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mardi 19 décembre 2023

Rappel très tardif de couteaux : Norovirus inside !

Il y a bien des choses que je ne comprends pas en matière de rappels, oui, je sais, je radote, mais voyez ci-après avec cet exemple ce qu’il en est …

Le 19 décembre 2023, RappelConso nous informe du rappel de couteaux de marque Seafarm (filet de 1 kg) pour cause de détection de norovirus. Lot n° 372905 emballé le 27/11/23 .
- La marque de salubrité indique que le produit vient des Pays-Bas.
- Date début/Fin de commercialisation : du 28/11/2023 au 02/12/2023.

On peut constater que ce rappel intervient très longtemps après sa commercialisation, mais il y a pire, jugez plutôt …

Le 14 décembre 2023, cinq jours avant le rappel, la France a notifié au RASFF de l’UE la présence de norovirus dans des couteaux des Pays-Bas pour cause de présence de norovirus.
Je sais bien que même la notification est tardive par rapport à la commercialisation mais, en temps normal, le rappel aurait dû être publié le même jour ou un jour après la notification au RASFF de l’UE.

Autre surprise, la notification fait suite à deux cas de maladie (vomissements et diarrhées) en France, vous pensez bien deux cas de plus ou de moins de gastro-entérites aiguës, dont Santé publique France nous dit au 12 décembre 2023 : «Le taux d’incidence de diarrhée aiguë rapporté par le réseau Sentinelles est en hausse depuis plusieurs semaines mais reste à un niveau faible par rapport à ceux observés habituellement en cette période

samedi 11 novembre 2023

Dans la série, il y a aussi des ministres cons, voici le ministre néerlandais de l'Agriculture qui suggère de ne pas subventionner la production de viande

«Le ministre néerlandais de l'Agriculture suggère de ne pas subventionner la production de viande», source Meatingplace.

Potentiellement en conflit direct avec certaines des traditions européennes centrées sur la viande les plus durables, le ministre néerlandais de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire a lancé le premier coup d’envoi d’une potentielle guerre contre la viande.

Selon un média local, Piet Adema, le ministre néerlandais de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire, s'est récemment concentré sur l'industrie de la viande lors d'une récente réunion de l'UE en déclarant que l'UE ne devrait pas inclure de subventions pour la production de viande.

La politique agricole commune de l'UE ne traite pas spécifiquement des protéines animales dans son plan 2023-2027, qui adopte une priorité de haut niveau pour des pratiques de production animale durablement sûres et une chaîne d'approvisionnement alimentaire qui soit économiquement et écologiquement durable. La politique de la PAC définit les priorités en matière de subventionnement des économies agricoles rurales et d'autres aspects de la production alimentaire durable. Au cours des dernières années, l'Union européenne a adopté un certain nombre d'objectifs en matière de gestion du bétail, comme celui d'interdire les animaux en cage d'ici 2027.

Les Pays-Bas assument un rôle d’activiste dans la production alimentaire internationale, en positionnant leurs propres antécédents comme un modèle et en ayant l'intention d'élever les normes internationales de qualité de la viande importée afin qu'elles répondent aux leurs.

Pendant ce temps, la consommation annuelle de viande par habitant des consommateurs néerlandais est globalement en légère baisse, à 75 kg en 2022, bien que le porc reste toujours populaire. Depuis plus de 35 ans, Amsterdam organise son Bokbier Festival, l'équivalent néerlandais de la célèbre Oktoberfest allemande, avec le menu équivalent de bière brune et de brawurst (saucisses grillées).

mardi 24 octobre 2023

La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella chez des volailles aux Pays-Bas

«La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella aux Pays-Bas», source article de Joe Whitworth paru le 24 octobre 2023 dans Food Safety News.

Un tribunal européen a statué dans le cadre d'une affaire néerlandaise concernant la détection de Salmonella chez les volailles et la question était de savoir quand des essais répétés peuvent être effectués.

La demande de décision préjudicielle portait sur l'interprétation du droit de l'UE concernant Salmonella, les cas exceptionnels et l'échantillonnage de routine. Elle a été déposée dans le cadre d'un litige opposant L. Vof au ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire des Pays-Bas.

L. Hof exploite une ferme d'élevage de volailles aux Pays-Bas avec un troupeau de 27 000 poules. Le 10 février 2020, Hof a prélevé des échantillons dans les cinq poulaillers où se trouvait le cheptel dans le cadre d'un échantillonnage de routine. Le 17 février, un laboratoire accrédité a détecté la présence de Salmonella dans les échantillons des pédisacs gauches de trois de ces poulaillers.

À la suite des résultats positifs des tests, par une décision du 18 février 2020, le ministre a déclaré ces trois poulaillers infectés par Salmonella à compter de cette date et a imposé des mesures de contrôle à l’exploitation. En particulier, en vertu de ces mesures, à partir de ladite date, il était interdit d’enlever les volailles, les œufs et le fumier des poulaillers contaminés ainsi que d’y amener des volailles et des œufs. En outre, les volailles et les œufs présents dans ces poulaillers devaient être enlevés ou bien détruits de manière canalisée par la Nederlandse Voedsel- en Warenautoriteit (autorité de contrôle des denrées alimentaires et des produits de consommation, Pays-Bas). Ces mesures ont été exécutées le 28 février 2020.

Changement de processus d’analyse

Conformément à la version révisée de la feuille de route, la décision initiale a été adoptée sans que soit effectué au préalable un test de confirmation, le ministre considérant qu’il n’y avait aucun doute raisonnable quant à l’exactitude du résultat positif de l’échantillonnage de routine effectué le 10 février 2020.

