit, la présence d’un produit signalé en retrait/rappel, l’absence de l’étiquette de composition sur un vêtement…).
Or, le consommateur est l’acteur le mieux placé pour repérer de possibles anomalies et pour faire valoir ses droits.
A qui la faute s'il n'y a que 300 agents de la DGCCRF, nos impôts n'ont pas cesser d'augmenter, mais il y a de moins en moins d'agents de la DGCCRF … étonnant, non ?

On en remet une couche avec ceci :
Une démarche pour les consommateurs. Le lancement du service s’appuiera sur des consommateurs, des associations de consommateurs, les services de la DGCCRF, ainsi que des associations interprofessionnelles et des entreprises intéressées pour faire avancer la démarche.

Rappelons que selon le dernier rapport public annuel 2019 sur le « Contrôle de la sécurité sanitaire de l’alimentation : des progrès à consolider », on découvre mais on s'en doutait,
Les contrôles réalisés par la DGCCRF aux différents stades de la production et de la commercialisation des aliments relevant de ses attributions ont baissé sur l’ensemble de la période 2013-2017. La diminution la plus sensible du nombre d’inspections effectuées par cette administration concerne les établissements de distribution et de restauration (-20 % entre 2013 et 2017), ce qui porte le taux de couverture dans ce secteur à un niveau extrêmement bas (4 % en 2017). Dans le même temps, la proportion d’entreprises contrôlées présentant des anomalies a augmenté dans presque tous les secteurs inspectés par les services de la DGCCRF (le taux moyen d’anomalies est ainsi passé de 42 à 49 % entre 2013 et 2017).

Puis la cour des comptes ajoutait,
 Au titre de la sécurité sanitaire de l’alimentation, un établissement de restauration est donc contrôlé en moyenne tous les quinze ans par les services de l’État.

Voilà quelle est la situation, qui sont les responsables ?

Si ce n'est pas pas demander au consommateur de faire le job, qu'est-ce que c'est ?

Cette appli n'est ni plus ni moins que du marketing de la sécurité des aliments !

La DGCCRF travaille d’ores et déjà à la mise en œuvre des mesures les plus pertinentes du rapport de ce groupe de travail, en particulier à la création d’un site internet unique, avec les autres administrations concernées.

Où est donc ce site d'informations sur les retraits-rappels ?

Quelle était l'urgence de créer Signal conso d'autant qu'il existe déjà un service de la DGCCRF, un « baromètre à l'écoute des consommateurs » :
Le public peut contacter actuellement le 3939 (Allo Service Public 3939) et si les questions sont complexes, il sera réorienté vers le Centre national d’appel (CNA) de la DGCCRF, dénommé « Info service consommation ». Ce centre est localisé à Montpellier.
Le CNA offre aux consommateurs et aux entreprises une écoute personnalisée ; 73% des appelants sont des consommateurs, 23% sont des professionnels.

Pour moi, SignalConso, Non, merci !


Complément. Un communiqué de la CFTC-CCRF vaut plus que le détour et j'extrais cette phrase, L’administration s’inquiète du taux d’anomalies ? Des recrutements à la DGCCRF ou à tout le moins la préservation de ses effectifs devraient pouvoir répondre à ces préoccupations !

On lira aussi « Signal Conso ou comment le service public fait travailler les consommateurs à sa place » de Franck Valayer du site d'Oulah!

samedi 16 février 2019

Comment être plus réactif face un problème avec un commerçant, signalez-le à la DGCCRF, le tout en payant toujours autant d'impôts, grâce à la nouvelle appli de la « start-up nation »

Au lieu de nous concocter un site internet d'information sur les rappels de produits alimentaires, au lieu de cela qui me semblait plus urgent, la DGCCRF a choisi de faire réaliser une appli permettant au consommateur de jouer aux inspecteurs de la consommation … bien triste !

En effet, pour pallier la baisse des contrôles ou des inspections en sécurité des aliments désormais généralisée (n'oubliez pas de vous en souvenir, s'il y a un jour des élections) à la DGAL, dépendante du ministère de l'agriculture et à la DGCCRF, dépendante du ministère des finances, on va vous demander de jouer les Sherlock Holmes afin d'aider la DGCCRF dans son travail, vu que cette administration, que le monde entier nous envie, n'a plus, snif, snif, les moyens de sa politique, mais n'a que la politique de ses moyens, c'est dire, elle a développé une appli pour vous faire faire le travail … dans les magasins, commerces de proximité, cafés et restaurants, ...

France bleu relate cette expérience en ces termes :
SignalConso, c'est le nom de cette application web accessible depuis un smartphone. Mise au point par la DGCCRF, la direction générale de la Concurrence, la Consommation et la Répression des fraudes, elle sera déployée sur l'ensemble de la France fin 2019. Mais, déjà en région Centre Val de Loire, on peut s'en servir pour signaler des problèmes de consommation : des soucis d'hygiène dans un magasin ou un restaurant, des produits périmés ou encore des prix qui manquent dans un rayon. « L'idée avec cette appli, c'est de permettre au consommateur d'être plus réactif avec un outil très souple » explique Magali Marcel-Garreau, la responsable du projet à la DGCCRF. Le consommateur remplit son signalement en ligne, il doit préciser le lieu, le jour et le lieu du constat. Il peut même prendre s'il le souhaite une photo du produit ou du ticket de caisse.  
Cette application est aussi accessible par les commerçants. « Dès qu'une anomalie est signalée, le commerçant est informé. Charge à lui de procéder à un changement. Il peut même répondre via l'application au consommateur qui l'a mis en cause » explique la responsable du projet. »

Mais tout signalement ne va pas forcément se traduire par l'ouverture d'une enquête par les contrôleurs des services de l'Etat. En revanche, si les plaintes sont récurrentes sur un même commerce ou si des faits très graves sont signalés, les agents de l'Etat pourront déclencher un contrôle. « Cette application va justement nous permettre de mieux cibler nos contrôles », explique Magali Marcel-Garreau.  
Lancée en catimini à la fin de l'année dernière, l'application SignalConso a déja enregistré 200 signalements sur la Région Centre Val de Loire. Ces requêtes sont actuellement en cours de traitement. 

Cette application est une version bêta.

La question que l'on peut se poser est simple : peux-t'on aussi faire des signalements de la DGCCRF pour des avis de rappel non publiés, des retard à l'information du consommateur, etc., chiche ...

Si vous n'avez pas de smartphone, vous n'intéressez pas la DGCCRF, et de plus, vous ne faites pas partie de la start-up nation, mais rassurez-vous, ce n'est pas bien grave du tout !

Enfin, je serais curieux de savoir combien cette bagatelle a dû coûter ...