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jeudi 24 mars 2022

Activisme écologique: la frustration des enfants gâtés, par Jean-Paul Pelras,

«Activisme écologique: la frustration des enfants gâtés», par Jean-Paul Pelras, article paru dans l’agri le 24 mars 2022.

L’activisme écologiste qui vient encore de frapper avec le déversement d’un train de céréales dans le Morbihan est révélateur d’un clivage qui puise ses racines dans la frustration. Un travail de sape que les syndicats agricoles, à l’exception de la Confédération paysanne, qualifient de terrorisme, avec le saccage des retenues d’eau dans le Lot et Garonne, les destructions de cultures dont sont coutumiers les faucheurs volontaires ou, plus globalement, la stigmatisation que les environnementalistes alimentent à l’égard du monde agricole.

Une stigmatisation qui fait son chemin et récolte une adhésion de plus en plus significative auprès de la population. Cette population à qui l’on montre des superficies cultivées par des «rentiers», des fermes immenses qu’ils ne pourront jamais se payer, des pulvérisateurs qui empoisonnent leurs enfants, des tracteurs qui n’en finissent plus, à perte de vue, d’épandre des engrais ou de labourer leurs champs. Et ce, alors que la plupart de ceux qui les observent doivent se contenter d’une tondeuse à gazon et d’un carré de jardin, le dimanche matin, dans leurs lotissements.

«La jalousie des petites différences» développée par Freud n’est pas étrangère à ces rivalités qui opposent ceux qui possèdent, qui ont investi ou qui ont hérité, à ceux qui doivent trimer toute une vie pour rembourser quelques mètres carrés après avoir pu enfin accéder à la propriété. La notion de capital est toujours sous-jacente et bien sûr souvent fantasmée depuis 1968 et le retour à la terre de ceux qui, bien souvent, n’y avaient jamais mis les pieds. Il fallait alors inventer une autre agriculture, revenir aux fondamentaux et rejeter en bloc le productivisme, le gaspillage, la pollution, l’usufruit, les limites, le servage…

La propriété, voilà le problème
Bové, qui délaissa la charrue pour la politique et troqua son pécule de berger contre celui de député européen, incarna, pipe au bec sur moustache de sapeur, l’image de ce paysan insoumis, pourfendeur d’une certaine malbouffe au pays de la gastronomie, intercesseur de ces idées que la société était prête à écouter pourvu qu’elle soit confortée, depuis son canapé, dans sa position d’insurgée. L’agriculteur plus que le paysan, car ce mot fait davantage rêver les gens, est donc devenu progressivement persona non grata là où, au lendemain de la guerre, chacun se pressait pour pouvoir acheter son sac de blé, son morceau de jambon ou sa caisse de pommes de terre.

Pire, il est devenu celui qui gêne sur la route, qui dérange quand il démarre le tracteur un peu trop tôt, qui gaspille l’eau, qui attire les mouches avec son troupeau. Il dérange moins, en revanche, quand il s’agit d’aller se servir à la nuit tombée dans le verger ou quand il faut aller faire pisser le chien dans le pré d’à côté. Ce qui ne pose d’ailleurs plus aucun problème là où les friches ont fini par remplacer les terres autrefois cultivées, là où l’on vient jeter le bidet cassé et la vieille machine à laver, les capotes et les seringues usagées. Combien de fois entendons-nous dans nos campagnes : “Ils font chier ces paysans à mettre des barbelés partout, à tout clôturer, à creuser des fossés pour nous empêcher de traverser leurs propriétés…”

La propriété, voilà le problème. Surtout quand il s’agit de celle des autres et que, progressivement, ceux qui ont idéalisé la campagne tentent de se l’accaparer. Soit en devenant majoritaire au sein des conseils municipaux, soit en monopolisant le débat par le biais des associations. Les saccages, les intimidations exercées par les mouvements activistes sont, à ce titre, indirectement cautionnés par les pouvoirs publics qui ont démissionné, souvent pour des raisons électoralistes, à l’heure où le vote paysan représente moins d’un électeur sur cent.

L’indignation suscitée par le déversement de ce train de céréales sera ainsi très vite relayée par le prochain reportage télévisé à charge contre les agriculteurs. Dans le Morbihan, à Caussade, à Sivens comme ailleurs, les enfants gâtés qui cassent pour des idées, sans se soucier du jour où ils viendront à manquer, ont avec eux, qu’on le veuille ou non, toutes celles et ceux qui, en ouvrant leurs fenêtres, ne supportent plus, depuis les villes ou dans la ruralité, ni la notion de rentabilité, ni celle de propriété.

Mise à jour du 26 mars 2022. On lira cet article de seppi sur son blog, Allons-nous connaître une vague d'écoterrorisme ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 11 juin 2023

Des soit disant militants en action en France en toute impunité pour arracher des tuyaux d'irigation !

Autre action vis-à-vis d'un maraicher... 

samedi 2 juillet 2022

Le procès fait aux cultures OGM est-il justifié ?

Cet extrait ci-après est issu d’un article, Culture et préjugés, le procès fait aux OGM est-il justifié ? par Anne Denis.

Je vous recommende cet article même si le journal qui l’édite s’appelle Franc Tireur, pourtant réputé comme étant très européen, comme quoi quand on s’assoit sur la science, comme le fait la Commission européenne sur les OGM, les honnêtes gens savent le reconnaître ...

Épaulés dès 1996 par Greenpeace et les écologistes, les «Faucheurs volontaires», mouvement spécialisé dans la destruction de parcelles OGM, ont persuadé l’opinion que ces trois lettres étaient synonymes de danger. Après moult volte-face, l’Union européenne a adopté en 2001 une directive bien plus restrictive que celle de 1990, imposant évaluation, traçabilité, étiquetage et suivi à tout organisme génétiquement modifié, signant de facto la fin de leur développement en Europe. Aujourd’hui, un seul maïs OGM est autorisé à la culture en Europe (100 000 hectares en Espagne et 5 000 au Portugal).

Ailleurs, les cultures transgéniques ont pris leur essor. États-Unis, Brésil, Argentine, Inde et Canada totalisent plus de 90 % des 190 millions d’hectares OGM, soit 14 % de la surface agricole mondiale. Ironie suprême, l’UE importe 78 variétés d’OGM. Et le soja qui nourrit nos porcs et poulets est à 80 % transgénique.

Longtemps en pointe dans ce domaine, la France a tourné casaque en 2008, interdisant toute culture commerciale d’OGM. Dans une note publiée par le think tank libéral Fondapol, Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture, a révélé que ce revirement était lié à un accord passé entre Nicolas Sarkozy et Les Verts lors du Grenelle de l’environnement de 2007 : l’interdiction des OGM en échange de l’arrêt de l’obstruction sur le nucléaire. Les anti-OGM ont mille reproches à faire aux OGM, qu’ils accusent notamment d’empoisonner les humains, l’environnement, de servir le  lobby agro-industriel» et de breveter le vivant. Pourquoi une telle diabolisation ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !