Affichage des articles dont le libellé est STEC. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est STEC. Afficher tous les articles

mardi 26 décembre 2023

Premier rappel de Noël !

Qui peut donc bien vouloir informer d’un rappel le jour de Noël ?

La Food Standards Agency publie sa dernière mise à jour du 25 décembre 2023 à propos de Route des Terroirs recalls Morbier Maison Monts & Terroirs Chalet De Vevy Cheese because of contamination with E. coli.

Route des Terroirs procède au rappel de fromage au lait cru de vache, Morbier de marque Maison Monts & Terroirs du Chalet de Vevy car E. coli producteurs de shigatoxines a été retrouvé dans certains lots de ce produit.
19 pays ont été concernés par ce rappel selon par la notification au RASFF de l’UE du 13 décembre 2023 par la France concernant la présence de STEC dans du fromage au lait cru de France (Le Morbier est cité dans la notification à plusieurs reprises).

Signalons aussi que cette notification au RASFF de l’UE n’est pas la seule concernant du Morbier.
Deux mois auparavant, le 13 octobre 203, il y a eu une notification par les Pays-Bas au RASFF de l’UE concernant du Morbier de France pour cause de présence de STEC.
Un rappel a eu lieu aux Pays-Bas le 18 octobre 2023 et une distribution a été rapportée dans 16 pays, étonnant, non ?

S’agit-il de la mème entreprise que celle du mois de décembre ? Bien entendu, nos autorités ne manqueront pas de nous le dire (humour). ce qui semble certain est qu'il s'agit du même fromage ...

vendredi 22 décembre 2023

Une investigation révèle qu'un manipulateur d'aliments infecté est à l'origine d'une épidémie à E. coli dans une école

Analyser les aliments comme d’hab est utile, voire très utile, mais parfois, l’origine d’une intoxication alimentaire n’est pas là où l’on pense, car voici qu’«Une investigation révèle qu'un manipulateur d'aliments infecté est à l'origine d'une épidémie à E. coli dans une école», source article de Coral Beach paru le 22 décembre 2023 dans Food Safety News.

Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié comme la source la plus probable d'une épidémie à E. coli dans un lycée de l'Illinois qui a vu 16 élèves tombés malades et deux hospitalisés.

Une rupture du protocole de lavage des mains était la cause la plus probable de ces maladies, selon un rapport de 152 pages du McHenry County Department of Health (MCDH). Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié par des analyses en laboratoire à partir d'échantillons de selles.

L’épidémie à la Huntley High School (HHS) s’est produite en septembre de cette année. Le département de la santé du comté a publié son rapport final cette semaine. Le directeur du district scolaire a communiqué le rapport du département de la santé.

«Il s’agit d’une situation malheureuse qui a entraîné des conséquences involontaires. Le bien-être de nos étudiants et de notre personnel est notre priorité absolue. Nous continuerons à collaborer avec le MCDH pour faire tout notre possible pour garantir la santé et la sécurité des aliments, y compris en renforçant les pratiques sûres de manipulation des aliments et de nettoyage-désinfection de nos cafétérias et en ajoutant des niveaux de surveillance supplémentaires en tant que mesures proactives dans toutes les cafétérias scolaires de Huntley», indique le communiqué du district.

Au total, 1 526 élèves ou membres du personnel de l'école secondaire Huntley ont été interrogés, soit par le personnel chargé des maladies transmissibles, soit via des questionnaires d'enquête sur les épidémies. Seize cas ont été identifiés. Quinze patients sur 16 ont mangé à la cafétéria le même jour.

Le département de santé du comté a clairement conclu qu'un manipulateur d'aliments du lycée était responsable de l'épidémie.

«Le mode de transmission le plus probable des STEC (E. coli producteurs de shigatoxines) dans la cafétéria de la HHS était par l’intermédiaire d’un manipulateur d’aliments infecté. Au moment de l'investigation, un manipulateur d'aliments du HHS qui travaillait à la fois à la station de sandwichs froids, fournissant des garnitures, laitue et fromage dans les sandwichs, et à la station cookies, a été confirmé par (tests en laboratoire) qu'il excrétait des STEC par intermittence, Stx2», selon le rapport du département de la Santé, qui ajoute que l’épidémie était probablement plus importante que celle documentée.

«… Étant donné que la plupart des infections sont spontanément résolutives, la plupart des individus ne recherchent pas de soins de santé et ne sont pas testés. Puisqu'il a été documenté que des STEC peuvent être excrétées pendant une période allant jusqu'à 62 jours, il est probable que la personne qui manipulait les aliments était auparavant légèrement malade et n'a pas associé cette maladie à cette enquête sur l'épidémie. Étant donné que l’excrétion du pathogène diminue avec le temps, il n’est pas surprenant qu’une culture ne puisse pas être réalisée.»

