Tous les noms auront été
utilisés, guerre
des polices, « armée mexicaine », « police
unifiée », « police privée » et la « guerre
des chapelles » ...
Au final, la guerre des chapelles tiendrait la corde !
S’agit-il d’une nouvelle secte qui tend à prôner plus ou
moins d’hygiène ?
Le mystère de cette guerre des chapelles reste entier, et c’est
devant des consommateurs ébahis, défense de rire, que l’on assiste à l’épanouissement
d’une « Rumeur d’un transfert de la
DGCCRF : Bruno Le Maire défend son pré carré », source article
de Bastien Scordia du 2 avril 2019 paru
sur acteurs publics.com.
Il en avait déjà été question dans Transfert
de la DGCCRF au ministère de l’Agriculture, hoax ou réalité ?, et comme cet
article a très bien marché, mon directeur marketing m’a soufflé que c’est le moment
d’en faire un deuxième …
Ce que l’on croit savoir c’est que ce n’est pas hoax mais
que cela semble assez proche d’une certaine réalité, tout dépend d’ailleurs d’où
on se place … parce que comme de bien entendu, les administrations peuvent être
d’accord, mais les modalités d’application sont une toute autre affaire …
C’est la guerre des chapelles ministérielles sur les contrôles sanitaires. Le 1er avril, le ministre de l’Économie et des Finances a indiqué aux syndicats de la DGCCRF qu’il n’aimait pas « que l’on préempte les réformes ». Un message adressé à son collègue de l’Agriculture, Didier Guillaume, favorable au rapprochement de sa direction générale de l’alimentation avec la direction de Bercy au sein d’une agence dont l’Agriculture assurerait le pilotage. Bruno Le Maire n’exclut toutefois pas la mise en place d’une police de l’alimentation avec possibilité de détachement des agents.
On verra avec sourire, du moins je l’espère, en fin d’article,
une vidéo sur le sieur Le Maire, mais en attendant écoutons religieusement le ministre de l’économie et des finances :
C’est un ministre de l’Économie et des Finances « très remonté » qui s’est présenté lundi 1er avril devant les organisations syndicales de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), relate un représentant du personnel. Un Bruno Le Maire remonté contre son collègue de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui ne cache pas son souhait de réaliser une OPA sur la DGCCRF, rattachée à Bercy. Objectif : créer une police sanitaire unique.
Devant les organisations syndicales, ce 1er avril, Bruno Le Maire a donc, en réponse aux propos du ministre de l’Agriculture, « indiqué qu’il n’aimait pas que l’on préempte les réformes », relate la CFDT. « Il n’est pas opposé à un rapprochement entre la DGCCRF et la DGAL, mais pour lui, il est totalement exclu qu’une des directions avale l’autre », ajoute l’organisation syndicale, qui indique que le ministre a fait valoir que “les services sanitaires ne seraient pas capables de faire ce que la DGCCRF fait ».
Afin de renforcer la sécurité sanitaire, le locataire de Bercy a exposé aux représentants du personnel 3 pistes d’évolution. Soit les deux ministères ne se mettent pas d’accord et c’est alors le statu quo. Une hypothèse à laquelle il n’est pas favorable. Soit une meilleure coordination des compétences entre la DGCCRF et la DGAL est organisée. Soit une police de l’alimentation est créée, avec maintien des agents dans leurs administrations d’origine, mais avec détachement de ces agents dans la nouvelle structure. Selon plusieurs représentants du personnel, Bruno Le Maire aurait jugé cette dernière piste intéressante.
« Si le ministre n’a pas caché son intérêt pour la dernière formule, il n’a pas été en mesure d’en préciser les modalités », rapporte Solidaires. Il a indiqué qu’un transfert d’effectifs vers la DGAL était inenvisageable puisque les agents CCRF n’avaient pas les compétences de la DGAL. L’organisation syndicale prend notamment « acte que les structures départementales existantes sont bien souvent construites sur un modèle avec deux services « Fraudes » (consommation et alimentaire) un service « Environnement » et un service « SSA » (sécurité sanitaire des aliments) ».
Mais …
Une chose est sûre en tout cas : les rumeurs d’un rapprochement entre la DGCCRF et la DGAL ont suscité l’émoi au sein de l’administration de Bercy. Ce qui a même obligé la directrice générale de la DGCCRF à adresser à l’ensemble de ses agents un courriel le 22 mars pour tenter de calmer les inquiétudes sur les ambitions du ministre de l’Agriculture. De quoi prouver une fois de plus que la guerre des chapelles bat bel et bien son plein.
A suivre …