vendredi 10 avril 2020

Pologne : Mise en cause de l'efficacité du système de contrôle microbiologique des denrées alimentaires d’origine non animale, selon un audit de l’UE


Voici un extrait du rapport d’un audit de la DG Santé et sécurité alimentaire en Pologne du 25 juin 2019 au 5 juillet 2019 afin d’évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d’origine non animale.

Résumé
Ce rapport présente les résultats d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Pologne du 25 juin au 5 juillet 2019 conformément aux dispositions du règlement (CE) nº 882/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004.

Les objectifs de l’audit consistaient à évaluer le système de contrôles officiels dans le domaine de l’hygiène des denrées alimentaires afin de prévenir les contaminations microbiologiques dans la production de denrées alimentaires d’origine non animale, notamment en ce qui concerne la production primaire, les produits surgelés, les germes et les graines destinées à la production de germes.

Il existe un système d’enregistrement des producteurs primaires et d’agrément des transformateurs (congélation et découpe) de fruits et légumes et de denrées alimentaires d’origine non animale. Même si le nombre d’enregistrements de producteurs primaires a connu une hausse depuis le dernier audit de la DG Santéet sécurité alimentaire en 2016, les autorités compétentes ignorent le nombre de producteurs non enregistrés. Les contrôles officiels s’appuient sur le prélèvement d’échantillons officiels, principalement au stade du commerce de détail, et le pays dispose de laboratoires officiels adéquats.

Toutefois, la planification des contrôles officiels présente des lacunes en ce qui concerne la hiérarchisation des contrôles officiels des denrées alimentaires d’origine non animale, ainsi qu’en ce qui concerne la mise en œuvre efficace des contrôles officiels dans les établissements de transformation. En outre, la dispersion des inspections dans de nombreux districts locaux ne permet pas aux inspecteurs d’acquérir et d’entretenir une expérience suffisante dans ce domaine pour effectuer des contrôles efficaces. Par conséquent, les contrôles officiels ne peuvent pas toujours être mis en œuvre efficacement, ce qui entraîne des contrôles inadéquats dans certains établissements de transformation. Cette situation a une incidence sur l’application des règles, puisque les inspecteurs n’ont détecté que rarement des cas de non-conformité pertinents dans ces établissements. Les chiffonnages d’environnement permettant de détecter la présence de Listeria monocytogenes n’ont été prélevés correctement que dans un des trois transformateurs visités, et les inspecteurs officiels responsables n’avaient pas connaissance des procédures appropriées pour le prélèvement de ces échantillons.

Ces lacunes ont un effet négatif sur l’efficacité des contrôles officiels destinés à vérifier que les opérateurs du secteur alimentaire détectent correctement les risques microbiologiques (potentiels) et les réduisent à un niveau acceptable.
Le rapport adresse des recommandations aux autorités compétentes afin que celles-ci remédient aux manquements constatés et améliorent l’exécution des mesures de contrôle.

NB: Ce texte est la traduction de parties du rapport d’audit original [nº de réf. DG(SANTE)/2019-6675]. Destiné à être consulté par les visiteurs de ce site, il n’a cependant aucune valeur officielle. En tout état de cause, il convient de se reporter au texte intégral du rapport original.

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