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lundi 6 novembre 2023

Comparaison des méthodes alternatives de détection de Listeria monocytogenes pour les contrôles officiels en microbiologie alimentaire en Europe

Une étude française parue dans International Journal of Food Microbiology, propose une revue de la «Comparison of Listeria monocytogenes alternative detection methods for food microbiology official controls in Europe» (Comparaison des méthodes alternatives de détection de Listeria monocytogenes pour les contrôles officiels en microbiologie alimentaire en Europe). Malheureusement, l’article n’est pas disponible en intégralité.

Résumé

La listériose reste l’une des maladies d’origine alimentaire les plus graves en termes de taux de mortalité. L. monocytogenes peut se développer dans des conditions stressantes et contaminer diverses catégories d'aliments. Le règlement (CE) n°2073/2005 modifié relatif aux critères microbiologiques des denrées alimentaires comprend des critères de sécurité des aliments soit qualitatifs, soit quantitatifs sur L. monocytogenes et mentionne la norme EN ISO 11290-1 comme méthode de détection de référence.

Le recours à des méthodes alternatives certifiées est autorisé au niveau européen pour les qutocontrôles et par certains pays européens dans le cadre des contrôles officiels.

Nous rapportons ici la comparaison de méthodes alternatives certifiées pour la détection de L. monocytogenes, selon les critères exprimés par le réseau des Laboratoires nationaux de référence (LNR) pour L. monocytogenes en Europe, à travers une enquête menée en 2022 par le Laboratoire de référence de l'Union européenne. (EURL) pour L. monocytogenes.

Les méthodes de détection émergentes permettent de diversifier le panel des méthodes de détection disponibles. Chaque méthode présente des avantages et des limites et le choix d'une méthode dépend des besoins, de l'organisation et des objectifs du laboratoire. Notre étude s'est concentrée sur une comparaison par catégorie afin de fournir une vue d'ensemble des différences entre les méthodes aussi complète et simple que possible, principalement en examinant les dossiers de certification des méthodes alternatives, qui constituent une source d'information fiable et accessible au public sur les performances. des méthodes.

L'objectif de cette étude, menée par le Laboratoire de référence de l'Union européenne pour Listeria monocytogenes, était de comparer les méthodes alternatives de détection de L. monocytogenes disponibles pour les autocontrôles effectués par les exploitants du secteur alimentaire (en particulier les fabricants de produits alimentaires) et les contrôles officiels.

mercredi 25 octobre 2023

Ecosse et le manque de personnel en sécurité des aliments

 Le problème est connu et des efforts sont faits pour le résoudre mais quand même ...

«Le manque de personnel en sécurité des aliments en Écosse est un désastre imminent», source Daily News du 23 ocyobre 2023.

Il est profondément préoccupant qu’un quart des conseils ne disposent pas de suffisamment d’agents de sécurité aliments. Le fait qu’il y ait un déficit de 20% du nombre d’officiers dans la plupart des conseils écossais est profondément inquiétant.

Il s’agit d’une catastrophe imminente qui risque de provoquer une crise de santé publique majeure. Il n’est pas surprenant que le Brexit ait aggravé le problème.

Les agents de sécurité des aliments jouent un rôle essentiel en s'assurant que les entreprises vendent des produits légaux et respectent les règles de santé et de sécurité sanitaire.

Faire des économies ne peut pas être une option en matière de sécurité des aliments. Mais le problème n’est pas isolé. Il n’y a pas suffisamment d’agents de santé environnementale et les effectifs des agents de sécurité des aliments vieillissent.

Avec seulement 5% des responsables de la sécurité des aliments de moins de 35 ans et près de la moitié des agents des conseils ayant un âge moyen supérieur à 50 ans, le problème ne fera que s'aggraver.

Ce manque de spécialistes est un autre reflet du mauvais état de nos autorités locales. Ils souffrent d’un sous-financement chronique depuis des années et si rien n’est fait, il y aura bientôt un énorme problème.

Si nous ne pouvons même pas vérifier que nos aliments et notre eau sont saines, la situation est désastreuse.

Après avoir connu une pandémie et toujours au milieu d’une crise du coût de la vie, la dernière chose dont nous avons besoin en ce moment est une autre alerte alimentaire comme la listeria, la grippe aviaire ou E. coli.

Les conseils ont besoin d'un financement adéquat dès maintenant pour pouvoir au moins assurer les tâches de base, comme garantir la sécurité des aliments.

Commentaire

Comparaison n’est pas raison et pourtant en France on est passé, selon les données de la DGAL, de 86 239 inspections en sécurité des aliments en 2012 à 48 960 en 2023, Cela fait quelques dizaines de pourcentage en moins, le tout dans le plus grand silence ! Qui s’en est inquiété ?  Et maintenant, on entend soi disant rattraper le retard avec une police sanitaire unique ...

vendredi 6 octobre 2023

Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'un établissement suite à des contrôles d'hygiène

- 1 fermeture
- 1 mise en demeure
- 2 avertissements

=>7 employés non déclarés auprès des organismes de protection sociale et 4 employés en situation irrégulière

=>14 750 kg de tabac et 9 paquets de cigarette saisis
=>réglementation sur la pratique d’hygiène non respectée

Commentaire

On ne connait pas le nom de l'établissement fermé, ni l'adresse, ni la ville, contrairement à ce que publie régulièrement le préfet du Val d'Oise (95).

vendredi 29 septembre 2023

L'Hérault n'est pas le Val d'Oise. 300 établissements contrôlés, une seule fermeture administrative ...

