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dimanche 24 septembre 2023

Une agence irlandaise révèle des non-conformités liées à la sécurité sanitaire des produits de la mer

«Une agence irlandaise révèle des non-conformités liées à la sécurité sanitaire des produits de la mer», source article de Food safety News du 24 septembre 2023.

L'agence responsable de la sécurité sanitaire des produits de la mer en République d'Irlande a enregistré 18 violations potentielles de la loi sur la sécurité des aliments au cours du premier semestre 2023.

La Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA) est chargée de faire respecter la législation alimentaire dans le secteur des produits de la mer jusqu'au point de vente au détail.

Huit mises en demeure ont été adressées à des entreprises au cours des trois premiers mois de 2023 et dix au cours du trimestre suivant, dans le cadre de contrôles officiels basés sur les risques.

Les agents de protection des pêches maritimes ont effectué 87 inspections de janvier à mars 2023 dans des établissements terrestres ainsi que dans des navires congélateurs et usines.

Les huit avis d'exécution comprenaient sept avis de conformité et une ordonnance d'interdiction.

Paschal Hayes, directeur général de la SFPA, a dit : «La protection de la sécurité sanitaire des produits de la mer est un élément central de notre mission en tant qu'autorité de réglementation. Assurer la confiance des consommateurs dans la qualité, la provenance et la sécurité sanitaire de nos produits de la mer est essentiel pour réaliser les ambitions collectives du secteur.

«Le faible niveau de non-conformité constaté illustre les efforts considérables déployés par la plupart des entreprises de produits de la mer pour respecter la réglementation, ainsi que le système d'inspection robuste en place pour garantir et, si nécessaire, faire respecter la conformité.»

D'avril à juin

Les 10 avis d’exécution du deuxième trimestre 2023 comprenaient six avis de paiement forfaitaire, trois avis de conformité et un avis d’amélioration.

Une entreprise, O Cathain Iasc Teoranta, a été condamnée à une amende de 4 500 euros par le tribunal de district d'An Daingean en avril.

L'entreprise, basée à Dingle, dans le comté de Kerry, a plaidé coupable à des accusations de violation de la loi sur la sécurité des aliments, notamment la mise sur le marché de produits de thon rouge dangereux, le non-respect des exigences en matière d'hygiène alimentaire et le défaut d'assurer le contrôle de la température des produits de thon rouge.

L’affaire est survenue à la suite d’une inspection inopinée des locaux en mars 2021, qui a également empêché la vente au détail de thon rouge.

jeudi 31 août 2023

Rappel de Punjabi Cashew Korma de Street Kitchen par Carrefour, suite à la présence d'un allergène non mentionné sur l'étiquetage

Je palie momentanément un oubli de RappelConso avec ce rappel chez Carrefour le 29 août 2023. Il s’agit de Cashew Korma - Street Kitchen

Suite à une erreur de production, la société MEDIASCORE FOODING procède au rappel du produit suivant : STREET KITCHEN - PUNJABI CASHEW KORMA suite à une erreur d’étiquetage (contre étiquette de sauce satay ne mentionnant pas l’allergène Amande).

Lot : 639/039222302 DDM : 29/02/24

L'ensemble du lot est retiré de la commercialisation.

Cependant, certains de ces produits ont été commercialisés avant la mesure de retrait et peuvent contenir un allergène non étiqueté : l’amande. Il est donc demandé aux personnes allergiques et/ou intolérantes aux amandes, qui détiendraient ce produit de ne pas le consommer et de le rapporter au magasin, où il leur sera remboursé.

Ces produits ne présentent aucun risque par ailleurs pour les personnes non allergiques aux amandes, qui peuvent tout à fait consommer ces produits, ou se les faire rembourser en magasin.

Complément

Toujours pas d'information de RappelConso.

Ajoutons à cet oubli, un autre rappel le 31 août 2023 par Carrefour de la barquette osso bucco de dinde 1kg pour cause de suspicion de présence de Listeria monocytogenes.
Marque : Pouce
Conditionnement : Barquette sous atmosphère protectrice
Lot : 0343157445
DLC 20/08/23 

vendredi 9 juin 2023

Quand des résidus de pesticides sont retrouvés dans les fraises par une ONG allemande. Réponse cash du BfR, pas d'effet sanitaire attendu

C’est une belle leçon de sécurité des aliments et des produits phytosanitaires que nous relate le BfR, d’une part vis-à-vis d’une ONG qui a ‘trouvé’ des traces de résidus dans des fraises et d’autre part en indiquant que «les agriculteurs biologiques ne renoncent pas totalement aux produits phytosanitaires.» On n’ose imaginer le tollé en France ...

«Des résidus de produits de production végétale dans les fraises. Pas d'effet sanitaire attendu» source communication n°022/2023 du BfR du 7 juin 2023.

