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vendredi 8 mai 2020

COVID-19 et les masques, article dédié à tous les Diafoirus et Philippulus


La Ville de Paris va distribuer 2,2 millions de masques aux Parisiens, source information de la ville de Paris du 5 mai 2020.
Afin de faire face à la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, la Ville de Paris va à partir du 11 mai distribuer massivement et gratuitement des masques en tissu homologués à l’ensemble des Parisiennes et des Parisiens via le réseau des pharmacies.
Pour endiguer l’épidémie du coronavirus, le port du masque est indispensable. Il peut sauver des vies, tout comme le bon respect des règles de confinement et l’application des gestes barrières. C’est pourquoi, la Ville de Paris a lancé la production de 2,2 millions de masques en tissu homologués :
- 1,5 millions de masques prêts à l'utilisation, commandés auprès de l’entreprise parisienne Coco&Rico ;
- 500 000 kits composés de la matière pour le réaliser, d’un patron et de la notice d’utilisation, qui seront assemblés par une trentaine d’entreprises locales parisiennes ;
-200 000 masques auprès de diverses entreprises françaises.
L’ensemble des masques sont conformes à la norme SPEC S76-001 de l’AFNOR et ont fait l’objet de tests de la Délégation Générale à l’Armement.

Tout cela est bien gentil, mais le plus simple n'est-il pas de faire un masque maison réutilisable plus de 20 fois, car même non conforme à la norme SPEC S76-001 de l’AFNOR, et qui a fait l’objet de tests de la Délégation Générale à l’Armement, cela protège comme l’a bien montré l’étude de l’Arizona Sate University et que le blog vous a proposé dans COVID-19: Le masque, même fait maison, jouerait un rôle essentiel dans laprotection du public,selon des scientifiques.

Tout ça c’est bien joli, mais pour l’instant aucun élu, aucun maire, aucune autorité sanitaire, aucun membre du gouvernement ne conseille ou ne recommande le port du masque dans la rue, tout le temps que va durer l’épidémie de coronavirus, mais cela est obligatoire uniquement dans les transports publics, très étonnant ?

Ainsi selon la mairie du 20e, là où j’habite, « Ces masques ont été distribués aux usagers des transports franciliens aux entrées de plusieurs stations de métro du 20e (Belleville, Porte de Montreuil, Gambetta, Porte de Bagnolet et Porte de Vincennes), avec l'aide du Lion's Club du 20e»

Mais la question n'est-elle pas utiliser ou non les transports en communs, lieu confiné par excellence, pour ma part, c’est non !

Je profite de cet article pour signaler que selon Bruneau Retailleau, président du groupe LR au Sénat, « Les scientifiques qui disent que le masque ne sert à rien sont des Diafoirus ». Pour ceux qui ne connaisse pas Diafoirus, voir les médecins, père et fils du malade imaginaire de Molière …

Mais parmi les espèces de Diafoirus, il y a aussi les adeptes de Philippulus (voir l’album de Tintin, L’Étoile mystérieuse) qui occupe une place de choix car il se nourrit de la crise et des catastrophes: tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz-de-marée et autres cataclysmes.

En voici quelques exemples, Nicolas Hulot a déclaré que la crise du coronavirus constitue une «sorte d'ultimatum de la nature», et que celle-ci « La nature nous envoie un message, elle nous teste sur notre détermination ».

De son côté, Noël Mamère, dans une tribune publiée par Le Monde, met en cause le fait que « nous portons atteinte au monde sauvage» qui fait que, en détruisant son habitat, nous rapprochons ce monde de nous « au risque de nous transmettre ses virus qui sont pathogènes pour l'homme ». 

Président de l'Association française pour l'information scientifique, qui depuis sa création en 1968 s'est fixée pour mission d'œuvrer pour la science et rationalité, Jean-Paul Krivine déconstruit ces discours du type « je vous l'avais bien dit! ». Comme il le rappelle, la nature n'est ni bienveillante et accueillante, ni au contraire méchante, « elle se contente d'être ». 

Et face à ce virus des plus naturels, c'est bien vers la science et la médecine que se tournent tous les regards, afin que cette pandémie fasse bien moins de victimes que par le passé. « Dans les déclarations de Hulot, il y a un relent de punition divine ».

Complément

Enfin, à propos de personnalités du spectacle et autres, dont Mme Juliette Binoche, qui semblerait être un relais d’hypothèses complotistes, qui ont publié un appel, « Non à un retour à la normale », on lira l’article d’Eugénie Bastié dans Le Figaro.fr du 8 mai 2020, «Au secours, la gauche morale est de retour! »

À l’heure où chacun n’aspire qu’à retrouver les bonheurs simples de l’existence, cet appel à «ne pas retourner à la normale» par des gens qui, de lofts spacieux en plaisirs sophistiqués, n’ont souvent plus idée de la vie commune, a quelque chose de profondément choquant. Quand Hollywood prône la sobriété heureuse, nous sommes bien dans la définition même de la société du spectacle donnée par Guy Debord: «Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ».

Mise à jour du 17 mai 2020. On lira avec plaisir à propos des masques Afnor, «ENTRETIEN DES MASQUES: MAIS QUI A PONDU ÇA?!» 

jeudi 7 mai 2020

COVID-19 : Le masque, même fait maison, jouerait un rôle essentiel dans la protection du public, selon des scientifiques


Même de façon faits de façon simple, faits maison, et même moyennement efficaces, les masques semblent jouer un rôle dans la protection du public dans la pandémie COVID-19.

Dès lors la question l'on peut se poser, en dehors du yakafokon habituel et stérile, pourquoi le gouvernement n'encourage-t-il pas clairement le port du masque auprès de l'ensemble de la population ? Le masque semblerait jouer le rôle d'un confinement individuel ...

Voici quelques éléments ci-après qui vous permettront de bien comprendre le rôle essentiel, avec d'autre mesures barrière, joué par le port du masque, y compris le masque fait maison ...

« Porter ou non un masque ? Sortir en public pendant la pandémie de COVID-19 », source communiqué de l’Arizona Sate University du 1er mai 2020.

Beaucoup de personnes restent autant que possible à la maison, évitant les rassemblements de masse et pratiquant la distanciation sociale. Ils n'ont montré aucun symptôme qui indiquerait qu'ils ont le COVID-19. Mais devraient-ils porter un masque lorsqu'ils font ce petit trajet pour aller faire leurs courses ?

Selon une nouvelle étude de l'Arizona State University (ASU), la réponse est oui.

Les personnes peuvent transmettre COVID-19 à d'autres, même s'ils ne se sentent pas malades. Le port d'un masque sur le nez et la bouche peut être efficace pour protéger les autres personnes au cas où le porteur est affecté, mais ne présente pas de symptômes. Si le porteur est en bonne santé, un masque permet également d'éviter qu'il ne soit infecté par d'autres.

Une équipe de professeurs, de chercheurs en postdoc et d'étudiants diplômés de la  School of Mathematical and Statistical Sciences a développé des modèles mathématiques pour le port du masque par la population générale. Ils ont constaté que si la plupart de la population portait systématiquement un masque en public, même des masques faits maison peuvent réduire de manière significative les transmissions communautaires de COVID-19 et diminuer les pics d'hospitalisations et de décès.

Le port d'un masque seul ne fera pas grand-chose pour résoudre la pandémie. Mais lorsqu'il est combiné à d'autres mesures, telles que la distanciation sociale, qui réduisent la transmission, l'étude montre que les masques protègent presque également les porteurs contre la transmission ou l'acquisition d'une infection.

En seulement deux semaines, l'équipe a pu produire une étude publiée dans le Journal of Infectious Disease Modeling intitulée, « To mask or not to mask: Modeling the potential for face mask use by the general public to curtail COVID-19 pandemic » (Porter ou non un masque : Modéliser le potentiel d'utilisation du masque par le grand public pour limiter la pandémie de COVID-19). L'étude a été financée en partie par un financement de la Fondation Simons et de la National Science Foundation.

« Sans symptômes, vous ne savez pas si vous êtes infecté et vous ne savez pas non plus si la personne qui se tient à proximité l'est. En portant un masque, vous vous protégez ainsi que vous protégez les autres », a déclaré Eikenberry. « Plus les personnes portent de masques en public, plus les avantages sont importants pour la communauté en général. »

Les équipements de protection individuelle pour les personnels de santé étant rares, Eikenberry souligne que les masques de type N-95 (ou FFP2) plus efficaces doivent être réservés au personnel médical et à ceux qui sont en première ligne, plutôt qu'au grand public.