Selon le préfet de l’Hérault, qui est sur le départ, «J'ai adoré être préfet de l'Hérault» : entre bienveillance et fermeté», il dresse le bilan de son action ...

Au niveau des actions de contrôles, l’Hérault n’est pas le Val d’Oise, qu’on en juge …

L"Hérault perpétue la tradition des opérations alimentation vacances, qui n'existent plus. «Tourisme : 300 établissements contrôlés dans l’Hérault durant l’été», source Le journal toulousain.

Les services de l’État ont contrôlé plus de 300 établissements touristiques dans l’Hérault cet été, pour vérifier l’hygiène, la sécurité et la loyauté. Bilan : une fermeture administrative, 18 sanctions et 68 avertissements.

Une fermeture administrative cet été dans l’Hérault

Ces contrôles ont porté sur les secteurs de la restauration, des marchés estivaux, des évènements festifs, des campings et des loueurs de véhicules nautiques à moteur. Ils ont permis de vérifier le respect des règles d’hygiène, de sécurité sanitaire et de loyauté dans ces domaines.

Les contrôles ont conduit à une fermeture administrative d’un établissement de restauration pour non-respect des règles d’hygiène, 18 mesures administratives ou procès-verbaux pour des manquements plus significatifs, et 68 avertissements pour des non-conformités mineures.

Les infractions les plus constatées

Les infractions les plus fréquentes constatées cet été dans l’Hérault concernent l’hygiène des locaux et des produits, ainsi que la provenance et l’étiquetage des aliments. «Les non conformités les plus fréquentes dans la restauration concernent l’hygiène (locaux sales et inadaptés, conditions de conservation inappropriées) et la loyauté (mauvaise information sur l’origine des viandes, mentions valorisantes fausses comme par exemple du poisson étiqueté «frais» alors qu’il s’agit d’un produit décongelé)», explique la préfecture.

Commentaire

Seulement une toute petite fermeture administrative malgré tout ce qui est cité comme infractions. Y aurait-il des disparités entre départements ?
Pas de nom cité, pas d’accès au dossier des infractions, etc., la transparence habituelle des services publics et en particulier de la part de la DDPP.
A mon sens, le préfet de l'Hérault a été plus bienveillant que ferme ...

mercredi 27 septembre 2023

Sécurité sanitaire des aliments en France : Le miracle des 100 000 contrôles par an n'aura pas lieu. L'objectif s'éloigne, s'éloigne ...

Ceux qui rêvaient de 100 00 contrôles par an en sécurité sanitaire des aliments en 2024 devront déchanter, le blog vous explique pourquoi ...

Le 7 juin 2023, le ministère de l’Agriculture nous a proposé 5 questions/réponses sur la réforme de la police en charge de la sécurité sanitaire des aliments. Voir l’artilce du blog à ce sujet, Sécurité des aliments : Une conférence de presse pour tenter d'expliquer la nouvelle police sanitaire unique en France.

Le 27 septembre, à l’occasion de la présentation du projet de budget du ministère de l’Agriculture, est paru une communication sur la sécurité sanitaire des aliments, «La capacité à prévenir et réagir face aux risques sanitaires».

Il est indiqué,

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA) est désormais responsable de la sécurité sanitaire pour l’ensemble du champ de l’alimentation humaine et animale à la suite du transfert des compétences de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). 

Commentaire. Pas toutes compétence puisque les rappels de produits dont les produits alimentaires restent du ressort de la DGCCRF avec notamment l’application RappelConso.

On apprend ensuite ce qu’on savait déjà, à savoir qu’auparavant l’organisation de la sécurité santaire des aliments en France n’était pas lisible, moins réactive et moins efficiente, mais tout cela va donc changer radicalement, car désormais «L’objectif de cette réforme d’une police unique est de rendre l’organisation de la police de la sécurité sanitaire des aliments (SSA) plus lisible, plus réactive et plus efficiente. Sa mise en œuvre s’effectuera en plusieurs étapes jusqu’en janvier 2024, avec le transfert du pilotage en administration centrale déjà effectif depuis le 1er janvier 2023.»

Cela étant sur des données quantitatives, ce qu’on annonce semble quelque peu distinct de ce qui avait été annoncé le 7 juin 2023. Jugez plutôt ...

Ainsi le chiffre énôrme ou magique de 100 000 contrôles par an est toujours d’actualité, certes, mais il semble être repoussé à une date, laquelle, on ne sait pas ...

Voici ce qu’il en est avec ce comparatif de textes encore le communiqué du 7 juin et celui du 27 septembre :

Extrait du texte du 27 septembre 2023
Extrait du texte du 7 juin 2023
À partir de 2024, une augmentation de 10% des contrôles est prévue grâce à l’apport de cette délégation.
Elle doit aussi permettre d’accroître la fréquence de contrôle des établissements de remise directe de +80% (commerces de bouches, détaillants, GMS, restaurants commerciaux, etc.) se traduisant par la réalisation de 100 000 contrôles annuels. 
La création de la police sanitaire s’achèvera au début de l’année 2024.
Les objectifs attendus sont :
- Augmenter de 80% le nombre d’inspections en remise directe dès 2024, soit un total de 100 000 contrôles par an ;
- Augmenter de 10% des contrôles des établissements de fabrication de produits alimentaires.

Rappelons qu’un précédent communiqué du 15 mai 2023 rapportait, «Ce dispositif, effectif à partir du 1er janvier 2024, vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.»