L'enquête du comté a révélé que sur les 15 patients atteints par l’épidémie qui ont mangé à la cafétéria, tous ont mangé un sandwich du poste de sandwichs froids et tous les cas pour lesquels des informations étaient disponibles sur la laitue ont mangé de la laitue dans leur sandwich.

Les responsables du comté ont informé le département de la Santé de l'Illinois, la Food and Drug Administration et le Centers for Disease Control and Prevention lorsque l'épidémie a été déclarée. Les responsables de l’État et du gouvernement fédéral pensaient que l’épidémie dans les écoles pourrait faire partie d’une épidémie plus importante dans plusieurs États.

«L'épidémie à STEC au HHS était liée à une épidémie dans plusieurs États par WGS (séquençage du génome entier)», selon le rapport du comté.

«Cependant, cela n’implique pas que la source de l’épidémie dans plusieurs États, qui n’est pas identifiée à ce jour, soit la même que celle de l’épidémie au HHS. L’épidémie dans plusieurs États et l’épidémie au HHS partagent probablement une source commune, un étudiant ou un membre du personnel du HHS tombant malade de STEC après avoir été exposé à la source de l’épidémie dans plusieurs États dans un lieu externe. Une fois introduits dans le HHS, les STEC se transmettaient principalement via la cafétéria du HHS.

Le rapport du comté indique que la cuisine du lycée, en ce qui concerne les mesures de sécurité des aliments, est en relativement bon état. Même si certaines infractions, comme un lave-vaisselle défectueux, ont été constatées, ces problèmes ont été résolus.

«La cafétéria de la cuisine du HHS est bien organisée, avec des responsabilités désignées en matière de manipulation des aliments, et il existe une culture claire du lavage des mains parmi les manipulateurs d'aliments. Malheureusement, même une panne occasionnelle dans les procédures ou techniques de lavage des mains peut entraîner la transmission de maladies», indique le rapport du comté.

«Lors des observations des procédures de manipulation des aliments au HHS, deux manipulateurs d'aliments n'ont pas réussi à utiliser fermer correctement les robinets de l’évier. Cela confirme que même dans une cuisine dotée d'un personnel formé et où le lavage des mains est encouragé, une panne technique peut survenir, principalement lorsque le personnel est extrêmement occupé et distrait par plusieurs tâches.

«Dans cette épidémie, le scénario le plus probable est que la personne infectée manipulant des aliments n'a pas réussi à se laver les mains correctement, ou suffisamment soigneusement, ou assez fréquemment, ce qui a entraîné une contamination des surfaces (plateaux, ustensiles, emballages alimentaires, etc.) ou des aliments à la station des sandwichs froids et à la station cookies... Sans autre étape de cuisson après la contamination, l’agent pathogène est resté viable, entraînant une maladie après consommation. STEC peut être présent jusqu’à 16 mois sur des surfaces sans désinfection appropriée.»

NB : Il ne semble pas possible depuis la France de télécharger le rapport du McHenry County Department of Health.

Un nouvel anticorps thérapeutique neutralisant la shigatoxine 2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée

Les traitements des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines sont limités car les antibiotiques peuvent induire une surexpression de la shigatoxine (Stx). Dans une étude parue dans Antimicrobial Agents and Chemotherapy, des chercheurs décrivent un nouvel anticorps neutralisant Stx2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée.

jeudi 21 décembre 2023

Rappel d'un fromage de France en Suisse. Jamais un sans deux ?

Qu’il y ait des produits alimentaires rappelés, cela fait partie du deal, quand on en respecte pas les règles après avoir mis un produit sur le marché.

Voici donc que nos amis suisses nous informent : «Mise en garde publique : des bactéries E. coli dans du fromage Le Duo des Gors», source OSAV du 21 décembre 2023.

L’entreprise Fromagerie Moléson SA a informé le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) de Fribourg et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avaient été mises en évidence dans du fromage «Le Duo des Gors 180 g» du producteur Fromagerie des Gors.
- Produit, marque : Le Duo des Gors
- Conditionnement : 180 g
- Numéro du lot : 200223046242
- Date de durabilité minimale : 06.01.2024

En France, nos autorités expliquent «ce qu’il faut retenir dans les alertes alimentaires» :
Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du consommateur au produit (c’est le retrait du produit des rayons des magasins concernés) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit afin qu’il ne le consomme pas ou, s’il l’a déjà consommé, qu’il puisse en parler à son médecin en cas de symptômes (c’est le rappel du produit) ;
- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
Le blog a bien retenu la leçon, mais il s’étonne que ce fromage ait déjà fait l’objet dans un passé récent d’un rappel.
Rappel le 1er septembre 2023 du Duo de la fromagerie des Gors pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O16 et O103.
Le produit avait commercialisé du 24/07/2023 au 09/08/2023.

