Affichage des articles dont le libellé est infections. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est infections. Afficher tous les articles

mercredi 1 juin 2022

Surveiller les infections aux champignons en France pour mieux y faire face

Surveiller les infections aux champignons pour mieux y faire face, source communiqué de l'Insttitut Pasteur.

Une étude synthétique sur l’épidémiologie des infections fongiques en France ouvre des voies de recherche pour mieux lutter contre ces maladies.

À l’Institut Pasteur, le centre national de référence (CNR) Mycoses invasives et antifongiques est chargé de la surveillance épidémiologique des infections fongiques sévères en France. Dans une récente publication parue dans la revue mBioune revue de l’American Society for Microbiology, l’équipe du CNR synthétise plusieurs années de veille afin de fournir une vision globale des infections (septicémies, pneumonies, méningites, etc…) dues à des champignons pathogènes microscopiques. Elles sont représentées par les candidoses (due à des levures du genre Candida), les aspergilloses et les mucormycoses (dues à des moisissures environnementales), et la pneumocystose.

Entre 2012 et 2018, le CNR a recueilli des données épidémiologiques et microbiologiques sur ces principales infections fongiques. Grâce à un maillage de 21 centres hospitalo-universitaires intéressant l’ensemble du territoire, il a pu rassembler les données de près de 10 000 épisodes d’infections. Ce sont essentiellement des infections liées à l’immunodépression ou des complications liées aux soins, comme des infections nosocomiales (acquises à l’hôpital) ou iatrogènes (en conséquences du traitement d’une autre pathologie).

Une mortalité toujours élevée des infections fongiques
L’étude montre une certaine stabilité du nombre d’infections, en dehors d’une augmentation des infections mixtes à plusieurs moisissures, mais une baisse relative d’infections particulières, comme l’aspergillose. Les candidoses ne présentent qu’une augmentation modeste, essentiellement associée au vieillissement de la population. Par ailleurs, l’étude de la sensibilité aux molécules antifongiques in vitro ne montre pas d’augmentation de la résistance aux traitements chez les champignons responsables de ces infections. Plus préoccupant, la mortalité globale des patients atteints de mycoses invasives reste désespérément élevée: jusqu’à 59% pour des infections comme les mucormycoses.

Ces tendances épidémiologiques, dans l’ensemble plutôt stables, et associées à une mortalité élevée inchangée, sont observées alors que de nouveaux traitements antifongiques se sont généralisés, notamment pour les candidoses, et que de nombreuses recommandations pour la prise en charge de ces infections sont disponibles pour les soignants. Ces résultats suggèrent que certains arguments avancés pour expliquer la mortalité très élevée associée aux infections fongiques devraient être rediscutés pour orienter les recherches vers d’autres voies d’amélioration.

Référence
Active Surveillance Program to Increase Awareness on Invasive Fungal Diseases: the French RESSIF Network (2012 to 2018), mBio, 2 mai 2022.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

jeudi 8 juillet 2021

La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent

Sécurité des aliments en Finlande en 2020
«La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent», source article de Joe Whitworth paru le 8 juillet 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire collective et de personnes malades a diminué pour la deuxième année consécutive en Finlande, selon un nouveau rapport.

Au total, 34 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrées l'année dernière contre 50 en 2019 et 73 en 2018. Au total, 543 personnes sont tombées malades, contre 919 en 2019 et 1 475 en 2018.

Une diminution des repas (restauration collective) en milieu de travail et au restaurant (restauration commerciale) liée aux restrictions de la COVID-19 pourrait expliquer cette chute. Il est également probable que l'accent mis sur l'hygiène des mains pendant la pandémie ait réduit les épidémies de norovirus, selon le rapport publié par Ruokavirasto (l'Autorité alimentaire finlandaise).

La cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire était norovirus. Le virus était toujours le principal agent pathogène identifié dans 10 foyers avec 104 patients. Dans la moitié de ces incidents, un travailleur infecté était un facteur contributif.