L’objectif de 100 000 contrôles par an n’est donc pas pour de suite, un jour peut-être, car la DGAL en a rêvé et mais a fini par revenir aux réalités. On a détruit année après année le nombre de contrôles en sécurité des aliments depuis 2012 (86 500) à 2022 (48 500) et maintenant, il s’agit de reconstruire à coup de budget en augmentation, est-ce vraiment sérieux ? Comment peut-on vous croire ?

vendredi 15 septembre 2023

Val d'Oise : Opération de contrôles au marché Héloïse d'Argenteuil. 480 kg de denrées alimentaires détruites

C'est mieux qu'à la braderie de Lille où seulement 451kg  de denrées ont été retirées.

Cette opération a été menée par Laetitia Cesari-Giordani, secrétaire générale de la préfecture du Val d’Oise, les agents de la Direction départementale de la protection de la population, de la police aux frontières et des policiers nationaux.

Fraudes, arnaques, non-respect de la chaîne du froid, tromperies sur les prix... L’Etat dans le Val d’Oise assure également votre sécurité sur les marchés !  

Réaction d'un internaute après cette opération,

mercredi 13 septembre 2023

Devinez ce qu'il y a dans de la viande de type kebab de Pologne ?

Joe Whitworth de Food Safety News nous dit, en référence à des soucis de sécurité des aliments en Europe, qu’il semble que Salmonella n’est pas le seul problème de la viande de kebab polonaise ...

Le titre de cet article polonias est tout un programme, «Do You Know What You Eat? Kebab Adulteration in Poland» ou Savez-vous ce que vous mangez ? Falsification de la viande de kebab en Pologne.

Résumé de l'article
Ces dernières années, l'intérêt des consommateurs pour l'authenticité de la viande s'est accru. Les allégations frauduleuses sont plus susceptibles de concerner l'origine de la viande, la substitution de la viande, le traitement de transformation de la viande et l'ajout d'ingrédients non carnés. Cette étude se concentre sur la substitution des espèces de viande dans les ventes d'aliments transformés de type kebab en Pologne. La popularité croissante des aliments de type kebab et le nombre limité d’inspections officielles de ce type d’aliments rendent ce sujet intéressant. Dans cette étude, les résultats révèlent que 60% des aliments analysés contiennent un ingrédient non déclaré ou la substitution d'un ingrédient coûteux par une option moins chère.

Dans la dernière phrase de l’article, il est rapporté,

Nous pouvons également considérer les viandes d’autres espèces animales qui pourraient être utilisées comme substituts bon marché, comme la viande de cheval, et la viande d’animaux entrés en production par non-respect de la conformité avec la réglementation en matière de sécurité des aliments, comme les rongeurs ou les insectes.

NB : L'article est disponible en intégralité.

vendredi 25 août 2023

L'UE évalue les systèmes de contrôles au Maroc et au Portugal

«L'UE évalue les systèmes de contrôle au Maroc et au Portugal», source article paru le 25 août 2023 dans Food Safety News.

L’unité santé et sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d’évaluations portant sur les contrôles des aliments d’origine non animale au Maroc et au Portugal.

Un audit de la DG Santé au Maroc, en mars et avril 2023, a examiné la contamination microbiologique d'aliments tels que des fraises (crues et surgelées), des cultures à feuilles comme la laitue, des tomates, des herbes et les épices destinées à l’exportation vers l’Union européenne.

Un audit de 2015 a révélé que la sécurité microbiologique était principalement garantie par des inspections et des certifications de normes privées. En outre, l'efficacité des contrôles officiels a été compromise par les capacités limitées des laboratoires en matière d'analyses microbiologiques.

Situation marocaine

Le dernier audit a également révélé que la sécurité microbiologique des aliments au niveau de la production primaire dépend des bonnes pratiques agricoles, des inspections réalisées par les acheteurs et des systèmes de certification privés.

Les responsables n'ont pas pu fournir de données sur le nombre d'exploitations agricoles qui produisent ou fournissent des produits destinés à l'exportation vers l'UE, mais ont partagé des informations après qu’elles aient quitté l'exploitation.

Il n'existe pas de contrôles officiels pour vérifier les mesures prises dans les exploitations agricoles pour prévenir la contamination microbienne pendant la culture et la récolte, mais des contrôles documentaires ont lieu ultérieurement. L'absence de contrôles à ces étapes pourrait poser un problème en cas d'épidémie, ont dit les auditeurs.

Les autorités n'ont pas pris en compte le risque de contamination environnementale par Listeria chez les opérateurs manipulant des produits destinés à être consommés crus, comme l'exige la législation européenne. Les inspecteurs ont également démontré des connaissances et une expertise limitées sur la manière de vérifier la gestion du risque lié à Listeria monocytogenes par les entreprises alimentaires.

Les autorités marocaines ont déclaré qu'une nouvelle règle permettant aux entreprises de produits alimentaires prêts à consommer de prélever des échantillons de Listeria dans les zones de transformation et sur les équipements dans le cadre de leurs plans d'échantillonnage devrait s'appliquer à partir de fin 2023.

Le réseau de laboratoires est bon, mais il n'existe aucun laboratoire officiel doté de méthodes accréditées pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et les virus d'origine alimentaire. Un laboratoire national de référence pour les pathogènes d’origine alimentaire est prévu à l’avenir et l’accréditation devrait être obtenue en 2024.

«Le manque de méthodes accréditées pour ces agents pathogènes d'origine alimentaire, associé à l'absence de laboratoires nationaux de référence soutenant les laboratoires officiels, pourrait avoir un impact sur la fiabilité des enquêtes en laboratoire sur les aliments d’origine non animale», ont dit les auditeurs.

