jeudi 30 avril 2020

Pendant l'épidémie COVIVD-10, les contrôle en sécurité des aliments continuent en Belgique


On ne chôme pas pendant la pandémie de COVID-19 en Belgique, pays pourtant le plus touché en nombre de cas rapporté au nombre d’habitant et avec le taux de la létalié (nombre de décès rapportés par rapport au nombre de cas rapportés) le plus élevé, selon le CEBM de l’Université d’Oxford au 29 avril avec 15,49%.

« Près de 800 tonnes de pesticides saisies par l’Afsca », selon Le Soir du 28 avril 2020.
Des perquisitions menées en mars et avril ont permis de bloquer d’importants lots de produits suspects importés via le port d’Anvers.
Pandémie ou pas, l’Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire ne chôme pas.
L’Unité nationale d’enquête de l’Afsca a saisi, juste avant le début du confinement, près de 800 tonnes de produits phytosanitaires non conformes ou suspects importées via le port d’Anvers. Cette opération est le fruit d’une enquête menée en collaboration la Team Environnement de la police fédérale et le parquet d’Anvers.
Par ailleurs, un article de l’AFSCA du 23 avril 2020 indique que « COVID19 : l'AFSCA plus que jamais en première ligne pour protéger la santé publique, informer les consommateurs et accompagner le secteur alimentaire ».

Si la protection du consommateur reste bien entendu la première priorité, l’Agence se tient aussi aux côtés des secteurs impactés

Depuis l'entrée en vigueur des mesures indispensables visant à limiter la propagation du coronavirus, le quotidien de nombreux Belges a été complètement bouleversé. Depuis mi-mars, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) poursuit ses efforts, persévère dans son rôle d’information et continue de conseiller les professionnels et les consommateurs.

Les différentes missions de contrôle de l'AFSCA restent bien entendu en vigueur. L’objectif est de continuer à veiller à protéger la santé des consommateurs. Ces derniers jours, à l’occasion du contrôle de véhicules professionnels, pas moins de 23 procès-verbaux ont ainsi été établis, quatre camionnettes ont été saisies et plus de 4 450 kg de denrées alimentaires ont été confisquées. La plupart de ces infractions sont dues au non-respect des températures imposées par la réglementation.

Des mesures de simplification administrative pour les opérateurs impactés ; des contrôles adaptés

En temps normal, pas moins de 320 contrôles sont réalisés chaque jour par l’AFSCA. Le plan de contrôle de l'AFSCA a cependant été adapté afin de tenir compte de la situation difficile à laquelle font face de nombreuses entreprises actives dans le secteur alimentaire. Toutefois, même en période de confinement, les inspecteurs se rendent quotidiennement sur le terrain dès lors que la sécurité alimentaire reste une priorité absolue. Bien entendu, les contrôleurs font preuve de compréhension à l’égard de la situation dans laquelle se trouvent les entreprises visitées et respectent la distance de sécurité de 1,5 m ainsi que toutes les autres mesures de précaution et de protection. Il ne faut exposer ni les professionnels, ni le personnel de l’Agence.

L'AFSCA a par ailleurs immédiatement mis en place un certain nombre d'assouplissements permettant aux entreprises de pouvoir rapidement faire face aux mesures. Ainsi, chaque entreprise active dans le secteur alimentaire a pu immédiatement mettre en place un service de livraison et ce, sans avoir dû introduire au préalable une demande d’autorisation auprès de l'AFSCA. En temps normal, de telles procédures sont obligatoires, prennent de quelques jours à quelques semaines selon les cas, et impliquent des démarches administratives et dépenses supplémentaires.

Les contrôleurs au poste !
Ces derniers jours, l'Unité nationale d'enquête de l'AFSCA a contrôlé les transports de denrées alimentaires aux frontières et ce, en collaboration avec la police et les douaniers qui surveillent également le trafic des particuliers en ces temps de crise sanitaire. Au cours des quatre derniers jours, des infractions ont été constatées dans pas moins de 23 des 142 véhicules contrôlés (16%), entraînant la saisie de quatre camionnettes et la destruction de plus de 4.450 kilogrammes de denrées alimentaires (viande, poisson, fromage...). La majorité des infractions sont dues au non-respect des températures imposées par la réglementation. Des conditions de transport affichant des températures trop élevées peuvent favoriser une contamination ou une intoxication alimentaire des consommateurs. De plus, plus de 8 200 envois de denrées alimentaires, de plantes et d'animaux vivants importés ont été contrôlés par les inspecteurs de l'AFSCA dans différents ports et aéroports depuis le 18 mars.

Certaines entreprises et certaines personnes profitent de la pandémie du coronavirus pour vendre illégalement en ligne des contrefaçons de compléments alimentaires. Or, les produits ou compléments alimentaires contrefaits ou non autorisés peuvent présenter un risque pour les consommateurs. Les inspecteurs de l'AFSCA jouent également un rôle important dans la lutte contre ce type de fraude. L'AFSCA a d’ailleurs intercepté plusieurs colis contenant ce genre de compléments alimentaires censés « protéger » contre le Covid-19.

Explication de la législation portant sur les allergènes
Cette période de crise est particulièrement difficile pour le secteur de l’HORECA et les entreprises du secteur alimentaire qui ont été contraints de cesser certaines de leurs activités. Toutefois, ce temps peut aussi dans une certaine mesure être mis à profit. Par exemple, l'AFSCA propose un accompagnement individuel sur la législation relative aux allergènes. En effet, la façon de communiquer aux consommateurs la présence d’allergènes dans les aliments est importante et règlementée. Or, par manque de temps ou par désinformation, ces règles sont régulièrement mal appliquées.

En 2018, plus de 39% des commerçants n'étaient pas en mesure d'informer correctement leurs clients sur les allergènes présents dans les aliments non conditionnés (produits en vrac, plats au restaurant ou servis dans un foodtruck, etc.). Or, dans les secteurs de la distribution et de la restauration, le non-respect de la législation sur les allergènes est la principale cause de contrôles défavorables.

Les chefs d'entreprise qui souhaiteraient bénéficier de cet accompagnement peuvent directement s’adresser à l'unité locale de contrôle de leur région. Une vidéo sur les allergènes est également disponible en ligne.

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