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vendredi 15 septembre 2023

Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse

Voici que Joe Whitworth de Food Safety News rapporte le 15 septembre 2023 «Une étude montre une augmentation des toxi-infections alimentaires en Suisse»

Des chercheurs ont mis en évidence une augmentation des épidémies d’origine alimentaire en Suisse au cours des 15 dernières années.

Les toxi-infections alimentaires dans le pays sont identifiées par les autorités cantonales et signalées à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et vétérinaire (OSAV). Entre 2007 et 2021, 200 foyers de cas ont été enregistrés. Le nombre le plus élevé a été enregistré au cours de la période d’étude en 2021 et le nombre le plus faible a été enregistré en 2012.

Au moins 4 668 personnes sont tombées malades, 303 ont été hospitalisées et 18 sont décédées. Les principaux agents pathogènes détectés étaient Salmonella, Campylobacter, norovirus et les staphylocoques coagulase positive. D'autres incidents ont été causés par une intoxication par des scombroides, Bacillus, Listeria et Clostridium perfringens.

Les toxi-infections alimentaires ont eu lieu dans des restaurants, des cantines et des sites de restauration, des ménages privés, des jardins d'enfants et des écoles, ainsi que des établissements de plats à emporter, selon l'étude publiée dans le Journal of Consumer Protection and Food Safety, «Foodborne outbreak reports in Switzerland from 2007 to 2021».

Les produits alimentaires signalés lors des toxi-infections alimentaires comprenaient des produits mélangés (tels que des repas composés), du poisson et des produits à base de poisson, du lait et des produits laitiers, ainsi que de la viande et des produits carnés.

Données manquantes et exemples d’épidémies

Dans près de la moitié des foyers de toxi-infections alimentaires, ni un pathogène causal, ni un agent n’ont pu être identifiés. Dans environ un tiers des toxi-infections alimentaires, aucun aliment en cause n’a pu être identifié.

Quatorze des 18 décès ont été attribués à Listeria monocytogenes. Deux étaient causées par le virus de l’hépatite E et un par Campylobacter et norovirus.

Des incidents ponctuels ont eu un impact important sur les chiffres. En 2015, l’eau potable contaminée par norovirus a entraîné 1 194 cas de maladie et cinq hospitalisations. Cette toxi-infection alimentaire a été utilisée pour tester dans quelle mesure les réseaux sociaux pouvaient être utilisés pour une identification précoce des toxi-infections alimentaires.

Une autre épidémie de contamination de l'eau potable s'est produite en 2008. Campylobacter jejuni a été identifié comme étant l'agent pathogène. Au total, 185 personnes sont tombées malades et une personne a été hospitalisée.

Une épidémie de listériose à l’échelle nationale en 2020 a été attribuée à une fromagerie. Le séquençage du génome entier (WGS) a été crucial pour montrer la relation étroite entre les isolats d’un échantillon de fromage et l’environnement et pour relier les cas de 2018 à l’épidémie de 2020. Au total, 34 personnes sont tombées malades et dix sont décédées.

Une augmentation des cas d’hépatite E a été observée entre janvier et mai 2021, avec 105 cas d’infection signalés dans toute la Suisse. Sur près de 200 échantillons, deux foies de porc et trois saucisses cuites se sont révélés positifs au virus de l’hépatite E par PCR. Le séquençage des isolats de virus n'a été possible qu'avec un foie de porc, qui ne correspondait pas aux échantillons humains, de sorte qu'aucune source d'infection n'a été identifiée.

«La tendance des épidémies augmente et devrait continuer à augmenter avec de nouvelles méthodes de typage biologique moléculaire telles que le WGS», ont dit les chercheurs.

Cependant, il est difficile de réaliser des études épidémiologiques détaillées au niveau local. Il s’agit notamment du manque de ressources humaines ou techniques, de priorités contradictoires en matière de santé publique, de la détection tardive des toxi-infections alimentaires et du manque d’expérience dans la conduite de telles études. Cela signifie que de nombreuses épidémies ne peuvent pas être retracées ni résolues.

Pour gérer les toxi-infections alimentaires, l’OSAV fournit de la documentation et des outils pour maîtriser les intoxications collectives d’origine alimentaire. Ces informations s’adressent aux autorités cantonales et fédérales chargées d’enquêter sur la multiplication du nombre de cas de maladies, ainsi que la plate-forme numérique. appelée ALEK qui comprend un site Internet, un guide pratique et un ensemble de quatre manuels pour différents scénarios.

samedi 26 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'août 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro d'août 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Syndrome de Guillain-Barré (SGB) au Pérou : les recherches sur la cause probable de l’augmentation de l’incidence du SGB au Pérou se poursuivent, alors que les analyses de laboratoire confirment une infection à Campylobacter jejuni dans 63% des cas de SGB sur les 22 échantillons testés depuis la semaine épidémiologique 23. En 2019, le Pérou avait émis une alerte épidémiologique en raison d’une augmentation sans précédent des cas de syndrome de Guillain-Barré dans plusieurs régions du pays, les chercheurs ayant conclu qu’elle était liée à la présence du génotype ST2993 de Campylobacter jejuni. OMC, 3 pages. (25.07.2023).

Effets des bactéries lactiques acidophiles : un article de synthèse analyse les connaissances et les risques liés à l’utilisation répandue des bactéries lactiques acidophiles (LAB). À noter que certaines LAB au pH faible peuvent produire des amines biogènes. Le transfert de gènes de résistance aux antibiotiques devrait également être considéré lors de la sélection d’isolats. De plus, la détection de DNase et de gélatinase, l’activité hémolytique ou mucolytique de même que les gènes de virulence de ces microorganismes acidophiles devraient faire l’objet d’une évaluation avant que ces derniers ne soient utilisés dans le secteur de la santé ou l’industrie alimentaire, et leur innocuité derait être prouvée. Foods, 30 pages. (05.08.2023).