Résultats au Portugal

Un audit de la DG Santé en février et mars 2023 au Portugal a couvert la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d’origine non animale, comprenant les graines destinées à la germination et les graines germées.

Il existe un système de contrôle sur site basé sur les risques, mais il existe des lacunes dans l'identification des producteurs à haut risque et dans l'enregistrement des transformateurs. Il n’est pas non plus orienté vers les cultures au niveau de la production primaire qui présentent les plus grands risques microbiologiques. Cela signifie que les produits présentant des risques potentiellement élevés en matière de sécurité des aliments ne peuvent pas être soumis à des contrôles officiels, ont indiqué les auditeurs.

L’équipe d’audit a constaté que la formation n’avait pas permis à tous les inspecteurs d’évaluer correctement certains aspects des autocontrôles par les opérateurs. L’audit a mis en évidence certaines insuffisances dans les contrôles portant sur l’application des bonnes pratiques d’hygiène, la détection de Listeria monocytogenes et la vérification des systèmes HACCP.

Au cours du second semestre 2023, les formations seront renforcées par des essais sur Listeria, la contamination croisée et les points critiques pour leur maîtrise ou CCP. Plusieurs sessions sur HACCP ont déjà été réalisées, impliquant la Direction générale des affaires alimentaires et vétérinaires (DGAV) et l'Association portugaise de l'industrie de la viande (APIC).

Au moment de la visite, trois opérateurs producteurs de germes étaient agréés. Cependant, l'un d'entre eux avait cessé ses activités et un autre avait été suspendu après la détection de STEC dans les germes. Une investigation sur les causes profondes a révélé des problèmes d'approvisionnement en eau. Un troisième a été suspendu après une inspection observée par l'équipe d'audit. Celle-ci a été levée après correction des non-conformités.

Sur les sites de transformation, les auditeurs ont remarqué que les produits tombés sur le sol étaient remis sur le tapis de convoyage et que les salariés ne changeaient pas de gants après avoir touché le sol. La condensation sur les plafonds au-dessus des produits exposés n'était pas toujours détectée et traitée efficacement.

Des capacités de laboratoire appropriées sont en place, mais les autorités n'ont pas encore désigné de laboratoire national de référence pour les virus d'origine alimentaire, ce qui est contraire aux règles de l'UE. Ce problème a été résolu lorsque l’INSA a été nommé LNR en juin 2023.

jeudi 24 août 2023

L'Islande et la Norvège invitées à améliorer leurs systèmes de contrôles officiels

«L'Islande et la Norvège invitées à améliorer leurs systèmes de contrôles officeils», source article de Food Safety News du News du 24 août 2023.

Selon l'Autorité de surveillance de l'AELE (ESA), des améliorations sont possibles dans les systèmes officiels de contrôle des aliments en Islande et en Norvège.

L'Islande et la Norvège font partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE). L'Autorité de surveillance AELE (ESA) surveille la manière dont les deux pays mettent en œuvre les règles de l'Espace économique européen (EEE) sur la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, ainsi que sur la santé et le bien-être des animaux.

Les deux pays ont mis en place des systèmes de contrôle pour garantir qu'ils respectent les exigences pertinentes de l'EEE, mais certains domaines doivent être renforcés, a dit l'ESA.

Recommandations mises en œuvre

En mai 2022, l'ESA a envoyé une lettre de mise en demeure à l'Islande concernant une mise en œuvre incorrecte des exigences en matière d'hygiène alimentaire et l'incapacité d'entreprendre des contrôles officiels concernant l'huile de poisson.

Lors d'un audit d'examen général plus tôt cette année, l'ESA a évalué la manière dont l'Islande avait donné suite aux recommandations qu'elle avait formulées dans ses rapports entre janvier 2018 et septembre 2022. L'Islande avait pris des mesures pour résoudre les problèmes dans six audits sur neuf.

Pour trois audits, des progrès limités ont été constatés. Un exemple est celui de l’Islande qui n’a pas remédié aux lacunes identifiées lors d’un audit de 2018 sur les contrôles officiels des sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine.

Le même processus a été entrepris pour la Norvège. L’ESA a constaté que des progrès avaient été réalisés pour donner suite aux recommandations dans quatre des neuf audits.

Toutefois, la Norvège n'a pas respecté les délais indiqués pour certaines actions correctives répertoriées dans les autres audits. Cela signifie qu'un certain nombre de recommandations n'ont pas été prises en compte de manière satisfaisante ou que seuls des progrès limités ont été réalisés, selon l'ESA.

L'ESA a dit que les mesures visant à améliorer les contrôles sur le bien-être des animaux pendant le transport et les opérations associées étaient toujours en suspens cinq ans après l'audit. Les responsables norvégiens ont déclaré que la mise en œuvre d'un nouveau processus de planification et de vérification des contrôles officiels pour résoudre ces problèmes était prévue pour la fin de cette année.

Performance par secteur

Pour les produits de la pêche, les deux pays disposent d'un système de contrôle officiel basé sur les risques et, en général, il est mis en œuvre de manière cohérente et adéquate et couvre l'ensemble de la chaîne de production, de la capture au produit fini.

Toutefois, les systèmes sont affaiblis par une vue d'ensemble incomplète des sites de débarquement et du registre des navires en Islande et par des contrôles officiels qui ne sont pas toujours effectués conformément aux fréquences établies par le système basé sur les risques en Norvège.

Les deux pays appliquent un système basé sur les risques pour établir la durée ou la fréquence minimale des contrôles officiels liés à la viande de volaille en fonction de la taille et de l'activité de l'entreprise alimentaire. Toutefois, les contrôles des sous-produits animaux étaient faibles car ils ne garantissent pas la prévention des risques pour la santé humaine et animale découlant de ces produits.

