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mercredi 18 décembre 2019

Les alternatives au glyphosate existeront … en 2050


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Alors que le dernier opus de Star Wars sort sur les écrans, voici une alternative au glyphosate  pour 2050 ..., mais ce n'est pas encore D2-R2 ou C3-PO ...


Voici donc des robots sensés remplacer l'huile de coude bio ou la poudre de perlinpinpin bio dans un avenir très proche ...
A terme, il s’agira de proposer des solutions pour diminuer l’usage des produits chimiques comme le glyphosate, le plan Ecophyto II prévoyant la diminution de 50% des produits phytopharmaceutiques d’ici 2050.

Il ne s’agit pas du plan Ecophyto II, mais du plan Ecophyto II+, nuance de taille ...
Concrètement, les robots doivent éliminer les adventices (les plantes indésirables) dans des rangées de cultures légumières. Pour cela on fait appel à l’intelligence artificielle pour identifier et trier les plans, un long apprentissage qui mêle reconnaissance visuelle et informatique. Chaque consortium alliant chercheurs et industriels a ses propres solutions. Pour l’arrachage aussi, l’innovation est de mise : porté par le tracteur électrique développé en Auvergne, PEAD mise sur la reconnaissance des plantes à garder pour éliminer toutes les autres ; Bipbip griffe la terre entre les plants ; la solution Roseau élaborée en région nantaise travaille sur la synchronisation des outils avec l'avancement du robot et enfin Weedelect balance des décharges électriques sur les plants de moutarde qui n'ont rien à faire ici. 
Le tout se fait dans le département de la Drôme, département du ministre de l'agriculture ... 

Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES. 

samedi 30 mars 2019

La France et ses nombreux plans Ecophyto vue par un audit de l'UE



Ce rapport décrit les résultats d'un audit effectué en France du 28 mai au 8 juin 2018 dans le cadre du programme publié par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire pour 2018.

Voici le résumé du rapport ci-après :

L’audit avait pour objectif d’évaluer la mise en œuvre des mesures pertinentes en vue d’une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, en particulier de la mise en œuvre des exigences énoncées dans la directive 2009/128/CE du Parlement européen et du Conseil.


La France met actuellement en œuvre son deuxième plan d'action national (Ecophyto 2), qui définit un objectif très ambitieux consistant à réduire considérablement l'utilisation de pesticides dans un délai relativement court. Il existe un fort engagement politique en faveur de la réduction de l’utilisation des pesticides, qui se reflète dans le budget annuel actuel de 71 millions d’euros consacré à Ecophyto, et avec des dépenses annuelles totales d’environ 300 millions d’euros, lorsque tous les programmes d’appui sont inclus.

Ecophyto a pour objectif général de réduire l'utilisation de pesticides de 25% d'ici 2020 et de 50% d'ici 2025, sans impacter négativement les revenus agricoles. Cependant, la quantité de pesticides vendus en France a, selon les derniers chiffres de 2016, augmenté de 12% par rapport à 2009.

Dans ce contexte, une nouvelle mise à jour d'Ecophyto (Ecophyto II+) est attendue pour le premier trimestre de 2019.

Le réseau de 3 000 fermes de démonstration a montré qu'il était possible de réduire l'utilisation de pesticides tout en maintenant les revenus de l'exploitation, mais les autorités compétentes ont reconnu qu'un changement radical des systèmes de production agricole serait nécessaire, impliquant l'adoption rapide et généralisée de progrès techniques afin d’atteindre l’objectif de réduction de 50% d’utilisation d’ici 2025.

Ecophyto n'établit pas d'objectifs quantitatifs généraux spécifiques, ni de cibles visant à réduire les risques et les impacts de l'utilisation de pesticides sur la santé humaine et l'environnement. En outre, aucun indicateur de haut niveau n'a été établi pour déterminer si l'objectif de la directive visant à parvenir à une utilisation durable des pesticides en réduisant les risques et les impacts de leur utilisation sur la santé humaine et l'environnement est atteint.

La France a mis en place un certain nombre d'initiatives importantes dans le cadre de la directive, telles que des systèmes de collecte d'informations sur les intoxications aiguës et chroniques, une série de mesures relevant de la « loi Labbé* » visant à réduire l'utilisation de pesticides dans des zones spécifiques, des zones tampons pour protéger la qualité de l'eau et les mesures en place pour promouvoir la lutte antiparasitaire intégrée.

Par ailleurs, il n’existe aucun système de contrôles officiels permettant de vérifier la mise en œuvre de la lutte intégrée contre les ravageurs par des utilisateurs professionnels. En ce qui concerne le matériel d'application des pesticides, les pulvérisateurs dont l'inspection a échoué peuvent continuer à être utilisés pendant une période supplémentaire pouvant aller jusqu'à quatre mois et les pulvérisateurs utilisés sur les chemins de fer ne sont actuellement pas soumis au régime d'inspection.

Le rapport fait des recommandations aux autorités compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

A quand un plan Ecophto III ?

* Pour mémoire, lloi Labbé modifiée par l’article 68 de la loi de transmission énergétique et la loi Pothier interdisent à partir du 1er janvier 2017 aux personnes publiques d’utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries accessibles ou ouverts au public. Voir aussi l’article Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires.


Complément du 13 avril 2019. On lira Le site glyphosate.gouv renaît de ses cendres, une « start-upd'État » est lancée... et c'est un scandale d'État !


Complément du 24 avril 2019. On apprend par La France Agricole du 24 avril 2019, Pulvérisateurs : Vers des contrôles plus efficaces. Dissous fin 2018, le Groupement d’Intérêt Public « Pulvés » renaît sous une nouvelle forme avec pour objectif le renforcement du dispositif de contrôle des appareils.

Complément du 27 avril 2019. Voir cet article de Gil Rivière-Weksteindu 26 avril 2019, L’impossible pari d’Écophyto.