Ne suit-on pas les procédures édictées en cas d’alerte alimentaire ? Ben, ça alors ...
Pour l’instant, pas d’information chez RappelConso ...

mardi 19 décembre 2023

STEC dans une crèche de Toulours, six enfants hospitalisés, des familles portent plainte

«Bactérie E. coli dans une crèche de Toulouse: six enfants hospitalisés, des familles portent plainte», source O.-F. du 19 décembre 2023.

Une intoxication alimentaire est survenue dans à la crèche des Minimes de Toulouse (Haute-Garonne) en novembre 2023. Six enfants ont été hospitalisés mais ils se portent tous mieux aujourd’hui. Alors que l’enquête a révélé la présence de la bactérie E. coli dans des fromages au lait cru fabriqués dans le Jura, deux familles ont porté plainte vendredi 15 décembre.

Deux familles ont porté plainte après une contamination à la bactérie E. coli dans une crèche de Toulouse (Haute-Garonne) en novembre 2023. Selon France Bleu Occitanie, qui révèle l’information, les deux plaintes ont été déposées vendredi 15 décembre. D’autres familles auraient également pu lancer une procédure par la suite.

Plusieurs enfants de l’établissement, qui en accueille 54, avaient ressenti les premiers symptômes le 10 novembre. D’après l’Institut Pasteur, les symptômes provoqués par E. coli apparaissent entre trois et huit jours après l’infection. Au total, six enfants de moins de trois ans avaient dû être hospitalisés, certains dans un état grave. Ils sont tous sortis de l’hôpital depuis, indiquent nos confrères.

Des fromages retirés du marché
La crèche concernée avait été fermée une dizaine de jours par la mairie de Toulouse. Elle a rouvert après un grand nettoyage réalisé par le Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins (Cpias), rappelle la radio locale.

Une enquête avait également été ouverte afin de déterminer l’origine de l’intoxication. Celle-ci a révélé que la bactérie E. coli était présente dans des fromages au lait cru, servi aux enfants. Les autorités sanitaires ont demandé le retrait du marché de morbier, de tomme ou encore de raclette fabriqués dans le Jura.

Commentaire
Depuis le début de cette affaire de la crèche de Toulouse, on a pris soin d’éviter de dire que cet E. coli était un E. coli producteur de shigatoxines (STEC). Par ailleurs, autre motus de la presse et de la ville de Toulouse, les 6 cas d’enfants ont été atteints d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU) en raison de la présence de STEC.

jeudi 14 décembre 2023

Toulouse : Après l'intoxication alimentaire de six enfants dans une crèche, rappel des fromages de la société Route des Terroirs

Le blog vous avait en son temps parlé de cette affaire à Toulours, 1, 2 et 3.

Dans l’un de ces articles du 21 novembre, le blog avait suggeré E. coli producteurs de shigatoxines. Dans l’article du 23 novembre, le blog indique, «Le spectre STEC planne sur la contamination de la crêche, mais personne ne veut en parler ...».
Dans l’article du 27 novembre, il est bien question de STEC ...

On lira ussi mes commentaires dans l’article du 14 décembre, France : Cas groupés de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à des fromages à pâte pressée non cuite à base au lait cru.

Voici qu’on nous dit qu’à «Toulouse : après l'intoxication de six enfants de la crèche des Minimes, Santé publique France fait retirer les fromages de la société Route des Terroirs», source La Dépêche.fr du 14 décembre 2023.

Suite à l'intoxication, le 10 novembre, de six enfants âgés de 1 à 3 ans à la crèche des Minimes, Santé publique France (en fait, il s’agit du ministère de la Santé -aa) fait retirer les fromages de la société Route des Terroirs. Ils avaient été hospitalisés après une contamination à la bactérie Escherichia coli.

«L’état de santé actuel de ces enfants ne suscite plus d’inquiétudes», a indiqué, mercredi 13 décembre, le gouvernement et Santé publique France qui ont demandé le retrait des fromages de la société Route des Terroirs. «Ce retrait, initié depuis le 8 décembre 2023 (en fait dès le 6 décembre selon RappelConso -aa), fait suite à des investigations menées autour de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques, précise Santé publique France. En novembre 2023, 6 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dus à la bactérie E.Coli producteur de shigatoxine (STEC) ont été identifiés dans une crèche de Toulouse".