Propagation de souches multirésistantes de Pseudomonas aeruginosa dans les aliments d’origine animale : la propagation au niveau mondial de souches multirésistantes de P. aeruginosa constitue une menace pour la santé publique. Toutefois, leur prévalence et leur diffusion dans la chaîne alimentaire est peu prise en compte dans l’approche One health. En tout, 259 aliments d’origine animale (168 poulets et 91 porcs) ont été analysés en Chine. Dans l’ensemble, la prévalence de P. aeruginosa s’élevait à 42,1%. Les tests phénotypiques de sensibilité aux antimicrobiens ont montré que 69,7% des isolats étaient multirésistants aux médicaments. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

Émergence au niveau mondial de souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis : ces dix dernières années, des souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis se sont propagées au niveau mondial. On les trouve principalement dans la viande des poulets de chair. Salmonella Infantis est porteuse d’un grand plasmide (pESI) hébergeant des gènes de résistance aux antibiotiques, à l’arsenic et au mercure. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

C. difficile – un germe intestinal potentiellement pathogène : Clostridioides (C.) difficile est une bactérie qui peut coloniser l’intestin de l’être humain sans provoquer de symptômes. Toutefois, elle peut aussi être à l’origine d’infections entraînant des maladies gastrointestinales si les bactéries présentes dans l’intestin ont été perturbées. Les causes possibles sont l’ingestion d’aliments contaminés et le contact avec des animaux de rente. BfR, 5 pages. (20.07.2023). Informations complémentaires : OSAV.

Staphylococcus aureus enterotoxin-like X (SElX) : un groupe de chercheurs chinois a enquêté sur le taux de présence du gène SElX sur 165 souches de Staphylococcus aureus isolées lors de 95 cas d’intoxications alimentaires entre 2006 et 2019. Les résultats ont montré que ce taux atteignait 90,30%. SElX présente une certaine résistance au traitement thermique et à la digestion par la pepsine (pH = 4,0 et pH = 4,5) ainsi qu’une bonne activité superantigénique et émétique. IntJFoodMicr, 10 pages. (03.08.2023).

Chimie

Microplastiques et bisphénol A dans du thon et de l’espadon : une étude italienne a révélé la présence de microplastiques et de bisphénol A dans les tissus musculaires de deux espèces de poissons populaires pêchées en mer Méditerranée : l’espadon et le thon rouge. Cette étude se caractérise par le fait que ces polluants sont pour la première fois mis en évidence dans les tissus musculaires des poissons, et donc dans des morceaux consommés par l’être humain. Les études précédentes mettaient davantage l’accent sur la présence de ces microplastiques dans l’appareil digestif des poissons. Affidia, 3 pages. (28.07.2023). Publication originale : J. Sea Res.

Évaluation des nano et microparticules libérées par les récipients en plastique : le fait de réchauffer des biberons et des repas pour bébé au four à micro-ondes libère des quantités considérables de nano et microplastiques qui peuvent atteindre, dans certains cas, 2 milliards de nanoparticules et 4 milliards de microparticules par centimètre carré de plastique composant le récipient. Des tests in vitro ont révélé que ces particules, ingérées par les enfants via le lait et la nourriture ainsi réchauffés, tuent les cellules rénales. Il Fatto Alimentare, 1 page. (24.07.2023). Communiqué de l’Université du Nebraska. Publication originale : Environ. Sci. Technol.

Taux d’histamine dans des grillons comestibles : les grillons comestibles ont capté l’attention des consommateurs et de l’industrie alimentaire en tant qu’alternative alimentaire riche en protéines. Cela étant, au regard de la sécurité, des informations sur les teneurs en amines biogènes, en particulier l’histamine, faisaient toujours défaut. Des analyses ont été effectuées pour mesurer les taux d’histamine dans des grillons comestibles des espèces Acheta domesticus et Gryllus bimaculatus. Ces taux augmentaient si les grillons étaient stockés à température ambiante. Food Contr, 10 pages. (08.08.2023).

Toxines T-2 et HT-2 – toxicité, présence et analyse : une nouvelle publication fournit une évaluation concise sur la façon d’appréhender les effets toxicologiques de T-2 et HT-2 chez les êtres humains et les animaux, leurs voies de biosynthèse, leur présence, l’impact du changement climatique sur leur production et l’évaluation des méthodes d’analyse visant à les détecter. Toxins, 42 pages. (29.07.2023).

Le changement climatique accroît l’apparition des mycotoxines : durant les 10 dernières années, les scientifiques ont de plus en plus souvent tiré la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique, qui favorise le développement de moisissures productrices de mycotoxines. Selon les prédictions, A. flavus et les aflatoxines deviendront une préoccupation majeure en Europe dans les 50 ou 100 prochaines années. En outre, le profil de certaines espèces de Fusarium productrices de mycotoxines ne cesse d’évoluer, tandis que la fréquence de contamination par F. graminearum, une espèce capable de produire plusieurs mycotoxines, augmente dans le nord et le centre de l’Europe. Foods, 18 pages. (14.07.2023).

Présence d’aflatoxines dans l’eau : des études portent pour la première fois sur la présence d’aflatoxines dans des étendues d’eau ainsi que sur les méthodes de décontamination. Des aflatoxines ont été détectées dans les eaux de surface, les eaux usées et de l’eau potable, y compris dans de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille. Les sources de contamination restent inconnues. Water Res, 10 pages. (01.04.2023).