Selon des analyses effectuées par une organisation non gouvernementale, des résidus de produits phytopharmaceutiques ont été détectés dans des fraises disponibles dans le commerce. Dans ce contexte, l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) souligne que l'identification de résidus dans les aliments ne présente pas nécessairement un risque pour la santé des consommateurs. Toutes les substances actives identifiées dans les analyses ont été évaluées toxicologiquement et jugées sûres dans le cadre des utilisations approuvées. En conséquence, les utilsations sont approuvées pour une utilisation dans les produits phytopharmaceutiques dans l'Union européenne et autorisés pour une utilisation dans les fraises en Allemagne. Aucun des échantillons rapportés ne dépassait ou même ne s'approchait des limites maximales de résidus (LMR) fixées par la loi. Selon l'état actuel des connaissances, ces fraises ne devraient pas nuire à la santé. Pour trois des substances actives identifiées (difénoconazole, penconazole et trifloxystrobine), une dose aiguë de référence (ARfD) est dérivée. Cette valeur définit la quantité d'une substance qu'un consommateur peut ingérer avec des aliments au cours d'une journée sans encourir de risque pour la santé. Pour les trois substances actives mentionnées, le BfR a évalué si la consommation de fraises constituait un risque pour la santé des consommateurs.

Résultat : les niveaux relevés sont bien inférieurs aux doses aiguës de référence actuelles, qui ont été épuisées jusqu'à 3% maximum par la consommation de ces fraises. Même la présence simultanée de plusieurs substances actives dans les fraises n'est pas préoccupante pour la santé compte tenu de l'épuisement minimal des doses aiguës de référence respectives. Même si les produits phytopharmaceutiques autorisés sont utilisés correctement et conformément à leur destination, des résidus peuvent rester dans les cultures et donc dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux. Les résidus doivent être suffisamment faibles pour ne pas mettre en danger la santé des consommateurs – les résidus de produits phytopharmaceutiques sont autorisés dans les aliments jusqu'à la limite maximale de résidus (LMR) fixée par la loi. Du point de vue de l'évaluation des risques, les critères d'autorisation actuels excluent avec suffisamment de certitude les risques pour la santé des consommateurs. Selon la réglementation européenne en vigueur, les risques sanitaires pouvant découler de l'utilisation d'un produit phytopharmaceutique sont évalués par un État membre de l'UE au nom des États membres d'une zone. L'autorisation des produits phytopharmaceutiques est effectuée au niveau national. En Allemagne, elle est délivrée par l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL). L'Institut Julius Kühn, Institut fédéral de recherche sur les plantes cultivées (JKI), l'Agence fédérale allemande pour l'environnement (UBA) et l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) sont impliqués dans le processus et effectuent des évaluations partielles dans le cadre de leurs attributions. Le BfR évalue les risques pour la santé des consommateurs, des opérateurs, des travailleurs, des passants et des résidents.

Les produits phytopharmaceutiques sont utilisés pour protéger les plantes ou parties de plantes, y compris les fruits frais, les légumes et les semences, contre les parasites tels que les champignons, les mauvaises herbes ou les organismes nuisibles. Ils sont également conçus pour assurer le rendement des cultures, protéger les cultures pendant le stockage et le transport et assurer une bonne qualité des aliments. Bien que moins de produits phytosanitaires soient utilisés en agriculture biologique qu'en agriculture conventionnelle, les agriculteurs biologiques ne renoncent pas totalement aux produits phytosanitaires.

Commentaire

Cela intervient dans un contexte malsain déclenché par une ONG allemande vis-à-vis des fraises espagnoles. Je ne suis pas sûr, hélas, que le communiqué du BfR puisse calmer les choses ...
«Allemagne : un appel au boycott des fraises espagnoles a été lancé», source Le Figaro.
Cette campagne de boycott vise la fraise cultivée dans la province de Huelva en Andalousie, première région exportatrice de fruits rouges en Europe.  

mercredi 26 avril 2023

Canada : Nouvelle politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer

Je vais tenter de vous faire un résumé de ce que propose Santé Canada en ce qui concerne la «Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger (2023) : Aperçu.»

En attendant l'UE ou le Royaume-Uni, il s'agit du premier pays à dégainer une nouvelle réglementation sur ce que nous appelons les aliments prêts à consommer et Listeria monocytogenes. Par ailleurs, le terme contôler (to control) signifie le plus souvent maîtriser que contrôler. Les sous-titres des paragraphes sont du blog.

Préambule
La politique sur la Listeria (2023) qui remplace la version datée du 1er avril 2011, a été élaborée par Santé Canada, avec la participation de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et l'Agence de la santé publique du Canada, et elle tient compte des rôles et des responsabilités de l'industrie, du gouvernement et des consommateurs. La politique sur la Listeria (2023) vise à faciliter l'application et la vérification d'activités concernant Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Sa mise en œuvre devrait permettre de déceler rapidement la persistance de l'espèce Listeria dans l'environnement de transformation des aliments et d'évaluer l'efficacité des mesures de contrôle mises en place pour lutter contre Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger.