Pour les denrées alimentaires d'origine non animale, les postes de contrôle frontaliers respectent généralement les exigences minimales du règlement pertinent de l'EEE et, s'ils sont présentés au contrôle officiel, les envois sont pour la plupart soumis à des contrôles documentaires, d'identité et physiques conformément à la législation.

Toutefois, l'organisation des contrôles officiels en Islande ne garantit pas que les envois concernés soient présentés aux contrôles. Cela compromet la garantie que seuls des produits conformes sont mis sur le marché.

Le suivi d'un audit de 2019 sur les mollusques bivalves vivants en Islande a révélé que des mesures supplémentaires doivent être prises pour donner suite à certaines des recommandations afin de garantir que les mollusques bivalves mis sur le marché sont sans danger pour la consommation humaine.

mercredi 7 juin 2023

Val d'Oise : Nouvelle opération sanitaire !

 Le Val d'Oise est-il le terrain pour la formation de la nouvelle police sanitaire unique en France ? Les contrôles ne cessent de se multiplier ...

 7 établissements contrôlés :
- fermeture de l’établissement « Coffee India »,
- 2 mises en demeure
- 4 avertissements
- 1 procès verbal pour défaut d’affichage des prix
- 100 kg de viandes détruites ainsi que 15 kg de pâtisseries

vendredi 19 mai 2023

L'Autriche révèle des résultats montrant la présence de pathogènes dans le lait cru et la viande

«L'Autriche révèle des résultats montrant la présence de pathogènes dans le lait cru et la viande», source Food Safety Newsdu 19 mai 2023.

Des contrôles récents en Autriche ont retrouvé Campylobacter dans du lait cru, Salmonella dans du poulet et le virus de l’hépatite E dans du foie de porc cru.

Plus tôt cette année, une campagne a contrôlé le lait cru des distributeurs automatiques pour les germes et les résidus d'agents de nettoyage.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a déclaré que le lait cru pouvait contenir des pathogènes malgré les mesures d'hygiène pendant la traite. Le conseil est de toujours faire bouillir le lait avant de le boire. Pour les produits vendus directement aux consommateurs via des distributeurs automatiques ou dans le magasin de la ferme, la mention, «Lait cru, bouillir avant consommation» doit être présente.

Soixante prélèvements provenant de toute l'Autriche ont été examinés et 23 ont été rejetés. Dans l'ensemble, 21 ne se sont pas conformés parce que le nombre total de bactéries était trop élevé. Un prélèvement était contaminé par Campylobacter. Deux prélèvements étaient non conformes en raison d'un manque d'information sur la machine distributrice concernant le chauffage (faire bouillir) du produit.

Le lait cru des distributeurs automatiques avait été examiné pour sa qualité microbiologique lors de deux campagnes précédentes en 2017 et 2020. Dans ces actions, le lait de 112 fermes différentes a été contrôlé. Des prélèvements de 40 entreprises étaient non conformes, dont cinq entreprises à deux reprises.

Aliments prêts à consommer et le virus de l’hépatite E
Une autre campagne portait sur les aliments prêts à consommer et les sandwichs du commerce de détail. Les germes et agents pathogènes indicateurs de l'altération et de l'hygiène ont été analysés tandis que l'étiquetage a été évalué pour les articles emballés.

Des prélèvements ont été réalisés dans divers points de vente, notamment des établissements de restauration, des maisons de retraite et de soins infirmiers, des hôpitaux, des écoles et des jardins d'enfants, des restaurants libre-service et des supermarchés.

Sur près de 1 500 prélèvements, 73 étaient non conformes. Cinq ont été jugés dangereux pour la santé car une salade composée avec de la viande séchée contenait Listeria monocytogenes et dans quatre, les niveaux de Bacillus cereus présumés étaient trop élevés.

Sept prélèvements étaient impropres à la consommation humaine ou à l'utilisation prévue car les niveaux d'indicateurs d'hygiène ou d'organismes de détérioration étaient très élevés. Dans deux prélèvements, la valeur de E. coli comme indicateur d'hygiène était trop élevée. Pour un prélèvement, il y avait un manque d'information sur les allergènes. Sur 165 prélèvements de produits préemballés, des problèmes d'étiquetage ont été constatés à 34 reprises.

Dans un autre travail, la prévalence du virus de l’hépatite E dans du foie de porc cru du commerce de détail a été évaluée.

Le virus de l'hépatite E (VHE) a été trouvé dans trois des 78 prélèvements. Les autorités ont déclaré que bien que l'ARN du virus ait été détecté trois fois, le risque que les consommateurs soient infectés par le foie de porc produit en Autriche est faible. Les campagnes de 2015 et 2019 n'ont trouvé aucun prélèvement positif. Au total, 61 cas liés au VHE ont été signalés en Autriche en 2021 et 40 au cours des trois premiers trimestres de 2022.

Résultats sur Campylobacter et Salmonella
Une campagne différente a vérifié les autocontrôles des opérateurs pour Campylobacter dans les abattoirs de volailles.

Au total, 290 prélèvements officiels de poulets de chair du même lot ont été prélevés à l'abattoir en même temps que les prélèvements d'autocontrôle et analysés pour Campylobacter. Les résultats ont montré que le processus global d'autocontrôle, y compris les méthodes de laboratoire et l'envoi de prélèvements, était parfois insatisfaisant.

