On ne chôme pas
pendant la pandémie de COVID-19 en Belgique, pays pourtant le plus
touché en nombre de cas rapporté au nombre d’habitant et avec le
taux de la létalié (nombre de décès rapportés par rapport au
nombre de cas rapportés) le plus élevé, selon le CEBM
de l’Université d’Oxford au 29 avril avec 15,49%.
Des perquisitions menées en mars et avril ont permis de bloquer d’importants lots de produits suspects importés via le port d’Anvers.
Pandémie ou pas, l’Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire ne chôme pas.
L’Unité nationale d’enquête de l’Afsca a saisi, juste avant le début du confinement, près de 800 tonnes de produits phytosanitaires non conformes ou suspects importées via le port d’Anvers. Cette opération est le fruit d’une enquête menée en collaboration la Team Environnement de la police fédérale et le parquet d’Anvers.
Par
ailleurs, un article
de l’AFSCA du 23 avril 2020 indique que « COVID19 :
l'AFSCA plus que jamais en première ligne pour protéger la santé
publique, informer les consommateurs et accompagner le secteur
alimentaire ».
Si
la protection du consommateur reste bien entendu la première
priorité, l’Agence se tient aussi aux côtés des secteurs
impactés
Depuis
l'entrée en vigueur des mesures indispensables visant à limiter la
propagation du coronavirus, le quotidien de nombreux Belges a été
complètement bouleversé. Depuis mi-mars, l'Agence fédérale pour
la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) poursuit ses efforts,
persévère dans son rôle d’information et continue de conseiller
les professionnels et les consommateurs.
Les
différentes missions de contrôle de l'AFSCA restent bien entendu en
vigueur. L’objectif est de continuer à veiller à protéger la
santé des consommateurs. Ces derniers jours, à l’occasion du
contrôle de véhicules professionnels, pas moins de 23
procès-verbaux ont ainsi été établis, quatre camionnettes ont été
saisies et plus de 4 450 kg de denrées alimentaires ont été
confisquées. La plupart de ces infractions sont dues au non-respect
des températures imposées par la réglementation.
Des
mesures de simplification administrative pour les opérateurs
impactés ; des contrôles adaptés
En
temps normal, pas moins de 320 contrôles sont réalisés chaque jour
par l’AFSCA. Le plan de contrôle de l'AFSCA a cependant été
adapté afin de tenir compte de la situation difficile à laquelle
font face de nombreuses entreprises actives dans le secteur
alimentaire. Toutefois, même en période de confinement, les
inspecteurs se rendent quotidiennement sur le terrain dès lors que
la sécurité alimentaire reste une priorité absolue. Bien entendu,
les contrôleurs font preuve de compréhension à l’égard de la
situation dans laquelle se trouvent les entreprises visitées et
respectent la distance de sécurité de 1,5 m ainsi que toutes les
autres mesures de précaution et de protection. Il ne faut exposer ni
les professionnels, ni le personnel de l’Agence.
L'AFSCA
a par ailleurs immédiatement mis en place un certain nombre
d'assouplissements permettant aux entreprises de pouvoir rapidement
faire face aux mesures. Ainsi, chaque entreprise active dans le
secteur alimentaire a pu immédiatement mettre en place un service de
livraison et ce, sans avoir dû introduire au préalable une demande
d’autorisation auprès de l'AFSCA. En temps normal, de telles
procédures sont obligatoires, prennent de quelques jours à quelques
semaines selon les cas, et impliquent des démarches administratives
et dépenses supplémentaires.
Les
contrôleurs au poste !
Ces
derniers jours, l'Unité nationale d'enquête de l'AFSCA a contrôlé
les transports de denrées alimentaires aux frontières et ce, en
collaboration avec la police et les douaniers qui surveillent
également le trafic des particuliers en ces temps de crise
sanitaire. Au cours des quatre derniers jours, des infractions ont
été constatées dans pas moins de 23 des 142 véhicules contrôlés
(16%), entraînant la saisie de quatre camionnettes et la destruction
de plus de 4.450 kilogrammes de denrées alimentaires (viande,
poisson, fromage...). La majorité des infractions sont dues au
non-respect des températures imposées par la réglementation. Des
conditions de transport affichant des températures trop élevées
peuvent favoriser une contamination ou une intoxication alimentaire
des consommateurs. De plus, plus de 8 200 envois de denrées
alimentaires, de plantes et d'animaux vivants importés ont été
contrôlés par les inspecteurs de l'AFSCA dans différents ports et
aéroports depuis le 18 mars.
Certaines
entreprises et certaines personnes profitent de la pandémie du
coronavirus pour vendre illégalement en ligne des contrefaçons de
compléments alimentaires. Or, les produits ou compléments
alimentaires contrefaits ou non autorisés peuvent présenter un
risque pour les consommateurs. Les inspecteurs de l'AFSCA jouent
également un rôle important dans la lutte contre ce type de fraude.
L'AFSCA a d’ailleurs intercepté plusieurs colis contenant ce genre
de compléments alimentaires censés « protéger » contre
le Covid-19.
Explication
de la législation portant sur les allergènes
Cette
période de crise est particulièrement difficile pour le secteur de
l’HORECA et les entreprises du secteur alimentaire qui ont été
contraints de cesser certaines de leurs activités. Toutefois, ce
temps peut aussi dans une certaine mesure être mis à profit. Par
exemple, l'AFSCA propose un accompagnement individuel sur la
législation relative aux allergènes. En effet, la façon de
communiquer aux consommateurs la présence d’allergènes dans les
aliments est importante et règlementée. Or, par manque de temps ou
par désinformation, ces règles sont régulièrement mal appliquées.
En
2018, plus de 39% des commerçants n'étaient pas en mesure
d'informer correctement leurs clients sur les allergènes présents
dans les aliments non conditionnés (produits en vrac, plats au
restaurant ou servis dans un foodtruck, etc.). Or, dans les secteurs
de la distribution et de la restauration, le non-respect de la
législation sur les allergènes est la principale cause de contrôles
défavorables.
Les
chefs d'entreprise qui souhaiteraient bénéficier de cet
accompagnement peuvent directement s’adresser à l'unité locale de
contrôle de leur région. Une vidéo sur les allergènes
est également disponible en ligne.