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mercredi 27 décembre 2023

Panorama des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe

C’est une sorte de panorama des problèmes d'intoxication alimentaire de l’année 2023 que nous convie Joe Whitworth avec cet article paru dans Food Safety News du 27 décembre 2023, «2023 : De Salmonella en Suède et en Pologne aux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli et de botulisme».

Alors que la Pologne et Salmonella se sont déjà rencontrées, en Suède, des œufs et Salmonella étaient moins attendus cette année. Il y a eu une augmentation inquiétante des incidents de botulisme et Fukushima est revenu sur le devant de l’actualité en 2023.

Alors que nous avons entendu parler davantage de Listeria dans les champignons énoki cette année, Salmonella dans la halva, le tahini, les produits de sésame et le virus de l’hépatite A dans des baies congelées sont encore très présents.

Reconnaissance de l’Alliance to Stop Foodborne Illness
Plus tôt cette année, l'Alliance to Stop Foodborne Illness a annoncé sa liste des 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments de moins de 40 ans. J’étais parmi les lauréats.

C’était un moment de reconnaissance inattendu et un moment fort de ma carrière. Malheureusement, cela n'a pas empêché tous les cas où les équipes de communication me citent des détails déjà fournis ou semblent peu utiles lors de demandes d'informations. La sécurité des aliments étant une responsabilité partagée, j'aimerais que davantage d'informations soient partagées avec le public et avec nous. Cliquez ici pour voir tous les 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments âgés de moins de 40 ans.

Les épidémies les plus étranges de 2023
En réalité, nous ne connaissons probablement pas l'épidémie la plus inhabituelle cette année, mais nous le découvrirons peut-être à l'avenir grâce à des études ou des articles. D’après ce qui est public, je ferais deux suggestions.

Premièrement, une vaste épidémie en Finlande a finalement été attribuée à des niveaux élevés d'un additif présent dans des tortillas.

Plus de 800 personnes, principalement des enfants, ont été touchées en août à Mikkeli. Des investigations approfondies ont révélé des concentrations élevées de propionate de calcium dans des échantillons de tortillas provenant de Pologne. Le propionate de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme conservateur. Les concentrations dans les tortillas impliquées étaient dix fois plus élevées que dans les autres tortillas.

Deuxièmement, une épidémie au Portugal associée au broa de milho (un type de pain de maïs). Plus de 200 personnes sont tombées malades en juillet. Des alcaloïdes tropaniques, l'atropine et la scopolamine, ont été détectés à des niveaux très élevés. Une enquête a révélé des preuves de contamination par des graines du genre Datura, une plante qui peut être présente comme mauvaise herbe dans les champs cultivés.

Souci lié aux œufs et Salmonella en Suède
Alors Salmonella Enteritidis n'a été retrouvé chez des poules pondeuses commerciales que trois fois depuis 2003, il y aurait eu peu de chances que la Suède ait un problème d'œufs à Salmonella en 2023. Mais c'est exactement ce qui s'est passé après la détection dans les installations du plus grand producteur d'œufs du pays en décembre 2022.

82 personnes provenant de 17 régions ont été infectées par Salmonella Enteritidis entre décembre 2022 et février 2023. La souche épidémique a été retrouvé à plusieurs reprises à CA Cedergren au printemps et en été malgré d'importants efforts de nettoyage et d'abattage des poules. Après avoir initialement ordonné que les œufs de l'installation soient traités thermiquement, la production a été interrompue pour un nettoyage supplémentaire en septembre.

Les isolats en Suède sont proches de ceux provenant d'épidémies ailleurs, comme en Belgique en 2022. Des souches similaires ont également provoqué des épidémies pluriannuelles, avec des cas dans plusieurs pays liés aux œufs polonais et espagnols. Une suggestion est que la souche est présente dans la pyramide de production centralisée. Des investigations sur la propagation de Salmonella entre des troupeaux de poules pondeuses dans différents pays sont en cours au niveau de l'UE.

Poulets et œufs de Pologne contaminés par Salmonella
Le problème de Salmonella dans les produits de volaille polonaise est bien connu. En tant que producteur et exportateur majeur de ces produits, il suffit d’un problème dans quelques entreprises pour déclencher une alerte majeure. En 2022, 190 notifications de la présence de Salmonella dans le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 infections à Salmonella impliquant des producteurs polonais. Des inquiétudes concernant l'utilisation d'antibiotiques ont également été soulevées dans une enquête menée par la chaîne de télévision ITV, le Bureau of Investigative Journalism et le journal The Guardian.

En 2020, plusieurs foyers ont été provoqués par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Les mesures de contrôle renforcées en 2021 ont amélioré la situation, alors espérons qu'elle s'améliorera en 2024.

Épidémies majeures à E. coli en Norvège et au Royaume-Uni
L'une des épidémies majeures à E. coli cette année s'est produite en Norvège, non pas en raison de sa taille mais en raison de sa gravité et de sa localisation. Techniquement, cela n'a pas encore été déclaré terminé, mais sans mise à jour depuis fin octobre, nous espérons que cela se soit terminé.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 24 personnes. Il s'agissait de l'une des épidémies à E. coli les plus graves du pays. Quinze des personnes infectées avaient moins de 13 ans et neuf enfants ont développé un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). La souche épidémique a été retrouvée dans un hamburger, mais d'autres produits de viande hachée utilisant les mêmes matières premières ont également été retirés du marché.

Au Royaume-Uni, une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183 a rendu malade au moins 25 personnes. Six personnes ont été hospitalisées, une a développé un SHU et une personne est décédée. Étant donné que nous attendons toujours le rapport sur une grande épidémie à E. coli au Royaume-Uni en 2022, il faudra peut-être un certain temps avant d’en savoir plus.

Épidémies de botulisme et rappels
Il semble y avoir eu davantage d'incidents de botulisme cette année, certainement provoqués par des produits commerciaux. En début d'année, nous avons eu un cas de botulisme lié à du lait d'amande en Australie. En juillet, 11 personnes ayant mangé une sorte d'omelette espagnole en Espagne sont tombées malades et en septembre, 16 personnes ayant consommé des sardines dans un restaurant en France ont développé le botulisme.

Il y a eu également des incidents en Argentine et au Vietnam, ainsi qu'un autre cas en France lié aux piments en conserve. Plusieurs rappels ont également été présents dans plusieurs pays. Certains problèmes incluent un stockage incorrect des produits, des instructions manquantes et le désir d'articles plus artisanaux, locaux et faits maison. Les consommateurs doivent comprendre les dangers potentiels d’une telle production et de réduire les risques.

Le rejet d'eau traitée à Fukushima au Japon
Le Japon envisageait de rejeter dans la mer l'eau stockée dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L'eau a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium, qui sera dilué lorsqu'il entrera dans la mer.

Cette décision a été soutenue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et plusieurs pays, dont les États-Unis. Pourtant, la Chine, Hong Kong et la Russie figuraient parmi les pays qui ont imposé des restrictions à l’importation de produits de la mer en provenance du Japon. Ces interdictions font l'objet de discussions en cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Complément
A ce tableau, j’ajouterais les 700 personnes victimes d’une intoxication alimentaire lors du repas de Noël en décembre 2023 chez Airbus.

vendredi 8 décembre 2023

Royaume-Uni : Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises

Le blog vous en avait déjà parlé ici, mais voyons en détail ce qu’il en est. «Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises», source article de Joe Whitworth paru le 8 décembre 2023 dans Food Safety News.

Les agences alimentaires du Royaume-Uni ont de nouveau exprimé leur inquiétude concernant la présence de Salmonella dans la volaille et les ovoproduits de Pologne.

La Food Standards Agency (FSA), la Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont demandé aux consommateurs de faire preuve de prudence lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison.

Il y a eu cette année plus de 200 cas de salmonellose causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à des produits avicoles tels que la viande et les œufs de Pologne.

Problèmes passés avec la volaille
La FSA est en discussion avec des responsables polonais et européens pour garantir que des mesures sont prises pour améliorer la sécurité sanitaire des volailles et des œufs polonais. En 2022, 190 notifications au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE liées à la présence de Salmonella concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

En 2020, plusieurs épidémies au Royaume-Uni ont été causées par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Après l’application de mesures de contrôle renforcées en 2021, la situation s’est améliorée. Cependant, en 2023, six foyers liés à des volailles et des ovoproduits réfrigérés en provenance de Pologne ont fait l'objet d'une enquête de l'UKHSA.

Les produits de viande de poulet sont également la source probable d'une épidémie dans plusieurs pays de l’UE causée par trois types de Salmonella Enteritidis. Les données de traçabilité alimentaire concernent principalement des producteurs polonais, mais aucune preuve microbiologique de contamination dans leurs installations n'a été retrouvée. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas.

Les conseils de la FSA incluent de se laver soigneusement les mains après avoir manipulé des produits de volaille crue, de ne jamais laver de volaille crue et d'utiliser ou de congeler les produits avant leur date limite de consommation.

«Cuire les aliments à la bonne température et pendant la bonne durée tuera toutes les bactéries dangereuses. Dans le même temps, assurez-vous que toutes les surfaces et équipements qui entrent en contact avec les aliments soient propres afin d’éviter les risques de contamination croisée et lavez-vous toujours les mains avant et après avoir manipulé des aliments», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Un certain nombre de cas concernaient la consommation d'œufs produits en Pologne et utilisés dans les repas des restaurants et des cafés. Nous demandons donc aux autorités locales de rappeler aux entreprises du secteur alimentaire l’importance des bonnes pratiques d’hygiène.»

