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lundi 30 janvier 2023

La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits

«La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits», source article de Joe Whitworth paru le 30 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des domaines d'amélioration ont été notés dans les contrôles officiels effectués par la Norvège dans deux secteurs.

Un audit en juin 2022 a porté sur les produits de viande de volaille. Une autre en septembre concernait les importations de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux d'origine non animale.

La Norvège fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA pour European Free Trade Association). L'Autorité de surveillance AELE (ESA pour EFTA Surveillance Authority) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

L'audit sur les denrées alimentaires d'origine non animale (DAONA) a révélé que le système norvégien est basé sur des contrôles documentaires, d'identité et physiques adéquats effectués par un personnel compétent et expérimenté. Les DAONA sont des produits comme les fruits à coque, les fruits, les légumes et les épices.

Deux des postes de contrôle frontaliers (PCF) visités disposaient de locaux et d'installations non conformes à la nature et au volume de certaines marchandises traitées. Cela a entraîné la réalisation de contrôles officiels ailleurs. Les sites utilisés pour la réalisation d'activités, dont l'échantillonnage, ne répondaient pas aux exigences minimales, ce qui pourrait compromettre l'intégrité des échantillons, ont écrit les auditeurs.

Problèmes mineurs retrouvés
La coopération entre l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et les douanes norvégiennes garantit que les DAONA faisant l'objet d'un renforcement temporaire des contrôles officiels ou de mesures d'urgence sont identifiés et soumis aux contrôles appropriés.

Il a été prouvé que les opérateurs informent généralement le PCF de l'importation bien avant l'arrivée. Dans les cas où les opérateurs ne le font pas, Mattilsynet leur écrit. Le personnel des PCF visités a dit qu'il est rare que l'arrivée des envois ne soit pas pré-notifiée.

Au port d'Oslo, 14 envois avaient été rejetés en 2021 contre huit en 2020. À l'aéroport d'Oslo, 19 envois ont été rejetés en 2021 contre 11 en 2020, principalement en raison de problèmes de documentation.

Des procédures documentées étaient disponibles, même si dans certains cas elles n'étaient pas à jour, ne couvraient pas tous les contrôles officiels et n'étaient pas suivies de manière cohérente. Cela pourrait conduire à une application incohérente des exigences réglementaires, ont écrit les auditeurs.

Les auditeurs ont rencontré le personnel d'un laboratoire privé sous contrat qui fait office de laboratoire officiel pour l'analyse des aflatoxines, de l'ochratoxine A et de l'oxyde d'éthylène. Le laboratoire envoie des échantillons à un sous-traitant dans un autre pays, qui n'a pas été désigné comme laboratoire officiel par Mattilsynet (Autorité de sécurité des aliments de Norvège). Cependant, il est répertorié comme laboratoire officiel par l'autorité du pays où il se trouve. Le Laboratoire national de référence (LNR) a dit que l'accréditation pour les aflatoxines et l'ochratoxine A n'est pas attendue avant 2023.

Un manque d'accréditation au LNR peut compromettre l'assurance que seules des DAONA sûrs entrent en Norvège depuis d'autres pays et sont mises sur le marché, ont écrit les auditeurs.

Problèmes dliés aux volailles
Le deuxième audit a révélé qu'un système de contrôles officiels fondés sur les risques dans l'abattage des volailles et sur les sites de transformation est toujours en cours d'élaboration. L'utilisation du modèle fondé sur les risques n'est pas obligatoire.

L'équipe d'audit a vu des exemples de réduction de la fréquence des contrôles au niveau régional et le personnel local a attribué cela à des contraintes de ressources.

Les contrôles ne garantissent pas que la législation en matière d'hygiène est respectée chez les transformateurs de volaille, car toutes les non-conformités liées aux problèmes d'hygiène générale, aux infrastructures et aux sous-produits animaux ne sont pas détectées, ont constaté les auditeurs. Cela peut augmenter la possibilité que des produits dangereux entrent dans la chaîne alimentaire humaine.

L'équipe d'audit a vu des exemples de mauvais contrôle des eaux usées dans les zones de transformation, des problèmes de nettoyage insuffisant des locaux, des problèmes d'infrastructure tels que des panneaux manquants sur les murs et de la peinture écaillée et des problèmes d'hygiène personnelle tels que des vêtements extérieurs non entièrement couverts par des vêtements de protection individuelle dans les zones de production.

Les non-conformités liées aux sous-produits animaux comprenaient les sous-produits animaux stockés dans le même réfrigérateur que les aliments destinés à la consommation humaine ou conservés à découvert à l'extérieur, aucune distinction entre les articles utilisés pour stocker les sous-produits animaux et les aliments destinés à la consommation humaine dans les zones de transformation et l'absence d'étiquettes attachées aux emballages ou conteneurs contenant des sous-produits animaux.

Le personnel des abattoirs effectue des inspections post-mortem dans la plupart des sites avicoles sous la supervision de vétérinaires officiels et d'auxiliaires officiels. Les employés ne font pas d'autres tâches de contrôle officiels comme les prélèvements.

La fréquence des prélèvements de Salmonella et Campylobacter dans les abattoirs a été réduite grâce à la mise en place d'un programme national de contrôle. Cependant, les autorités ne vérifient pas que les abattoirs respectent les exigences des critères d'hygiène des procédés pour Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair.

Des orientations ont été élaborées au niveau du département, mais tendent à être incomplètes ou incohérentes d'une région à l'autre. Cela affaiblit la qualité et la cohérence des contrôles officiels, ont écrit les auditeurs.

Mattilsynet a dit que de nouvelles directives et formations sur l'hygiène d'abattage pour la viande blanche arriveront en 2023. Cependant, les travaux de mise à niveau et de réorganisation ont entraîné des retards.

«Nous avons plusieurs initiatives en cours qui contribueront à assurer l'efficacité des contrôles officiels. Cette année, nous avons alloué des ressources pour collecter, analyser et utiliser les données d'une meilleure façon de travailler avec efficacité sur les contrôles officiels. Espérons que nous aurons mis en place des procédures et des dispositions pour garantir l'efficacité du contrôle officiel à compter de 2024.»

vendredi 2 septembre 2022

Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande. Les audits se suivent et se ressemblent ...

«Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande», source article de Joe Whitworth paru le 2 septembre 2022 dans Food Safety News.

L'Islande a été invitée à renforcer les contrôles officiels sur les aliments d'origine non animale par l’ESA (EFTA Surveillance Authority) de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA en anglais).

Un audit en mars 2022 a révélé qu'il n'était pas garanti que les envois de produits soient identifiés et présentés pour les contrôles officiels. Cela signifie que des aliments pour animaux et des denrées alimentaires d'origine non animale non conformes entrant en Islande en provenance d'autres pays pourraient être mis sur le marché.

L'Islande dispose d'un cadre pour les contrôles officiels et, si des produits sont présentés, des contrôles documentaires, d'identité et physiques sont effectués conformément aux exigences.

L'audit a porté sur les produits d'origine non animale (PNAO) tels que des baies, des fruits à coque, des thés et les tartinades végétales et 10 recommandations ont été formulées.

L'ESA a audité l'Islande afin de vérifier que les systèmes de contrôle officiels surveillant la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la santé et le bien-être des animaux sont conformes aux normes de l'Espace économique européen (EEE).

Suivre l'évolution des règles de l'UE
L'audit a révélé un retard dans la modification des lois islandaises pour refléter les règles modifiées de l'UE, qui fixent la fréquence des contrôles sur certains produits en provenance de certains pays et sont modifiées tous les six mois.

L'Islande n'est pas un État membre de l'UE, les règles ne s'appliquent donc pas à partir de la même date. Les responsables ont déclaré qu'ils s'étaient engagés à mettre en œuvre les modifications des règles de l'UE le plus rapidement possible, mais la traduction a parfois entraîné des retards.