Jusqu'en janvier 2020, après un résultat positif, un test de confirmation était toujours effectué, sur la base duquel le troupeau était déclaré infecté ou non.

Cependant, en janvier 2020, la Commission européenne a déclaré que le test de confirmation standard était contraire au droit de l’UE et qu’il cesserait de cofinancer le plan néerlandais de lutte contre Salmonella. Plus tard dans le mois, les Pays-Bas ont informé la Commission européenne qu'ils acceptaient cette position et adaptaient leur politique de contrôle. Cela signifie qu'un test de confirmation ne peut être effectué que lorsque le résultat positif de l'échantillon de contrôle est considéré comme peu fiable.

À la suite du rejet de l'opposition formée par Hof contre la décision initiale, un recours a été introduit devant la juridiction de renvoi, le College van Beroep voor het bedrijfsleven (Cour administrative suprême du commerce et de l'industrie). Le tribunal néerlandais a demandé à la Cour de justice de l'UE ce qui constitue un cas exceptionnel dans le règlement et quels facteurs sont pertinents pour définir un tel cas.

Hof affirme qu'il y avait des raisons qui ont permis à l'autorité de remettre en question les résultats positifs des prélèvements de routine effectués en février 2020 et de procéder à un test de confirmation avant d'adopter la décision initiale. Les autorités néerlandaises estiment que cet incident ne constitue pas un cas exceptionnel.

Considérations relatives aux cas exceptionnels

Hof a cité plusieurs facteurs à l'appui de cet argument, notamment le résultat négatif de plusieurs tests ultérieurs effectués sur des échantillons prélevés le 18 février 2020 et le fait que le troupeau était jeune et vacciné contre Salmonella. Des échantillons ont également été prélevés toutes les deux semaines dans l'exploitation concernée et aucun autre résultat positif n'a été obtenu avant ou après l'échantillonnage de routine.

La Cour de Justice de l'UE a déclaré qu'il appartenait à l'autorité compétente d'évaluer s'il existe des facteurs susceptibles de jeter un doute sur les résultats des tests. Une telle évaluation doit être effectuée au cas par cas, en tenant compte des circonstances de chaque incident.

Les résultats négatifs doivent être envoyés à l'autorité avant qu'une décision ne soit adoptée pour être pris en compte dans la décision de déclarer un cas exceptionnel.

Le fait qu'un seul des deux échantillons prélevés lors de l'échantillonnage de routine était positif pour Salmonella ne permet pas de conclure qu'il existe un risque sérieux que l'échantillonnage ou l'analyse soit erroné. En outre, selon le tribunal, le fait que certains poulaillers aient un résultat positif et d'autres un résultat négatif n'est pas un facteur pertinent pour démontrer que les processus d'échantillonnage étaient incorrects.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

L'affaire va désormais être renvoyée devant la juridiction de renvoi aux Pays-Bas.

NB : Le texte de l’arrêt de la Cour (septième chambre) 19 octobre 2023. «Renvoi préjudiciel - Hygiène des denrées alimentaires - Réduction des salmonelles dans les cheptels reproducteurs de Gallus gallus - Règlement (UE) nº200/2010 - Annexe - Point 2.2.2.2, sous c) - Échantillonnage de routine - Résultat positif - Échantillonnage de confirmation - Cas exceptionnels - Doute sur les résultats – Portée».

Complément

Dans un tweet annonçant son article, Joe whitworth indique, «Les joies (ou non) d’interpréter le droit de l’UE. Je fais des tests de confirmation de routine qui sont contraires aux règles de l'UE, donc il y a beaucoup de pression sur les tests initiaux. Il s'est avéré qu'ils avaient parfois tort pour Salmonella.

lundi 23 octobre 2023

Les moules des Pays-Bas et Salmonella, 8 rappels façon puzzle en France

Huit rappels de moules de Hollande pour cause de présence de Salmonella commercialisées en France.

Le point avec RappelConso :

23 octobre 2023, produit commercialisé du 18/10/2023 au 19/10/2023.
23 octobre 2023, produit commercialisé du 18/10/2023 au 19/10/2023.
21 octobre 2023, produit commercialisé du 18/10/2023 au 19/10/2023.
21 octobre 2023, produit commercialisé du 19/10/2023 au 19/10/2023.
21 octobre 2023, produit commercialisé du 18/10/2023 au 19/10/2023.
20 octobre 2023, produit commercialisé du 18/10/2023 au 18/10/2023.
20 octobre 2023, produit commercialisé du 19/10/2023 au 19/10/2023.
20 octobre 2023, produit commercialisé du 19/07/2023 au 19/10/2023. 19/07 au lieu de 19/10 ?

lL y a des consommateurs qui ont été averti avant d’autres, ah la fameuse hétérogénéité de la sécurité des aliments en France, entre les contrôles sanitaires, les déclarations des TIAC et là l’information, sans oublier les rappels non proactifs ...

Il y a bien eu une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas pour la présence de Salmonella dans des moules des Pays-Bas, mais elle date du 23 octobre 2023. Vous avez dit réseau d’alerte rapide. Pourquoi la France n’a-t-elle pas notifié le problème dès le 20 octobre 2023 ?

Autre curiosité, les moules ont été distribués en France, qui publié huit rappels à la clé, mais aussi en Belgique, et là, c’est silence radio, étonnant, non ?

samedi 7 octobre 2023

Les autorités néerlandaises enquêtent sur un abattoir illégal et de la fraude documentaire

«Les autorités néerlandaises enquêtent sur un abattoir illégal et sur de la fraude documentaire», source article paru le 7 octobre 2023 dans Food Safety News.

La police et l'agence alimentaire des Pays-Bas ont découvert un abattoir illégal.