L'utilisation de masques par le public est beaucoup plus courante dans de nombreux pays asiatiques, comme la Chine et Taïwan. Aux États-Unis, l'utilisation de masques par le public dans les espaces publics a été controversée, bien que récemment les Centers for Disease Control (CDC) des États-Unis aient commencé à recommander au public de porter des masques en tissu.

La modélisation mathématique a contribué à approfondir la compréhension des mécanismes de transmission et du fardeau de la pandémie de COVID-19 en cours, contribuant ainsi à l'élaboration de politiques de santé publique.

Les chercheurs ont exploré l'impact à l'échelle communautaire de l'utilisation publique des masques sur la dynamique de transmission et le contrôle de la pandémie de COVID-19 en adaptant les cadres de modèles SEIR précédemment développés.

L'équipe a développé un modèle avec deux groupes, qui divise la population totale en ceux qui portent des masques en public tout le temps et ceux qui n'en portent pas. Ils ont examiné l'efficacité et la couverture des masques (quelle fraction de la population porte des masques) comme leurs deux principaux domaines d'intérêt.

Les chercheurs ont découvert que le produit de l'efficacité du masque et du niveau de couverture prédisait fortement l'effet de l'utilisation du masque sur les résultats de la maladie. Les masques en tissu faits maison fonctionnaient mieux lorsqu'un pourcentage élevé de personnes les portaient en public. Ils ont également constaté que retarder l'adoption et l'utilisation généralisée du masque trop longtemps pouvait nuire à son efficacité.

L'équipe a réalisé une étude de cas simulée utilisant les données de mortalité compilées par le Center for Systems Science and Engineering de l'Université John Hopkins du 22 janvier 2020 au 2 avril 2020 pour l'État de New York et de Washington. Les études de cas ont à nouveau montré que l'adoption massive de masques maison, même de mauvaise qualité, présente un avantage positif. Le bénéfice relatif était plus important dans l'État de Washington, où la transmission de référence est moins intense. Mais le potentiel de sauver des vies est encore plus grand sous la dynamique de transmission plus intense dans l'État de New York.

Le scénario hypothétique d'adoption d'un masque suggère que si 80% des personnes portent des masques efficaces modérément (50% efficaces), cela pourrait éviter 17 à 45% des décès prévus sur deux mois à New York.

Les avantages à l'échelle de la communauté sont plus importants lorsque la couverture des masques est aussi universelle que possible (au moins 80% des personnes portent des masques tout le temps en public).

À Washington, où la transmission de référence est beaucoup moins intense, l'adoption à 80% de masques de faible qualité (20% efficaces) pourrait réduire la mortalité de 24 à 65% et les pics de mortalité de 15 à 69%.

Les chercheurs soulignent que les masques ne doivent pas être considérés comme une alternative mais comme un complément à d'autres mesures de contrôle de la santé publique, notamment la distanciation sociale, le lavage constant des mains, l'auto-isolement, etc.

Retarder l'adoption d'un masque peut également être préjudiciable. Même dans les régions ou les États où la propagation du COVID-19 est faible, comme dans les Dakotas, une action agressive précoce qui inclut un grand pourcentage du public portant des masques peut porter ses fruits.

Certains peuvent penser que le port du masque en public est principalement utile pour empêcher les porteurs asymptomatiques de transmettre la maladie. Mais les masques sont précieux à la fois pour le contrôle des sources et la prévention primaire. Ceci est important, car certaines personnes qui se sont auto-isolées pendant des périodes prolongées peuvent raisonnablement croire que les risques d'infection asymptomatique sont très faibles et qu'elles n'ont donc pas besoin de porter un masque si elles sortent en public. Les résultats de cette étude indiquent qu’eux-mêmes et le grand public en bénéficieront encore.

Les personnels des services essentiels, tels que les distributeurs, les services d'urgence, les forces de l'ordre, etc., représentent une catégorie de préoccupation particulière. Ces personnes individuellement face au public peuvent entrer en contact avec des centaines de personnes par jour et en contact relativement étroit, comme les caissières des magasins alimentaires. Ce contact étroit expose probablement les personnels à de nombreux porteurs asymptomatiques, et ils peuvent à leur tour exposer de nombreux membres sensibles du grand public à une transmission potentielle.