Utilisation industrielle des œufs
Une cuisson inadéquate et une contamination croisée dans la cuisine lors de la préparation des aliments peuvent conduire à la salmonellose. La bactérie peut également se propager d’une personne à l’autre.

Même si les consommateurs peuvent contribuer à réduire le risque de tomber malade à cause des produits de volaille vendus au détail, les épidémies liées aux œufs ont principalement été attribuées aux entreprises de restauration.

British Lion Eggs (une marque britannique de qualité et de sécurité sanitaire des œufs -aa) a appelé les fabricants de produits alimentaires, les distributeurs, les traiteurs et les consommateurs à utiliser des œufs britanniques.

Gary Ford, directeur général adjoint du British Egg Industry Council, a dit : «Il y a des problèmes persistants de sécurité des aliments avec les œufs non britanniques depuis des années. Une fois que l’on s’éloigne des contrôles complets de sécurité des aliments proposés par le British Lion Code of Practice, les entreprises qui choisissent d’utiliser des œufs importés jouent non seulement avec la santé de leurs clients, mais mettent également en jeu leur réputation durement gagnée.»

«Nous exhortons fortement les entreprises responsables à s'approvisionner en œufs de British Lion, clairement marqués du petit lion rouge sur l'emballage et la coquille, pour garantir qu'elles vendent et servent des œufs sûrs.»

mardi 5 décembre 2023

Les restrictions sont levées en Martinique suite à une suspicion de contamination à Salmonella dans un élevage de poules pondeuses

Suspicion de contamination à la salmonelle d’un élevage de poules pondeuses en Martinique : «les restrictions sont levées»,
source Martinique 1 du 4 décembre 2023.

A la suite de la suspicion de la présence d’une bactérie pathogène dans un bâtiment d’élevage de poules pondeuses en Martinique, les résultats d’analyses des prélèvements rendus par le laboratoire territorial d’analyses (LTA) «se sont révélés favorables» annonce la préfecture. «Les restrictions sont levées mais la vigilance sanitaire demeure» pour assurer la protection des consommateurs.

Dans un communiqué diffusé en fin de semaine dernière (vendredi 1er décembre 2023), la préfecture signale que «la suspicion de contamination d’un élevage de poules pondeuses par Salmonella Typhimurium n’est pas confirmée».
Les prélèvements effectués par le laboratoire territorial d’analyses (LTA) « se sont révélés favorables».

Selon la Préfecture,

En conséquence, les mesures de précaution mises en place en collaboration avec le producteur, dont le retrait de la commercialisation des œufs de l’élevage suspect, ont été levées mercredi 29 novembre. Il est par ailleurs rappelé qu’aucun cas de toxi-infection alimentaire à Salmonella en lien avec les œufs produits dans les établissements d’élevage de Martinique n’a été, à ce jour, signalé.

«La vigilance sanitaire demeure»
Dans ce contexte, «le protocole de contrôle sanitaire mis en place par les services vétérinaires de la DAAF, qui s’articule autour d’inspections, de prélèvements et d’analyses, va se poursuivre avec une attention particulière sur les œufs et les ovoproduits», prévient la préfecture.

Plus de 8000 contrôles par an
Cet événement sanitaire permet de rappeler que ce sont plus 8 600 contrôles qui sont annuellement conduits par le Service de l’Alimentation de la DAAF, tout au long de la chaîne alimentaire, c’est-à-dire du champ à l’assiette, en passant par les importations.
Ces contrôles concernent l’ensemble des filières de production et d’importation de denrées alimentaires animales et végétales.
«Ils visent à garantir un haut niveau de sécurité sanitaire des aliments commercialisés sur le territoire de la Martinique, afin de protéger la santé, tant des consommateurs que des cheptels et cultures martiniquais.»

lundi 20 novembre 2023

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne (unité urbaine de Paris). Source ARS Ile de France du 20 novembre 2023.

L’étude définitive menée sur 25 poulaillers domestiques en Île-de-France confirme des teneurs en polluants organiques persistants (POP) et en substances per- et polyfluoroalkynées (PFAS) importantes.

Après avoir émis, à titre conservatoire, une recommandation de non-consommation des œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France le 19 avril 2023, l’Agence régionale de santé Île-de-France confirme cette recommandation, mais la restreint aux œufs pondus dans l’agglomération, soit les 410 communes qui composent l’unité urbaine de Paris (dont Paris, l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise). Si les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants sont particulièrement exposés, la recommandation vaut pour l’ensemble de la population des 410 communes concernées.