L’Intelligence and Investigation Service de l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de la consommation (NVWA-IOD) a fait la découverte à Utrecht fin septembre. Une personne a été arrêtée.

Le site a été visité dans le cadre d'une enquête pénale en cours sur l'abattage illégal de moutons. Lors des recherches, deux moutons morts ont été retrouvés.

Aux Pays-Bas, l'abattage d'animaux sans étourdissement n'est autorisé que dans des abattoirs reconnus et sous la surveillance de la NVWA.

La NVWA veille à ce que l'abattage soit effectué correctement. Il s'agit notamment de vérifier si les animaux sont aptes à l'abattage, si les règles en matière de bien-être animal sont respectées, si le travail est effectué de manière hygiénique et si la viande est propre à la consommation humaine.

Lorsque l’abattage a lieu illégalement, il n’y a aucun contrôle. Cela augmente les risques en matière de sécurité des aliments et de bien-être animal, a déclaré la NVWA. L'agence a conseillé aux personnes d'acheter de la viande uniquement par des canaux appropriés.

Fraude documentaire suspectée

Dans une autre affaire, la NVWA-IOD a perquisitionné début octobre un local commercial et un domicile dans le Brabant septentrional et en Zélande. Deux sociétés différentes sont situées à l’adresse.

Cette perquisition s'inscrivait dans le cadre d'enquêtes en cours sur des soupçons de fraude documentaire lors de l'exportation de produits tels que la viande de poulet vers l'Afrique.

Le National Office for Serious Fraud, Environmental Crime, and Asset Confiscation (Functioneel Parket) mène l'enquête.

La NVWA-IOD soupçonne les deux sociétés d'être impliquées dans des fraudes. On pense que la tromperie présumée garantirait que le destinataire devra payer moins de droits d'importation dans le pays de destination.

La NVWA a déclaré qu'une telle fraude peut présenter un risque pour la sécurité des aliments, car si quelque chose ne va pas avec le produit alimentaire, il est plus difficile de tracer son origine et qui l'a reçu si les documents officiels ne sont pas exacts.

En 2022, une opération coordonnée par Europol a été mise en place pour enquêter sur les délits contre la santé publique, la fraude alimentaire, les finances publiques et les faux documents.

La NVWA-IOD enquêtait sur une fraude documentaire impliquant de la viande exportée des Pays-Bas vers le Ghana. Selon les autorités, la viande de poulet a été déclarée comme du poisson, les certificats vétérinaires officiels et les pièces justificatives ayant été falsifiés.

La police nationale espagnole et la Guardia Civil ont confirmé qu'une entreprise basée à Valence était impliquée. Des perquisitions ont également eu lieu en Belgique.

mardi 26 septembre 2023

Les Pays-Bas enregistrent une hausse des foyers de cas d'intoxication alimentaire en 2022

«Les Pays-Bas enregistrent une hausse des foyers de TIAC en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 26 septembre 2023 dans Food Safety News.

Il y a eu une augmentation significative du nombre de foyers d’intoxication alimentaire et de personnes malades en 2022 aux Pays-Bas, selon des chiffres récents.

En 2022, 1 165 foyers de cas ont été signalés, et 4 470 personnes sont tombées malades. En 2021, il y a eu 838 foyers avec 3 517 cas. Les causes spécifiques de cette augmentation sont incertaines, mais pourraient être dues à des facteurs tels qu'une meilleure information ou une pénurie de personnel et un manque de connaissances et d'expérience dans l’industrie.

Les informations sur les foyers de cas d’intoxication alimentaire proviennent de l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA) et des services municipaux de santé publique (GGD). NVWA inspecte l'endroit où les aliments sont préparés ou vendus, ou d'où ils viennent. Le Wageningen Food Safety Research (WFSR) examine si les aliments contiennent des agents pathogènes. Les GGD se concentrent sur les personnes infectées pour tenter de découvrir ce qui les a rendues malades.

Un article antérieur révélait que la plupart des infections d’origine alimentaire avaient augmenté aux Pays-Bas en 2022 par rapport à l’année précédente.

Agents connus dans les foyers d’intoxication alimentaire

Un agent pathogène a été identifié chez des patients et/ou dans des prélèvements alimentaires ou environnementaux dans 23 des 1 165 rapports, mais l'agent était inconnu dans 1 142 foyers d’intoxication alimentaire.

Salmonella était à l'origine de six éclosions signalées, cinq étaient dus à Campylobacter et quatre étaient liés à norovirus. E. coli producteur de shigatoxines (STEC) a provoqué trois épidémies, tandis que Listeria et Shigella sonnei ont été chacun responsables d'un incident. Lors d'une épidémie, Staphylococcus aureus et STEC ont été suspectés, avec 30 personnes malades.

Au total, 101 personnes ont été touchées par les épidémies à Salmonella, 53 par des épidémies à norovirus, 49 par des épidémies à STEC et 47 par des épidémies à Shigella. Des épidémies à Campylobacter ont fait 22 malades, et celle de Listeria a eu sept cas.

La majorité des épidémies concernaient deux à quatre patients. Viennent ensuite les épidémies impliquant cinq à neuf patients. Il y a eu 17 grandes épidémies, impliquant 25 patients ou plus.

Cinq des 23 foyers dans lesquels un agent pathogène a été détecté concernaient des prélèvements environnementaux. Lors d’une épidémie, Listeria a été détectée dans des prélèvements de surveillance qui, grâce au séquençage du génome entier, ont été liés à un groupe de patients. Au cours d'autres épidémies, STEC O157 a été détecté dans des poulets et des maquereaux ont été testés positifs pour Staphylococcus aureus.