Les résultats de cette étude suggèrent que le port du masque par le grand public devrait être mis en œuvre à l'échelle nationale et sans délai, même si la plupart des masques sont faits maison et de relativement faible qualité. Cette mesure pourrait contribuer grandement à contrôler la pandémie de COVID-19, avec le plus grand avantage en conjonction avec d'autres interventions qui réduisent la transmission communautaire, comme la distanciation sociale.

Dans un article de la BBC, il est indiqué,
Des essais sur des masques faits maison ont montré qu'ils peuvent encore réduire considérablement la propagation d'autres infections virales telles que la grippe. Ils peuvent également aider à réduire la dispersion du virus sur les surfaces voisines lorsque les personnes toussent.
Si suffisamment de personnes portent des masques lorsqu'ils s'aventurent en public, cela pourrait avoir un impact dramatique sur la rapidité avec laquelle le coronavirus recommence à se propager, en particulier s'il est combiné avec d'autres mesures telles que la distanciation sociale et le lavage des mains. Une étude publiée par des scientifiques de l'Arizona State University a révélé que si 80% des personnes ne portaient que des masques moyennement efficaces, cela pourrait réduire le nombre de décès à New York de 17 à 45% sur une période de deux mois. Même le port de masques efficaces à seulement 20% pourrait réduire la mortalité de 24 à 65% à Washington et de 2 à 9% à New York, si suffisamment de personnes les portaient.
Pour cet article scientifique, le masque joue un rôle prépondérant, même un masque à faible efficacité, « Impact du port du masque par la population sur l’après confinement lié au Covid-19 », source medrxiv.

Résumé
Le COVID-19, causé par le SRAS-CoV2, est une pandémie mondiale à propagation rapide. Bien que les voies de transmission et la dynamique précises soient inconnues, le SRAS-CoV2 se propage principalement par le biais de gouttelettes respiratoires contagieuses.

Contrairement au SRAS-CoV, l'excrétion virale maximale se produit au début de la maladie, et cela est confirmé par des modèles qui suggèrent que 40 à 80% des événements de transmission se produisent chez des individus pré- et asymptomatiques.

Une stratégie largement discutée pour limiter la transmission du SRAS-CoV2, en particulier des individus présymptomatiques, a été le port du masque au niveau de la population.

La modélisation de la grippe pandémique suggère un certain avantage dans la réduction du nombre total de personnes infectées, même avec 50% d'utilisation de masques.

Le COVID-19 a un taux d'hospitalisation et de mortalité plus élevé que la grippe, et les impacts sur ces paramètres, et de manière critique, à quel moment de la trajectoire pandémique l'utilisation du masque pourrait exercer un bénéfice maximal sont complètement inconnus.

Nous avons utilisé un modèle SIR simplifié pour étudier les effets de l'utilisation d'un masque quasi universel sur le COVID-19 en supposant une efficacité du masque de 8 ou 16%.

Nous avons décidé de modéliser, en particulier, l'impact des masques sur le nombre de patients gravement malades et la mortalité cumulée, car il s'agit de paramètres susceptibles d'avoir les conséquences les plus graves de la pandémie de COVID-19. Alors que l'utilisation du masque avait un avantage relativement mineur sur les taux de soins intensifs et de mortalité lorsque la transmissibilité était élevée, la réduction des décès était spectaculaire à mesure que le R efficace approchait de 1, comme on pouvait s'y attendre après des mesures agressives de distanciation sociale telles qu’un confinement répandu. L'une des principales préoccupations du COVID-19 est son potentiel à submerger les infrastructures de santé, même dans des environnements riches en ressources, avec un tiers des patients hospitalisés nécessitant des soins intensifs.

Nous avons intégré cela dans notre modèle, augmentant les taux de mortalité lorsque les ressources en soins critiques ont été épuisées. Notre modèle simple montre qu'une efficacité modeste des masques pourrait éviter une mortalité importante dans ce scénario. Il est important de noter que les effets sur la mortalité sont devenus hyper-sensibles au port de masque à mesure que le R efficace s'approche de 1, c'est-à-dire près du point de basculement lorsque la trajectoire d'infection devrait revenir à une croissance exponentielle, comme on pouvait s'y attendre après un confinement efficace. Notre modèle suggère que le port de masque pourrait offrir un avantage maximal à mesure que les pays planifient leurs stratégies post-confinement et suggère que le port de masque devrait être inclus dans d'autres modèles plus sophistiqués de la pandémie actuelle. 