Le critère d'hygiène des procédés de l'UE est basé sur le dénombrement de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair. A partir de 2020, des actions sont nécessaires de la part des abattoirs si 15 carcasses sur 50 présentent plus de 1 000 ufc/g de Campylobacter après refroidissement.

Dans certains abattoirs, les résultats des analyses ou les résultats des contrôles internes ont montré des résultats insatisfaisants conformément à la réglementation de l'UE, au moins une fois au cours de la période de contrôle. Dans certains cas, des mesures correctives auraient dû être prises dans les abattoirs dès le mois d'août 2022, précise l'AGES.

L'agence a déclaré qu'une absence de résultats supérieurs à 1 000 unités formant colonies par gramme (ufc/g) sur 14 semaines d'été était «très discutable». Surtout lorsque dans ses investigations, des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g ont été détectés.

Les recommandations comprenaient des améliorations de l'hygiène à l'abattage, un examen des contrôles des procédés et des mesures de biosécurité dans les fermes. Ces actions doivent également être contrôlées régulièrement par les autorités, a dit AGES.

Un contrôle précédent a examiné Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet. Plus de 300 prélèvements ont été réalisés et 20 étaient non conformes.

Dans 231 des 302 prélèvements, Campylobacter a été détecté. Il n'y avait pas de différence majeure dans les niveaux de contamination entre la production biologique et conventionnelle ou entre les produits nationaux et étrangers. Les poulets produits à l'étranger ou élevés de manière conventionnelle étaient beaucoup plus susceptibles d'être contaminés par Salmonella que les poulets produits au pays ou élevés de manière biologique.

Salmonella Infantis a été détecté dans 62 des 69 prélèvements contaminés par Salmonella. Campylobacter a également été retrouvé dans 52 prélèvements testés positifs pour Salmonella.

Au total, 38 des 209 prélèvements nationaux étaient positifs pour Salmonella, tandis que 31 des 93 prélèvements importés étaient contaminés. Salmonella a été isolé de 11 des 21 prélèvements provenant de Hongrie.

La COVID-19 et le manque de ressources ont impacté sur les contrôles officiels de la sécurité des aliments en Europe, selon un rapport de la Commission européenne

Pour une fois, ce n’est pas que moi qui le dit mais un rapport officiel de la Commission européenne.

«La COVID-19 et le manque de ressources ont impacté sur les contrôles officiels de la sécurité des aliments en Europe», source article de Joe Whitworth paru le 19 mai 2023 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Selon un rapport publié par la Commission européenne, le manque de ressources et la pandémie de COVID-19 ont continué d'avoir un impact sur la capacité à effectuer des contrôles officiels.

Le titre du rapport est, «Rapport de la Commission sur le fonctionnement global des contrôles officiels effectués dans les États membres (2021) pour assurer le respect de la législation alimentaire et de la législation relative aux aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques».

On apprend d’emblée que tout le monde n’est pas concerné, pour preuve cette phrase extraite du rapport, «Depuis 2020, les autorités nationales sont tenues de communiquer les résultats de leurs contrôles dans un format électronique harmonisé. Tous les pays de l’Union ne sont toutefois pas encore en mesure de soumettre toutes leurs données dans le format requis. La Commission continuera à travailler avec les autorités nationales afin d’améliorer l’exhaustivité des données pour les futurs rapports annuels.»

Le document couvre les contrôles officiels des pays de l'UE et les activités de contrôle de la Commission européenne en 2021.

Il y avait 16,9 millions de sites dans le cadre de ces contrôles et les autorités nationales ont effectué 5 millions de contrôles. Environ 1 million de non-conformités ont été identifiées, entraînant près de 500 000 sanctions administratives et près de 8 000 actions judiciaires.

En 2020, les autorités nationales ont effectué 4,1 millions de contrôles officiels, qui ont identifié 655 000 non-conformités, entraînant 388 000 sanctions administratives et 12 700 actions judiciaires.

L'exécution va d’avertissements verbaux et écrits jusqu'à la saisie et la destruction des marchandises et la suppression temporaire ou permanente de l'agrément des entreprises. Les amendes administratives sont utilisées comme moyen de dissuasion et les poursuites judiciaires formelles sont un dernier recours. En 2021, le secteur de la restauration a été le plus sanctionné, suivi du commerce de gros et de détail de produits alimentaires. Certaines non-conformités étaient dues à l'ignorance de la législation par les entreprises, tandis que d'autres étaient des fautes intentionnelles.

Contrôles inférieurs aux prévisions
Pour les critères microbiologiques et les contaminants dans les aliments, le plus grand nombre de non-conformités et de sanctions concernaient la viande fraîche. Pour les pesticides, le problème était le plus élevé pour les fruits et légumes. Dix-huit non-conformités ont été identifiées pour l'irradiation des aliments, 254 pour les nouveaux aliments et 99 pour l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) non autorisés dans les aliments.

En 2021, la pandémie de la COVID-19 a continué d'affecter la capacité des autorités nationales et de la Commission européenne à effectuer les contrôles et audits prévus. Parmi les autres facteurs négatifs des programmes d'inspection, citons l'insuffisance des ressources (personnels, finances et équipements), les problèmes de santé animale (peste porcine africaine et grippe aviaire) et phytosanitaire, et le Brexit.

Le Danemark a détourné d'importantes ressources humaines pour abattre tous les visons dans les fermes afin de prévenir la propagation de la COVID-19 aux humains. Étant donné que tous les secteurs ont affiché une tendance croissante à la vente à distance, la Finlande a alloué davantage de ressources aux contrôles connexes.