Des repas différents pour les enfants
Le 10 novembre, c'est l’Agence régionale de santé qui a informé la mairie de Toulouse de l’hospitalisation des enfants de la crèche des Minimes contaminés à l’E. coli. Au départ, les prélèvements alimentaires se sont révélés négatifs. Les repas étant différents car servis à des enfants d’âges différents, cette piste n’était pas forcément privilégiée par la ville. La crèche a dû fermer ses portes durant une dizaine de jours.

«D'autres sources de contamination ne sont pas exclues»
Mais Santé publique France et ses partenaires ont poussé plus loin, étant donné que la bactérie fait l’objet d’une surveillance nationale. «En lien avec le centre national de référence des Escherichia coli (Institut Pasteur et hôpital Robert Debré de Paris) et la Direction générale de l'alimentation, en coordination avec la Direction générale de la Santé, nous avons immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et mettre en place les mesures de gestion appropriées. Ces investigations ont conduit à identifier des éléments épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité convergents, faisant le lien entre au moins une partie de ces cas de SHU et des fromages Morbier produits par la société Route des Terroirs, sans pour autant pouvoir à ce stade exclure d’autres sources de contamination.»

Le producteur retire ses fromages
C'est peut-être le cas à Toulouse où «tous les enfants n'ont pas fait le même repas, les investigations continuent» concernant les enfants de la crèche des Minimes, confie-t-on au Capitole. Le gouvernement précise que : «Le producteur de ces fromages en lien avec les autorités sanitaires a décidé et procédé au retrait et au rappel de certains de ses fromages au lait cru : morbier, tomme et raclette, distribués sur l’ensemble du territoire national et fabriqués jusqu’au 11 octobre». Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer.

Du côté de la mairie, autre son de cloche, la bactérie E. coli n'aurait pas été identifiée. «Des analyses avaient été menées sur des plats témoins, conservés 7 jours, de ce que les enfants et les bébés avaient mangé. Leur résultat excluait la présence de la bactérie E. coli. Les analyses remontaient sur l’alimentation servie depuis le 2 novembre. Le fromage incriminé avait été servi 17 jours avant leur hospitalisation et seuls les repas de deux enfants sur les 6 hospitalisés proposait ce fromage. Par ailleurs le travail continue en lien avec l’ARS pour comprendre ce qui s’est passé.»

France : Cas groupés de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à des fromages à pâte pressée non cuite à base au lait cru

«Les autorités rappellent les recommandations sanitaires dans le cadre du retrait – rappel de fromages à pâte pressée non cuites à base de lait cru», source ministère de la Santé du 14 décembre 2023.

Les autorités rappellent les recommandations sanitaires dans le cadre du retrait – rappel de fromages à pâte pressée non cuites à base de lait cru (morbier, raclette et tomme), fabriqués par la société Route des Terroirs. Ce retrait, initié depuis le 8 décembre 2023, fait suite à des investigations menées autour de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques.

En novembre 2023, 6 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dus à la bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été identifiés dans une crèche de Toulouse. L’état de santé actuel de ces enfants ne suscite plus d’inquiétudes.

Santé Publique France en lien avec le centre national de référence des Escherichia coli (Institut Pasteur et Hôpital Robert Debré de Paris) et la Direction générale de l’Alimentation, en coordination avec la Direction générale de la Santé, ont immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et mettre en place les mesures de gestion appropriées.

Ces investigations ont conduit à identifier des éléments épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité convergents, faisant le lien entre au moins une partie de ces cas de SHU et des fromages Morbier produits par la société Route des Terroirs, sans pour autant pouvoir à ce stade exclure d’autres sources de contamination.

Le producteur de ces fromages en lien avec les autorités sanitaires a décidé et procédé au retrait et au rappel de certains de ses fromages au lait cru : morbier, tomme et raclette, distribués sur l’ensemble du territoire national et fabriqués jusqu’au 11 octobre 2023. Les produits concernés peuvent être identifiés d’après les fiches publiées sur RappelConso ou auprès de leurs points de vente.

Compte tenu des constats effectués par les services de contrôle de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations du Jura, l’établissement fait en outre l’objet d’une procédure de suspension de son agrément sanitaire.

Commentaire
Rien à ajouter à ce communiqué du ministère de la Santé.

Une interrogation demeure, le 13 octobre 2023, les Pays-Bas ont notifié au RASFF de l’UE le 13 octobre 2023 la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans du Morbier de France.
- S’agit-il de la même fromagerie responsable des nombreux rappels depuis le 6 décembre 2023 ?
- Si oui, pourquoi n’a-t’on rien entrepris ?