Pour être complet sur ce sujet, notons enfin cet éditorial du Figaro.fr, il est rapporté,

Néanmoins, une récente étude scientifique internationale soutient que le masque,s’il est porté par 80% de la population, est plus efficace que le confinement. Faut-il rappeler ce qu’a pu dire le pouvoir de l’inutilité de cette peu coûteuse protection individuelle? La France aurait probablement pu faire l’économie des désastres à venir si une parole, calme et sensée, avait su imposer des idées claires. Mais la cacophonie persiste au cœur du pouvoir. C’est cette confusion intellectuelle que les Français vont payer au prix fort.

dimanche 26 avril 2020

COVID-10 et masques : A propos de la nouvelle doctrine du gouvernement sur le port du masque


« La rapidité, la complétude, l’allégresse même avec lesquelles l’appareil répressif s’est mis en branle font un pénible contraste avec la lenteur, l’impréparation, l’indécision de la politique sanitaire, qu’ils s’agissent des maques, des tests ou des traitements éventuels. »
Pierre Manent, entretien au Figaro du 24 avril 2020.

Heureusement qu’être un homme politique c’est de pouvoir décider et ne pas tout attendre d’un biopouvoir ou du pouvoir des scientifiques, même s’ils sont compétents …

Porter un masque en ville pendant la pandémie de COVID-19, c’est faire preuve d’altruisme et de solidarité, peut-on lire dans un article du blog du 17 avril 2020.

Voici donc quelques péripéties d’une histoire des masques rendus désormais obligatoires pour la population, c’est la nouvelle doctrine, à la date du déconfinement, le 11 mai ...

Le 4 mars 2020, Olivier Véran: « L'usage des masques est inutile » en dehors des règles d'utilisation définies.

Nous sommes désormais bien loin de tout cela …

Le 20 mars 2020, « Il faut généraliser le port des masques » selon l’appel de personnalités à Olivier Véran


Dans cet article sur les masques, il ne sera pas question des deux milliards de masques commandées à la Chine, le 4 avril ou avant la diffusion de cette information, car comme l’a rappelé le minsitre de la santé, « Mais qui dit commandes ne veut pas dire qu’elles seront honorées ».

Sur RTL le 22 mars 2020,
« Il ne faut pas considérer que le port du masque serait l'alpha et l'omega de la protection des personnes », a-t-il déclaré sur le plateau du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro dimanche 22 mars. L'immense majorité de la contamination au coronavirus passe par les mains et le toucher.
C'est pourquoi la meilleure méthode pour s'en prémunir est l'hygiène. « Si vous voulez vraiment vous protéger et protéger les autres, c'est le lavage des mains, c'est le gel hydroalcoolique, c'est la distanciation sociale », insiste Olivier Véran. « Si vous êtes à plus d'un mètre d'une personne, vous êtes beaucoup plus protégé, qu'à moins d'un mètre avec un masque ».

Le 4 avril 2020, une réévaluation de la doctrine est-elle possible ?
Faut-il que tout le monde porte un masque ? « On doit être capable de produire des masques pour des personnes qui ne sont pas des soignants, qui sont des personnes en deuxième ligne, qui vont être contact avec le public, voire demain de proposer à tout le monde de porter une protection… », a répondu le ministre. « On est en train de discuter de cela avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires, on est en train de leur demander de réévaluer la doctrine », a-t-il précisé. « C'est en constante évolution », a-t-il affirmé.

Ça, c’était le 7 avril 2020, à propos du port du masque en ville par le ministre de la santé,
Une telle obligation, a-t-il relevé, est portée par l’Académie de médecine, mais est encore contestée par de nombreux organismes scientifiques internationaux.

Mais s’il s’avère que le port d’un masque en population générale pouvait renforcer l’efficacité du dispositif, si les recommandations des scientifiques allaient dans ce sens, nous serions amenés à communiquer en ce sens, a-t-il ajouté.