Listeria monocytogene
La bactérie Listeria monocytogenes est unique parmi les agents pathogènes d'origine alimentaire. Elle est très répandue dans la nature, peut proliférer à des températures de réfrigération et peut survivre dans l'environnement des usines de transformation des aliments pendant des mois, voire des années. Bien que rares, les infections à L. monocytogenes peuvent entraîner des maladies graves et sévères, en particulier chez les personnes vulnérables. Les éclosions d'origine alimentaire de listériose ont été pour la plupart liées à des aliments prêts-à-manger (PAM) qui ne nécessitent normalement aucune préparation complémentaire avant d'être consommés. Par conséquent, ce document décrit la politique de Santé Canada liée à l'application, à la mise en œuvre et à la vérification des mesures de maîtrise pour L. monocytogenes dans les aliments PAM.

Les aliments prêts à consommer
Les aliments PAM sont des aliments qui sont normalement consommés dans le même état que celui dans lequel ils sont achetés. Ils ne nécessitent normalement aucune préparation complémentaire avant d'être consommés, sauf peut-être d'être lavés ou rincés, décongelés ou réchauffés (c'est-à-dire, un traitement thermique permettant une réduction de moins de 5-log du nombre de L. monocytogenes).

Les aliments PAM assujettis à la politique sur la Listeria doivent souvent être réfrigérés (c'est-à-dire, emballage portant la mention 'Garder réfrigéré') ou congelés (c'est-à-dire, emballage portant la mention 'Garder congelé') pour leur conservation jusqu'au moment de la consommation.

Les fruits et légumes crus frais et coupés qui ont été pelés, tranchés, hachés ou râpés avant d'être emballés pour la vente et qui sont destinés à être consommés dans le même état que celui dans lequel ils sont achetés sont considérés PAM et sont assujettis à la politique sur la Listeria. Exemples : laitue coupée finement en sac, champignons tranchés, chou râpé pour la salade de chou, melons frais coupés et salade de fruits.

Objectif et portée
La politique sur la Listeria vise à faciliter l'application et la vérification d'activités concernant L. monocytogenes dans les aliments PAM pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens. La mise en œuvre de la politique sur la Listeria devrait permettre de déceler rapidement la peristance de l'espèce Listeria (Listeria spp., cela comprend L. monocytogenes) dans l'environnement de transformation des aliments et d'évaluer l'efficacité des mesures de contrôle mises en place pour lutter contre L. monocytogenes dans les aliments PAM. Dans ce contexte particulier, la politique sur la Listeria guide l'industrie sur les façons de se conformer à la législation fédérale en lien avec les aliments et peut servir de ressource à l'organisme de réglementation concerné pour une telle mise en vigueur. Les détails concernant les fréquences d'échantillonnage, de vérification et d'attestation de conformité fondées sur le risque sont laissés à la discrétion de l'organisme de réglementation concerné.

Pour ce faire, il faut :
- respecter les bonnes pratiques agricoles (BPAs) et/ou les BPFs
- suivre un plan HACCP ou un plan de contrôle préventif (PCP)
- réaliser un échantillonnage environnemental de Listeria spp. dans l'usine
- contrôler les étapes de transformation qui éliminent ou réduisent le nombre de L. monocytogenes pendant la fabrication
- prévenir l'introduction de L. monocytogenes dans les aires de post-transformation où les aliments sont exposés à l'environnement avant l'emballage.

Fabricants d'aliments prêts-à-manger
Puisque la bactérie L. monocytogenes est très répandue dans la nature et peut se trouver dans l'environnement de transformation des aliments, les fabricants d'aliments PAM devraient être en mesure de démontrer que leur système de salubrité des aliments contrôlera L. monocytogenes. Les fabricants devraient procéder à un échantillonnage environnemental, tel que décrit aux figures 2 à 4 (voir la section Échantillonnages environnementaux à des fins d'analyses ou tableau 1), compte tenu du principe selon lequel l'environnement où se trouvent des aliments à risque élevé devrait faire l'objet d'une fréquence d'échantillonnage accrue. Ceci devrait être effectué à des fins de vérification de l'efficacité de leurs programmes d'assainissement (c'est-à-dire, nettoyage et désinfection) et de leurs contrôles des procédés. La présence de Listeria spp. peut être une indication de la présence de L. monocytogenes et devrait entraîner une intensification du nettoyage et de la désinfection. Un examen du système de salubrité des aliments peut également être nécessaire.

Sur cette partie, on se référera au chapitre, Mesures de contrôle pour se conformer aux critères microbiologiques pour L. monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger.

Bien entendu, «Les aliments importés doivent être préparés avec au moins le même niveau de contrôle de la salubrité des aliments que les aliments préparés au Canada, car ils doivent satisfaire aux mêmes résultats en matière de salubrité des aliments.»

NB : Le document «Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger ». Date d’entrée en vigueur : 1er octobre 2023 comprend 52 pages et est disponible ici.

jeudi 6 avril 2023

Tsunami de législations européennes en matière de durabilité, selon la fédération de l'industrie alimentaire belge

En France, le journal L’Opinon du 6 avril 2024 titre sur les «Excès de normes: le Medef tire la sonnette d’alarme».