Dans certains cas, l'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) a autorisé la mainlevée d’envois avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Cela augmente la possibilité que des aliments dangereux soient mis sur le marché, ont dit les auditeurs.

L'équipe d'audit a noté qu’à deux reprises, pour les PNAO entrant en Islande en provenance de pays non membres de l'EEE soumis à des contrôles officiels renforcés, des échantillons avaient été prélevés pour les aflatoxines, mais ils avaient été autorisés avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Le MAST a dit àe une occasion avoir informé l'opérateur de ne pas mettre le produit sur le marché tant que les résultats n'étaient pas disponibles.

La coopération entre le MAST et l'administration fiscale islandaise n'a pas permis de garantir que les contrôles requis étaient effectués sur les envois, car une partie importante des expéditions soumises à des contrôles officiels plus stricts ou à des mesures d'urgence n'avaient pas été notifiées et contrôlées.

Le MAST n'avait demandé à l'agence des douanes de mettre à jour sa base de données sur les marchandises contrôlées en raison de changements dans la réglementation de l'UE qu'à deux reprises, bien que la législation ait été modifiée cinq fois au cours des deux dernières années.

Exemple du beurre de cacahuète américain
Il a été constaté que plusieurs envois de denrées alimentaires d'origine non animale soumis à des contrôles officiels sont entrés en Islande depuis 2019 sans avoir été pré-notifiés dans le système TRACES NT (Trade Control and Expert System New Technology) comme cela est requis.

Les responsables islandais ont déclaré que les notifications préalables s'étaient améliorées et que des lettres seraient envoyées aux importateurs pour les informer des règles de notification préalable.

Un produit avait été importé huit mois auparavant et figurait sur une déclaration en douane comme nécessitant des contrôles officiels renforcés. Cela n'avait pas été identifié par le MAST, donc aucune mesure de suivi n'avait été prise.

Sur la base d'un entretien avec un opérateur, le beurre de cacahuète qu'ils ont importé des États-Unis sous réserve de contrôles à l'importation n'a pas été contrôlé en 2020 et 2021. L'opérateur n'était pas au courant de l'obligation de notifier dans TRACES l'importation de ce produit, mais il utilisait TRACES NT pour les produits d'origine animale.

Depuis janvier 2022, le MAST a pris des dispositions pour assurer la présentation des envois pertinents pour les contrôles. En raison du moment et de l'importance des changements, l'équipe d'audit n'a pas pu déterminer si le système fonctionnerait sur le long terme.

Le laboratoire qui analyse les échantillons de produits soumis aux contrôles officiels les envoie à l'étranger vers un laboratoire privé pour l'analyse des pesticides et des mycotoxines. Ce site n'a pas été désigné comme laboratoire officiel pour effectuer ces analyses, tests et diagnostics. Ces lacunes peuvent compromettre la fiabilité de l'analyse et empêcher les autorités de prendre des mesures en temps opportun, ont dit les auditeurs.

Commentaire
Pour ne rien arranger les choses, un autre rapport d'audit de l'ESA (Autorité de surveillance de AELE ou EFTA, ESA pour EFTA Surveillance Authority), paru le 29 aout 2022, a identifié des lacunes dans les contrôles de l'Islande sur les aliments pour animaux et les denrées alimentaires en provenance de pays tiers.

Enfin, pour mémoire, en septembre 2020, le blog avait publié un article, «Islande : Amélioration nécessaire des contrôles des aliments prêts à consommer, selon un rapport d'audit». Décidément, l’Isalnde connaît bien des soucis avec les audits de l’ESA ...

Dans le rapport d’audit, il était noté,
L'Islande doit veiller à ce que suffisamment de temps et de ressources soient disponibles pour les inspections de sécurité des aliments. De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème identifié lors de l'inspection.
J’indiquais alors qu'il est possible de remplacer Islande par France dans cette phrase ci-dessus.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !