La variation de la réponse des poulets à Campylobacter aide à identifier des gènes clés qui peuvent fournir une résistance à l'infection.
La recherche a identifié des gènes chez les poulets qui pourraient offrir une résistance aux bactéries dangereuses couramment retrouvées chez les volailles et pourraient fournir des informations sur les moyens de limiter le risque d'intoxication alimentaire associée chez les humains.
L'étude, dirigée par une équipe de l'institut Roslin, a identifié un grand nombre de gènes dans l’intestin des poulets qui peuvent déterminer si les oiseaux sont résistants à Campylobacter.
Les informations pourraient éclairer la recherche sur l'élevage de poulets moins susceptibles d’héberger la bactérie Campylobacter, et ainsi limiter le risque pour les consommateurs de volaille.
Gènes de l'immunité
L'analyse du tissu intestinal a montré des différences d'activité d'un grand nombre de gènes, dont certains impliqués dans l'immunité, tels que le complexe d'histocompatibilité majeur et des peptides antimicrobiens.
La variation entre ces gènes chez les poulets sensibles et résistants peut expliquer en partie leur réponse à Campylobacter.
Ces résultats, publiés dans BMC Genomics, renforcent les recherches antérieures de la même équipe.
Résultats précédents
L'équipe a découvert que la transplantation de microbes intestinaux de poulets résistants à Campylobacter dans des poulets sensibles n'a pas permis de résister à l'infection.
Ils ont combiné cela avec des analyses de l'expression de gènes chez des poulets résistants ou sensibles à la colonisation par la bactérie.
Les résultats ont permis de déterminer dans quelle mesure des parties du code génétique des poulets peuvent être liées à la prévalence de Campylobacter dans l'intestin des oiseaux.
Les dernières découvertes valident également les résultats d'une autre étude, également publiée dans BMC Genomics, qui a analysé le code génétique des poulets pour identifier les zones liées à la sensibilité ou à la résistance des oiseaux à Campylobacter. Les gènes mis en évidence dans cette étude comprenaient le complexe majeur d'histocompatibilité.
«Campylobacter est présent dans plus de la moitié des poulets vendus, ce qui représente un risque important pour les consommateurs, et l'élevage de volailles résistantes à la bactérie est un moyen potentiel de lutter contre ce problème. Notre recherche met en lumière la façon dont la constitution génétique des poulets influence leur réponse à la bactérie, ce qui pourrait éclairer les moyens d'élever des volailles résistantes à Campylobacter et ainsi améliorer la sécurité alimentaire», a dit le Professeur Mark Stevens du Roslin Institute.