502 obligations et 3 670 pages de réglementations sur les entreprises sont sortis des bureaux de la Commission européenne et du Parlement depuis 2017. «On court tout droit à la catastrophe », alerte dans l’Opinion le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux

Les faits - L’Opinion publie en exclusivité les résultats d’une étude commandée par le Medef sur le poids des normes européennes. Entre 2017 et 2022, les entreprises françaises ont dû digérer chaque mois une moyenne de sept nouvelles obligations et 51 pages de réglementation.

En Belgique, la Fevia,  la Fédération de l'industrie alimentaire belge, parle de «Tsunami de législations européennes en matière de durabilité». Rien de moins ...

Vous avez certainement entendu parler de la déferlante de nouvelles législations en matière de durabilité que l’Union européenne prépare. Mais que prévoient les directives diligence raisonnable et rapports de durabilité ou encore les règlements déforestation, travail forcé et taxonomie ? Quel sera leur impact sur les entreprises alimentaires, petites et grandes ? Fevia en a résumé pour vous les grandes lignes, en fonction des informations actuellement à sa disposition. 

L’Union travaille depuis plusieurs années sur différents dossiers législatifs liés à la durabilité. Comme nous l’explique la députée européenne belge Saskia Bricmont (Verts/ALE) dans l’entretien que nous avons mené avec elle à ce propos, ces législations constituent une des réponses de nos institutions aux questions humaines et environnementales auxquelles font face l’Europe, et le monde, et qui ont été traduites dans le Green Deal. Les entreprises auront un rôle de premier plan à jouer dans la mise en place de cette société plus juste et plus durable. Il est donc impératif de s’y attabler sans tarder. 

Pas nouvelle du côté de l’ANIA, association nationale des entreprises alimentaire de France, étonnant, non ?

Commentaire
Le green deal de l’UE est un très mauvais deal pour nos agriculteurs et pour nos entreprises. Je suis certain qu’en France nos politiques vont se faire un devoir d’appliquer ces nouvelles règles et normes, juste pour montrer que nous somme le meilleur élève de l’UE ...

mardi 4 avril 2023

Des nouvelles de la réautorisation du glyphosate au Luxembourg

Luxembourg: La justice contraint le Grand-Duché à réautoriser le glyphosate
Le Luxembourg a annoncé lundi qu'il réautorisait la commercialisation des produits à base de glyphosate, après avoir été en 2020 le premier pays de l'UE à bannir cet herbicide controversé, une interdiction annulée par la justice du Grand-Duché.

Le pays avait retiré le 1er février 2020 l'autorisation de mise sur le marché aux produits phytopharmaceutiques à base de glyphosate, tout en tolérant l'écoulement des stocks existants, avant d'interdire complètement leur utilisation sur les sols luxembourgeois à partir du 1er janvier 2021.

L'interdiction a été invalidée par une décision rendue vendredi en appel par la Cour administrative du Luxembourg. Les juges ont pointé «l'absence d'indication de la moindre argumentation juridique» pour interdire les 8 produits concernés en contradiction avec le régime juridique de l'UE qui permettait leur distribution.

«L'annulation a pour conséquence que les autorisations pour les produits phytopharmaceutiques en cause sont rétablies à compter de la date du prononcé de l'arrêt», a réagi lundi le ministère luxembourgeois de l'Agriculture.

Bayer gagne son recours
«La Cour a confirmé que le retrait (des autorisations de marché) violait le droit européen», s'est félicité le géant allemand de la chimie Bayer qui avait déposé un recours devant les juridictions administratives contre l'interdiction de ses produits, notamment de sa marque Roundup.

«Ce retrait n'était basé sur aucun élément scientifique ou réglementaire incriminant le glyphosate ou les produits basés sur cette substance», a réagi un porte-parole du groupe auprès de l'AFP.

Etude publiée en juillet
La Commission européenne a décidé début décembre de prolonger d'un an, jusqu'au 15 décembre 2023 l'autorisation actuelle du glyphosate dans l'UE, déjà renouvelée en 2017 pour cinq ans, dans l'attente d'une évaluation scientifique par les régulateurs européens.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) prévoit de rendre en juillet 2023 une étude très attendue sur «les risques de l'exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l'environnement», jugée indispensable pour décider de la prolongation ou non, pour cinq années supplémentaires, de l'autorisation délivrée à l'herbicide.

Le gouvernement du Luxembourg, petit Etat de 645 000 habitants situé entre l'Allemagne, la Belgique et la France, avait banni le glyphosate à la suite d'un accord politique conclu en 2018 par la coalition au pouvoir, une première dans l'UE. L'Autriche avait un temps projeté de l'interdire à partir de début 2020 avant de faire machine arrière.

Le gouvernement du Grand-Duché assurait début 2020 que près de 60% des exploitations agricoles luxembourgeoises avaient déjà renoncé au glyphosate, avant même la mise en place de l'interdiction.

vendredi 31 mars 2023

Les sanctions sont méritées chez des récidivistes de la malpropreté. A propos de deux exemples chez nos voisins britanniques

Rien ne vaut un bonne amende ou interdiction à vie pour les récidivistes de la malpropreté afin de leur donner le goût d’appliquer la réglementation et d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs et d’éviter de jouer au chat et à la souris avec les agents chargés de faire respecter la réglementation.
En voici deux exemples aimablement fournis par Joe Whitworth et jugez plutôt ...