Norovirus a été détecté dans des huîtres lors d'une épidémie au cours de laquelle norovirus et sapovirus ont été retrouvés chez des patients. Cette épidémie comprenait trois groupes de personnes tombées malades après avoir mangé des huîtres dans des restaurants.

Dans une douzaine d’épidémies, un agent pathogène n’a été détecté que chez des patients. Lors d'une épidémie à STEC O157, un lien vital a été observé avec des produits de bœuf qui auraient pu être consommés crus ou pas entièrement cuits, tels que du filet américain, des saucisses de bœuf, de la viande hachée et des hamburgers. Les enquêtes sur une autre épidémie, avec 26 cas, ont identifié un gâteau fourni par une boulangerie locale comme source probable.

Incidents pluriannuels liés à Listeria

La plus grande épidémie en 2022 concernait 96 cas provenant de 103 personnes ayant assisté à des funérailles. La cause n’a pas été trouvée, mais étant donné la période d’incubation signalée d’environ une journée, l’agent pathogène était probablement norovirus.

Lors de l’épidémie à Listeria, avec sept cas, des personnes sont tombées malades entre août 2022 et janvier 2023. Cependant, quatre cas ont été enregistrés entre août et septembre 2019 avec la même souche. Cela a été attribué à un producteur d'un type de saucisse à base de foie.

L’entreprise faisait l’objet d’une surveillance accrue et deux cas de maladie ont été observés en 2020 et 2021. Les enquêtes ont révélé que les contrôles plus stricts avaient été supprimés plus tôt en 2023 et les tests ont à nouveau révélé la souche épidémique dans des prélèvements environnementaux. Des mesures de maîtrise ont de nouveau été prises sur le site.

Une situation similaire s’est produite chez un producteur de poisson. Quatre cas se sont produits entre août 2021 et janvier 2022, liés à la surveillance d'isolats de différents types de poisson fumé. Une enquête plus approfondie a permis d'identifier une entreprise de transformation du poisson et des mesures de maîtrise ont été prises. Plus tard dans l’année, quatre autres personnes sont tombées malades. Des souches de Listeria faisant partie du groupe d'épidémies ont été trouvées dans des prélèvements de produits et d'environnement à l'usine, des mesures renforcées ont donc été mises en œuvre.

Entre 2017 et 2020, une souche de Listeria attribuée à un producteur de saumon a été observée chez un à trois patients par an ainsi que dans des prélèvements de produits et environnementaux. En décembre 2021 et début 2022, cinq personnes ont été malades, la souche épidémique a été découverte chez le producteur, ce qui a incité à prendre des mesures, notamment un nettoyage en profondeur, du site. Au premier semestre 2022, il y a eu deux autres patients et en novembre 2022, un autre cas a été signalé.

mercredi 13 septembre 2023

La majorité des maladies infectieuses d'origine alimentaire a augmenté en 2022 aux Pays-Bas

«La majorité des maladies infectieuses d'origine alimentaire a augmenté en 2022 aux Pays-Bas», source article de Joe Whitworth parue le 13 septembre 2023 dans Food Safety News.

La plupart des maladies infectieuses d'origine alimentaire ont augmenté aux Pays-Bas en 2022 par rapport à l'année précédente, selon les dernières données.

L'épidémie la plus notable a eu lieu lorsque 72 personnes ont contracté la fièvre typhoïde sur un navire hébergeant des demandeurs d'asile. Il est probable qu’ils aient été infectés par Salmonella Typhi via l’approvisionnement en eau potable du navire, qui était ancien et situé à proximité de canalisations d’égouts. Il y a également eu une épidémie de shigellose liée à des voyages au Cap-Vert qui s’est poursuivie jusqu’en 2023.

Les infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont connu une forte augmentation, avec des niveaux en 2022 les plus élevés depuis 2016. La cause de cette augmentation n'est pas claire, selon le rapport publié par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM).

Le nombre de personnes malades à cause de Salmonella ou de Campylobacter a augmenté l’année dernière, même s’il n’a pas atteint les niveaux d’avant la pandémie. Cependant, le nombre de personnes touchées par norovirus a atteint les niveaux de 2020. Les infections à Listeria ont également dépassé les niveaux d’avant la pandémie.

Campylobacter et Salmonella

Sur la base du système de surveillance utilisé, le nombre de cas de campylobactériose a été estimé à 4 857, contre 4 302 en 2021.

Dans le cadre d'un projet de 3 ans démarré en 2021, 451 isolats de Campylobacter envoyés au RIVM ont été typés par séquençage du génome entier et 83 clusters ont été détectés avec une série de 2 à 28 isolats.

Une épidémie a touché 12 personnes entre décembre 2022 et mars 2023. Parmi les malades figuraient neuf femmes et trois hommes, âgés de 17 à 79 ans. Ils vivaient tous près de la frontière allemande. Cependant, la source n'a pas été trouvée.

Le nombre estimé de cas à Salmonella était de 1 290 en 2022, contre 1 062 en 2021. Salmonella Enteritidis reste la cause la plus fréquente de salmonellose.

Tous les isolats apparentés envoyés au RIVM ont été typés à l'aide du WGS et 71 clusters à Salmonella Enteritidis avec une série de deux à 102 isolats, 44 de Salmonella Typhimurium allant de deux à 21 isolats et 116 autres sérotypes avec une série de deux à 42 isolats ont été détecté.

Les Pays-Bas n’ont eu que deux patients dans l’épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée au chocolat Kinder de Ferrero. Une épidémie à Salmonella Montevideo avec 10 cas n'a pas été résolue. Les patients étaient âgés de 1 à 90 ans et vivaient dans tout le pays. Cinq étaient des hommes et cinq des femmes. Une épidémie à Salmonella Agona a été liée à des concombres, mais il n'y a eu aucune confirmation microbiologique. La Norvège comptait 72 patients, la Suède 31 et les Pays-Bas 11.

E. coli et Listeria

En 2022, il y a eu 585 cas d’infection à E. coli. Le sérotype le plus courant était O157. Cela représente une augmentation par rapport à 483 en 2021.

Les pays les plus fréquemment mentionnés pour les infections liées aux voyages étaient l’Égypte, la Turquie et le Maroc. Pour les cas nationaux, 357 sur 375 ont consommé de la viande et 149 sur 341 ont mangé de la viande crue ou insuffisamment cuite. En outre, 33 personnes sur 351 avaient bu du lait cru et beaucoup avaient été en contact avec des animaux au cours de la semaine précédant leur maladie.

Seize patients ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont trois avec STEC O157, cinq avec STEC non-O157 et huit pour lesquels aucun isolat n'était disponible. Les patients comprenaient cinq enfants âgés de 0 à 13 ans, deux personnes étaient âgées de 20 à 29 ans et les neuf autres étaient âgées de 50 à 90 ans.

Quatre personnes sont décédées directement ou indirectement d'une infection à STEC, dont un enfant et deux adultes de plus de 55 ans atteints de SHU et un adulte de plus de 60 ans sans SHU.

Fin 2022, une épidémie nationale à E. coli O157 a été détectée sur la base des données du WGS. Au total, 14 patients âgés de 7 à 77 ans ont été identifiés. Les entretiens avec les patients ont révélé que la viande bovine, en particulier le filet américain, de la viande hachée ou des hamburgers, en était la source probable. Cependant, les travaux de traçabilité effectués par la NVWA n'ont pas permis d'identifier un producteur ou un lieu de production.

Plus de 100 personnes atteintes de listériose ont été recensées, dont huit femmes enceintes, et 12 personnes sont décédées. Au total, 97 des 102 patients ont été hospitalisés. En 2021, 94 cas ont été enregistrés. L'âge médian des personnes malades en 2022 était de 75 ans, avec une fourchette allant de 28 à 94 ans, et 63 pour cent étaient des hommes.

Il y a eu sept clusters dans lesquels une enquête menée par la NVWA a révélé une contamination persistante sur un site de production. Six clusters, qui ont ajouté entre un et six isolats en 2022, étaient liés à différentes usines de transformation de poissons. Un cluster des années précédentes s’est agrandi avec six autres isolats humains. La source était un type de saucisse fabriquée à partir de foie par un transformateur de viande.

Statistiques de Shigella

En 2022, 427 patients atteints de shigellose ont été signalés, ce qui ramène le nombre presque au même qu’avant la pandémie. Parmi eux, 260 ont été infectés à l’étranger. Il y a eu 213 cas en 2021.

Un cluster à Shigella sonnei comptait 37 cas liés à des voyages au Cap-Vert survenus au cours du dernier trimestre de l'année. Les patients pour lesquels des informations étaient disponibles ont indiqué qu'ils avaient séjourné dans des centres de villégiature situés sur la même île d'une chaîne hôtelière. Une transmission d'origine alimentaire et éventuellement de personne à personne a été soupçonnée, mais la source reste inconnue.

Au total, 258 patients, dont 159 originaires de l'UE, 95 du Royaume-Uni et quatre aux États-Unis, ont été liés au même cluster. Cela couvre 221 patients confirmés par WGS signalés après novembre 2021.

Dans un cas de botulisme d'origine alimentaire, Clostridium botulinum a été détecté dans un prélèvement d’un patient, mais la source n'a pas été trouvée. Au total, six patients atteints de brucellose, quatre femmes entre 52 et 65 ans et deux hommes entre 61 et 69 ans, ont été enregistrés. Deux cas étaient liés à du fromage au lait cru du Bangladesh et au lait cru de brebis de Bosnie-Herzégovine.

lundi 26 juin 2023

Salmonella dans la volaille : Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE

«Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE», source Food Safety News du 25 juin 2023.

La fréquence de prélèvements de recherche de Salmonella dans les troupeaux reproducteurs doit être réduite aux Pays-Bas après que le pays ait atteint les objectifs européens.

A partir de juillet, les prélèvements obligatoires pour la surveillance de Salmonella par les propriétaires de troupeaux reproducteurs de volailles auront lieu au moins toutes les trois semaines. Les personnes possédant ce type d'animaux doivent actuellement effectuer des prélèvements au couvoir ou à l'élevage toutes les deux semaines.

Des analyses de détection de Salmonella sont effectués pour garantir la sécurité des aliments et la santé publique. Il s'agit d'essayer d'empêcher des produits contaminés d'entrer dans la chaîne alimentaire, a dit l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA).

Comme les Pays-Bas ont atteint l'objectif européen en 2021 et 2022, les prélèvements obligatoires seront réduits à partir de début juillet. La fréquence des prélèvements officiels par les autorités est également réduite. Cela signifie que chaque troupeau d'un élevage sera prélevé deux fois par cycle de production, au lieu de trois fois. La société C-Mark réalise ce plan de prélèvements pour le compte de la NVWA.

Les règles européennes de janvier 2010 stipulent qu'un maximum de 1% des troupeaux reproducteurs adultes dans un État membre peut être infecté par Salmonella Enteritidis, Infantis, Hadar, Typhimurium (y compris le variant monophasique) et Virchow. Ces mesures chez les éleveurs visent à avoir un effet positif au niveau des poulets de chair et des poules pondeuses.

Si un pays atteint cet objectif pendant au moins deux années consécutives, l'autorité nationale peut autoriser des prélèvements dan sl’élevage toutes les trois semaines. Les agences nationales peuvent décider de maintenir ou de revenir à un intervalle de test de deux semaines en cas de détection de types pertinents de Salmonella dans un troupeau reproducteur de l'exploitation ou dans tout autre cas qu'elles jugent approprié.