Microcystines – un risque potentiel pour la santé humaine : la rapide multiplication des microcystines menace sérieusement les écosystèmes d’eau douce de la planète et est devenue un enjeu majeur de santé publique au niveau mondial. Ces toxines sont extrêmement stables et constituent les hépatotoxines les plus largement répandues. Les voies de contamination courantes pour les êtres humains sont les suivantes : contact physique, ingérer de l’eau ou de la nourriture contaminée, les compléments alimentaires à base d’algue et l’hémodialyse. Toxins, 14 pages. (06.07.2023).

Les emballages alimentaires en plastique libèrent des antioxydants organophosphorés : les antioxydants organophosphorés sont très souvent ajoutés dans les produits en plastique et peuvent être oxydés pour former des esters de phosphate organique au cours du processus de production et d’utilisation. La présence de ces esters et antioxydants a été détectée dans 5 emballages alimentaires en plastique. Leur ingestion via les denrées alimentaires emballées dans du plastique est estimée entre 2,6 et 32,7 ng/kg pour un enfant et entre 1,1 et 6,5 ng/kg pour un adulte, ce qui représente un risque non négligeable d’exposition aux polluants à base de phosphore sous forme organique. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.07.2023).

Nutrition

Teneur en nutriments des alternatives au lait : afin de comparer les nutriments contenus dans les alternatives végétales au lait à ceux du lait de vache, des chercheurs ont analysé plus de 200 produits d’origine végétale vendus en guise d’alternative au lait aux États-Unis en 2023. Par rapport au lait de vache, seuls 12 % des produits d’origine végétale contenait des quantités équivalentes ou supérieures pour les trois nutriments étudiés, à savoir : calcium, vitamine D et protéines. EurekAlert!, 3 pages. (24.07.2023). Publication originale : Nutrition 2023.

Les régimes végétariens peuvent augmenter le risque de fracture : une récente étude réalisée au Royaume-Uni a comparé le risque de fracture de la hanche chez des personnes consommant de la viande, des personnes ayant opté pour un régime pescétarien et celles ayant choisi un mode d’alimentation végétarien. Les résultats ont montré que tant les hommes que les femmes qui suivaient un régime végétarien présentaient un risque plus élevé de se fracturer la hanche. MedNewsToday, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : BMC Med.

L’ingestion à long terme d’édulcorants artificiels augmente le volume des tissus adipeux : pendant plus de 20 ans, une équipe de recherche a étudié le mode d’alimentation quotidien de personnes, en accordant une attention particulière aux édulcorants non nutritifs que l’on trouve habituellement dans les édulcorants artificiels. L’équipe a découvert que la consommation sur le long terme d’aspartame, de saccharine et de boissons allégées était associée à des réserves de graisses plus importantes au niveau de l’abdomen et dans les muscles. EurekAlert!, 2 pages. (03.08.2023). Publication originale : Int J Obes.

La consommation de sucres ajoutés peut augmenter le risque de calculs rénaux : une étude a montré pour la première fois qu’une consommation accrue de sucres ajoutés pouvait probablement venir allonger la liste des facteurs de risque des calculs rénaux. EurekAlert!, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : FrontNutr.

Allergie

Émergence de l’allergie à la viande liée à une morsure de tique : d’après le centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au moins 110 000 Américains auraient reçu un diagnostic d’allergie à la viande depuis 2010. Sur la base d’un nombre potentiellement supérieur de cas non signalés, les chercheurs estiment qu’aux États-Unis seulement, plus de 450 000 personnes pourraient être allergiques sans le savoir. Selon le CDC, le déclencheur serait la morsure d’une certaine espèce de tique, la Lone Star. Toutefois, d’autres tiques pourraient aussi être à l’origine de l’allergie. Südkurier, 3 pages. (01.08.2023). Publication originale : CDC.

Boissons sucrées et caractéristiques allergiques : la consommation de boissons sucrées a augmenté chez les plus jeunes. Une étude de cohorte a montré que la consommation de ces boissons est associée à certaines caractéristiques allergiques chez les enfants dès 2 ans. Nutrients, 10 pages. (20.07.2023).

Fraude et tromperie

De nombreux compléments alimentaires destinés aux sportifs ne contiennent aucune trace de leurs principaux ingrédients : à peine 11 % des quelque 60 compléments alimentaires testés contiennent la quantité exacte des principaux ingrédients mentionnés sur l’étiquette. Dans 40% des cas, les analyses n’ont pas permis de déceler la moindre trace des ingrédients en question. Sci. News, 2 pages. (26.07.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Commerce illégal généralisé de produits chimiques dangereux : des chercheurs se sont penchés sur le commerce mondial de produits chimiques très dangereux soumis à un traité international, la convention de Rotterdam. Près de la moitié du volume total des produits chimiques en question franchit illégalement les frontières nationales. Sur les 64,5 millions de tonnes qui circulent, il s’agit dans la majorité des cas, soit 55,3 tonnes, de dichlorure d’éthylène. En deuxième position, avec 6,3 millions de tonnes, arrive le dioxyde d’éthylène, produit désinfectant et pesticide. Les autres produits chimiques, pour la plupart des pesticides, représentent une part relativement faible. CF, 2 pages. (11.07.2023). Publication originale : Nat Sustain.  

jeudi 3 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juillet 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Les biofilms de Pseudomonas constituent une menace pour la sécurité des aliments : selon une étude, ces biofilms peuvent favoriser la survie de cellules de Listeria monocytogenes même après désinfection. Le danger constitué par les Pseudomonas pour la sécurité des aliments est souvent négligé, parce que ces germes sont associés à la détérioration des aliments plutôt qu’aux maladies d’origine alimentaire. Or, les résultats d’une étude suggèrent que ces bactéries peuvent constituer une menace directe pour la sécurité des aliments dans l’environnement de transformation. FoodSafetyMag, 4 pages. (26.06.2023). Publication originale : Microorganisms.