La Bulgarie a signalé une diminution du nombre d'agents impliqués dans les contrôles officiels; une charge de travail accrue pour eux, y compris la nécessité de faire des heures supplémentaires; une augmentation du nombre de sites soumis à des contrôles et des équipements techniques obsolètes.

Les exigences en matière de déclaration ont changé depuis 2020 et tous les pays de l'UE n'ont pas été en mesure de fournir des données suffisamment détaillées pour 2021. Quinze ont manqué le délai jusqu'à deux semaines et le dernier rapport a été soumis avec trois mois de retard.

Les autorités nationales ont fourni des informations très limitées sur les contrôles des pratiques frauduleuses et trompeuses. Les exemples comprenaient des contrôles sur l'abattage et la vente illégaux de viande non déclarée et le placement d’aliments sur les réseaux sociaux en utilisant de faux profils.

En 2021, le bureau de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) visaient la contrefaçon, le vin mousseux, de whisky et de vodka. Dans une affaire, 421 000 bouteilles de vin contrefait de plusieurs marques ont été saisies dans l'UE et en Moldavie, et dans une autre, 576 litres de faux Prosecco ont été découverts dans l'UE.

En Lituanie, le Service national des végétaux a donné la priorité au conseil aux entreprises, à l'assistance et à la prise d'autres mesures pour prévenir les infractions à la législation plutôt que de chercher à se conformer uniquement par des sanctions ou des pénalités. En Belgique, les entreprises certifiées selon les guides d'autocontrôle validés au niveau national bénéficient de frais réduits et d'une fréquence réduite des contrôles officiels.

Les Pays-Bas ont dit que les secteurs soumis à contrôle se développaient plus rapidement que les ressources humaines ou les capacités de l'autorité nationale, mais que le gouvernement avait alloué des moyens supplémentaires. Il évalue également si les techniques introduites pour permettre les contrôles pendant la pandémie, telles que l'utilisation de caméras dans les abattoirs, peuvent être conservées et améliorées.

Audits des pays par l'UE
La Commission européenne a effectué 98 audits et contrôles sur les systèmes de contrôle officiels des pays de l'UE en 2021. Parmi ceux-ci, 83 étaient à distance et incluaient la vidéoconférence. Huit ont été réalisées partiellement à distance et sept en personne. Les contrôles ont abouti à 407 recommandations.

Dans le secteur de la pêche, les audits ont permis de constater des faiblesses dans l’enregistrement et le contrôle des petits navires de pêche et l’absence de contrôles à l’égard des sites de débarquement et des opérations connexes. Les audits réalisés sur les produits de la pêche prêts à consommer ont confirmé une constatation antérieure quant à l’obligation de démontrer que les produits satisfont aux critères de sécurité sanitaire des denrées alimentaires pendant toute leur durée de conservation, une constatation que également déjà effectuée dans la série générale d’audits sur les produits prêts à la consommation.

Des audits réalisés dans le secteur de la viande ont permis de se pencher de plus près sur les allégations selon lesquelles des vaches impropres à l’abattage sont abattues et d’évaluer les nouvelles exigences légales introduites pour les inspections ante mortem et post mortem dans les abattoirs de volailles. Ces audits ont mis en évidence des lacunes dans les systèmes de contrôles officiels en ce qui concerne la formation, les inspections ante mortem et l’abattage d’urgence dans les exploitations agricoles. Un audit spécifique a permis d’évaluer les progrès accomplis par la Pologne pour mettre en œuvre les recommandations formulées sur ces sujets à la suite des audits réalisés en 2019.

Dans le secteur laitier, nous avons relevé des faiblesses dans les systèmes de contrôle de la qualité du lait non bovin, la formation, la supervision des contrôles effectués, et l’évaluation et l’application des manquements.

En ce qui concerne les denrées alimentaires d’origine non animale, les audits sur les risques microbiologiques au niveau de la production primaire se sont poursuivis. Des améliorations ont été observées par rapport aux séries d’audits précédentes, mais il a été établi que les graines destinées à la germination n’étaient pas toujours contrôlées de manière adéquate et que l’enregistrement des producteurs primaires devait faire l’objet d’améliorations pour qu’ils puissent tous être évalués et compris dans le système de contrôle à une fréquence appropriée.

Malgré tout cela le rapport de la Commission conclue,
Les résultats des contrôles officiels effectués par les pays de l’Union et des contrôles effectués par la Commission auprès des autorités nationales montrent que les systèmes de contrôle nécessaires sont en place et que, dans l’ensemble, ils offrent des niveaux de conformité compatibles avec les exigences en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, et un marché intérieur de l’Union sain. Les contrôles de la Commission ont toutefois permis de cerner des faiblesses dans certains systèmes de contrôle et de mettre en évidence les possibilités d’amélioration.
Commentaire
Un constat, les pays de l’UE fonctionnent avec des états des lieux très distincts, pas facile alors de dire comme le prétend la Commission, qu’il y a un «marché intérieur de l’Union sain».

Comme cela a été maintes fois constaté en France, depuis 2012, les inspections en sécurité des aliments ont été sabrés pour arriver à des chiffres dérisoires en 2020, 2021 et 2022, sans que cela n’émeuve quiconque, et surtout pas l’Anses !

Mais il faut savoir pardonner, tout semble désormais fini, et la nouvelle police sanitaire unique va régler le problème incessamment sous peu, peut-être en 2024, qui sait ?

mardi 16 mai 2023

France : Une police sanitaire unique verra bien le jour en 2024 ou comment après avoir cassé le dispositif, on tente de reconstruire !

