«Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande», source article de Joe Whitworth paru le 2 septembre 2022 dans Food Safety News.
L'Islande a été invitée à renforcer les contrôles officiels sur les aliments d'origine non animale par l’ESA (EFTA Surveillance Authority) de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA en anglais).
Un audit en mars 2022 a révélé qu'il n'était pas garanti que les envois de produits soient identifiés et présentés pour les contrôles officiels. Cela signifie que des aliments pour animaux et des denrées alimentaires d'origine non animale non conformes entrant en Islande en provenance d'autres pays pourraient être mis sur le marché.
L'Islande dispose d'un cadre pour les contrôles officiels et, si des produits sont présentés, des contrôles documentaires, d'identité et physiques sont effectués conformément aux exigences.
L'audit a porté sur les produits d'origine non animale (PNAO) tels que des baies, des fruits à coque, des thés et les tartinades végétales et 10 recommandations ont été formulées.
L'ESA a audité l'Islande afin de vérifier que les systèmes de contrôle officiels surveillant la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la santé et le bien-être des animaux sont conformes aux normes de l'Espace économique européen (EEE).
L'Islande n'est pas un État membre de l'UE, les règles ne s'appliquent donc pas à partir de la même date. Les responsables ont déclaré qu'ils s'étaient engagés à mettre en œuvre les modifications des règles de l'UE le plus rapidement possible, mais la traduction a parfois entraîné des retards.
Dans certains cas, l'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) a autorisé la mainlevée d’envois avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Cela augmente la possibilité que des aliments dangereux soient mis sur le marché, ont dit les auditeurs.
L'équipe d'audit a noté qu’à deux reprises, pour les PNAO entrant en Islande en provenance de pays non membres de l'EEE soumis à des contrôles officiels renforcés, des échantillons avaient été prélevés pour les aflatoxines, mais ils avaient été autorisés avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Le MAST a dit àe une occasion avoir informé l'opérateur de ne pas mettre le produit sur le marché tant que les résultats n'étaient pas disponibles.
La coopération entre le MAST et l'administration fiscale islandaise n'a pas permis de garantir que les contrôles requis étaient effectués sur les envois, car une partie importante des expéditions soumises à des contrôles officiels plus stricts ou à des mesures d'urgence n'avaient pas été notifiées et contrôlées.
Le MAST n'avait demandé à l'agence des douanes de mettre à jour sa base de données sur les marchandises contrôlées en raison de changements dans la réglementation de l'UE qu'à deux reprises, bien que la législation ait été modifiée cinq fois au cours des deux dernières années.
Les responsables islandais ont déclaré que les notifications préalables s'étaient améliorées et que des lettres seraient envoyées aux importateurs pour les informer des règles de notification préalable.
Un produit avait été importé huit mois auparavant et figurait sur une déclaration en douane comme nécessitant des contrôles officiels renforcés. Cela n'avait pas été identifié par le MAST, donc aucune mesure de suivi n'avait été prise.
Sur la base d'un entretien avec un opérateur, le beurre de cacahuète qu'ils ont importé des États-Unis sous réserve de contrôles à l'importation n'a pas été contrôlé en 2020 et 2021. L'opérateur n'était pas au courant de l'obligation de notifier dans TRACES l'importation de ce produit, mais il utilisait TRACES NT pour les produits d'origine animale.
Depuis janvier 2022, le MAST a pris des dispositions pour assurer la présentation des envois pertinents pour les contrôles. En raison du moment et de l'importance des changements, l'équipe d'audit n'a pas pu déterminer si le système fonctionnerait sur le long terme.
Le laboratoire qui analyse les échantillons de produits soumis aux contrôles officiels les envoie à l'étranger vers un laboratoire privé pour l'analyse des pesticides et des mycotoxines. Ce site n'a pas été désigné comme laboratoire officiel pour effectuer ces analyses, tests et diagnostics. Ces lacunes peuvent compromettre la fiabilité de l'analyse et empêcher les autorités de prendre des mesures en temps opportun, ont dit les auditeurs.
Enfin, pour mémoire, en septembre 2020, le blog avait publié un article, «Islande : Amélioration nécessaire des contrôles des aliments prêts à consommer, selon un rapport d'audit». Décidément, l’Isalnde connaît bien des soucis avec les audits de l’ESA ...
L'Islande doit veiller à ce que suffisamment de temps et de ressources soient disponibles pour les inspections de sécurité des aliments. De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème identifié lors de l'inspection.
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