L’étude menée par l’Agence régionale de santé Île-de-France (Contamination des œufs de poule par des polluants organiques persistants : étude dans 25 poulaillers en Île-de-France) confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS). [1]

L’Agence rappelle qu’il est reco mandé de varier son alimentation et ses sources d’approvisionnementpour réduire le risque de surexposition aux polluants organiques persistants.

L’Agence encourage tous les particuliers propriétaires d’élevage de poules, qu’ils soient installés en ville ou à la campagne, souhaitant cependant consommer leurs œufs, à respecter les bonnes pratiques définies par la Direction générale de la santé dans la nouvelle édition du «petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» :

- Donner les aliments dans une mangeoire et non directement sur le sol ;
- Ne pas répandre de cendres (barbecue, cheminée…) dans le jardin ;
- Choisir un aliment adapté aux besoins des poules (en demandant conseil auprès des professionnels).

[1] Cette étude avait été conduite suite à une interpellation de l’association Toxi-watch sur l’environnement de l’incinérateur d’Ivry. Pour mémoire, l’étude conduite par l’ARS ne conclut pas à une surexposition à proximité des incinérateurs.


jeudi 28 septembre 2023

Le Royaume-Uni fait face à des épidémies à E. coli et à Salmonella

«Le Royaume-Uni fait face à des épidémies à E. coli et à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 27 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le Royaume-Uni est confronté à une grave épidémie à E. coli et de plusieurs souches de Salmonella Enteritidis, selon la Food Standards Agency (FSA).

Un cas supplémentaire s'est ajouté à l'épidémie actuelle à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183, portant le total à 25 personnes malades depuis mai.

Une personne est décédée ; alors que la plupart des patients vivent en Angleterre, d’autres sont malades en Irlande du Nord, en Écosse et au Pays de Galles.

La FSA et l'UK Health Security Agency (UKHSA) tentent d'en trouver la source avec l'aide d'autres agences de santé publique. Plusieurs chaînes d’approvisionnement de produits ont été étudiées, mais aucun véhicule d’infection n’a encore été identifié.

Les symptômes signalés sont graves, avec six personnes hospitalisées. Les patients sont âgés de 0 à 74 ans, la plupart des cas étant âgés de 0 à 9 ans. Une personne a développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

E. coli O183 est un sérotype extrêmement rare, avec seulement 15 cas au Royaume-Uni depuis 2016.

La FSA enquête également sur des épidémies de souches distinctes de Salmonella Enteritidis liées aux œufs et aux produits de volaille polonais. 

Une épidémie est à l'origine de 47 cas confirmés, dont 25 étaient liés à un restaurant et 18 autres personnes malades avaient probablement été exposées à un restaurant.

Les autorités polonaises ont découvert Salmonella Enteriditis sur un site qui envoyait des œufs au Royaume-Uni. Des œufs provenant de cette source ont également été associés à un deuxième restaurant britannique lié à l'épidémie.

Un autre sérotype a été associé à 87 cas de maladie, dont 35 signalés en juin et juillet. La plupart des cas enregistrés cette année sont liés à des boulangeries de Cornouailles, et les enquêtes épidémiologiques suggèrent que les œufs utilisés dans les tartes à la crème sont la cause probable de l'épidémie. Des enquêtes sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire ont révélé que les œufs provenaient probablement de Pologne, mais le travail avec le fabricant et le fournisseur est en cours.

Implication dans un incident de l'AHPA

Par ailleurs, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) a révélé qu'aucune enquête sur les foyers de STEC n'avait été menée au deuxième trimestre 2023.

L'APHA a analysé sept foyers de cas à Cryptosporidium parvum d'avril à juin, dont cinq en Angleterre et deux au Pays de Galles.

L’un d’entre eux était un incident de cryptosporidiose attribué à un distributeur automatique de lait. Trois étaient liés à des fermes ouvertes, deux à des fermes commerciales et un à des locaux commerciaux avec des animaux sur place.

Pour l'enquête sur les distributeurs automatiques à la ferme, 32 échantillons de bovins ont été prélevés. L'ADN de Cryptosporidium parvum a été détecté dans quatre échantillons de veaux et deux échantillons de vaches. Les mêmes profils que ceux de la souche épidémique humaine ont été confirmés dans deux échantillons de veaux.

Lors d'un autre foyer avec échantillonnage dans une ferme ouverte, 30 échantillons de matières fécales ont été prélevés. Six échantillons d'agneaux étaient positifs par PCR, dont trois ont été confirmés comme étant Cryptosporidium parvum du même sous-type que les cas humains.

L'APHA a également aidé lors d'un incident impliquant un boucher tombé malade et hospitalisé pour une méningite bactérienne. L'infection à Streptococcus suis a été confirmée.

Les conseils visant à réduire le risque d’infection comprenaient un examen des pratiques d’hygiène et de travail. Les mesures préventives comprennent le port de gants lors de la transformation ou de l'abattage de la viande de porc et le lavage des mains après avoir manipulé de la viande de porc crue. Une bonne cuisson du porc est également essentielle. La FSA conseille que les produits de porc soient bien cuits car cela éliminera Streptococcus suis dans la viande.


samedi 9 septembre 2023

Quand un distributeur britannique ne trouve pas le temps de nettoyer ...

4 semaines et votre magasin n'arrive toujours pas à nettoyer ?
Cet œuf séché dégoûtant est là depuis 4 semaines ! Je l'ai signalé au magasin et à vous-mêmes ici. 
RIEN n'est fait. 
C'est un danger pour la santé. 

lundi 28 août 2023

Il était une fois, les œufs, le beurre, le lait et l'Anses

 L'Anses a diffusé le tweet ci-dessous.

Et Nos scientifiques ont fait le point pour les dnatweets (tweets du journal DNA, Denières Nouvelles d’Alsace) ! Un aide-mémoire pour faire le point …

Les sujets concernent la conservation des œufs, du lait et du beurre et ils sont publiés dans le journal DNA.

Pour les œufs, je vous laisserais lire ce qui est rapporté, frigo or not frigo ?

Cela étant, selon l'EFSA, «Conserver les œufs au frigo est la seule manière de réduire le risque accru d’infection dû à une conservation prolongée. Toutefois, si les dates limites de vente et de consommation sont prolongées de plus de trois semaines, le risque augmente, même si les œufs sont réfrigérés dans les établissements de vente.»

Il me semble que ce sont plutôt les fluctuations de température des œufs, les rentrer, les sortir ainsi de suite plusieurs fois que les variations liées à l’ouverture de la porte du réfrigérateur. Un frigo en bon état de marche fait peu de condensation. Je conseille aussi de les conserver dans leur boîte d’origine.

Pour le lait, je suis d’accord avec la conservation à température ambiante d’une bouteille ou d’une brique de lait UHT non ouverte, après ouverure, le froid s’impose.

Pour le beurre, Le froid me semble approprié.

Ce qui est rapporté me paraît être sujet à discussion, «Ce n’est pas un produit très sensible d’un point de vue microbien pour la bonne et simple raison que le beurre est fabriqué à partir de crème pasteurisée et a une teneur en eau très faible », nous explique un responsable pédagogique du réseau des Ecoles Nationales d’Industrie Laitière (ENIL). Aucun risque sanitaire donc face aux variations de température.»

Tout d’abord, il existe des beurres au lait cru, et même avec du lait pasteurisé, il peut y avoir une recontamination. On assiste depuis quelques années à des rappels, certes peu nombreux, de beurre pour cause de présence de Listeria monocytognes. Il y en a eu déjà 3 en 2023 en France.


Notons enfin qu’il existe aussi un beurre tartinable dès qu’il est sorti du frigo.

vendredi 25 août 2023

France : Suspicion de cas de salmonellose liés à la consommation d'œufs


Des œufs frais de poules élevées au sol de Belgique seraient concernés par une suspicion de salmonellose liée à la consommation d’œufs, selon une notification au RASFF de l’UE par la France le 24 août 2023. Ces œufs ont été distribués en France.

D’après la notification, il y aurait 10 personnes atteintes de salmonellose.

Aura-t-on des informations ? Rien n'est moins sûr !

A suivre ...

mardi 15 août 2023

2023, année Salmonella en Suède ?

«Nouvelle épidémie à Salmonella chez Cedergren à Mönsterås, 340 000 poules sont tuées», source svt NYHETER du 15 août 2023

Une fois de plus, le plus grand producteur d'œufs de Suède, CA Cedergren, a été touché par Salmonella. Deux élevages doivent être nettoyées et 340 000 poules sont euthanasiées selon une décision du Conseil suédois de l'agriculture.

Le producteur d'œufs CA Cedergren à l'extérieur de Fliseryd représente un peu moins d'un cinquième du marché suédois des œufs, mais a été touché par Salmonella à plusieurs reprises au cours de l'année.

En janvier, 160 000 poules ont été tuées et en février 160 000 autres. En avril, toutes les livraisons d'œufs de consommation ont été stoppées, après la découverte de la bactérie dans l'usine de conditionnement.

- C'est calme et tranquille, aucun test positif depuis avril. Mais la semaine dernière, deux élevages ont montré des tests positifs, explique Örjan Johansson, responsable du contrôle des infections à l'Agence suédoise pour l'agriculture.

Le 10 août, l'Agence suédoise pour l'agriculture a décidé que toutes les volailles des deux élevages concernées devaient maintenant être euthanasiées, cette fois, il s'agit d'environ 340 000 poules.

