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lundi 20 novembre 2023

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne (unité urbaine de Paris). Source ARS Ile de France du 20 novembre 2023.

L’étude définitive menée sur 25 poulaillers domestiques en Île-de-France confirme des teneurs en polluants organiques persistants (POP) et en substances per- et polyfluoroalkynées (PFAS) importantes.

Après avoir émis, à titre conservatoire, une recommandation de non-consommation des œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France le 19 avril 2023, l’Agence régionale de santé Île-de-France confirme cette recommandation, mais la restreint aux œufs pondus dans l’agglomération, soit les 410 communes qui composent l’unité urbaine de Paris (dont Paris, l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise). Si les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants sont particulièrement exposés, la recommandation vaut pour l’ensemble de la population des 410 communes concernées.

L’étude menée par l’Agence régionale de santé Île-de-France (Contamination des œufs de poule par des polluants organiques persistants : étude dans 25 poulaillers en Île-de-France) confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS). [1]

L’Agence rappelle qu’il est reco mandé de varier son alimentation et ses sources d’approvisionnementpour réduire le risque de surexposition aux polluants organiques persistants.

L’Agence encourage tous les particuliers propriétaires d’élevage de poules, qu’ils soient installés en ville ou à la campagne, souhaitant cependant consommer leurs œufs, à respecter les bonnes pratiques définies par la Direction générale de la santé dans la nouvelle édition du «petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» :

- Donner les aliments dans une mangeoire et non directement sur le sol ;
- Ne pas répandre de cendres (barbecue, cheminée…) dans le jardin ;
- Choisir un aliment adapté aux besoins des poules (en demandant conseil auprès des professionnels).

[1] Cette étude avait été conduite suite à une interpellation de l’association Toxi-watch sur l’environnement de l’incinérateur d’Ivry. Pour mémoire, l’étude conduite par l’ARS ne conclut pas à une surexposition à proximité des incinérateurs.


mercredi 30 août 2023

Moustique tigre : une vaste opération de démoustication menée pour la première fois à Paris

«Moustique tigre : une vaste opération de démoustication menée pour la première fois à Paris», source RTL du 30 août 2023.

L'agence régionale de santé d'Île-de-France lance dans la nuit de mercredi à jeudi une vaste opération pour éviter un foyer de dengue.

Une large opération de démoustication va avoir lieu mercredi 30 août à Paris, dans le XIIIe arrondissement et dans le sud de la capitale. Cette action va être réalisée dans la soirée et dans la nuit afin de lutter contre le moustique tigre, selon les informations de RTL. Des agents revêtus de combinaisons et de masques vont pulvériser à pied et depuis un camion un insecticide sur tous les espaces verts, buissons et arbres, dans les endroits où se reposent les moustiques. Les rues vont également être interdites au trafic.

Les habitants, eux, ont été prévenus depuis deux jours et devront rester chez eux, enfermer leurs animaux et fermer les fenêtres. La démoustication va avoir lieu 150 mètres autour d’un immeuble où réside une personne, qui revenait de voyage, sur laquelle a été diagnostiquée la dengue le 22 août.

Il semble qu’une autre opération de démoustication aura lieu jeudi soir à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, où un autre cas de dengue a été signalé par un médecin. Une opération de démoustication pour un cas de dengue est une première à Paris.

Selon Santé publique France, «Du 1er mai au 25 août 2023, ont été identifiés en France hexagonale : 439 cas de dengue, 10 cas de chikungunya et 1 cas de zika.»

Commentaire

Aucune information sur le site de l’ARS d’Île-de-France.

jeudi 20 avril 2023

Polluants organiques persistants : L’ARS recommande à titre conservatoire de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France

«Polluants organiques persistants : l’Agence recommande à titre conservatoire de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France», source communiqué de l’ARS Île-de-France.

Après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés issus de poules élevées dans des poulaillers urbains domestiques près de l’incinérateur d’ordures ménagères situé à Ivry, l’ARS a décidé de mener une étude régionale des teneurs en polluants organiques persistants dans l’environnement urbain, mesurées dans 25 poulaillers domestiques volontaires pour cette étude.

Les premiers résultats mettent en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB). Cela signifie que ces trois familles de polluants organiques persistants sont potentiellement présentes dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs.

L’Agence préconise donc, dans l’attente de l’analyse définitive, de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et des produits animaux de production domestique non contrôlée, sur l’ensemble de la région francilienne.

L’ARS rappelle que la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens. Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme. La principale mesure de prévention consiste à éviter la consommation de produits alimentaires les plus contaminés.

Pour rappel, des recommandations à l’attention des particuliers figurent dans le «Petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» publié par le ministère de la santé et de la prévention.

Dans ce guide, dans le volet «J’ai une basse-cour», il est rappelé pour ne pas se contaminer :
- Nettoyez régulièrement le poulailler ;
- Collectez les œufs quotidiennement, et ne consommez pas les œufs fêlés ;
- Conservez les œufs toujours à la même température afin d’éviter le phénomène de condensation d’eau à leur surface;
- Ne lavez pas les œufs, cela les rend perméables aux microbes ; si besoin essuyezles avec un chiffon;
- Lavez-vous les mains après avoir manipulé les poules, le poulailler et les œufs ;
- Utilisez les œufs de votre basse-cour dans des recettes avec cuisson (évitez-les pour les recettes sans cuisson: mousse au chocolat, mayonnaise, tiramisu, tartare, etc.);
- Evitez les contaminations croisées : les œufs peuvent contaminer des aliments qu’on va manger cru, s’ils sont en contact.

L’ARS précise ce que sont  les polluants organiques persistants (POP). Parmi les POP, on distingue différentes familles de composés dont les dioxines (PCDD), les furanes (PCDF) et les polychlorobiphényles (PCB).

Les dioxines et furanes sont des sous-produits indésirables de la combustion des déchets (incinération des ordures ménagères, brûlage de déchets verts…) et de certains procédés industriels (blanchiment des pâtes à papier par exemple). Leur présence dans l’environnement est donc uniquement liée aux rejets passés ou actuels des incinérateurs et de quelques industries. 

Les PCB, dont la production est désormais interdite en France, étaient produits industriellement pour différents usages liés à leurs propriétés physico-chimiques (lubrifiant, isolant). Ils peuvent également être rejetés par les incinérateurs, mais dans une moindre proportion que les dioxines et furanes. Leur présence dans l’environnement est donc principalement due aux anciens usages en milieu urbain (adhésifs, huiles, peintures…) et à des pollutions accidentelles et localisées (par exemple une fuite d’huile dans les transformateurs électriques où le pyralène était utilisé comme isolant électrique).