En 2020, l'objectif n'a pas été atteint aux Pays-Bas et 1,42% des troupeaux reproducteurs adultes étaient infectés par Salmonella. Cependant, en 2021, le chiffre était de 0,38% et en 2022, il était de 0,25%.

En Allemagne, les informations de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) montrent que Salmonella a été détectée dans six, soit 0,8 %, des troupeaux reproducteurs en 2022, contre 4,8 % en 2021. Un seul des six résultats en 2022 concernait l'un des cinq types de Salmonella mentionnés dans la législation.

Renforcer la bonne exécution

La NVWA a également dit qu'elle imposerait des sanctions plus sévères dans le secteur équin si les exigences pertinentes ne sont pas respectées. Les réglementations sur l'identification et l'enregistrement ont été renforcées en 2021. Les règles européennes signifient qu'il existe un passeport pour les chevaux, les ânes et les poneys.

Les inspections effectuées par la NVWA en 2022 chez les détenteurs d'équidés ont montré que le respect de la réglementation révisée était faible. Dans la plupart des cas, l'enregistrement du lieu de résidence ou de l'animal dans ce milieu n'était pas correct. Les motifs de non-conformité allaient de la méconnaissance des règles à la négligence.

Étant donné que les non-conformités concernaient de nouvelles réglementations, la NVWA n'a pas infligé d'amende aux contrevenants mais a émis un avertissement écrit. Cependant, l'agence a déclaré qu'elle renforcerait désormais la surveillance.

Un enregistrement correct est important car il permet une traçabilité plus rapide des animaux ou des produits d'origine animale en cas d'épidémie de maladie animale infectieuse ou si la viande de cheval est contaminée.

vendredi 26 mai 2023

Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?

«Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?», source article de Food Safety News du 25 mai 2023.

L'agence alimentaire néerlandaise a identifié 5 700 infractions possibles dans les abattoirs de viande rouge et de volaille au premier semestre 2022.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a dit que cela avait entraîné 401 avertissements écrits ou amendes. La plupart des problèmes constatés, dans les plus de 23 600 contrôles de janvier à juin 2022, étaient liés à l'hygiène ou au bien-être animal.

Les infractions comprennent 70 avertissements écrits et 62 amendes aux abattoirs de viande rouge, et 147 avertissements et 122 amendes aux sites de volaille. Cependant, toutes ces lacunes potentielles n'ont pas été établies et certaines font l'objet de recours.

Les avertissements et les amendes sont en baisse pour les abattoirs de viande rouge par rapport à la même période en 2021 et de juillet à décembre 2021, malgré davantage de contrôles. Ils ont également diminué dans les installations avicoles par rapport aux deux périodes précédentes. 

Les manquements à l'hygiène
Sous le thème de la sécurité des aliments, quatre domaines sont couverts : le travail hygiénique, les sous-produits animaux, les normes microbiologiques et la traçabilité. Au total, 119 infractions ont été constatées sur les sites de viande rouge, dont 70 avertissements écrits. Il y a eu 49 infractions passibles d'une amende, dont 24 n'ont pas encore été réglées parce que l'exploitant a fait opposition ou fait appel. Le nombre de non-conformités est resté stable au cours des dernières périodes, la majorité étant liée au travail hygiénique.

Pour les abattoirs de volailles, 224 infractions ont été constatées et 146 ont donné lieu à un avertissement. Il y a eu 78 infractions qui ont donné lieu à une amende, dont 33 n'ont pas encore été réglées car l'opérateur a interjeté appel. La plupart des non-conformités étaient liées au travail hygiénique.

Les vétérinaires encadrants et les inspecteurs interviennent en cas de manquements et font les ajustements nécessaires. Ceci afin d'éviter que le bien-être des animaux ou la sécurité des aliments ne soient compromis. Par exemple, la ligne d'abattage peut être temporairement arrêtée. Cela permet à l'abattoir de rectifier une non-conformité existante ou prévenir une non-conformité.

Gerard Bakker, inspecteur général de la NVWA, a dit : «Les donnés montrent que les abattoirs ne prennent actuellement pas suffisamment de responsabilités pour garantir le bien-être des animaux et la sécurité des aliments. Ils se trompent trop souvent et doivent être améliorés. Le changement requis et l'attitude du secteur doivent venir de l'industrie elle-même. Là où le monde des affaires est en deçà, nous intervenons.

Les 39 grands abattoirs des Pays-Bas sont sos la surveillance permanente de la NVWA.

Des vitesses d'abattage plus lentes sont nécessaires
Plus tôt ce mois-ci, la NVWA a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse dans une installation avicole du Limbourg. Le site, qui n'a pas été cité, a également été placé sous une surveillance plus stricte après que les mesures correctives et les rapports sur les constatations n'ont pas conduit à une amélioration suffisante du processus.

L'agence a constaté diverses non-conformités à l'hygiène et au bien-être des animaux dans l'entreprise au cours des derniers mois, notamment des animaux pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport.

Les usines qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique et doivent respecter les exigences en matière de bien-être animal et d'hygiène.

L'abattoir avait l'autorisation d'abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, il peut désormais fonctionner au taux maximum général de 6 000 par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est de 13 500 par heure.