Le lait maternel - une voie potentielle de transmission du virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) : si les piqûres de tiques constituent le principal mode de transmission du TBEV, de nouvelles données suggèrent que le lait maternel pourrait transmettre le virus d’une mère infectée à son nourrisson. Un article de revue publié récemment donne un aperçu des connaissances actuelles sur la transmission du virus par le lait maternel. Cureus, 6 pages. (09.07.2023).

Trouver le juste milieu entre la durabilité et l’hygiène : diverses actions peuvent contribuer à rendre les procédures d’assainissement plus durables. Dans cet article, les auteurs examinent l’efficacité, les difficultés de mise en œuvre et les conséquences pour le produit final d’un certain nombre de ces actions. En substance, les résultats et les principes de ces actions sont universellement applicables à l’ensemble de l’industrie alimentaire. FoodSafetyMag, 8 pages. (12.06.2023).

Rôles des bactéries dans l’initiation, la promotion et la progression des cancers : seuls quelques microorganismes ont été identifiés comme étant directement à l’origine du développement d’une tumeur ou comme étant capable de déjouer la surveillance du système immunitaire et de créer un milieu favorable à la tumeur. Les rôles des bactéries dans les tumeurs malignes et les cancers du tractus gastro-intestinal ont été décrits dans une revue qui présente l’évolution de la compréhension de ces mécanismes. Nat. Rev. Cancer, 10 pages. (03.07.2023).

Le choléra revient-il en Sardaigne ? Un cas de choléra est survenu en Sardaigne. La maladie avait disparu de l’île depuis 50 ans. Le service d’hygiène publique a signalé un cas chez un retraité de 71 ans. Le vecteur possible de l’infection est probablement la consommation de fruits de mer. L’ECDC considère qu’il s’agit d’un cas sporadique de la maladie provoqué par des vibrions non cholériques. Donna, 2 pages. (11.07.2023). Informations complémentaires : Italy 24 News.

Chimie

Farine de tara «tara flour» - un nouvel ingrédient et ses conséquences : un PDG s’exprime pour la première fois sur la farine de tara qui a rendu malades des centaines de personnes aux États-Unis. Ces évènements ont donné lieu à des poursuites judiciaires et révélé de graves problèmes de sécurité alimentaire aux États-Unis. Bien que la farine de tara soit presque certainement la cause principale, la raison pour laquelle cet ingrédient provoque ces symptômes n’est pas claire. La revue Chemical Research in Toxicology suggère que la farine de tara contient des niveaux élevés d’acides aminés non protéiques connus sous le nom de baikiain, qui peuvent avoir des effets néfastes, en particulier chez les personnes ayant un patrimoine génétique spécifique. FC, 12 pages. (22.06.2023). Publication originale : Chem. Res. Toxicol.

Des ingrédients protéiques d’origine végétale contaminés par de l’acrylamide : une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Bari Aldo Moro (Italie) a soulevé de l’inquiétude en raison de la présence d’acrylamide dans des ingrédients protéiques d’origine végétale disponibles dans le commerce. L’étude a révélé une variabilité significative de la teneur en acrylamide dans ces ingrédients produits par différentes technologies de transformation. Affidia, 2 pages. (23.06.2023). Publication originale : Foods.

Récipients à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre et microparticules : une étude a porté sur des simulateurs d’aliments aqueux, acides et gras, afin d’analyser la migration des microparticules provenant du récipient à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre. Les résultats ont montré que les aliments acides provoquaient la dégradation des fibres de canne à sucre et constituaient les aliments qui libéraient le plus grand nombre de microparticules. Foods, 10 pages. (27.06.2023).

Des niveaux élevés de PFAS dans les populations du Groenland : l’étude a montré que, bien qu’ils vivent loin des sources de contamination par les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), 92 % des habitants d’Ittoqqortoormiit ont dans leur organisme une quantité de PFAS bien supérieure à celle recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour éviter les dommages au système immunitaire. EurekAlert!, 5 pages. (12.07.2023). Publication originale : Lancet Planetary Health.

Un nouveau rapport révèle que la plupart des échantillons de chou frisé aux États-Unis contiennent des PFAS : les tests ont porté sur des choux frisés conventionnels et biologiques achetés dans des épiceries à travers le pays, et ont été réalisés après que des analyses de la FDA menées entre 2019 et 2021 ont conclu à l’absence de contamination par les PFAS. Sept des huit échantillons de choux frisés américains récemment analysés contenaient des niveaux élevés de ces composés toxiques. The Guardian, 5 pages. (30.06.2023). Publication originale : ANH.

Suisse - un échantillon d’eau du robinet sur deux est contaminé par des PFAS : une étude menée dans toutes les régions de Suisse montre que près d’un échantillon d’eau potable sur deux contient des PFAS. Le magazine de consommateurs suisse-allemand « K-Tipp » a analysé près de 1000 échantillons d’eau potable provenant de toutes les régions de Suisse. Sur les 872 échantillons analysés, 400 étaient contaminés. 20Min, 2 pages. (21.06.2023). Publication originale : K-Tipp.

La moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS : une étude nationale menée par l’Institut des études géologiques (USGS) a révélé que près de la moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS, également connues sous le nom de produits chimiques éternels. L’exposition alimentaire aux PFAS est une question de plus en plus préoccupante en raison du nombre croissant de preuves concernant la nocivité de ces substances chimiques pour la santé humaine. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.07.2023). Publication originale : Environ Int.

La FDA fait le point sur les travaux de réévaluation de la sécurité chimique : suite à l’annonce d’un nouveau cadre pour la réévaluation systématique des produits chimiques utilisés dans l’alimentation après leur mise sur le marché, la FDA a publié un inventaire public de certains ingrédients et additifs alimentaires dont l’utilisation dans les aliments est jugée dangereuse, parce qu’ils ne sont pas autorisés, ainsi que des listes de certains produits chimiques qui font actuellement l’objet d’un examen de la part de l’agence. FoodSafetyMag, 4 pages. (12.07.2023). Publication originale : FDA.

Nutrition

Différencier les avantages et les risques des différents types de viande : Un numéro spécial de «Foods» illustre trois grands domaines liés à la viande : la viande et la santé humaine, les effets du régime alimentaire des animaux sur les caractéristiques nutritionnelles de la viande et l’attitude des consommateurs à l’égard de l’achat et de la consommation de viande d’origine cellulaire. Les deux premiers domaines sont liés, tandis que le troisième soulève d’importantes préoccupations des consommateurs concernant les nouvelles technologies alternatives de production de viande. Foods, 4 pages. (14.06.2023).

Quand les étiquettes « faible teneur en matières grasses » font plus de mal que de bien : selon une étude réalisée en Allemagne, lorsque les fabricants annoncent que leurs produits sont «allégés en matières grasses», de nombreux consommateurs supposent qu’ils contiennent également moins de sucre, même si la teneur réelle en sucre de nombreux produits allégés diffère peu de celle d’autres produits. Food Navigator, 2 pages. (28.06.2023). Publication originale : Food Qual. Prefer.

Allergies

L’agriculture moléculaire suscite de nouvelles préoccupations en matière de gestion des allergènes : la FDA des États-Unis a publié une lettre ouverte pour avertir les jeunes entreprises du secteur émergent de l’agriculture moléculaire que l’expression de protéines animales telles que les œufs et les protéines laitières dans des cultures génétiquement modifiées telles que le soja nécessitera une gestion stricte des allergènes. Allergen Bureau, 2 pages. (26.06.2023). Publication originale : FDA.

Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : de plus en plus de personnes adoptent un régime alimentaire à base de plantes. Celui-ci repose en partie sur des substituts de viande ou de lait à base de soja. Pour le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR) allemand, ce régime alimentaire présente des risques pour la santé pour certains groupes de population en raison de sa teneur en isoflavones et autres substances semblables à des hormones, ainsi que de son potentiel allergénique. BfR, 10 pages. (28.06.2023).

mercredi 19 juillet 2023

Suisse : Rapport sur les foyers de toxi-infections alimentaires 2022 avec un focus sur l'affaire Kinder de Ferrero

L'OSAV de Suisse vient de paraître le 17 juillet 2023, le Rapport sur les foyers de toxi-infections alimentaires 2022, 9 pages.

On ne peut pas demander cela à notre pays, lui qui vient de publier le 2 juin 2023 les données de 2021, mais avec un sursaut, tout est possible ...

A noter qu’une étude est parue en 2023 dans Journal of Consumer Protection and Food Safety sur les Foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse de 2007 à 2021.

En Suisse, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient peu fréquents jusqu’en 2020 (13 foyers). Par contre, une augmentation significative de leur nombre a été enregistrée en 2021 (37) et ce chiffre se maintient en 2022 (40). Les causes de cette hausse ne sont pas confirmées, mais des hypothèses peuvent être formulées.  

Les hypothèses énoncées pour l’explication de la hausse du nombre de foyers en 2021 peuvent être reprises pour les cas rapportés en 2022. Tout d’abord, on sait que les cas de toxi-infections alimentaires ne sont pas tous notifiés et que les données ainsi collectées ne donnent pas nécessairement une image complète de la situation réelle. L’annonce des cas dépend de différents facteurs, entre autres, du nombre de malades, de la gravité de la maladie, des hospitalisations éventuelles ainsi que de la collaboration des différents acteurs impliqués (patients, médecins, organes de contrôle). Depuis 2019, l’OSAV a travaillé pour sensibiliser les diverses autorités concernées à l’importance d’annoncer les cas, et a mis en place des projets pour leur fournir des outils d’investigations nécessaires lors de tels évènements. Ces outils sont aujourd’hui à la disposition des autorités et l’augmentation du nombre de cas est peut-être le reflet d’une meilleure sensibilisation.

Les petits foyers, associés à un petit nombre de personnes, sont aussi peut-être désormais déclarés de manière plus systématique, même si leur cause n'a pas pu être définitivement élucidée. Enfin, un simple hasard peut aussi constituer une hypothèse plausible. Les chiffres des années prochaines nous apporteront peut-être une réponse.

En 2022, les autorités de surveillance ont enregistré 40 foyers de toxi-infections alimentaires dans toute la Suisse. Au total, plus de 780 personnes sont tombées malades, au moins 40 ont dû être hospitalisées et un décès est survenu.

L’agent infectieux à l’origine des foyers a pu être déterminé, avec une haute probabilité, dans 16 des 40 foyers rapportés. Par contre, l’aliment à l’origine de la contamination n’a été identifié de façon sûre ou très probable que dans 9 foyers. «de façon sûre» (sept foyers) signifie que l’agent pathogène a été retrouvé dans la denrée, et «très probable» (deux foyers) signifie qu’un lien avec un aliment a été établi grâce aux associations épidémiologiques.

