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lundi 17 juillet 2023

Les normes alimentaires à l'honneur alors que le symposium de l’IAFP revient au Canada

«Les normes alimentaires à l'honneur alors que le symposium de l’IAFP revient au Canada», source article de Joe Whitworth parue le 17 juillet 2023 dans Food Safety News.

Les professionnels de la sécurité des aliments ont été encouragés à avoir un «moment de bilan» lors de la séance d'ouverture du symposium de l'International Association for Food Protection (IAFP).

Lors de la conférence d’ouverture de l’IAFP, «Anatomy of a Food Standard». il s’agit de l’Ivan Parkin lecture, Sarah Cahill, membre de longue date de l'IAFP et responsable principale des normes alimentaires à la Commission du Codex Alimentarius, a déclaré que les personnes devraient prendre le temps de regarder les choses sous un angle différent compte tenu des nombreux nouveaux défis en matière de sécurité des aliments, de voir si assez a été fait.

Ces défis comprennent le changement climatique, les nouvelles sources alimentaires et les nouveaux systèmes de production, le gaspillage alimentaire, la disponibilité de des aliments et les aliments à base de cellules. Certains de ces domaines n'ont pas encore été examinés en termes d'établissement de normes alimentaires.

C'est la première fois que le symposium de l’IAFP a lieu au Canada depuis 2006. Environ 3 100 participants de 58 pays sont attendus, soit plus qu’en 2022 à Pittsburgh, Pensylvannie.

La conférence de Cahill a couvert les moteurs des normes alimentaires, leur développement, leur impact et un regard vers l'avenir.

«Tout le monde dans la salle sait à quel point nous avons des normes, mais malgré l'établissement de normes, nous rencontrons toujours des problèmes. Si nous voulons réussir, nous devons impliquer tout le monde, quel que soit leur rôle dans la chaîne d'approvisionnement. La sécurité des aliments est encore un peu floue pour certains. Si quelqu'un a besoin d'un objectif en termes de sécurité des aliments, les normes constituent un bon point de départ et permettent aux personnes de mettre en place un cadre pour garantir la sécurité des aliments», a-t-elle déclaré.

Les normes font partie de toutes nos vies, qu'il s'agisse des normes que nous attendons des produits et services que nous utilisons ou des normes que nous nous fixons, selon Cahill.

Des centaines de lignes directrices et de codes d'usages, et des milliers de normes quantitatives telles que les niveaux maximaux de contaminants et d'additifs alimentaires, et les limites maximales de résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires dans les aliments ont été élaborés avec l'aide du Codex Alimentarius.

S'assurer qu'une norme est utilisée

Si la science est disponible, des normes peuvent être élaborées en cas de besoin, en particulier en réponse aux crises de sécurité des aliments. Une norme pour la mélamine dans les aliments ou le code d'usages pour minimiser le risque posé par Cronobacter dans les préparations en poudre pour nourrissons sont des exemples du Codex Alimentarius.

Il y a cinq éléments clés pour construire une norme utile et réussie : la clarté, l'engagement, la science, le résultat attendu et la patience, a dit Cahill.

«La science est fondamentale pour établir des normes, mais il y a des occasions où même la science ne nous permet pas de franchir la ligne. Je suis sûr que vous avez tous entendu, si vous voulez aller vite, avancez seul mais si vous voulez aller plus loin, avancez ensemble. Nous pouvons définir de nombreuses normes, mais elles doivent être mises en œuvre et il existe un tout nouvel ensemble de défis associés à la mise en œuvre», a-t-elle dit.

Les normes fournissent une base pour relever les défis, mais ne fonctionnent pas par elles-mêmes. Une autre chose à considérer est le contexte plus large de la numérisation, car tout le monde n'est pas au même niveau, a ajouté Cahill.

Cette année marque le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et Jose Emilio Esteban, sous-secrétaire de l'USDA pour la sécurité des aliments et ancien président du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire, était l'un des présentateurs lors d'un événement organisé plus tôt ce mois-ci à Genève marquant l'événement.

Commentaire

C’est toujour un réel plaisir de proposer des articles sur le symposium de l’IAFP. Que de souvenirs amicaux lors de mes participations à ce symposium dans une ambiance sympathique et bon enfant. C’est l’idéal pour recharger les batteries, et les Français semblent bien présents cette année ...

Le livre des résumés des affiches et communications (315 pages) est ici.

mardi 14 mars 2023

Symposium sur Listeria monocytogenes dans les aliments : avancées scientifiques récentes et questions en suspens !

Depuis le début (1er avril 2021) de RappelConso, il y a eu en France un peu moins de 900 rappels de produits alimentaires ou alertes liés à la présence de Listeria monocytogenes.

Comme l’Anses s’intéresse, me semble-t-il, de moins en moins à la sécurité des aliments, et qu'en termes de santé, le cap des 400 cas de listériose a été franchi en France, selon le dernier rapport 2021 de l’EFSA et de l’ECDC sur les zoonoses, je ne saurais que trop conseiller aux industriels alimentaires français ce symposium sur Listeria monocytogenes dans les aliments à Dublin, Irlande, afin de vous informer au plus près  «des avancées scientifiques récentes et des questions en suspens !»

NB : En lisant le programme, je n'ai pas vu, sauf erreur de ma part, de présentation par des scientifiques français.

jeudi 6 février 2020

Changements des habitudes alimentaires : quid de la sécurité alimentaire ?


Le 15ème symposium du Comité scientifique institué auprès de l'AFSCA a été organisé le 3 décembre 2019 et a concerné les « Changements des habitudes alimentaires : quid de la sécurité alimentaire ? »

Objectif
Dans la société actuelle, les modes de consommation et les habitudes alimentaires évoluent rapidement. D'une part, il existe une tendance générale vers de (nouvelles) sources de nourriture à base de plantes et, d'autre part, il existe sous-groupes de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques. Cette évolution des modes de consommation et de la disponibilité en « nouvelles » denrées alimentaires sur le marché mondial peut entraîner de différents risques potentiels pour la sécurité alimentaire.
Au cours de ce symposium, les divers défis se posant à l’heure actuelle dans le domaine (de l’évaluation) de la sécurité des denrées alimentaires en raison de la diversité et de l’évolution des modes de consommation seront abordés. Différents types de risques (chimiques, microbiologiques et allergènes) et défis seront discutés par des scientifiques ainsi que par des représentants de l'industrie alimentaire et du commerce de détail. L'objectif de ce symposium est de discuter l'évolution rapide des habitudes alimentaires des consommateurs du point de vue de la sécurité alimentaire de réfléchir de manière critique à la pertinence de nos modèles et méthodes d'évaluation des risques actuels.

Le résumé du symposium (en anglais) est ici.
Les proceedings du symposium sont ici.

Je vous propose ci-après un résumé qu'en a fait Food Safety News.
Le comité scientifique fournit des conseils sur l'évaluation et la gestion des risques dans la chaîne alimentaire pour l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique.

Les experts ont déclaré qu'il y avait des changements vers davantage de sources alimentaires végétales et nouvelles et plus de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques. La disponibilité de nouveaux aliments sur le marché mondial peut également entraîner des risques potentiels pour la sécurité sanitaire des aliments.

Différents défis et solutions possibles pour garantir la sécurité sanitaire des aliments dans une chaîne alimentaire plus durable était le thème de la conférence du Comité scientifique en décembre 2019.

Le comité a abordé la question à travers plusieurs avis tels que le remplacement de la viande par d'autres sources de protéines comme les insectes comestibles, la consommation d'articles peu transformés tels que les produits laitiers à base de lait cru ou la production de produits plus sains en adaptant la recette avec une teneur réduite en sel.

Des preuves scientifiques manquent souvent
Le symposium a examiné l'adéquation des modèles et méthodes actuels d'évaluation des risques. Divers types de risques, notamment chimiques, microbiologiques et allergènes, ont été examinés par des scientifiques et des représentants de l'industrie et du commerce de détail.

« En ce qui concerne les aliments, un glissement général vers davantage de sources alimentaires (nouvelles) à base de plantes peut être identifié et, en parallèle, nous devrions également considérer plusieurs sous-groupes de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques, soit pour des raisons sociétales ou liées à la santé. Cette diversité en évolution rapide représente un véritable défi pour les évaluateurs des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments qui sont chargés de donner des conseils sur des questions qui manquent souvent de preuves scientifiques », a déclaré le Dr Etienne Thiry, président du comité scientifique.