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mardi 5 novembre 2019

Sur la piste des pathogènes avec un nouveau logiciel du BfR


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Sur la piste des pathogènes dans la viande, les œufs et le lait cru », source BfR 41/2019, du 31 octobre 2019.

Le symposium du BfR sur les tendances actuelles et les causes des éclosions de maladies d'origine alimentaire.

Pour rendre les aliments encore plus sûrs pour l'homme, des experts d'institutions scientifiques, d'autorités de réglementation des aliments et du monde des affaires discuteront des développements et des stratégies en cours lors du symposium « Zoonoses et sécurité des aliments » (Zoonoses and Food Safety) à l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) les 4 et 5 Novembre 2019, à Berlin-Marienfelde.

Parce que certains micro-organismes présents dans les aliments peuvent causer des problèmes de santé. Campylobacter dans le lait cru, Salmonella dans les œufs ou Listeria dans les aliments prêts à consommer entraînent souvent des éclosions touchant de nombreux patients.

Dans le cas de Listeria, cela inclut un nombre de décès supérieur à la moyenne. Le BfR a développé un outil numérique pour aider à clarifier les éclosions. « Le logiciel FoodChain-Lab nous permet de suivre les produits du fabricant à l'épicentre des cas de maladie », déclare le Dr. Andreas Hensel, président du BfR.

« Nous fournissons notre logiciel innovant aux utilisateurs intéressés du monde entier. » L'outil compare le profil génétique des pathogènes déterminés en laboratoire avec les dates de livraison de l'aliment en question, prouvant ainsi la source de la contamination. Le BfR continue de développer le logiciel convivial et de former les autorités civiles à son utilisation pour assurer une information rapide et fiable.

Même si la lutte contre Salmonella chez les volailles réduit le nombre d'infections humaines depuis des années, Salmonella reste un problème important. Une éclosion prolongée de salmonellose d'origine alimentaire sera rapportée à la réunion. La réunion discutera également des stratégies de réduction de Salmonella chez le porc.

Campylobacter, qui cause le plus grand nombre d'infections d'origine bactérienne d'origine alimentaire en Allemagne, compte environ 70 000 cas chaque année, en particulier chez les nourrissons et les jeunes adultes. Des éclosions de campylobactériose se sont produites en Allemagne ces dernières années, souvent chez des nourrissons ou des enfants d'âge scolaire ayant consommé du lait cru provenant de distributeurs automatiques de ferme lors de voyages scolaires. Afin de réduire les infections humaines à Campylobacter, une « approche One Health » introduit de nouvelles stratégies de prévention, de contrôle et de traitement issues de la recherche combinée en sciences vétérinaires, humaines et environnementales.

En outre, l'accent est de plus en plus mis sur les virus présents dans les aliments, car le nombre d'infections humaines liées au virus de l'hépatite E en Allemagne a considérablement augmenté ces dernières années. Celles-ci sont principalement dues au foie et aux saucisses crus insuffisamment cuits, c’est-à-dire à la consommation de viande, d’abats et de produits à base de porc ou de sanglier infectés. En outre, une épidémie d'hépatite A d'origine alimentaire sera rapportée.

Bien que la plupart des gens consomment rarement de la viande de gibier, telle que le cerf, le chevreuil et le sanglier, elle devient de plus en plus populaire. Les premiers résultats de l’étude du BfR sur la présence de parasites chez les animaux sauvages dans l’État fédéral allemand de Brandebourg montrent que les animaux sauvages pourraient être infectés par des toxoplasmes et que les sangliers pourraient être porteurs de la douve de Duncker. Les études sont à la base des risques possibles pour la santé humaine.

Des investigations sur d'autres agents pathogènes et des approches stratégiques en matière de détection précoce des risques complètent le programme.

lundi 4 novembre 2019

A la recherche de l'origine de la contamination dans des éclosions à STEC liées à des graines germées, de la salade et des légumes à feuilles vertes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Voici un article qui se présente comme une revue systématique des éclosions à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) liées à des graines germées, de la salade et des légumes à feuilles vertes.

Résumé
Des éclosions à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) impliquant des produits de salade prêts à consommer sont décrites dans la littérature scientifique depuis 1995.

Ces produits ne font généralement pas l'objet d'une étape finale de maîtrise, telle que la cuisson pour éliminer les pathogènes.

Pour réduire le nombre d'infections à STEC dues à des produits de salade, des efforts devront être axés sur la prévention et la réduction de la contamination tout au long de la chaîne alimentaire.

Nous avons effectué un examen systématique des éclosions à STEC impliquant des graines germées, de la salade ou des produits à feuilles vertes pour déterminer s'il existait des caractéristiques récurrentes, telles que la disponibilité de preuves microbiologiques ou l'identification de la contamination, susceptibles d'informer les investigations futures et les stratégies de prévention et de maîtrise.

Trente-cinq éclosions à STEC liées à des légumes-feuilles contaminés ont été identifiées pour inclusion. Les éclosions ont eu lieu de 1995 à 2018 et ont varié de 8 à plus de 8 500 cas. La détection de STEC dans le produit alimentaire était rare (4 éclosions sur 35). Pour les foyers restants, la détermination des légumes-feuilles comme source du foyer reposait principalement sur l'épidémiologie analytique (20 sur 35) ou des preuves descriptives (11 sur 35).

L'investigation de traçabilité dans 21 des 32 foyers n'a pas permis d'identifier les voies possibles menant à l'origine des STEC, ni comment les feuilles ont été contaminées. Les investigations dans huit foyers ont révélé des mauvaises pratiques au cours de la transformation qui auraient pu contribuer au foyer, telles qu'une désinfection insuffisante après récolte du produit. Six investigations sur des éclosions ont permis d'identifier la souche épidémique dans des excréments d'animaux proches des champs en culture ; deux d’entre elles ont également pu trouver la souche épidémique dans l’eau d’irrigation des exploitations agricoles, ce qui constitue une voie de contamination probable.

Ces résultats mettent en évidence les limites du recours à la confirmation microbiologique comme base pour lancer des investigations sur la production en amont afin de comprendre la source de la contamination. Cette revue montre également l’importance des études de traçabilité de la chaîne alimentaire, ainsi que les difficultés associées à ces études, pour éclairer les mesures de maîtrise et la prévention future.

Faits saillants
  • Un examen systématique a identifié 35 épidémies à STEC liées à des légumes-feuilles contaminés.
  • La plupart des épidémies (20 sur 35) reposaient sur des preuves épidémiologiques pour identifier les légumes-feuilles.
  • Dans 21 des 35 études, aucune preuve de la manière dont la contamination initiale s'est produite n'a été retrouvée.
  • Dans 11 études, l'eau a été identifiée comme le vecteur probable de la contamination du produit.
  • Seules deux études ont pu identifier l’origine et la voie de contamination probables.

Référence
ERICA KINTZ, LISA BYRNE, CLAIRE JENKINS, NOEL McCARTHY, ROBERTO VIVANCOS, and PAUL HUNTER (2019) Outbreaks of Shiga Toxin-Producing Escherichia coli Linked to Sprouted Seeds, Salad, and Leafy Greens: A Systematic Review. Journal of Food Protection: November 2019, Vol. 82, No. 11, pp. 1950-1958. https://doi.org/10.4315/0362-028X.JFP-19-014