L'autorité soupçonne qu'il s'agit de la même souche génétique qui était à l'origine des épidémies précédentes.

Si vous avez de nouveau eu des échantillons positifs, vous devez recommencer le nettoyage-désinfection à partir de zéro.

jeudi 18 mai 2023

Confirmation de la sécurité sanitaire des œufs sans allergène avec l’édition génomique

«Confirmation de la sécurité sanitaire des œufs sans allergène avec l’édition génomique», source Université d'Hiroshima, via EurkAlert!

Des chercheurs ont mis au point un œuf de poule qui pourrait être sans danger pour les personnes allergiques au blanc d'œuf. Les allergies aux œufs de poule sont l'une des allergies les plus courantes chez les enfants. Bien que la plupart des enfants surmontent cette allergie à l'âge de 16 ans, certains auront encore une allergie aux œufs à l'âge adulte. Les allergies au blanc d'œuf peuvent provoquer divers symptômes, notamment des vomissements, des crampes d'estomac, des problèmes respiratoires, de l'urticaire et un gonflement. Certaines personnes allergiques au blanc d'œuf ne peuvent pas recevoir certains vaccins comme celui contre la grippe.

En utilisant la technologie d'édition génomique, des chercheurs ont produit un œuf sans la protéine qui cause les allergies au blanc d'œuf. Cette protéine, appelée ovomucoïde (OVM), représente environ 11% de toutes les protéines du blanc d'œuf.

L’étude détaillant le profil de sécurité des aliments de cet œuf modifié, appelé OVM-knockout (ou sans OVM), a été détaillée dans un article publié dans Food and Chemical Toxicology en avril 2023.

«Pour utiliser des œufs de poule OVM-knockout comme aliment, il est important d'évaluer sa sécurité sanitaire en tant qu'aliment. Dans cette étude, nous avons examiné la présence ou l'absence d'expression de protéines mutantes, d'insertion de séquences vectorielles et d'effets hors cible chez des poulets sans OVM par des TALENs (Transcription Activator-Like Effector Nucleases ou nucléases effectrices de type activateur de transcription)», a dit Ryo Ezaki, professeur à la Graduate School of Integrated Sciences for Life de l'Université d'Hiroshima, Japon. Les TALENs sont des enzymes de restriction artificielles obtenues par assemblage d’un domaine de liaison à l’ADN appelé TALE.

Afin de développer les œufs OVM-knokout, les chercheurs devaient détecter et éliminer la protéine d’ovomucoïde dans les blancs d'œufs. Les TALENs ont été conçus pour cibler un morceau d'ARN appelé exon 1, qui code pour des protéines spécifiques. Les œufs produits à partir de cette technique ont ensuite été testés pour s'assurer qu'il n'y avait pas de protéine d’ovomucoïde, de protéine d’ovomucoïde mutante ou d'autres effets hors cible. Les œufs avaient la mutation de décalage de cadre souhaitée, qui est une mutation créée en insérant ou en supprimant des bases nucléotidiques dans un gène, et aucun d'entre eux n'exprimait de protéines ovomucoïdes matures. Des anticorps anti-ovomucoïde et anti-ovomucoïde mutant ont été utilisés pour détecter toute trace de la protéine, mais il n'y avait aucune preuve d'ovomucoïde dans les œufs. Cela signifie que les ovomucoïdes mutants ne pourraient pas créer de nouveaux allergènes. Il s'agit d'une étape importante dans la détermination du profil d'innocuité des œufs.

D'autres outils d'édition de gènes, tels que CRISPR, ont tendance à avoir des effets de mutagenèse hors cible. Cela signifie que de nouvelles mutations sont provoquées par le processus d'édition génomique. Cependant, le séquençage du génome entier des blancs d'œufs modifiés a montré que des mutations, qui étaient peut-être des effets hors cible, n'étaient pas localisées dans les régions codant pour les protéines.

«Les œufs pondus par des poules homozygotes OVM-knokout ne présentaient aucune anomalie évidente. L'albumen ne contenait ni l'OVM mature, ni le variant OVM tronqué», a dit Ezaki. «Les effets hors cible potentiels induits par TALEN chez les poulets OVM-knockout ont été localisés dans les régions intergéniques et introniques. Les vecteurs plasmidiques utilisés pour l'édition génomique n'étaient que transitoirement présents et ne s'intégraient pas dans le génome des poulets édités. Ces résultats indiquent l'importance des évaluations de sécurité sanitaire et révèlent que les œufs pondus par cette poule OVM-knokout résolvent le problème d'allergie dans les aliments et les vaccins.