Près de deux mois après, la France a nofifié au RASFF de l’UE le 13 décembre 2023 la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans du Morbier de France.
Toujours la même question, 
- S’agit-il de la même fromagerie qui a été mise en cause le 13 octobre 2023 ?

mercredi 13 décembre 2023

Les cas à Listeria ont atteint un niveau record en Europe en 2022

Il est toujours bon d’avoir un autre éclairage sur ce rapport, et de plus, par certains égards, il est bien plus complet que mon article initial.

Ainsi Joe Whitworth de Food Safety News a publié un article paru le 13 décembre 2023, «Les cas à Listeria ont atteint un niveau record en Europe en 2022».

Les infections à Listeria ont atteint des niveaux records en Europe tandis que les cas à Salmonella et à E. coli ont également augmenté en 2022, selon les derniers chiffres.

Les données proviennent du rapport 2022 One Health Zoonoses de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

La plupart des décès étaient associés à la listériose avec 286, dont 81 liés à la salmonellose.

Les cas déclarés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquente, sont restés stables en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. Il y a eu plus de 10 500 hospitalisations et 34 décès. La viande de poulet était la source d'infection la plus courante.

Les taux de notification par pays les plus élevés ont été enregistrés au Luxembourg, en République tchèque, en Slovaquie et au Danemark. Les taux les plus faibles ont été enregistrés en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie et en Grèce. L'Allemagne a enregistré le plus grand nombre de cas, avec près de 43 500.

Vingt-quatre États membres et l'Irlande du Nord ont soumis des données sur le critère d'hygiène des procédés pour Campylobacter défini dans la réglementation de l'UE. Seize pays et l'Irlande du Nord ont signalé 7 905 résultats de tests issus des contrôles officiels, avec 19,4% qui sont supérieurs à 1 000 UFC/g. Vingt pays ont signalé 58 372 résultats de surveillance des entreprises, dont 17,5% dépassaient 1 000 UFC/g. Une douzaine de pays ont partagé les résultats de leurs prélèvements, montrant que le nombre dépassant la limite était nettement plus élevé dans les échantillons officiels, avec 22,1%, que dans les autocontrôles qui étaient à 9%.

Statistiques sur Salmonella
La salmonellose était la deuxième maladie la plus courante, avec 65 208 cas, contre 60 169 en 2021. Les principaux sérotypes acquis dans l'UE étaient Salmonella Enteritidis, Typhimurium, Salmonella Typhimurium monophasique, Infantis, Newport et Derby.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés en République tchèque et en Slovaquie, tandis que la Bulgarie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, le Portugal et la Roumanie ont enregistré les taux les plus faibles. La France compte le plus grand nombre de cas, avec 11 162.

Sur les 4 135 cas associés à des voyages pour lesquels des informations sur le pays probable d'infection ont été enregistrés, la Turquie, l'Égypte, le Maroc et la Thaïlande étaient les destinations en dehors de l'UE les plus fréquemment signalées. Les principaux pays d'infection pour les cas associés aux voyages en Europe étaient l'Espagne et l'Italie.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d’origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à celui d’avant la pandémie. Cependant, étant donné l'impact de ces infections sur la santé humaine, une vigilance accrue et des efforts supplémentaires pour réduire le nombre de cas sont nécessaires», a déclaré Ole Heuer, chef de la section des maladies à tendance épidémique à l'ECDC.

La yersiniose arrive en troisième position avec près de 8 000 cas. Il s’agit du plus grand nombre d’infections au cours des 10 dernières années.

Données sur E. coli et Listeria
Viennent ensuite E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avec plus de 7 100 cas et Listeria monocytogenes avec 2 738.

Les STEC ont provoqué 1 130 hospitalisations et 28 décès dus à des infections, contre 6 406 en 2021.

Les taux de notification les plus élevés étaient en Irlande, à Malte, en Suède et au Danemark, tandis que les plus faibles étaient au Portugal, en Slovaquie et en Pologne. La Bulgarie, Chypre et la Lituanie n'ont enregistré aucun cas d’infection en 2022. L'Allemagne a enregistré le plus grand nombre de cas, avec 1 873.

Sur la base des informations provenant de 3 374 cas, les principaux sérogroupes étaient O157, O26, O103 et O146.

L'Espagne, la Grèce, l'Italie et la Croatie étaient les pays d'Europe les plus susceptibles d'être infectés. Pour les pays non membres de l'UE, la Turquie était le principal pays d'infection, suivie par l'Égypte et le Maroc.

Au total, 562 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés, touchant principalement des enfants âgés de moins de 4 ans, et 20 d'entre eux sont décédés. Les principaux sérogroupes étaient O26, O157, O80 et O145.