Le site dispose de cinq mois pour apporter des améliorations. Il doit répondre aux exigences pendant une période consécutive de trois mois pour être autorisé à abattre à une vitesse plus élevée. Si cela ne se produit pas, l'autorisation d'accélérer les taux d'abattage pourrait être définitivement révoquée. L'agrément de la société pourrait également être suspendu.

samedi 20 mai 2023

L’Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation réduit la vitesse d'abattage dans un abattoir de volailles

«
La NVWA réduit la vitesse d'abattage dans un abattoir de volaille », source communiqué de la NVWA du19 mai 2023.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse à un abattoir de volailles du Limbourg. L'entreprise est toujours autorisée à abattre, mais plus à grande vitesse. De plus, l'abattoir est placé sous une surveillance plus stricte.

La NVWA a constaté ces derniers mois diverses non-conformités en hygiène et bien-être animal dans l'entreprise. Par exemple, les animaux étaient pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport car l'abattoir ne vérifiait pas si les ouvertures par lesquelles les oiseaux sortaient des conteneurs étaient ouvertes.

La NVWA a agi contre toutes les non-conformités observées en appliquant des mesures correctives et en rédigeant des rapports de constatations. Mais l'entreprise s'est montrée insuffisamment capable d'améliorer structurellement son processus métier. 

Abattage à grande vitesse
Les abattoirs qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique. Il existe des exigences supplémentaires strictes pour être autorisé à abattre à (plus) grande vitesse, afin de continuer à garantir le bien-être et l'hygiène des animaux. Cet abattoir disposait d'une autorisation spécifique pour abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, l'entreprise revient maintenant au taux d'abattage maximal général de 6 000 poulets de chair par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est actuellement de 13 500 par heure.

L'abattoir dispose de 5 mois pour mettre en place des améliorations concrètes. L'entreprise doit satisfaire aux exigences strictes pour être autorisée à abattre à une vitesse supérieure pendant une période consécutive de 3 mois. Si le processus d'amélioration n'a pas abouti au résultat souhaité dans le délai imparti, l'autorisation d'abattage à grande vitesse sera définitivement retirée. En cas d'amélioration insuffisante, l'agrément de l'entreprise peut également être suspendu, ce qui signifie que l'entreprise n'est plus autorisée à abattre.

NB : photo d’illustration.

mercredi 10 mai 2023

Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella. Un homme est décédé

«Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés ; un homme est décédé», source article de Joe Whitworth le 10 mai 2023 paru le 10 mai 2023 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, deux personnes ont été accusées d'avoir sciemment vendu des œufs contaminés par Salmonella.

L'affaire devant le tribunal de district de Zwolle couvre des événements de 2017 et implique le duo, qui était propriétaire et gérant d'une ferme à l'époque.

Le Public Prosecution Service pense que les découvertes de Salmonella ont été cachées pour des raisons financières. Les prévenus nient être au courant de la contamination.

Lien vers des cas de maladies en Allemagne
En juin 2017, un homme de 22 ans est décédé en Allemagne des suites d'une défaillance multiviscérale due à un intoxication du sang. Il souffrait d'une infection à Salmonella causée par la consommation d'aliments à base d'œufs contaminés. Salmonella a été signalée comme la cause probable de l'intoxication du sang.

Huit des 11 personnes qui sont allées à un barbecue en 2017 sont tombées malades d'infections à Salmonella. Les œufs ont été achetés dans un supermarché en Allemagne et provenaient d'une ferme néerlandaise.

Aux Pays-Bas, l'enregistrement de Salmonella dans les exploitations avicoles a lieu dans une base de données. Si une analyse positive est enregistrée, un rapport est automatiquement envoyé à l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) afin que l'agence puisse évaluer et limiter le risque pour la santé publique. Les éleveurs de volailles doivent également contacter la NVWA en cas de résultat positif à Salmonella.

Cependant, une enquête a révélé que deux analyses positives de la ferme en question n'avaient pas été signalés à la NVWA, ni enregistrés dans la base de données. La contamination par Salmonella, en juin 2016, n'étant pas connue, il était possible que des œufs, éventuellement contaminés, soient vendus comme œufs de table pour la consommation humaine alors qu'ils n'auraient dû être vendus que comme œufs industriels, qui ne sont pas destinés à l'homme. Les œufs de table peuvent être vendus à un prix plus élevé.

Un incident de contamination par Salmonella peut être coûteux pour un élevage avicole. Les autorités ont estimé que l'agriculteur aurait économisé entre 11 700 et 20 200 euros par mois en ne le signalant pas.

Les accusés nient être au courant de la contamination des poulaillers, mais les autorités insistent sur le fait qu'ils étaient au courant.

Le ministère public a dit que les suspects n'avaient pas respecté les règles de surveillance de Salmonella et avaient pris des risques avec la santé publique pour leur propre profit.

L'agence veut la même peine contre le directeur et le gérant de la ferme mise en cause. Ce serait 200 heures de travaux d'intérêt général et une peine de prison avec sursis de six mois. L'entreprise risque également une amende de 140 000 euros. Le tribunal rendra sa décision le 25 mai.

Baisse de la contribution européenne
Pendant ce temps, des groupes néerlandais du secteur de la volaille ont décidé de mettre fin à une subvention pour le vaccin contre Salmonella.

L'Organisation centrale pour les œufs à couver et les poussins (COBK), LTO/NOP et le Syndicat néerlandais des aviculteurs (NVP) ont dit que la décision était motivée par une faible contribution, qui n'est plus proportionnelle à la charge administrative.

L'UE réduit sa contribution à la prévention et au contrôle des maladies animales. Cela signifie que la subvention pour la vaccination contre Salmonella est de 30 % en 2023.

Les groupes ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les aviculteurs continuent à vacciner après l'arrêt de la subvention de l'UE pour des raisons telles que la sécurité des aliments. Ils ont ajouté que cette décision pourrait rendre les vaccins légèrement moins chers.