«Angleterre : Des non-conformité en matière d’hygiène et dans la lutte anti-nuisibles coûtent 84 000 euros à un supermarché», source Enfield Council du 28 mars 2023.

1. Fresh Valley Foods Ltd, opérant sous le nom de Yasar Halim Supermarket, et son propriétaire ont été condamnés à une amende totale de 74 000 £ (84 000 euros) pour avoir enfreint les réglementations en matière d'hygiène, de la lutte antinuisibles et de la contamination.

Le mardi 21 mars 2023, la société qui possède un supermarché situé à Hedge Lane, Palmers Green, a été condamnée à une amende de 48 000 £ (54 700 euros) et le propriétaire Mehmet Yasar Halim a été condamné à payer 26 000 £ (29 560 euros) par la Highbury Corner Magistrates Court, après une enquête de l’Enfield Council.

Les autres coûts comprenaient une suramende compensatoire de 190 £ (216 euros) et les frais du Conseil totalisant 4 400,62 £ (5002,58 euros).

Mehmet Yasar Halim a été reconnu coupable de ne pas avoir d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP), qui est un moyen de gérer les dangers pour la sécurité des aliments, aucun contrôle des nuisibles et aucune protection contre la contamination, malgré plusieurs visites et avertissements du service de santé environnementale des agents de l’Enfield Council.

Le supermarché et le propriétaire ont reçu un rapport détaillé de l’Enfield Council. sur les améliorations qui devaient être apportées aux locaux, mais des infestations de rats et de mouches, y compris des excréments, étaient toujours présentes lors des visites de suivi des agents.

Le dispositif Alim’confiance en France ne permet pas une nouvelle inspection, même si vous payez une visite des inspecteurs …

2. «Pays de Galles : Peines de prison avec sursis pour des exploitants d'une entreprise de fruits de mer basée dans le Pembrokeshire», source Pembrokeshire County Council du 30 mars 2023.

Le non-respect répété de la législation sur la sécurité des aliments et les non-conformités délibérées des avis statutaires signifiés par les agents de santé environnementale pour protéger la santé des consommateurs ont entraîné des peines de prison avec sursis pour deux exploitants du secteur alimentaire du Pembrokeshire.

Colin James Brown et Donna Brown, qui dirigent Shores Seafood au 16 India Row à Monkton, Pembroke, ont également reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire.

L'audience de détermination de la peine a eu lieu à la Swansea Crown Court le 24 mars 2023, après que le couple a plaidé coupable lors d'audiences antérieures à quatre infractions en vertu du Règlement de 2006 sur l'hygiène alimentaire (Pays de Galles) tel que modifié et du Règlement général sur les aliments de 2004 tel que modifié concernant :
- défaut de prendre des mesures pour protéger les aliments du risque de contamination
- mettre des aliments dangereux sur le marché
- ne pas se conformer à un avis d'action corrective
- exploiter leur entreprise sans autorisation après que l'autorisation de fournir leurs produits de la mer ait été suspendue.

La poursuite a été intentée par le Pembrokeshire County Council.

Le tribunal a appris que les infractions s'étaient produites au cours d'une période où l'entreprise, qui vendait des crabes et des homards, avait produit périodiquement des aliments contaminés par des niveaux élevés de bactéries dangereuses, Listeria monocytogenes, qui peuvent avoir de graves effets sur la santé par une maladie appelée listériose, en particulier dans les segments vulnérables de la population.

Malgré les efforts considérables déployés par les agents du Council pour travailler avec l'entreprise afin d'identifier les sources potentielles de contamination bactérienne et d'assurer la mise en œuvre des dispositions de management de la sécurité des aliments, le County Council a suspendu son autorisation de fournir ses fruits de mer à d'autres entreprises en avril 2021 à la suite d’inquiétudes quant à la capacité de l'entreprise à fournir des aliments sûrs.

Le Council a également signifié des avis de mesures correctives à l'entreprise empêchant la production de denrées alimentaires après qu'il est devenu clair que l'entreprise n'était pas en mesure de mettre en œuvre les contrôles nécessaires de manière continue et sans son intervention continue.

Cependant, en juillet 2021, le Council a appris que les exploitants de Shores Seafood continuaient de fournir leurs produits dans des établissements alimentaires locaux du Pembrokeshire en plus loin, en violation directe et flagrante des avis d'exécution en place dans l'entreprise.

Les agents de santé environnementale ont contacté les entreprises ayant reçu les produits dès que l'information a été révélée et ont retiré les produits du marché.

Ils ont également découvert des preuves que des entreprises avaient été approvisionnées en produits Shores Seafood à plusieurs reprises depuis qu'il leur avait été interdit de le faire.

Un rappel de produit a également été publié par la Food Standards Agency à la suite d'informations fournies par le County Council de Pembrokeshire, pour s'assurer qu'aucun produit ne restait à vendre.

À la suite de ces infractions, Colin Brown a été condamné à neuf mois de prison avec sursis pendant deux ans et a également dû effectuer 200 heures de travail non rémunéré. Donna Brown a été condamnée à six mois de prison avec sursis pendant deux ans, avec une condition d'activité de réadaptation de 15 jours.