C’est quand même fort de café, ce communiqué de 15 mai 2023 du ministère de l’Agriculture sur la «Sécurité sanitaire des aliments : une police unique pour protéger le consommateur» ou comment après avoir cassé le dispositif, on tente de reconstruire. Bienvenue en Absurdisthan ou chez les Pieds Nickelés ...

On nous annonce qu’un nouveau dispositif au 1er janvier 2024, «vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.»

Le blog n’a pas la mémoire courte, ainsi en 2012, il y avait 86 239 inspections en sécurité des aliments, et en 2022, ce chiffre est tombé bien bas avec 48 960. Notons que ce même ministère de l’Agriculture présentait le 27 mars 2023 une infographie sur la sécurité sanitaire des aliments avec un chiffre d’inspections datant de 2019 avec 58 200 inspections, alors qu’il n’y en a eu que 48 960 en 2022.

Bref, les Pieds Nickelés récidivent ! Voilà où on en est, et désormais on nous dit que pour arriver au résultat souhaité «dès 2024, le nombre d’inspections en remise directe sera de 100 000 contrôles par an.»  
Pourquoi ce chiffre de 100 000 ? Le blog n'est pas du tout impressionné par ce chiffre ...
Pour information, en Belgique, il y a 116 000 inspections (soit un contrôle toutes les 5 minutes, 317 par jour).

Je vous laisse lire ce communiqué qui montre bien la doctrine en cours, après avoir détruit des contrôles en sécurité des aliments, je ne vois pas d'autre mot, on tente de reconstruire avec un montage de bric et de broc, et notamment avec l'aide d'organismes publics et privés ...

La sécurité des aliments n'est pas une option, mais un droit !

Après des années de gestion partagée entre la direction générale de l’alimentation (DGAL) et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le gouvernement a choisi mi-2022 de rassembler sous un pilotage unique la police en charge de la sécurité sanitaire des aliments, sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Cette réforme vise à rendre l’organisation de la police de la sécurité sanitaire des aliments plus lisible et plus efficiente. Elle se met en œuvre progressivement depuis le début de l’année 2023 et sera achevée au début de l’année 2024.

Cette nouvelle organisation vise à faciliter la gestion des crises sanitaires. Elle permettra également le renforcement quantitatif et qualitatif des contrôles à travers un dispositif de programmation, une méthodologie et un processus uniformisés des inspections. Enfin, cette mesure répond aux attentes croissantes des consommateurs en matière de sécurité sanitaire de leur alimentation.

Depuis le 1er janvier 2023, la DGAL est ainsi compétente sur l'ensemble de la réglementation et des contrôles relatifs à la sécurité sanitaire de l’alimentation pour l'intégralité du champ de l'alimentation humaine et animale. Au 1er septembre 2023, les agents du ministère seront en charge des contrôles dans les entreprises de fabrication de produits alimentaires ; 150 nouveaux ETP (équivalents temps plein) ont ainsi été recrutés et sont en cours de formation avec l’objectif d’une augmentation de 10% des contrôles dès 2024.

Mais tout cela ne sera pas suffisant d’où le recours à d’autres organismes publics et privés ... 

Le renforcement des contrôles officiels sera par ailleurs réalisé par la délégation de certaines inspections en matière de sécurité sanitaire des aliments, à des organismes publics ou privés, dans les établissements effectuant de la remise directe au consommateur (soit la vente de produits alimentaires dans les secteurs de la distribution, des métiers de bouche et de la restauration commerciale). Il concernera également les contrôles de l’effectivité de la mise en œuvre des retraits et des rappels dans les points de vente à la suite d’alertes sanitaires, ainsi que certains prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et plans de contrôle. À noter que la délégation de ces inspections à des opérateurs tiers répondra à un encadrement strict en matière de qualification, de certification normative, de déontologie et d’impartialité.

Ce dispositif, effectif à partir du 1er janvier 2024, vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.

Quand l'Etat n'a plus les moyens de sa politique, il ne lui reste plus que la politique de ses moyens qui sont petits, petits ...  

Deux appels à candidatures sont publiés ce jour (15 mai) sur la plateforme des achats de l'État afin de sélectionner les organismes délégataires. L’un porte sur la «Mise en place de la délégation de tâches de contrôles officiels et liées aux autres activités officielles des établissements du secteur alimentaire effectuant de la remise directe au consommateur final et des tâches de contrôles des retraits /rappels des denrées alimentaires». L’autre concerne la mise en place de la délégation des prélèvements du dispositif «plans de surveillance et plans de contrôle (PSPC)».

Complément
Nombre d’inspections en sécurité des aliments depuis 2012 et projections pour 2023 et 2024 :
- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
- 2022 : 48 960
- 2023 : 53 856 (+10 % de 2022)
- 2024 : 100 000 !!! 

Comment passer de 48 960 en 2022 à 100 000 en 2024, tel le défi du retour des Pieds Nickelés de la sécurité des aliments en France, dont le blog va vous narrer les aventures ces deux prochines années, quel spectacle ! 

Complément

On peut penser que chiffre de 100 000 inspections est important, mais si l'on regarde du côté de nos amis belges, c'est peu ...

Ce sont près de 160 000 entreprises qui sont soumises à notre surveillance, effectuée notamment via 116 000 inspections (soit un contrôle toutes les 5 minutes, 317 par jour) et 73.000 échantillonnages par an. Source AFSCA

Mise à jour du 2 juillet 2023
Une fois n'est pas coutume, je suis assez d'accord avec le titre de cet article du 27 juin 2023 de Que Choisir, «Sécurité sanitaire des aliments. Vers une privatisation rampante des contrôles».