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mardi 15 mars 2022

Le virus de l'hépatite E du rat pourrait être considéré comme une maladie émergente en Europe, selon une étude

Photo d'illustration
«Le virus de l'hépatite E du rat pourrait être considéré comme une maladie émergente en Europe, selon une étude», source Outbreak News Today.

Dans une récente étude publiée dans le Journal of Hepatology le mois dernier, des chercheurs décrivent les premiers cas d'hépatite aiguë liés à l'infection par Orthohepevirus C (VHE-C), également connu sous le nom de virus de l'Hépatite E du rat, détectés en Europe.

ContexteLe virus de l'hépatite E (VHE) est le seul membre de la famille des Hepeviridae à potentiel zoonotique. Néanmoins, cette considération a été réévaluée car des preuves récentes ont fait état de plusieurs cas d'hépatite aiguë et chronique liés au genre Orthohepevirus C. Parce que la circulation du Orthohepevirus C chez les rongeurs a été décrite dans le monde entier, le risque de transmission zoonotique est plausible à l'échelle mondiale.

Méthodes
L'ARN du Orthohepevirus C a été évalué rétrospectivement dans deux cohortes de patients suivis en Espagne. La première cohorte comprenait des patients atteints d'hépatite aiguë sans diagnostic étiologique après dépistage d'une infection par un virus hépatotrope. La deuxième cohorte comprenait des patients diagnostiqués avec une infection aiguë par le VHE, définie comme une positivité pour les anticorps IgM anti-VHE et/ou l'ARN du VHE détectable dans le sérum.

Résultats
La cohorte 1 était composée de 169 patients (64,4 % d'hommes, âge médian 43 ans) et la cohorte 2 de 98 individus (68,3 % d'hommes, âge médian 45 ans). Parmi les individus inclus dans la cohorte 1, deux (1,18%; IC à 95%: 0,2-3,8) présentaient un ARN du Orthohepevirus C détectable dans le sérum. Dans la cohorte 2, sur les 98 patients inclus, 58 présentaient un ARN du VHE détectable, tandis que 40 présentaient uniquement une positivité pour les anticorps IgM. Parmi ceux qui ne portaient que des anticorps IgM, l'ARN du Orthohepevirus C a été détecté chez un individu (2,5%; IC à 95%: 0,06-13,1). Toutes les souches étaient compatibles avec le génotype C1. L'infection chez deux patients a entraîné une hépatite aiguë légère avec autorésolution. Dans l'autre cas, il s'agissait d'une hépatite aiguë sévère, décédant par insuffisance hépatique et rénale.
Conclusion
Nous avons décrit trois cas du Orthohepevirus C chez des patients atteints d'hépatite aiguë, aboutissant à la première description de cette infection en Europe. La prévalence obtenue dans notre étude suggère que Orthohepevirus C peut être une maladie émergente en Europe.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog et aussi de l’entreprise.

mardi 28 décembre 2021

Salmonella enterica 4,[5],12:i:- une menace émergente pour l'industrie de l'alimentation des porcs et de la production porcine

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...

«Salmonella enterica 4,[5],12:i:- une menace émergente pour l'industrie de l'alimentation des porcs et de la production porcine», source article paru dans Journal of Food Protection (2021).

Résumé
Salmonella continue d'être une cause importante de maladies d'origine alimentaire en médecine humaine. Les Centers for Disease Control and Prevention ont signalé que Salmonella était la deuxième cause de maladie d'origine alimentaire aux États-Unis et la principale cause d'hospitalisations et de décès. Salmonella enterica 4,[5],12:i:- (STM) est un variant monophasique de S. Typhimurium et constitue une menace émergente pour la santé humaine et animale. STM a été identifié pour la première fois dans les années 1980 à partir de produits avicoles et est devenu de plus en plus répandu dans les produits carnés, y compris le porc. STM a également été identifié dans des élevages porcins ainsi que dans les environnements de fabrication d'aliments pour animaux et les aliments eux-mêmes. Des profils similaires d'électrophorèse sur gel en champ pulsé ont été observés entre les cas cliniques humains et les échantillons STM provenant d'aliments pour porcs. Ces profils apparentés suggèrent un lien entre l'ingestion d'aliments contaminés par les porcs et la source de maladies d'origine alimentaire chez l'homme. L'objectif de cet article était de mieux comprendre l'histoire de STM et le cheminement possible entre l'alimentation des porcs et la table du consommateur. Des recherches continues sont nécessaires pour mieux comprendre comment STM peut entrer à la fois dans la chaîne d'approvisionnement des aliments pour animaux et dans la chaîne de production porcine afin d'éviter la contamination des produits de porc destinés à la consommation humaine.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !

vendredi 28 mai 2021

Les aliments crus pour animaux de compagnie sont une source émergente d'infection humaine, selon une étude

Gamelle pour chien contenant des tripes vertes
«Une étude souligne que les aliments crus pour animaux de compagnie sont une source émergente d'infection humaine», source article de Joe Whitworth paru le 28 mai 2021 dans Food Safety News.

Une étude sur une épidémie mortelle à E. coli au Royaume-Uni liée à de la nourriture crue pour animaux de compagnie ajoute aux preuves que ces produits sont un facteur de risque d'infections humaines, selon des chercheurs.