Colin Brown et Donna Brown ont tous deux reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire, ce que le juge a indiqué comme étant à la fois nécessaire et proportionné.

En résumant la situation, le juge Walters a déclaré que les faits de l'affaire étaient «extrêmement peu attrayants et que l'autorité locale était engagée dans une opération du chat et de la souris avec l'entreprise ».

Commentaire
Je peux me tromper mais je ne crois pas qu'en France les sanctions auraient été de ce niveau.

mardi 28 février 2023

Un rapport met en évidence des problèmes de sécurité des aliments au Vietnam

«Un rapport met en évidence des problèmes de sécurité des aliments au Vietnam», source Food Safety News.

Un rapport a examiné la sécurité sanitaire des produits alimentaire au Vietnam et a suggéré des moyens d'améliorer la situation.

L'étude, Imperatives for improvement of food safety in fruit and vegetable value chains in Viet Nam, publiée par la Banque asiatique de développement (BAD), s'est concentrée sur les chaînes de valeur des fruits et légumes dans le pays et comprenait une analyse en laboratoire d'échantillons prélevés sur le terrain.

La plupart des consommateurs achètent des fruits et légumes sur des marchés humides traditionnels, où la production n'a pas de labels de sécurité sanitaire et n'est pas certifiée ou traçable jusqu'aux exploitations agricoles. Les chambres froides des marchés pourraient réduire les pertes après récolte et le risque de contamination microbienne, selon le rapport.

La collecte de données comprenait une revue de la littérature publiée, des entretiens avec des agriculteurs, des fournisseurs et des informateurs clés et l'échantillonnage des fruits et légumes à plusieurs points de la chaîne de valeur. Toutes les données ont été collectées de juin à juillet 2021.

Le gouvernement du Vietnam a désigné des zones de production de légumes en toute sécurité sanitaire. Les agriculteurs de ces zones ont été encouragés à former des coopératives de producteurs. Le gouvernement analyse régulièrement la qualité du sol et de l'eau ainsi que les légumes pour les résidus de pesticides une fois par an. L'élevage n'est pas autorisé pour réduire le risque de contamination croisée. Des chercheurs ont recommandé d'étendre cette idée à d'autres parties du pays pour promouvoir la sécurité sanitaire des fruits et légumes.

Résultats sur les agents pathogènes d'origine alimentaire
Une enquête menée pour l'étude a révélé que 91% des 32 répondants étaient préoccupés par la contamination des aliments en raison de l'utilisation de pesticides. Les entretiens ont également confirmé les problèmes d'utilisation abusive des pesticides dans les exploitations.

Les consommateurs sont moins préoccupés par les agents pathogènes d'origine alimentaire, en partie à cause de leur manque de connaissances et de sensibilisation, et aussi parce qu'ils pensent que le problème peut être résolu en lavant, en épluchant et en cuisinant correctement.

Les feuilles de moutarde, le concombre et le fruit du dragon ont été évalués pour les pesticides, les agents pathogènes d'origine alimentaire, les métaux lourds et les nitrates. Au total, 156 échantillons ont été testés pour la contamination microbienne, 60 ont été analysés pour les résidus de pesticides, 136 pour les métaux lourds et 116 pour les nitrates.

Salmonella a été détectée dans l'un des 32 échantillons de feuilles de moutarde prélevées dans les champs des agriculteurs et dans l'un des 15 échantillons provenant des marchés de gros.

Dix échantillons de feuilles de moutarde provenant de champs d'agriculteurs et de marchés de gros avaient des taux de E. coli supérieures au niveau maximal autorisé, tout comme neuf des 11 échantillons provenant du marché de détail.

Des entretiens avec des membres des coopératives de production et de distributeurs ont montré qu'aucun d'entre eux ne comprenait bien le risque lié aux agents pathogènes d'origine alimentaire.

Accent sur les autorités et la réglementation
L'utilisation excessive de pesticides est un facteur important de contamination des aliments au Vietnam. Les agriculteurs doivent être récompensés pour des produits sûrs tout en étant soumis à une application plus stricte des réglementations existantes, indique le rapport.

Le pays dispose d'un comité national de sécurité des aliments, mais pas d'agence centrale de sécurité des aliments. Les responsabilités sont réparties entre les ministères de l'agriculture, du commerce et de la santé, ce qui peut entraîner des contradictions et de la confusion lors de l'adoption de réglementations liées à la sécurité sanitaire des aliments.

Environ les deux tiers des personnes interrogées ont qualifié d'insuffisante la capacité du secteur public à gérer la sécurité sanitaire des aliments. Plus de la moitié pensaient qu'il était nécessaire de restructurer certaines lois et réglementations car le cadre juridique était trop vaste et complexe, ce qui compliquait son application.

Il a également révélé que les conclusions sur les capacités montraient la nécessité de renforcer les autorités de sécurité sanitaire des aliments en termes de ressources humaines, de meilleures installations et de budgets plus élevés.

Les autorités en charge de la sécurité des aliments se concentrent sur l'inspection et le contrôle des produits finis, mais pas autant sur la prévention de la contamination dans les processus de production et de commercialisation. Cette approche devrait être modernisée, selon le rapport.

Les chercheurs ont déclaré qu'il était nécessaire d’analyser plus systématiquement les contaminants et de rendre les résultats publics.

«Il existe également un besoin évident de renforcer la capacité des autorités de sécurité sanitaire des aliments, tant au niveau national qu'infranational. La gestion de la sécurité sanitaire des aliments doit être guidée par une compréhension claire et axée sur les facteurs de risque, une utilisation systématique des données, des responsabilités partagées entre les acteurs des secteurs privé et public et des mesures préventives mises en œuvre tout au long de la chaîne de valeur.»

vendredi 23 décembre 2022

Etats-Unis : la problématique sanitaire liée à la vente en ligne de petites tortues comme animaux de compagnie. Salmonella inside !

«Les petites tortues ne peuvent pas être légalement vendues comme animaux de compagnie en raison du risque d'infection à Salmonella, mais la moitié des vendeurs en ligne ne fournissent pas d'informations sur la loi et le risque de maladie», source EurkAlert!

L’origine de l’information est issue de cette article paru en accès libre dans PLOS ONE, «Online sale of small turtles circumvents public health regulations in the United States (La vente en ligne de petites tortues contourne la réglementation de la santé publique aux États-Unis)».

Résumé
Aux États-Unis, les tortues de compagnie ont été associées à des épidémies de salmonellose, une maladie intestinale grave et parfois mortelle causée par la bactérie Salmonella, avec près de 300 000 personnes infectées certaines années. Les enfants sont particulièrement sensibles en raison de leur propension à mettre des objets, y compris de petites tortues, dans leur bouche. En 1975, un règlement fédéral américain interdisait la vente de tortues de taille inférieure à 4 pouces (101,6 mm), sauf à des fins d'exportation, scientifiques ou éducatives. Ce règlement a été établi pour réduire l'incidence de la salmonellose, en particulier chez les jeunes enfants. Des études antérieures n'ont pas évalué la disponibilité des tortues de taille inférieure à 4 pouces sur les sites Internet vendant des animaux sauvages. Nous avons surveillé 16 sites Internet en 2021 et quantifié les listes de petites tortues. Nous avons déterminé si des informations sur Salmonella, la réglementation fédérale de 1975 ou des réglementations connexes d'États étaient fournies sur les sites Internet et déterminé la légalité des ventes de petites tortues par les réglementations d'États. Nous avons constaté que les 16 sites Internet faisaient ouvertement de la publicité et vendaient des tortues de moins de 4 pouces, mais seulement la moitié de ces sites Internet fournissaient des informations sur Salmonella et/ou la réglementation fédérale. Ces sites Internet exigeaient des acheteurs qu'ils confirment qu'ils n'achetaient pas une tortue comme animal de compagnie, obligeant ainsi le consommateur à respecter la réglementation. Nous avons documenté 515 listes de tortues de taille inférieure à 4 pouces, dont 47 espèces et un hybride. Notre étude a démontré que les ventes sur Internet de petites tortues représentent actuellement une partie du commerce en ligne florissant des animaux de compagnie aux États-Unis. L'application de la réglementation fédérale se heurte à des problèmes de compétence dans la plupart des États. Par conséquent, nous recommandons la poursuite des campagnes d'éducation du public par les agences de santé publique aux États-Unis pour aider à réduire le risque que présente la possession de tortues de compagnie.

Dans la conclusion, les auteurs notent,
La vente de tortues de taille inférieure à 4 pouces pose un risque pour la santé publique en favorisant la propagation potentielle de Salmonella aux humains, en particulier aux jeunes, aux personnes âgées et aux personnes dont le système immunitaire est affaibli. Malgré l'adoption il y a près de 50 ans du règlement de la Food and Drug Administration interdisant la vente de ces tortues, nos recherches ont démontré que les ventes sur Internet de petites tortues représentent actuellement une partie du commerce en ligne florissant des animaux de compagnie aux États-Unis. une manière ad hoc des animaleries physiques, mais il existe des défis juridictionnels à l'application de cette réglementation fédérale par les agents de l'État dans la plupart des États. En outre, les agents chargés de l'application des lois aux niveaux étatique et fédéral peuvent estimer qu'ils ont des problèmes plus importants concernant les ventes d'espèces sauvages sur Internet, y compris la surveillance des ventes d'espèces menacées ou d'espèces potentiellement nuisibles, telles que les grands félins ou les primates. Cependant, des épidémies de salmonellose continuent de se produire aux États-Unis et sont régulièrement attribuées aux tortues de compagnie, qui représentent un problème de santé publique plus vaste que celui posé par des animaux potentiellement nuisibles. Les réglementations au niveau de l'État restreignant la vente de tortues de taille inférieure à 4 pouces donneraient aux agents chargés de l'application de la loi une capacité accrue d'arrêter ces ventes et de tenir les propriétaires d'entreprise responsables, en particulier pendant les périodes d'importantes épidémies de salmonellose. Il est probable que la plupart des membres du public ne savent pas que la vente de tortues de moins de 4 pouces comme animaux de compagnie est illégale aux États-Unis et que les tortues de compagnie sont régulièrement associées à des épidémies de salmonellose. Des campagnes d'éducation du public par la Food and Drug Administration des États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention et les agences de santé publique des États qui expliquent la réglementation de 1975, les réglementations d'État connexes et les importantes raisons de santé publique justifiant la réglementation permettraient aux consommateurs de prendre des décisions éclairées sur acheter des tortues comme animaux de compagnie.

mardi 20 septembre 2022

Allégations nutritionnelles et de santé, taux d’anomalie de 60%, selon la DGCCRF

«Allégations nutritionnelles et de santé : une réglementation encore trop souvent méconnue», source DGCCRF du 19 septembre 2020.

«Riche en fibre», «prévient le vieillissement»… : les allégations nutritionnelles et de santé revêtent une importance majeure pour la promotion des compléments alimentaires auprès des consommateurs. Le taux d’anomalie relevé par l’enquête de 2020, qui ciblait principalement les vendeurs les plus importants de compléments alimentaires sur les places de marché, démontre qu’un nombre significatif de professionnels contreviennent à la réglementation.

Pour déterminer si une allégation nutritionnelle ou de santé peut être autorisée, elle est soumise à une procédure d’autorisation préalable, après évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’objectif est de s’assurer que l’allégation présente dans les communications à caractère commercial est compréhensible, pertinente et fondée sur des preuves scientifiques.

Le taux d’anomalie constaté des 75 opérateurs contrôlés lors de l’enquête 2020 est de 60%.
Cible
75 établissements
130 visites
Résultats
13 avertissements
30 injonctions
2 procès-verbaux
Commentaire
Une enquête de 2020 publiée en septembre 2022, tout va bien !

vendredi 12 août 2022

Alcaloîdes tropaniques dans les fleurs du mal ou le cauchemar des rappels de produits alimentaires dans l'UE

Dans un article du blog de février 2019, «Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires», je rapportais que l'Anses avait publié un article, Datura ou les « fleurs du mal» (Vigil’Anses n°5, Le bulletin des vigilances de l’Anses, Juin 2018) où on pouvait lire ce qui suit à propos de la survenue de plusieurs cas d’intoxication sévère par datura en août 2017,

Les patients intoxiqués interrogés ont indiqué avoir trouvé le datura à proximité même de leur habitation, en zone urbaine. Il est probable que la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires puisse expliquer que ces plantes se développent en ville ce qui était moins le cas dans le passé.

En mars 2019, un article du blog était intitulé, «Datura, rêve éveillé pour nos autorités sanitaires ou cauchemar pour les consommateurs après un rappel de haricots verts fins par E.Leclerc».
En juillet 2020, publication de l’article Datura, l'Anses et de l'utilité des pesticides.

Et ce qui devait arrivé arriva ...

Dans un article récent sur les rappels de produits alimentaires, je signalais à propos de la présence d’alcaloïdes de l’ergot de seigle, «c’est un signe des temps lié la présence incongue de plantes indésirables ...».

Selon La France Agricole du 12 août 2022, «La disparition des herbicides à plus ou moins long terme pèserait sur la filière des plantes aromatiques, médicinales et à parfum, selon une étude de FranceAgriMer.»

France AgriMer a publié une «étude de l’impact de la disparition des herbicides pour les productions des ppam» ou plantes à parfum, aromatiques et médicinales.

Afin d’évaluer les impacts économiques des nouvelles exigences réglementaires dans un contexte où les difficultés à maîtriser l’enherbement dans les productions de PPAM augmentent, l’étude menée par l’iteipmai s’est focalisée sur la maîtrise des adventices responsables de la présence d’alcaloïdes.
Ainsi l’étude comprend : une bibliographie sur les alcaloïdes pyrrolizidiniques et tropaniques ; une enquête auprès des acteurs de la filière sur les impacts technico-économiques de la gestion de ces contaminants, des hypothèses sur les sources de contamination.

Concernant les alcaloïdes pyrrolizidiniques, tropaniques (Datura) et de l’ergot de seigle, il y a eu en France, depuis le début de l’année 2022, 33 rappels de produits alimentaires, principalement des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique.

Datura à l'état sauvage en zone urbaine (Photo : Dr A. Daveluy (CEIP – A) 

Les autorités chargées de la sécurité alimentaire du Luxembourg sont les premères au sein de l’UE a voir pris conscience de ce nouveau feuilleton, principalement lié à la présence d'alcaloïdes tropaniques et ont décidé «de publier les produits concernés sous forme de liste qui sera systématiquement mise-à-jour avec des nouveaux produits qui seraient concernés.», soit sous forme Excel ou PDF. A ce jour, 20 produits ont été rappelés au Luxembourg.

Les nouvelles approches réglementaires de l’UE sont-elles à l’origine de tous ces rappels et de la présence de ces substances toxiques dans notre alimentation ? A vous de voir …

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !