La Commission européenne veut rendre obligatoire le détail des pays d'origine sur les étiquettes des pots de miel, a-t-elle annoncé vendredi. Les agriculteure ont estimé que ce «premier pas» était très insuffisant.
Le texte de Bruxelles, soumis pour consultation aux Etats membres et aux eurodéputés avant son entrée en vigueur, n'exige pas de spécifier ce que représente chaque pays d'origine dans la composition d'un mélange de miels, comme le réclamaient les associations de consommateurs et organisations agricoles.
La proposition de l'exécutif européen vise à durcir les «normes de commercialisation» pour de nombreuses catégories agroalimentaires, dont le miel, afin «d'aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés».
En revanche, l'ordre où apparaîtront ces pays est laissé «au choix du conditionneur» sans contrainte de les classer par ordre d'importance. Il n'y aura aucune obligation de détailler la composition de miels assemblés à partir d'origines diverses.
«Cela aurait représenté un fardeau important, il n'existe aucune méthode analytique permettant d'identifier les origines exactes et encore moins de vérifier les pourcentages précis», fait valoir la porte-parole.
Les trois quarts (74%) des miels originaires de Chine étaient jugés suspects, comme la quasi-totalité des miels importés de Turquie et la totalité des miels venus du Royaume-Uni, où ils étaient assemblés à partir de diverses origines.
«Pour toute mesure de traçabilité qui tend à mieux définir d'où vient le miel, c'est l'opacité totale. Avec une liste de pays, on fait ce qu'on veut à la limite», par exemple en mélangeant du miel chinois avec des quantités limitées de miels européens, a-t-il fait valoir.
Si déterminer des pourcentages exacts s'avère compliqué, «un système de traçabilité relativement léger est possible (...) Les conditionneurs savent très bien ce qu'ils mettent dans leurs miels», s'est-il agacé. Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).
Pour la Commission européenne, ce qui compte, c'est le business as usual ...