En août 2017, quatre personnes ont été infectées par des souches apparentées à E. coli produicteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7. Une personne est décédée après avoir développé une complication rénale connue sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les entretiens ont révélé que trois personnes avaient été exposées à des chiens nourris avec un régime à base de viande crue, en particulier des tripes. Dans deux cas, les tripes ont été achetées au même fournisseur.

De nombreux aliments crus pour animaux de compagnie contiennent des tripes vertes, un produit cru qui n’a pas été nettoyé et qui contient le contenu non traité de l’estomac d’une vache. Les aliments crus pour animaux de compagnie pourraient causer des maladies humaines si des produits contaminés sont consommés, manipulés ou par transfert secondaire du contact avec des surfaces contaminées telles que les surfaces de cuisine ou les gamelles pour chiens, ont dit les chercheurs. Donner de la viande crue aux animaux de compagnie a gagné en popularité en raison d'une meilleure disponibilité et de la conviction qu'elle a des bénéfice pour la santé.

E. coli détecté mais pas la souche épidémique

Les dates d'apparition de la maladie étaient du 23 juin au 23 juillet 2017. Deux cas confirmés étaient des femmes et deux des hommes. Les personnes touchées étaient âgées de 6 à 45 ans. Les quatre patients vivaient en Angleterre et trois ont été hospitalisés.

Les prélèvement et les analyses microbiologiques des aliments crus pour animaux de compagnie ont trouvé des STEC dans les produits. La bactérie a été isolée à partir d'un échantillon de tripes crues mais elle était différente de la souche causant la maladie humaine. Cependant, la détection de STEC dans les tripes a fourni des preuves que la nourriture crue pour animaux de compagnie était une source potentielle d'infection humaine à STEC pendant l'épidémie, a révélé l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection.

Des prélèvements de nourriture, d'eau et d'environnement ont été prélevés par des praticiens de la santé environnementale dans les congélateurs de deux patients, un producteur impliqué dans les aliments crus pour animaux de compagnie et un magasin d'aliments pour animaux de compagnie. Public Health England a publié un rapport sur l'épidémie en 2018.

STEC O100:H30 a été isolé à partir d'un prélèvement de tripes crues prélevé dans le congélateur d’un patient et de l’écouvillon du billot de préparation du producteur.

Pour l'animalerie du Sud-Est, les aliments crus pour animaux de compagnie avaient été fournis par un producteur, un distributeur et un détaillant du Nord-Est. Cette entreprise a fourni de la nourriture pour animaux de compagnie aux patients du Nord-Est et a été fournie par un producteur distinct d'où provenait le prélèvement avec un STEC O100:H30.

Ce fournisseur a déclaré qu'il s'approvisionnait en tripes à deux endroits, l'un basé dans le Nord-Est de l'Angleterre et l'autre en Irlande du Nord. Avant l'apparition des symptômes de l'épidémie, l'entreprise s'approvisionnait également en viande crue auprès d'un autre fournisseur du Nord-Est qui a été mis enfaillite en juillet 2017 en grande partie en raison de problèmes d'hygiène.

Les données montrent un risque croissant

Quatre patients ont eu des contacts avec des chiens. L'un d'eux a nourri son chien avec des tripes crues. Un deuxième a eu des contacts avec des chiens également nourris avec des tripes crues achetées dans le même magasin que le premier cas. Un autre a eu un contact étroit avec un chien, notamment en lui brossant les dents avec sa propre brosse à dents. Ce chien a été nourri avec un régime à base de viande crue.

La quatrième personne a eu des contacts avec le chien d’un membre de la famille qui n’avait pas été nourri de tripes ou de nourriture crue pour animaux de compagnie. Cependant, ils ont signalé un contact avec un autre chien nourri avec de la nourriture pour animaux de compagnie congelée en vrac provenant d'une société en ligne fournissant de la nourriture crue pour animaux de compagnie, quatre semaines avant l'apparition des symptômes.

Un examen des expositions aux aliments crus pour animaux de compagnie parmi plus de 2 000 cas de STEC de janvier 2013 à décembre 2017 a révélé que la manipulation d'aliments crus pour animaux de compagnie a été signalée chez 12 patients. Cependant, sept d'entre eux étaient de 2017. Neuf étaient ont été infectés par STEC O157:H7 et trois par les sérogroupes O76:H19, O113:H4 et O146:H21.

La surveillance utilisant des données de séquençage du génome entier a permis la détection et l'investigation de l'épidémie. Avant le WGS, ce groupe serait passé sous le radar en raison de la petite taille, de la répartition géographique des patients et du type de phage communément signalé qui est responsable d'un tiers des cas de STEC O157:H7 en Angleterre.

L'Agence de la santé animale et végétale (APHA pour Animal and Plant Health Agency), chargée d'approuver et de surveiller les producteurs d'aliments crus pour animaux de compagnie, a signalé une augmentation du nombre de fabricants de cinq en 2013 à 90, dont 23 en attente d'approbation en février 2018. Dix incidents d'aliments crus pour animaux de compagnie ont été signalés en 2017 et huit étaient microbiologiques, selon les données de la Food Standards Agency.

La législation exige des analyses microbiologiques pour Salmonella et Enterobacteriaceae mais pas pour Listeria, Campylobacter ou STEC.

Les recommandations visant à réduire le risque d'infection comprennent une meilleure prise de conscience du risque et la promotion de bonnes pratiques d'hygiène auprès du public lors de la manipulation d'aliments crus pour animaux de compagnie.