Les infections à Listeria ont provoqué 1 330 hospitalisations et les cas (2 738 cas) ont augmenté par rapport aux 2 365 cas de 2021. Il s’agit du nombre le plus élevé signalé depuis le début de la surveillance au niveau de l’UE en 2007.

Le Danemark, la Finlande, la Suède, l'Espagne, la Slovénie et la Belgique affichaient les taux de notification les plus élevés. La Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Grèce, Malte et la Roumanie ont enregistré les taux les plus bas. L'Allemagne compte le plus grand nombre de patients, avec 548.

La République tchèque a enregistré 48 cas en 2022 contre 24 en 2021, et la Slovaquie est passée de 13 à 25. En Italie, les cas ont augmenté de 115 ; en Espagne, ils ont augmenté de 82. Douze infections associées aux voyages ont été signalées en dehors de l'UE, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Afrique du Sud.

Les décès ont augmenté de 100 contre 186 en 2021. La France a enregistré le plus grand nombre de cas mortels avec 73, suivie par l’Espagne avec 67 cas, Allemagne, 33 cas et la Pologne, 22 cas.

Les cas de Brucella sont passés de 162 à 198, mais les infections à Trichinella ont chuté de 77 à 41.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

mardi 12 décembre 2023

Actualités des rappels : 19 avis de rappel de fromages et bien d'autres curiosités

Quelques rappels qui peuvent poser question ...

Rappels de fromages
Le 8 décembre 2023, le blog vous a signalé cinq rappels de Morbier pour cause de présence de STECA cette occasion, RappelConso a ajouté le bandeau suivant à sa page d'accueil :

https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/morbier - Rappels de plusieurs lots de Morbier pour contamination par Escherichia coli shigatoxinogènes (pouvant occasionner des syndromes hémolytiques et urémiques, notamment chez les enfants) – ne pas consommer, rapporter au point de vente.

Sur le lien présent sur le bandeau, il y a désormais 16 rappels de Morbier, dont 11 rappelés le 12 décembre 2023.
Mais ce n'est pas tout. 
A cela, s'ajoutent les fromages suivants : 6 réferences de fromages à raclette, 2 réferences de tomme du Jura pour présence de STEC.
Soit un total de 19 avis de rappel de fromages.

Le bandeau ci-dessus est donc désormais incomplet, car il ne concerne plus que le Morbier.
Signalons que tous les fromages rappelés le 12 décembre 2023, la commercialisation a commencé le 1er janvier 2023.

Je crois que cela n'est pas fini car il y a aussi les plateaux de fromages contenant du Morbier commercialisés chez Auchan, Casino, Systeme U, Intermarché, Leclerc, Carrefour, Mim Sodifrais ...

Autre information utile, une notification au RASFF de l'UE par les Pays-Bas du 13 octobre 2023 rapporte la présence de STEC dans du Morbier de France. Dès lors, on peut s'interroger sur le délai entre la notification et le rappel en France ... plus d'un mois !
s
Autre sujet de préoccupation, le rappel le 12 décembre 2023 de rouleau de mousse de canard au Porto de qualité supérieure de marque GRAL et sans marque pour cause d eprésence de Listeria monocytogenes.
C'est un sujet de préoccupation car la France a notifié au RASFF de l'UE la présence de Listeria monocytogenes dans du rouleau de mousse de canard le 29 novembre 2023. 
Nous voyons ainsi l'écart de 13 jours qui réside entre la notification et le rappel effectif en France ...

Bis repetita pour des queues de crevettes
Eh oui, c'est un nouveau rappel pour le même type de produit et pour même cause : queues de crevettes crues surgelées de marque Carrefour SIMPL pour cause de présence de Vibrio vulnificus. Le précédent rappel avait eu lieu le 30 novembre 2023. Est-ce bien responsable Carrefour ?
Le blog vous en avait parlé ici.

Le jambon persillé sur la sellette
Le jambon persillé a fait parler de lui avec Salmonella, jugez plutôt …
Après deux rappels le 15 novembre, un rappel le 16 novembre, quatre rappels le 20 novembre, puis cinq rappels le 21 novembre et enfin cinq rappels le 22 novembre 2023.
Mais, ette fois-ci, le 12 décembre du jambon persillé est rappelé pour cause de présence de Listeria monocytogenes ...

Recherche publication d'un avis de rappel
On est toujours sans nouvelle de l'avis de rappel par RappelConso d'un produit, pâtes & salades poulet crudités de marque Auchan, dont le blog vous a narré le rappel par le distributeur dès le 7 décembre, puis dans un second article le 11 décembre ...

Mise à jour du 13 décembre 2023
Nouveau bandeau d’alerte alimentaire par RappelConso :
https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/stec - Rappel de nombreux lots de fromages (Morbier, Raclette, Tomme - sous différentes marques et présentations) fabriqués par Route des Terroirs et susceptibles d'être contaminés par des Escherichia coli shigatoxinogènes

Mise à jour du 14 décembre 2023
Du 6 au 14 décembre 2023, 28 fromages ont été rappelés pour cause de présence de STEC.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Les foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE ont augmenté de 44%, la campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie, selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC sur les zoonoses

«La campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie - Les infections au virus du Nil occidental en hausse», source EFSA du 12 décembre 2023.

La campylobactériose et la salmonellose ont été les maladies zoonotiques les plus fréquemment signalées chez l'homme dans l'UE en 2022. Toutefois, le nombre de cas est resté inférieur à celui des années prépandémiques 2018-2019.

Pour le virus du Nil occidental, une augmentation du nombre d'infections a été observée. Ces informations, ainsi que d'autres informations sur les zoonoses, ont été publiées aujourd'hui par l'EFSA et l'ECDC dans le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses.

Le nombre de cas signalés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquemment signalée, est resté stable en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. La viande de poulet est la source la plus fréquente des infections.

La salmonellose est la deuxième zoonose la plus signalée, avec 65 208 cas en 2022, contre 60 169 en 2021. Cependant, dix-neuf États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés pour la réduction de la salmonellose dans les populations de volailles. Il s'agit du résultat le plus élevé depuis 2018, l'année où 14 États membres avaient atteint tous les objectifs – une étape importante dans les efforts collectifs pour lutter contre les maladies zoonotiques et protéger la santé publique.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d'origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à ce qu'il était avant la pandémie», a déclaré Ole Heuer, chef de la section ‘Maladies à potentiel épidémique’ à l'ECDC. «Toutefois, compte tenu de l'impact de ces infections sur la santé humaine, il convient de rester vigilant et de redoubler d'efforts pour continuer à réduire le nombre de cas.»

Augmentation des infections par le virus West Nile
L'année 2022 est la deuxième année présentant le nombre de cas le plus élevé d'infections par le virus du Nil occidental jamais enregistré dans l'UE (1 133 cas) ; 2018 étant l'année où le nombre de cas était le plus élevé jusqu'à présent (1 612 cas). Ces chiffres sans précédent pourraient être dus à des conditions climatiques plus favorables à l'activité des moustiques.

«Le changement climatique accroît la recrudescence des maladies à transmission vectorielle. C’est pourquoi aujourd’hui, une approche «Une seule santé» (One Health) intégrant l’évaluation des risques à la fois pour l’homme et pour l’animal est la voie à suivre», a déclaré Frank Verdonk, chef de l’unité ‘Risques biologiques et santé et bien-être des animaux’ de l’EFSA.

En 2022, 431 oiseaux et 166 chevaux ont été testés positifs au virus du Nil occidental dans l'Union européenne, soit environ le double des chiffres de l'année précédente. Le virus a également étendu sa zone géographique, atteignant des régions jusque-là épargnées (sud-ouest de la France, nord de l'Allemagne et sud de l'Italie).

Le rapport publié ne se contente pas d'examiner les cas de maladie signalés de manière sporadique mais il se penche également sur les foyers de toxi-infection alimentaire, c'est-à-dire les cas où un minimum de deux personnes contractent la même maladie après avoir consommé le même aliment contaminé.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE a augmenté de 44%, passant de 4 005 en 2021 à 5 763 en 2022, atteignant des niveaux similaires à ceux des années prépandémiques et provoquant le plus grand nombre de décès liés à des foyers de toxi-infection au cours de la dernière décennie (64). Les décès ont été principalement attribués à Listeria monocytogenes et ont été associés à une grande variété d'aliments, allant de la viande et des produits laitiers au poisson et aux légumes. L'utilisation plus fréquente du séquençage du génome entier est susceptible d'avoir amélioré la sensibilité de la surveillance, augmentant ainsi la capacité à détecter les foyers dans les États membres de l’UE.

Il y a aussi une Infographie qui rapporte dans quelle mesure vos aliments sont-ils sûrs ?
Sources et nombre d'épidémies d'origine alimentaire dans l'Union européenne en 2022.
Commentaire
On découvre les données 2022 sur la listeriose en France avec 451 cas (6,5 cas par million d’habitants), soit une augmentation significative, selon le rapport de l’EFSA-ECDC, alors que Santé publique France est restée à 2019 (6,2 cas par millions d’habitants), étonnant, non ?

Pour les STEC, en France, une tendance à la hausse significative (p < 0,05) a été observée sur la période 2018–2022 en France.

Pour les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives en France, Santé publique France rapporte en 2021, 1 309 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 11 056 personnes. Selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, affectant 16 102 personnes.

Mise à jour du 18 décembre 2023
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 18 décembre 2023 dans Food Safety News«Data shows outbreaks rose across Europe in 2022» (Les données montrent une hause des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe en 2022.

vendredi 8 décembre 2023

Plusieurs rappels de Morbier pour cause de présence de STEC

Selon RappelConso, il y a eu cinq rappels de Morbier : 1 rappel le 7 décembre 2023 et 4 le 8 décembre 2023, pour cause de présence de présence de Escherichia coli entérohémorragiques, c’est-à-dire présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Les Escherichia coli entérohémorragiques peuvent entraîner dans la semaine qui suit des diarrhées parfois sanglantes, des douleurs abdominales et des vomissements, accompagnés ou non de fièvre.

A l'occasion de ces rappels, RappelConso ajoute le bandeau suivant :

https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/morbier - Rappels de plusieurs lots de Morbier pour contamination par Escherichia coli shigatoxinogènes (pouvant occasionner des syndromes hémolytiques et urémiques, notamment chez les enfants) – ne pas consommer, rapporter au point de vente.

Cela étant, signalons que ce jour, un rappel n’a pas encore été publié par RappelConso.
Il s’agit d'un rappel daté du 7 décembre et mis en ligne le 7 décembre par Auchan :
La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.
Il faudra donc attendre un peu ...

mardi 5 décembre 2023

Santé publique France : Cas sporadiques de SHU pédiatriques liés aux STEC en France, 2012-2021

Santé publique France
a publié le 4 décembre l’article du mois consacré aux «Cas sporadiques de syndrome hémolytique et urémique pédiatriques liés à
Escherichia coli producteurs de shigatoxines, France, 2012-2021».
Le blog vous en avait parlé le 23 septembre 2023 ici.

Que nous dit aujourd’hui Santé publique France.

Au cours de la décennie précédente, plusieurs éclosions de SHU à STEC d’origine alimentaire ont été largement couvertes par les médias. Ce syndrome reste, pour les enfants, un risque de santé publique important en France. Si les ruminants (vaches, brebis, chèvres…) constituent le principal réservoir de STEC, déterminer la source de contamination pour les infections sporadiques est difficile en raison des multiples modes de contamination possible (consommation d’aliment ou d’eau contaminé, contact avec des ruminants ou leur environnement contaminé, transmission de personne à personne après contact avec une personne infectée…).

Identifier les zones géographiques présentant un risque plus élevé de SHU à STEC sporadique contribuera à améliorer la connaissance des facteurs de risque environnementaux associés aux disparités géographiques. C’est l’objectif de l’étude réalisée par Santé publique France, en partenariat avec le Centre national de référence (CNR) des E. coli, situé à l’Institut Pasteur et son laboratoire associé situé au Centre Hospitalier Universitaire Robert Debré.

Identification de zones géographiques
Cette analyse a permis de confirmer l’existence de disparités géographiques dans le risque de SHU pédiatrique sporadique en France et d’identifier en particulier trois zones avec un risque plus élevé : la moitié Est de la région Auvergne-Rhône-Alpes et dans une moindre mesure, les régions de Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne et Normandie.

Cas de SHU pédiatriques
En 2022, le nombre de cas de SHU pédiatrique (n = 253) notifié à Santé publique France était le plus élevé depuis le début de la surveillance. Ainsi, l’incidence était la plus élevée observée (2,2 cas pour 100 000 enfants <15 ans) et cela dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions. Comme les années précédentes, les enfants de moins de 3 ans sont les plus touchés avec une incidence de 6,8/100 000 enfants.
Rappelons que cette hausse en 2022 est en partie due à la survenue de plusieurs épidémies dont une de grand ampleur - 59 cas confirmés ou probables - liée à la consommation de pizzas surgelées.
Commentaire
Que l’on ait eu ou non une épidémie de 59 cas liée la consommation de pizzas surgelées, et en comptant aussi les autres cas épidémiques, le nombre de cas de SHU pédiatrique notifié à Santé publique France aurait été le plus élevé depuis le début de la surveillance.
NB : Le blog a modifié des éléments dans le texte original de Santé publique France. Le nom latin des bactéries n’est pas du féminin. On ne dit pas Escherichia coli productrices de shigatoxines mais Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Le blog a aussi modifié les termes SHU-STEC par SHU à STEC.

Selon cet article,
En 2022, il y a eu 37 foyers à STEC en France, soit plus de la moitié du total signalé en Europe. Au total, 473 cas ont été enregistrés contre 298 en 2021..