En effet, dès le 2 avril 2020, « l’Académie nationale de médecine recommande que le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement. »

Que la sortie de confinement soit accompagnée du maintien de l’interdiction des rassemblements (sauf cas exceptionnels, comme les obsèques, pour lesquelles le nombre maximal pourrait être de 20 personnes), du maintien des mesures barrières sanitaires (lavage des mains, gel hydro-alcoolique..), mais aussi de leur renforcement par le port obligatoire d’un masque grand public anti-projection, fût-il de fabrication artisanale, dans l’espace public. Cette dernière obligation serait la marque que la sortie du confinement n’est pas encore un retour à la vie normale et elle devrait être maintenue jusqu’à l’arrêt de la transmission du virus (absence de nouveaux cas dans les 14 derniers jours) ;

Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. » Source Le Point du 16 avril, ‘conversation à battons rompus’ avec le président de la République.

Le 18 avril 2020, la directrice générale de Santé publique de France répondait à la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.

Des mesures systématiques de réduction des risques de transmission dans la population générale appliquées pendant plusieurs mois en fonction de la cinétique de l’épidémie, notamment le port d’un masque dans les lieux publics et le maintien des règles d’hygiène et de distanciation sociale ;
L’ensemble de la population doit porter un masque dans les espaces accueillant du public (espaces fermés, et notamment dans les transports, les magasins…).
La disponibilité des masques est une mesure additionnelle par rapport aux mesures barrières qui restent l’élément clef.
Les lieux recevant du public doivent proposer des équipements de protection pour les clients ou les administrés : masques de protection et solution hydro-alcoolique. Un manquement à ces règles doit pouvoir aboutir à une fermeture administrative de ces lieux.
Les protections matérielles. Il s’agit des mesures d’hygiène publique, des gestes barrières, l’usage de solutions hydro-alcooliques, ou le déploiement de matériels de protection, notamment de masques de différents types.

Les enseignants, le personnel de direction, le personnel éducatif ainsi que tous les agents des établissements scolaires devront être formés aux mesures barrières, aux règles de distanciation sociale et au port du masque pour eux-mêmes et pour les enfants dont ils ont la charge le cas échéant.
Des masques alternatifs de production industrielle ou artisanale antiprojection devront être portés par les personnels des établissements scolaires et par tous les enfants à partir du collège. Le Conseil scientifique considère que pour les collégiens/lycéens pour lesquels la compréhension est bonne et l’éducation au port de masque est possible, le port de masque doit être obligatoire.
Pour les élèves en école de maternelle le port de masque est impossible. Pour les élèves en école de l’élémentaire, il existe un continuum de compréhension en fonction de l’âge sans que l’on puisse précisément fixer un âge où la compréhension serait suffisante pour recommander le port du masque de façon adaptée, d’autant qu’ils apparaissent comme faiblement transmetteurs. Le rôle des parents est ici essentiel.

Est paru au JORF du 26 avril 2020, un arrêté autorisant les pharmaciens à vendre des masques : « Les masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables. »

Aussitôt lu, aussitôt, je suis allé à la pharmacie de mon quartier pour m'entendre dire que le prix d'un masque était de 5,90 euros dont 5,5% de TVA, il n'y a pas de petits profits. Bien entendu, je n'en ai pas acheté car le prix me parait prohibitif!

Charles Trénet avait bien raison, on trouve tout dans les pharmacies, même des masques non médicaux ...

Dans les pharmacies,
Dans les pharmacies…
On vend du nougat et du chocolat,
Des bonbons au citron, des stylos,
Des poupées gentilles
Pour les petites filles
Et, pour les garçons,
Des lapins qui sont
Sauteurs et polissons.
On vend de tout :
Des toutous blancs
Qui se tiennent debout,
Tout tremblants,
Des arlequins, des cailles qui rient
Et tout un lot de quincaillerie.
Dans les pharmacies,
Dans les pharmacies,
On entend parfois cet ordre sec :
« Garçon ! Des petits pois ou un bifteck
Ou des choux farcis. »
Dans les pharmacies.

Mise à jour du 27 avril 2020.
Ci-dessous une vidéo du 29 février 2020, écoutez à partir de la 44e seconde


Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.