Exemples d'épidémies

En 2020, deux enquêtes sur des épidémies à Listeria, qui avaient touché des personnes dans toute la Finlande pendant plusieurs années, ont été terminées. La source alimentaire a été soupçonnée être des produits de viande provenant de différents établissements. La Finlande a signalé un nombre record de 93 cas d’infections à Listeria l'année dernière. Dix clusters (cas groupés) différents de listériose ont été étudiées.

Clostridium perfringens était à l'origine d'une épidémie de taille moyenne et Bacillus cereus et Staphylococcus aureus en ont causé une petite.

Salmonella a causé trois petites épidémies. Dans l'une, la souche de Salmonella qui a causé huit cas d’infections a été retrouvée dans les courgettes hachées servies à des patients via une cuisine centrale. Dans une autre, les prélèvements des patients étaient similaires à ceux d'une épidémie internationale en 2018 liée à des concombres. Il n'a pas été possible de déterminer si les concombres de la même exploitation agricole étaient responsables.

Trois petites épidémies à Campylobacter et une petite épidémie à E. coli ont été enregistrées. La cause n'a pas pu être identifiée pour 12 foyers de cas.

La pandémie de la COVID-19 a entraîné l'introduction d'inspections à distance et des contrôles davantage basés sur les risques, selon le rapport.

Les rappels d'aliments augmentent

La Finlande a soumis 70 rapports au Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des problèmes dans les denrées alimentaires ou les matériaux en contact avec les aliments détectés dans le pays. C'est 34 de plus que l'année précédente. Il y a eu 149 rapports au RASFF adressés à la Finlande, ce qui représente une augmentation de plus de 80 pour cent. La principale raison en était les résidus d'oxyde d'éthylène trouvés dans les graines de sésame d’inde.

Le nombre de rappels d'aliments est passé pour la cinquième année consécutive de 200 à 267 en 2020. Au total, 45 rappels chacun concernaient des résidus d'oxyde d'éthylène et des causes microbiologiques. Quatorze étaient à cause de Salmonella, principalement dans de la viande importée d'Europe, et sept étaient à cause de Listeria. Il y a eu 38 rappels liés aux allergènes, dont 14 liés au lait. Les résidus de pesticides ont causé 36 rappels.

Le registre national finlandais de l'anaphylaxie a enregistré 47 réactions allergiques graves confirmées causées par des aliments en 2020, contre 49 en 2019.

En 2020, la Finlande a soumis 16 rapports au système d'assistance administrative de la Commission européenne. Trois concernaient un projet de l'UE sur les allégations concernant le coronavirus dans les aliments. La Finlande a également répondu à 10 rapports. Par le biais du système AAC-FF pour la fraude alimentaire, la Finlande a adressé des demandes d'assistance à huit États membres dans sept cas pour aider à résoudre des cas. Cinq d'entre eux concernaient Europol et l'opération Opson d'Interpol.

La lutte contre la criminalité dans la chaîne alimentaire a été inscrite pour la première fois dans la stratégie et le plan d'action nationaux de lutte contre la criminalité économique.

vendredi 28 mai 2021

Les aliments crus pour animaux de compagnie sont une source émergente d'infection humaine, selon une étude

Gamelle pour chien contenant des tripes vertes
«Une étude souligne que les aliments crus pour animaux de compagnie sont une source émergente d'infection humaine», source article de Joe Whitworth paru le 28 mai 2021 dans Food Safety News.

Une étude sur une épidémie mortelle à E. coli au Royaume-Uni liée à de la nourriture crue pour animaux de compagnie ajoute aux preuves que ces produits sont un facteur de risque d'infections humaines, selon des chercheurs.

En août 2017, quatre personnes ont été infectées par des souches apparentées à E. coli produicteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7. Une personne est décédée après avoir développé une complication rénale connue sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les entretiens ont révélé que trois personnes avaient été exposées à des chiens nourris avec un régime à base de viande crue, en particulier des tripes. Dans deux cas, les tripes ont été achetées au même fournisseur.

De nombreux aliments crus pour animaux de compagnie contiennent des tripes vertes, un produit cru qui n’a pas été nettoyé et qui contient le contenu non traité de l’estomac d’une vache. Les aliments crus pour animaux de compagnie pourraient causer des maladies humaines si des produits contaminés sont consommés, manipulés ou par transfert secondaire du contact avec des surfaces contaminées telles que les surfaces de cuisine ou les gamelles pour chiens, ont dit les chercheurs. Donner de la viande crue aux animaux de compagnie a gagné en popularité en raison d'une meilleure disponibilité et de la conviction qu'elle a des bénéfice pour la santé.

E. coli détecté mais pas la souche épidémique

Les dates d'apparition de la maladie étaient du 23 juin au 23 juillet 2017. Deux cas confirmés étaient des femmes et deux des hommes. Les personnes touchées étaient âgées de 6 à 45 ans. Les quatre patients vivaient en Angleterre et trois ont été hospitalisés.

Les prélèvement et les analyses microbiologiques des aliments crus pour animaux de compagnie ont trouvé des STEC dans les produits. La bactérie a été isolée à partir d'un échantillon de tripes crues mais elle était différente de la souche causant la maladie humaine. Cependant, la détection de STEC dans les tripes a fourni des preuves que la nourriture crue pour animaux de compagnie était une source potentielle d'infection humaine à STEC pendant l'épidémie, a révélé l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection.

Des prélèvements de nourriture, d'eau et d'environnement ont été prélevés par des praticiens de la santé environnementale dans les congélateurs de deux patients, un producteur impliqué dans les aliments crus pour animaux de compagnie et un magasin d'aliments pour animaux de compagnie. Public Health England a publié un rapport sur l'épidémie en 2018.

STEC O100:H30 a été isolé à partir d'un prélèvement de tripes crues prélevé dans le congélateur d’un patient et de l’écouvillon du billot de préparation du producteur.

Pour l'animalerie du Sud-Est, les aliments crus pour animaux de compagnie avaient été fournis par un producteur, un distributeur et un détaillant du Nord-Est. Cette entreprise a fourni de la nourriture pour animaux de compagnie aux patients du Nord-Est et a été fournie par un producteur distinct d'où provenait le prélèvement avec un STEC O100:H30.

Ce fournisseur a déclaré qu'il s'approvisionnait en tripes à deux endroits, l'un basé dans le Nord-Est de l'Angleterre et l'autre en Irlande du Nord. Avant l'apparition des symptômes de l'épidémie, l'entreprise s'approvisionnait également en viande crue auprès d'un autre fournisseur du Nord-Est qui a été mis enfaillite en juillet 2017 en grande partie en raison de problèmes d'hygiène.

Les données montrent un risque croissant

Quatre patients ont eu des contacts avec des chiens. L'un d'eux a nourri son chien avec des tripes crues. Un deuxième a eu des contacts avec des chiens également nourris avec des tripes crues achetées dans le même magasin que le premier cas. Un autre a eu un contact étroit avec un chien, notamment en lui brossant les dents avec sa propre brosse à dents. Ce chien a été nourri avec un régime à base de viande crue.

La quatrième personne a eu des contacts avec le chien d’un membre de la famille qui n’avait pas été nourri de tripes ou de nourriture crue pour animaux de compagnie. Cependant, ils ont signalé un contact avec un autre chien nourri avec de la nourriture pour animaux de compagnie congelée en vrac provenant d'une société en ligne fournissant de la nourriture crue pour animaux de compagnie, quatre semaines avant l'apparition des symptômes.

Un examen des expositions aux aliments crus pour animaux de compagnie parmi plus de 2 000 cas de STEC de janvier 2013 à décembre 2017 a révélé que la manipulation d'aliments crus pour animaux de compagnie a été signalée chez 12 patients. Cependant, sept d'entre eux étaient de 2017. Neuf étaient ont été infectés par STEC O157:H7 et trois par les sérogroupes O76:H19, O113:H4 et O146:H21.

La surveillance utilisant des données de séquençage du génome entier a permis la détection et l'investigation de l'épidémie. Avant le WGS, ce groupe serait passé sous le radar en raison de la petite taille, de la répartition géographique des patients et du type de phage communément signalé qui est responsable d'un tiers des cas de STEC O157:H7 en Angleterre.

L'Agence de la santé animale et végétale (APHA pour Animal and Plant Health Agency), chargée d'approuver et de surveiller les producteurs d'aliments crus pour animaux de compagnie, a signalé une augmentation du nombre de fabricants de cinq en 2013 à 90, dont 23 en attente d'approbation en février 2018. Dix incidents d'aliments crus pour animaux de compagnie ont été signalés en 2017 et huit étaient microbiologiques, selon les données de la Food Standards Agency.

La législation exige des analyses microbiologiques pour Salmonella et Enterobacteriaceae mais pas pour Listeria, Campylobacter ou STEC.

Les recommandations visant à réduire le risque d'infection comprennent une meilleure prise de conscience du risque et la promotion de bonnes pratiques d'hygiène auprès du public lors de la manipulation d'aliments crus pour animaux de compagnie.

jeudi 9 avril 2020

Situation liée au COVID-19 au 8 avril 2020 : Les cas liés à la pandémie ont atteint 1,5 millions de personnes dans le monde. Le directeur général de l'OMS rejette les critiques de Trump


« Les cas liés à la pandémie ont atteint 1,5 millions de personnes dans le monde. Le directeur général de l'OMS rejette les critiques de Trump », source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP Newsdu 8 avril 2020.
Dans les derniers développements mondiaux du COVID-19, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré 8 avril 2020 que l'activité pandémique dans la région n'avait pas encore atteint son pic, malgré les premiers signes de déclin en Italie et en Autriche, et le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a repoussé les récentes critiques du président Donald Trump.
Au 8 avril 2020, le total de la pandémie a dépassé 1,5 millions de cas dans 184 pays, avec 87 984 décès, selon le tableau de bord en ligne de Johns Hopkins. La dernière analyse de l'ECDC est venue dans une mise à jour de son évaluation des risques, et le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a abordé les commentaires de Trump 8 avril 2020 lors d'un télé-briefing régulier avec les médias.

Tedros écarte les piques de Trump
Hier, sur Twitter et lors du briefing quotidien de la Maison Blanche, le président Trump a remis en question l'opportunité des premiers avertissements de l'OMS sur le virus et l'a accusé d'être plus aligné sur la Chine. Il a ajouté que son administration examinerait la situation et envisagerait de suspendre le financement américain pour l'OMS.

Au cours de l'épidémie, la Chine aurait censuré certains des médecins qui ont sonné les premières alarmes sur une mystérieuse épidémie de pneumonie à Wuhan, et au fur et à mesure que l'épidémie s'est déroulée, les rapports n'étaient pas clairs au départ sur des questions telles que la transmission interhumaine et l'ampleur des infections des travailleurs de la santé. En février, une équipe d'experts internationaux dirigée par l'OMS a passé 2 semaines en Chine pour examiner l'épidémie et sa réponse, rapportant des résultats cruciaux qui ont aidé à informer le reste du monde.

Interrogé 8 avril 2020 sur les critiques de Trump, Tedros a déclaré: « Veuillez mettre en quarantaine la politisation du COVID. » Il a déclaré qu'il n'était pas nécessaire d'utiliser le COVID-19 pour marquer des points politiques, car les pays ont de nombreuses autres façons de faire leurs preuves. Il a ajouté que l'unité est la seule option pour lutter contre le virus. « Si vous ne croyez pas en l'unité, le pire reste à venir. »

Concernant l'affirmation selon laquelle l'OMS est trop proche de la Chine, il a déclaré que l'OMS est proche de chaque nation. « Nous sommes daltoniens. Nous sommes aveugles face à la richesse. Faibles et forts avec les mêmes », a déclaré Tedros. « Nous respectons chaque nation. Nous travaillons avec chaque nation. Nous essayons de comprendre les problèmes de chaque nation. »

Comme pour chaque épidémie mondiale, l'OMS entreprendra un examen après action pour évaluer sa réponse et tirer des leçons de toute erreur, a-t-il déclaré.

Tedros a ajouté qu'il avait ignoré de nombreuses attaques personnelles, certaines racistes, qui comprenaient des menaces de mort, dont certaines de groupes à Taiwan.

ECDC: Trop tôt pour assouplir les restrictions
Hier, près de la moitié des cas (608 500) de la pandémie de COVID-19 provenaient de pays européens, où le virus a coûté la vie à plus de 51 000 personnes, selon l'ECDC.

D'importantes augmentations continuent d'être signalées, mais les cas de maladie et les décès ont légèrement diminué dans quelques pays. L'ECDC a averti que la véritable portée n'est pas connue et que les schémas doivent être interprétés avec prudence, car de nombreux pays ne testent que des patients sévères ou hospitalisés.

Jusqu'à présent, la pression exercée par la pandémie sur les systèmes de santé et les systèmes sociaux est incessante et les pénuries persistent pour les tests de laboratoire, les équipements de protection individuelle et de personnel médical. Dans les pays européens pour lesquels des données sont disponibles, le pourcentage de personnels de santé parmi les cas de COVID-19 varie de 9% à 26%. L'ECDC a ajouté que les rapports d'épidémies dans les EPHAD à travers l'Europe augmentent, soulignant la vulnérabilité des personnes âgées dans les milieux et la nécessité de mesures de prévention et de contrôle des infections pour les protéger.

Le risque de maladie grave pour la population générale est modéré et très élevé pour les personnes présentant des facteurs de risque. Et même avec des mesures d'atténuation en place, le risque d'une transmission communautaire accrue est modéré et le risque de dépassement des systèmes de santé et de protection sociale est élevé, a indiqué l'ECDC.

Des preuves provenant des pays asiatiques précédemment touchés et des premières données provenant d'Italie et d'Autriche montrent qu'un mélange d'étapes fortes pouvant réduire de manière significative la transmission. Et bien que les mesures d'atténuation perturbent à de nombreux niveaux, la levée trop rapide des interventions pourrait maintenir la transmission durable, et sur la base des preuves actuelles, il est trop tôt pour commencer à lever toutes les mesures communautaires et de distanciation, a déclaré l'ECDC.

L’ECDC recommande que les pays mettent en place des systèmes de tests et de surveillance pour guider et surveiller l'escalade et la désescalade des stratégies d'atténuation.

Les cas en Europe continuent avec un nombre élevé
Le niveau de cas de contamination s'est poursuivi le 8 avril 2020 dans de nombreux pays européens et en Italie, après quelques jours de baisse des cas, le total journalier a augmenté 8 avril 2020 avec 3 836 nouveaux cas, bien que le nombre de décès quotidiens ait diminué.

En Espagne, où les décès avaient diminué, le nombre de décès quotidiens a augmenté 8 avril 2020 pour le deuxième jour consécutif, avec 757 autres signalés. Le ministère de la santé a déclaré que dans l'ensemble, le taux de nouvelles infections ralentit et que le pays a augmenté sa capacité de test. Le gouvernement a également déclaré que la pénurie de lits et d'équipements de soins intensifs s'était améliorée, a rapporté l'Agence France-Presse.

Le Royaume-Uni a rapporté le 8 avril 2020 un nombre record de décès à l'hôpital lié au COVID-19, 938, pour un total de 7 097, a rapporté la BBC. Le Premier Ministre britannique Boris Johnson est toujours en traitement en unité de soins intensifs, mais s'améliore, selon la BBC.

En France, le pays avec le quatrième plus grand nombre de cas, le président Macron a annoncé 8 avril 2020 que le confinement du pays, initialement prévu pour se terminer le 15 avril, sera prolongé, a fait savoir France 24. Le ministre de la santé du pays a déclaré que les mesures avaient ralenti la transmission de la maladie au cours des derniers jours et a indiqué qu'il espérait que le pays aplatirait sa courbe, bien que le plateau soit à un niveau très élevé.

La Chine verrouille une ville à la frontière russe
Une poussée de nouveaux cas d’infections importés dans la ville chinoise de Suifenhe, dans la partie nord-est du pays à la frontière avec la Russie, a entraîné un verrouillage similaire à celui qui vient de se terminer à Wuhan, a rapporté Reuters.

La Chine et d'autres pays précédemment touchés sont confrontés à un risque élevé d'une deuxième vague d'infections, qui se produit déjà dans une certaine mesure dans des endroits tels que Hong Kong et Singapour, en particulier lorsque les pays commencent à assouplir les restrictions.

La Commission nationale chinoise de la santé a signalé le 8 avril 2020 62 nouveaux cas, dont 59 importés. Sur les trois cas locaux, deux proviennent de la province du Shandong et un de la province du Guangdong. Il a également signalé 137 cas asymptomatiques, dont 102 importés.

Hong Kong a signalé le 8 avril 2020 25 nouveaux cas (contre 21 hier), 15 d'entre eux ayant des antécédents de voyage, selon le Center for Health Protection. Et Singapour a signalé 142 nouveaux cas, contre 106 hier, dont 2 importés et 68 liés à des cas groupés ou à des patients connus.
Dans d'autres développements:
  • L'Inde envisage de restreindre son confinement uniquement aux zones sensibles comme Mumbai et pourrait prolonger ses mesures jusqu'à la fin du mois
  • Les cas dans la région africaine de l'OMS ont dépassé les 10 000 dans 52 pays, a déclaré hier le bureau régional, ajoutant que l'épidémie avait commencé dans les capitales et s'était maintenant propagée à plusieurs provinces dans un nombre important de pays.

samedi 9 novembre 2019

Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies

« Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies », source ASM News.

Une nouvelle étude a révélé que les lits d'hôpital en cuivre de l'unité de soins intensifs (ICU) hébergeaient en moyenne 95% moins de bactéries que les lits d'hôpitaux classiques et maintenaient ces niveaux de risque faibles tout au long du séjour des patients. à l'hôpital. L’étude est publiée cette semaine dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

« Les infections nosocomiales infectent environ 2 millions d'Américains par an et tuent près de 100 000 personnes, un chiffre à peu près équivalent au nombre de décès lorsqu'un avion gros porteur s'écrase chaque jour », a déclaré le coauteur Michael G. Schmidt, professeur de microbiologie et d'immunologie, Université médicale de Caroline du Sud, Charleston. Ils sont la huitième cause de décès aux États-Unis.

Les lits d'hôpitaux sont parmi les surfaces les plus contaminées dans les établissements de santé. « Malgré les meilleurs efforts des personnels des services environnementaux, ils ne sont ni nettoyés assez souvent, ni assez bien », a déclaré le Dr Schmidt. Néanmoins, jusqu'à récemment, les lits de patients incorporant des surfaces de cuivre - réputés depuis longtemps pour repousser et tuer les bactéries - n'étaient pas disponibles dans le commerce.
La connaissance des propriétés antimicrobiennes du cuivre remonte à l’ancien Ayurveda, où l’eau de boisson était souvent stockée dans des récipients en cuivre pour prévenir les maladies. À l’ère de la médecine moderne, de nombreuses études ont noté les propriétés antimicrobiennes du cuivre.

Cependant, jusqu'à récemment, personne n'avait conçu de lits d'hôpitaux de soins intensifs permettant d'encapsuler toutes les surfaces à haut risque en cuivre. « Sur la base des résultats positifs d’essais précédents, nous avons travaillé à la production d’un lit en cuivre entièrement encapsulé », a déclaré le Dr Schmidt. « Nous devions convaincre les fabricants que le risque encouru par cet effort en valait la peine. »

Cette étude in situ a comparé la contamination relative des lits d'unités de soins intensifs équipés de rails en cuivre, de marchepieds et de contrôles de lit aux lits d'hôpitaux traditionnels avec des surfaces en plastique. Près de 90% des échantillons de bactéries prélevés dans la partie supérieure des rails en plastique avaient des concentrations de bactéries supérieures aux niveaux considérés comme sûrs.

« Les résultats indiquent que les lits en cuivre antimicrobiens peuvent aider les praticiens dans le contrôle des infections afin de maintenir l'hygiène des surfaces entre des nettoyages réguliers, réduisant ainsi le risque potentiel de transmission de bactéries associées aux infections dans les unités de soins intensifs », a déclaré le Dr Schmidt.

Avec l'avènement des lits d'hôpitaux encapsulés de cuivre, les dividendes serviront probablement à améliorer les résultats pour les patients, à sauver des vies et à réduire les dépenses en soins de santé.