À l'avenir, les chercheurs continueront de vérifier le profil d'innocuité des œufs OVM-knockout. Parce que certaines personnes sont très allergiques à cette protéine spécifique, même de petites quantités d'ovomucoïde peuvent provoquer une réaction. Les chercheurs devront effectuer des études immunologiques et cliniques supplémentaires pour déterminer la sécurité sanitaire des œufs OVM-knokout. À l'heure actuelle, les chercheurs ont déterminé que les œufs OVM-knokout sont moins allergènes que les œufs standard et peuvent être utilisés en toute sécurité dans les aliments transformés par la chaleur que les patients allergiques aux œufs peuvent manger. «La prochaine phase de la recherche consistera à évaluer les propriétés physiques et l'aptitude au traitement des œufs OVM-knokout et à confirmer leur efficacité par le biais d'essais cliniques», a dit Ezaki. «Nous continuerons à mener d'autres recherches sur l'application pratique des œufs à allergie réduite.»

NB : Photo d’Ezaki et al. 2023, Food and Chemical Toxicology. 

Mise à jour du 21 mai 2023
On lira l'article paru sur le blog d'Ansré Heitz, «Première université à introduire un produit de bétail génétiquement édité dans l'alimentation humaine ». Une saucisse de l'Université de l'État de Washington est entrée dans l'histoire.

mercredi 10 mai 2023

Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella. Un homme est décédé

«Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés ; un homme est décédé», source article de Joe Whitworth le 10 mai 2023 paru le 10 mai 2023 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, deux personnes ont été accusées d'avoir sciemment vendu des œufs contaminés par Salmonella.

L'affaire devant le tribunal de district de Zwolle couvre des événements de 2017 et implique le duo, qui était propriétaire et gérant d'une ferme à l'époque.

Le Public Prosecution Service pense que les découvertes de Salmonella ont été cachées pour des raisons financières. Les prévenus nient être au courant de la contamination.

Lien vers des cas de maladies en Allemagne
En juin 2017, un homme de 22 ans est décédé en Allemagne des suites d'une défaillance multiviscérale due à un intoxication du sang. Il souffrait d'une infection à Salmonella causée par la consommation d'aliments à base d'œufs contaminés. Salmonella a été signalée comme la cause probable de l'intoxication du sang.

Huit des 11 personnes qui sont allées à un barbecue en 2017 sont tombées malades d'infections à Salmonella. Les œufs ont été achetés dans un supermarché en Allemagne et provenaient d'une ferme néerlandaise.

Aux Pays-Bas, l'enregistrement de Salmonella dans les exploitations avicoles a lieu dans une base de données. Si une analyse positive est enregistrée, un rapport est automatiquement envoyé à l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) afin que l'agence puisse évaluer et limiter le risque pour la santé publique. Les éleveurs de volailles doivent également contacter la NVWA en cas de résultat positif à Salmonella.

Cependant, une enquête a révélé que deux analyses positives de la ferme en question n'avaient pas été signalés à la NVWA, ni enregistrés dans la base de données. La contamination par Salmonella, en juin 2016, n'étant pas connue, il était possible que des œufs, éventuellement contaminés, soient vendus comme œufs de table pour la consommation humaine alors qu'ils n'auraient dû être vendus que comme œufs industriels, qui ne sont pas destinés à l'homme. Les œufs de table peuvent être vendus à un prix plus élevé.

Un incident de contamination par Salmonella peut être coûteux pour un élevage avicole. Les autorités ont estimé que l'agriculteur aurait économisé entre 11 700 et 20 200 euros par mois en ne le signalant pas.

Les accusés nient être au courant de la contamination des poulaillers, mais les autorités insistent sur le fait qu'ils étaient au courant.

Le ministère public a dit que les suspects n'avaient pas respecté les règles de surveillance de Salmonella et avaient pris des risques avec la santé publique pour leur propre profit.

L'agence veut la même peine contre le directeur et le gérant de la ferme mise en cause. Ce serait 200 heures de travaux d'intérêt général et une peine de prison avec sursis de six mois. L'entreprise risque également une amende de 140 000 euros. Le tribunal rendra sa décision le 25 mai.

Baisse de la contribution européenne
Pendant ce temps, des groupes néerlandais du secteur de la volaille ont décidé de mettre fin à une subvention pour le vaccin contre Salmonella.

L'Organisation centrale pour les œufs à couver et les poussins (COBK), LTO/NOP et le Syndicat néerlandais des aviculteurs (NVP) ont dit que la décision était motivée par une faible contribution, qui n'est plus proportionnelle à la charge administrative.

L'UE réduit sa contribution à la prévention et au contrôle des maladies animales. Cela signifie que la subvention pour la vaccination contre Salmonella est de 30 % en 2023.

Les groupes ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les aviculteurs continuent à vacciner après l'arrêt de la subvention de l'UE pour des raisons telles que la sécurité des aliments. Ils ont ajouté que cette décision pourrait rendre les vaccins légèrement moins chers.

Il a été conseillé aux éleveurs de volailles de demander de l'aide sur le type de vaccin, contre à la fois Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium ou seulement le premier, qui leur convient le mieux.

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira dans Food Safety News l'article rapportant la décision de la justice, les deux protagonistes ont écopé d'une peine de prison avec sursis pour avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella.

jeudi 27 avril 2023

Un bonheur simple, la viande, les œufs et le lait sont une source essentielle de nutriments. Merci à la FAO de le rappeler !

Et pan sur le bec de tous ceux qui entendent se faire du fric sur la viande in vitro, la fausse viande, le faux lait,etc., avec des soi disant biotechnologies, alors que le bonheur simple est devant eux ...

«La viande, les œufs et le lait sont une source essentielle de nutriments», plaide la FAO

La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

C’est particulièrement vrai à certaines périodes clés de la vie, telles que la grossesse, l’allaitement, l’enfance, l’adolescence et le grand âge, selon l’étude intitulée Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).

Cette étude, qui compile des données et des informations concrètes tirées de plus de 500 articles scientifiques et de près de 250 documents d’orientation, offre l’analyse la plus complète réalisée à ce jour des bénéfices et des risques liés à la consommation d’aliments d’origine animale.

La viande, les œufs et le lait apportent divers macronutriments importants, comme les protéines, lipides et glucides, ainsi que certains micronutriments, dont la qualité et la quantité requises sont difficiles à obtenir d’aliments d’origine végétale, indique le rapport.

jeudi 20 avril 2023

Polluants organiques persistants : L’ARS recommande à titre conservatoire de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France

«Polluants organiques persistants : l’Agence recommande à titre conservatoire de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France», source communiqué de l’ARS Île-de-France.

Après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés issus de poules élevées dans des poulaillers urbains domestiques près de l’incinérateur d’ordures ménagères situé à Ivry, l’ARS a décidé de mener une étude régionale des teneurs en polluants organiques persistants dans l’environnement urbain, mesurées dans 25 poulaillers domestiques volontaires pour cette étude.

Les premiers résultats mettent en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB). Cela signifie que ces trois familles de polluants organiques persistants sont potentiellement présentes dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs.

L’Agence préconise donc, dans l’attente de l’analyse définitive, de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et des produits animaux de production domestique non contrôlée, sur l’ensemble de la région francilienne.

L’ARS rappelle que la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens. Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme. La principale mesure de prévention consiste à éviter la consommation de produits alimentaires les plus contaminés.

Pour rappel, des recommandations à l’attention des particuliers figurent dans le «Petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» publié par le ministère de la santé et de la prévention.

Dans ce guide, dans le volet «J’ai une basse-cour», il est rappelé pour ne pas se contaminer :
- Nettoyez régulièrement le poulailler ;
- Collectez les œufs quotidiennement, et ne consommez pas les œufs fêlés ;
- Conservez les œufs toujours à la même température afin d’éviter le phénomène de condensation d’eau à leur surface;
- Ne lavez pas les œufs, cela les rend perméables aux microbes ; si besoin essuyezles avec un chiffon;
- Lavez-vous les mains après avoir manipulé les poules, le poulailler et les œufs ;
- Utilisez les œufs de votre basse-cour dans des recettes avec cuisson (évitez-les pour les recettes sans cuisson: mousse au chocolat, mayonnaise, tiramisu, tartare, etc.);
- Evitez les contaminations croisées : les œufs peuvent contaminer des aliments qu’on va manger cru, s’ils sont en contact.

L’ARS précise ce que sont  les polluants organiques persistants (POP). Parmi les POP, on distingue différentes familles de composés dont les dioxines (PCDD), les furanes (PCDF) et les polychlorobiphényles (PCB).

Les dioxines et furanes sont des sous-produits indésirables de la combustion des déchets (incinération des ordures ménagères, brûlage de déchets verts…) et de certains procédés industriels (blanchiment des pâtes à papier par exemple). Leur présence dans l’environnement est donc uniquement liée aux rejets passés ou actuels des incinérateurs et de quelques industries. 

Les PCB, dont la production est désormais interdite en France, étaient produits industriellement pour différents usages liés à leurs propriétés physico-chimiques (lubrifiant, isolant). Ils peuvent également être rejetés par les incinérateurs, mais dans une moindre proportion que les dioxines et furanes. Leur présence dans l’environnement est donc principalement due aux anciens usages en milieu urbain (adhésifs, huiles, peintures…) et à des pollutions accidentelles et localisées (par exemple une fuite d’huile dans les transformateurs électriques où le pyralène était utilisé comme isolant électrique).