Il a été conseillé aux éleveurs de volailles de demander de l'aide sur le type de vaccin, contre à la fois Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium ou seulement le premier, qui leur convient le mieux.

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira dans Food Safety News l'article rapportant la décision de la justice, les deux protagonistes ont écopé d'une peine de prison avec sursis pour avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella.

lundi 8 mai 2023

Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses à ses agriculteurs ?

«Lettre de l'éditeur : Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses ?», source article de Dan Flynn paru le 8 mai 2023 dans Food Safety News.

À l'occasion du 150e anniversaire de la grande famine irlandaise* due à la pomme de terre, qui a tué un million d'Irlandais, le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair, a publié un communiqué qui a été considéré comme une excuse par le gouvernement de Sa Majesté, pour avoir transformé le mildiou de la pomme de terre en une catastrophe humaine.

La déclaration de Blair a critiqué «ceux qui gouvernaient à Londres» pour la tragédie infligée aux Irlandais. «La famine a été un événement déterminant dans l'histoire de l'Irlande et de la Grande-Bretagne. Cela a laissé de profondes cicatrices», a déclaré Blair. «Le fait qu'un million de personnes aient dû mourir dans ce qui faisait alors partie de la nation la plus riche et la plus puissante du monde est quelque chose qui cause encore de la douleur alors que nous y réfléchissons aujourd'hui. Ceux qui gouvernaient à Londres à l'époque ont laissé tomber leur peuple.»

Dans l'histoire, la famine a souvent été le résultat de politiques gouvernementales qui ont mal tourné. Les gouvernements prennent souvent des décisions idiotes et stupides même en pensant qu'ils sont les personnes les plus intelligentes de la planète.

En ce qui concerne l'agriculture, nous devrions tous être prêts à lancer un signal d'avertissement si quelque chose est proposé ou se produit qui pourrait avoir des ramifications qui menacent la production alimentaire. Aux Pays-Bas, que j'ai visités deux fois au cours des quatre dernières années, le gouvernement est sérieux quant à la mise en œuvre d'une décision politique déconcertante.

Cela pourrait signifier «fermer» deux exploitations agricoles néerlandaises sur trois au nom de la réduction de moitié des émissions d'azote d'ici 2030. Cela fait partie du plan du gouvernement néerlandais visant à réduire les émissions de carbone. Les exploitations agricoles aux Pays-Bas seraient les deuxièmes seulement après celles de Malte pour les émissions d'azote en raison de l'utilisation de combustibles fossiles et de déchets animaux qui produisent de l'ammoniac.

Lors de visites, j'ai été impressionné par les exploitations agricoles néerlandaises. L'agriculture aux Pays-Bas est importante. Elle représente huit à neuf fois plus de production que Malte. Une réduction significative de la production agricole devrait au minimum nécessiter une déclaration d'impact environnemental.

Cela dit, les chrétiens-démocrates au pouvoir et les libéraux prévoient de racheter 3 000 exploitations agricoles. C'est la partie la plus déconcertante parce qu'ils pouvaient tout simplement attendre. En effet, il y a plus de 45 000 exploitations en moins aux Pays-Bas aujourd'hui qu'en l'an 2000, selon les propres statistiques du gouvernement.

Le recensement de l'agriculture est tombé à 52 207 exploitations agricoles aujourd'hui contre 97 389 en 2000. C'est une perte annuelle moyenne de 2 264 exploitations agricoles. Le gouvernement néerlandais, que la Commission européenne s’est rangée aligné derrière le plan de reprise des exploitations agricoles, se concentre sur les exploitations agricoles d'élevage et la prise de contrôle des terres.

La production agricole représente un septième des exportations annuelles des Pays-Bas, y compris les fleurs et les plantes ainsi que les productions laitières et de viande. Seuls les États-Unis expédient plus de produits agricoles dans le monde.

Pour atteindre ses objectifs de réduction d'azote, le gouvernement néerlandais met à disposition 32 milliards d'euros, ce qui pourrait signifier des rachats d'exploitations agricoles de l'ordre de 1 million d'euros.

Les Néerlandais connaissent des bouleversements politiques à ce sujet et le bloc agricole a fait quelques gains. Mais ces démocrates multipartites ne changent pas rapidement. Et une majorité de Néerlandais qui vivent principalement dans les villes sont probablement en faveur du programme vert du parti au pouvoir.

Il est aussi à noter qu'environ un tiers des émissions d'azote aux Pays-Bas proviennent de la Belgique, de l'Allemagne et de l'Angleterre.

Tout cela peut être nécessaire, mais nous pourrions aussi avoir des années à parcourir avant qu’un futur Premier ministre néerlandais puisse présenter lui aussi des excuses.

Commentaire
La fin de cet article est sans doute prémonitoire puis que selon cet article du Figaro, «Aux Pays-Bas, la colère des agriculteurs devient l'image d'une périphérie qui subit», du journaliste néerlandais Kleis Jager, «Les Néerlandais (les politiciens aux Pays-Bas) se sont enfermés dans leur propre piège en adoptant une interprétation sévère des règles européennes.»
Cela donne une petite idée de ce peut faire comme dégâts le fameux ‘New Green deal’ de la Commission européenne, qui au nom de soi disant bonnes intentions idéologique et environnementales, détruit des territoires ...

*Selon Wikipédia, «Cette grande famine en Irlande, entre 1845 et 1852, fut en grande partie le résultat de cinquante années d'interactions désastreuses entre la politique économique impériale britannique, des méthodes agricoles inappropriées et l'apparition du mildiou sur l'île. À l'époque, le mildiou anéantit presque intégralement les cultures locales de pommes de terre, qui constituaient la nourriture de base de l'immense majorité de la population, la paysannerie irlandaise.»