Une cargaison de 2 352 canettes de bière américaine portant l'inscription «The Champagne of Beers», représentant une infraction à l'appellation d'origine protégée «Champagne», a été détruite par les douanes à Ypres (Belgique), a annoncé mardi le Comité Champagne dans un communiqué.
Le Comité Champagne et l’Administration générale belge des douanes et accises ont fait détruire lundi cette cargaison interceptée début février dans le port d’Anvers, précise le communiqué. À la suite de cette saisie des douanes belges, le Comité Champagne – l’organisme interprofessionnel qui regroupe les Maisons et Vignerons de Champagne et dont l’un des rôles fondateurs est la protection de l’appellation Champagne partout dans le monde – avait «demandé la destruction des marchandises illicites».
«Le destinataire des marchandises en Allemagne a été informé et n’a pas contesté cette décision», précise le Comité Champagne.
Dans un premier temps, «la retenue douanière» avait été effectuée «sur la base de la réglementation européenne, laquelle considère que les marchandises qui portent atteinte à une appellation d’origine dans l’État membre où elles se trouvent constituent des contrefaçons», a-t-il expliqué.
Dans un second temps, le Comité Champagne «a confirmé aux douanes la nature illicite des marchandises sur la base de l’atteinte à l’appellation d’origine».
«Cette destruction est le résultat d’une collaboration réussie entre les autorités douanières belges et les services du Comité Champagne. Elle confirme l’importance que l’Union européenne attache aux appellations d’origine et récompense la détermination des Champenois à protéger leur appellation», s’est félicité Charles Goemaere, directeur général du Comité Champagne, cité dans le communiqué.
Selon Euractiv, La célèbre bière américaine utilise depuis longtemps ce slogan pour s’approprier l’image chic et festive du pétillant champenois.
«En trois ans, la nouvelle bière a gagné le surnom de ‘Le champagne de la bière en bouteille'», peut-on lire sur le site internet du brasseur.
Cet usage de la marque ne pose aucun problème aux États-Unis, car l’appellation n’est pas reconnue de l’autre côté de l’Atlantique.
«On retrouve aux États-Unis, mais aussi en Russie, des vins mousseux qui utilisent l’appellation champagne. Nous n’avons pas de moyen juridique de nous protéger dans ces deux pays», précise Marie-Anne Humbert-Genand, responsable du service protection de l’appellation au Comité Champagne.