Des détails sur quelques foyers marquants en Suisse sont fournis, mais ce qui retiendra l’attention c’est cette une longue et méticuleuse description du calendrier des cas de salmonellose en liaison avec les produits Kinder de chez Ferrero. Description recommandée par le blog !

Cas de salmonellose et les produits Kinder de chez Ferrero

Un autre foyer touchant l’ensemble de la Suisse a été lié à une flambée internationale due à la consommation de produits chocolatés. Au total 17 pays ont été touchés, impliquant 455 cas de salmonellose dont la majorité a concerné des enfants de moins de 10 ans.

Le 17 février 2022, le Royaume-Uni annonce à l’ECDC avoir détecté un cluster de 18 infections monophasiques dues à une même souche de Salmonella Typhimurium [Salmonella Typhimurium de séquence type (ST) 34].

Le 25 mars, la Commission européenne informe via le réseau d’alerte rapide RASFF les Etats-membres de l’UE de la survenue d’infections d’origine alimentaire. Un produit à base de chocolat est le principal suspect.

Les entrevues de cas et les enquêtes épidémiologiques ont suggéré que certains produits chocolatés de la marque «Kinder» de l’entreprise Ferrero, fabriqués dans une usine de transformation en Belgique, étaient des vecteurs probables à l’origine des infections. Sur la base des contrôles officiels, l’autorité belge chargée de la sécurité des aliments a estimé que cette usine n’était plus en mesure de garantir la sécurité de ses produits. En conséquence, l’autorisation de production a été retirée. Simultanément, l’entreprise Ferrero a décidé d’étendre le rappel mondial à tous les lots de tous les produits de la marque «Kinder» fabriqués dans cette usine belge, peu importe le numéro de lot ou la date d’expiration.

Fin mars 2022, lorsque les données de séquençage de la bactérie ont été rendues disponibles, les scientifiques ont pu relier les cas humains d’infection à l'établissement belge grâce aux techniques avancées de typage moléculaire (Whole Genome Sequencing ou WGS).

Au 8 avril 2022, 150 cas confirmés ou probables avaient été signalés dans neuf pays de l’UE/EEE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède) et au RoyaumeUni. La plupart des cas sont âgés de moins de 10 ans et le taux d’hospitalisation avoisine les 50% en date du 12 avril.

Entre le 5 et 7 avril 2022, Ferrero Suisse SA procède au retrait et rappel volontaire de tous les produits de la marque «Kinder» fabriqué dans l’entreprise belge et distribués dans le pays. Suite aux investigations menées en Suisse, 49 cas ont pu être mis en relation avec l'épidémie survenue en Europe. Les patients sont principalement des enfants de moins de dix ans. L’âge moyen est de trois ans et géographiquement les cas se sont répartis sur 15 cantons.

Cette épidémie a évolué rapidement et les enfants ont été les plus exposés au risque d’infection grave parmi les cas signalés. Les rappels et les retraits lancés dans le monde entier ont permis de réduire le risque d’infections supplémentaires.

La source de l'infection a été établie par la suite : le point exact de contamination a été identifié dans la ligne de production de matière grasse laitière anhydre commune aux lignes de production de la marque en question (Communication personnelle EFSA : Network on Microbiological Risk Assessment 22nd meeting, 18.10.2022).

Conclusion

Il arrive très souvent qu’aucun lien direct et certain ne puisse être établi entre les aliments consommés et la maladie, principalement parce que la denrée alimentaire n’est plus disponible au moment de l’inspection ou parce que trop de temps s’est écoulé entre l’annonce des problèmes et le début des investigations. C’était le cas pour plus de la moitié des foyers en 2022 : 26 sur 40. Par ailleurs, dans 23 cas sur 40, l’agent infectieux est resté inconnu et, dans 19 cas, ni la denrée ni l’agent infectieux n’ont pu être déterminés avec certitude ou avec une haute probabilité. Dans 7 cas au moins, les inspections ont mis en évidence des problèmes au niveau des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, par exemple des lacunes au niveau du nettoyage ainsi qu’une conservation inadéquate des denrées et un non-respect de la chaîne du froid.

Commentaire
Saura-t-on la cause exacte de cette épidémie de salmonellose en lien avec les produits Kinder de Ferrero, il faut espérer que la justice rendra publique cette information ...
Selon Santé publique France, point au 2 juin 2022, il y avait 118 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l'épidémie liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

samedi 1 juillet 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juin 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Helicobacter pullorum : l’agent pathogène zoonotique émergent Helicobacter pullorum colonise souvent le tractus gastro-intestinal des volailles et provoque des gastro-entérites. La bactérie peut être transmise à l’être humain par de la viande contaminée et causer des colites et des hépatites. Malgré la prévalence élevée de H. pullorum, très peu d’études ont été menées sur cette bactérie. FrontMicr, 8 pages (10.04.2017).

Formation de salmonelles sur des fraises fraîches : une étude démontre pour la première fois la capacité d’une bactérie entéropathogène à former un biofilm à la surface de fraises. Salmonella enterica subsp. Enterica du sérovar Thompson a en effet réussi à survivre et à former un biofilm à la surface de fraises stockées à température ambiante (20 °C) pendant 72 heures et à des températures de réfrigération (7 et 4 °C) pendant 240 heures. Food Control, 5 pages. (05.06.2023).

Une augmentation des infections dues à E. coli O26 observée en Angleterre : des chercheurs ont examiné le complexe clonal (CC) 29 des STEC O26:H11. Entre les mois de janvier 2014 et décembre 2021, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a procédé au séquençage de 834 isolats provenant de 724 patients et appartenant au CC 29. En 2021, le nombre de STEC O26:H11 détectées était huit fois plus élevé qu’en 2014. FSN, 2 pages. (26.05.2023). Publication originale : J. Infect.

Contamination de fruits, de légumes et de légumes-feuilles par des parasites : une étude en Equateur évalue la fréquence des contaminations des denrées précitées par des parasites dans les Andes équatoriennes. La présence de parasites a été détectée dans 63,4% des échantillons, les légumes verts à feuilles étant les plus contaminés (76,9%). Les protozoaires ont été détectés plus fréquemment (49,6%) que les helminthes (15,5%). F1000 Research, 10 pages. (23.05.2023).

Facteurs de risques d’infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines non-O157 : Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) provoquent des maladies diarrhéiques aiguës. Afin de déterminer les facteurs de risque d’infection par des E. coli producteurs de shigatoxines non-O157, une étude cas-témoins a été menée aux États-Unis auprès de 939 patients et d’un groupe de contrôle composé de 2464 personnes en bonne santé. La consommation de salade ou de tomates ainsi que les repas pris dans des fast-foods représentent respectivement 39%, 21% et 23% des fractions attribuables dans la population pour les infections contractées dans le pays. EID , 3 pages. (06.2023).

Impact du changement climatique sur les infections et intoxications hydriques : les changements climatiques dont les effets sont toujours plus perceptibles pourraient augmenter les risques d’infections et d’intoxications hydriques chez l’être humain, par ex. suite à une augmentation des concentrations d’agents pathogènes dans les étendues d’eau, à l’apparition de nouveaux agents pathogènes ou à d’éventuelles modifications des caractéristiques des agents pathogènes. Cet article présente des exemples d’effets possibles dus au changement climatique. Journal of Health Monitoring, 13 pages. (01.06.2023).

Risques alimentaires liés à la consommation de légumes : cette étude a montré que le pourcentage de contaminations microbiologiques et de bactéries résistantes aux antimicrobiens était plus élevé dans les légumes frais (légume verts à feuilles, légume-fruit, légume-bulbe et légume-fleur) que dans les légumes prêts à consommer (légumes verts à feuilles et salade mélangée), les contaminations aux pesticides étant à l’inverse plus fréquentes dans les derniers cités. IJFS, 1 page. (08.06.2023). Publication originale : IJFS.

Lien entre l’altération de l’ADN des aliments par la chaleur et d’éventuels risques génétiques : les régimes alimentaires riches en viande rouge et en aliments frits sont depuis longtemps associés à des risques pour la santé, notamment à celui de cancers. Une nouvelle étude menée sur des souris a révélé que la cuisson à haute température des aliments pouvait endommager l’ADN des aliments et augmenter ainsi le risque de cancer chez les consommateurs. EurekAlert!, 3 pages. (13.06.2023). Publication originale : ACS Cent. Sci..

Épidémie d’infections dues à Salmonella liée à la consommation d’une alternative végane au brie à base de noix de cajou : lors de l’analyse hebdomadaire d’isolats séquencés, le département de la santé du Tennessee a identifié, le 30 mars 2021, deux isolats de Salmonella Duisburg dont le séquençage du génome entier (WGS) avait permis de déterminer qu’ils étaient étroitement liés. Parmi les 19 patients concernés, quinze avaient mangé une alternative végétale au fromage de brie à base de noix de cajou de la même marque. Sur la base des résultats des analyses d’échantillons et de l’enquête de traçabilité de la FDA, les ingrédients à base de noix de cajou utilisés pour fabriquer les bries véganes étaient probablement à l’origine de la contamination. MMWR, 2 pages. (26.05.2023).

Profils de résistance aux antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant de grenouilles comestibles chinoises : dans le cadre de cette étude, 103 grenouilles comestibles chinoises vivantes ont été collectées sur divers marchés de produits frais à travers Hong Kong. Une antibiorésistance (multidrug resistance) a été identifiée dans 21% des isolats. Ces résultats démontrent qu’un pourcentage élevé des grenouilles vivantes destinées à la consommation humaine qui sont vendues sur des marchés de produits frais sont porteuses de Salmonella multirésistants. Foods, 10 pages. (01.06.2023).

Chimie

Prolifération de phycotoxines sur la côte est de la Floride : les algues du genre Pseudo-nitzschia spp., qui produisent la neurotoxine acide domoïque, ont la capacité de se bioaccumuler dans les réseaux alimentaires, nuisant ainsi aux êtres humains et aux animaux. Une étude moléculaire montre la présence de l’algue dans 87% des échantillons prélevés dans l’Indian River Lagoon, Floride. L’ensemble des isolats montraient des signes de toxicité et de l’acide domoïque a été détecté dans 47% des échantillons prélevés à la surface de l’eau. EurekAlert!, 3 pages. (15.06.2023). Publication originale : Harmful Algae.

Évaluation de la contamination d’un thon de l’océan Pacifique est par des microplastiques : ce travail portait sur la pollution aux microplastiques touchant une espèce de thon de l’océan Pacifique est faisant l’objet d’un commerce important, le Katsuwonus pelamis (K. pelamis). Il est appparu que 21 des 22 K. pelamis capturés dans l’océan Pacifique souffraient d’une contamination aux microplastiques. Food Chem, 8 pages. (08.06.2023).

Microplastiques fibreux et microfibres naturelles dans des poissons : cette étude a porté sur l’ingestion de microfibres synthétiques et de fibres naturelles par deux espèces de poissons de la mer Méditerranée, importantes d’un point de vue commercial, l’anchois commun et le rouget. Les premiers résultats ont montré la présence de microfibres dans 53% des anchois communs et 60% des rougets. IJFS, 1 page. (06.06.2023).

Exposition alimentaire au cadmium via la consommation de six aliments usuels, aux États-Unis : une évaluation des risques réalisée par l’Université de l’État du Michigan a conclu que les personnes appartenant aux groupes d’âge 6-24 mois et 24-60 mois étaient les plus exposées au cadmium (Cd) contenu dans les denrées alimentaires usuelles. Les nourrissons et les jeunes enfants américains appartenant à ces catégories d’âge qui consomment régulièrement du riz, des épinards, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre et du blé présentent une exposition moyenne au Cd supérieure à l’apport maximum tolérable fixé par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry, ATSDR) Food Chem. Toxicol., 15 pages. (02.06.2023).

L’exposition chronique à des métaux augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire : dans le monde entier, la plupart des gens sont régulièrement exposés à des niveaux faibles ou modérés de plomb, de cadmium et d’arsenic dans l’environnement, ce qui renforce le risque de maladie coronarienne, d’AVC et de maladie artérielle périphérique. EurekAlert!, 5 pages. (12.06.2023). Publication originale : JAHA.

Nutrition

Valeurs nutritionnelles des substituts végétaux au fromage : ces substituts se sont désormais fait leur place dans les rayons des supermarchés. Après avoir examiné de près 17 de ces produits, la Verbraucherzentrale de Hambourg est parvenu la conclusion suivante : d’un point de vue nutritionnel, les substituts végétaux ne sont pas aussi intéressants que le vrai fromage, car ils contiennent en règle générale très peu de protéines et quasiment pas de calcium. FoodAktuell, 1 page. (11.05.2023). Publication originale : VZ.

Allergies

Rappels de produits en Australie - les problèmes liés aux allergènes persistent : selon des données récentes publiées par la Food Standards Autralia New Zealand (FSANZ), les allergènes étaient à l’origine de près de la moitié des rappels de produits alimentaires en Australie en 2022. Affidia, 2 pages. (17.05.2023). Publication originale : FSANZ.

Des œufs génétiquement modifiés pour mettre fin à cette allergie : une équipe de chercheurs japonais a eu recours au génie génétique pour éliminer la protéine la plus allergène de l’œuf. Si les chercheurs considèrent ces œufs modifiés comme «moins allergènes», ces derniers ne sont pas complètement sûrs pour les personnes allergiques aux œufs. Futura Sciences, 3 pages. (20.05.2023). Publication originale : Food Chem. Toxicol..

Prévalence des allergies alimentaires – des différences constatées en fonction de l’appartenance raciale et ethnique et de la réalité socio-économique : cette étude portant sur un échantillon représentatif au niveau national suggère qu’aux États-Unis la prévalence des allergies alimentaires est plus élevée chez les Asiatiques, les Hispaniques et les personnes noires d’origine non-hispanique que chez les personnes blanches d’origine non-hispanique. EurekAlert!, 2 pages. (14.06.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Fraude et tromperie

Pureté et qualité de l’huile d’avocat : une étude de l’Université de Californie, à Davis, a découvert que 69% des huiles d’avocat vendues au détail contenaient des impuretés ou étaient mélangées à d’autres huiles moins chères. De plus, une grande partie des échantillons d’huile analysés présentaient un taux d’oxydation élevé, indiquant que l’huile était en train de devenir rance. New York Post, 1 page. (25.05.2023). Publication originale : Food Control.

vendredi 30 juin 2023

Suisse : Retour à la normale d'avant la pandémie pour les zoonoses en 2022

«Publication du rapport 2022 sur les zoonoses en Suisse», source OSAV du 29 juin 2023.

Dans l’ensemble, le nombre de cas de zoonoses déclarées chez l’être humain en Suisse a augmenté en 2022 par rapport aux deux années précédentes. Il correspond quasiment au niveau atteint en 2019, . Pendant l’année sous revue, les zoonoses les plus courantes chez l’être humain demeurent les maladies diarrhéiques telles que la campylobactériose et la salmonellose, qui sont le plus souvent causées par des denrées alimentaires contaminées. Les consommateurs peuvent réduire le risque de contamination en adoptant une bonne hygiène en cuisine et en prenant des mesures simples : savourerensecurite.ch.

Voici le résumé du Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infections alimentaires. Données 2022.

En 2022, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme ont globalement augmenté en comparaison avec les années 2020 et 2021, pour s’établir à nouveau quasiment à leur niveau élevé d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. L’augmentation concerne en particulier les agents zoonotiques les plus fréquents que sont les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC), qui pour certains, ont même atteint un niveau supérieur à celui d’avant la pandémie. Cette évolution est probablement due à la reprise des voyages ainsi qu’à la multiplication du nombre de tests réalisés suite à l’utilisation croissante de nouvelles méthodes, qui a entraîné une augmentation de la fréquence des détections.

Avec 7 597 cas de campylobactériose humaine confirmés par diagnostic de laboratoire (contre 6797 l’année précédente), la campylobactériose a à nouveau été la zoonose la plus fréquemment enregistrée en 2022. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte par des denrées alimentaires contaminées (par ex. en manipulant de la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans toutefois présenter de risque pour leur santé.

La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment déclarée en Suisse : en 2022, 1843 cas confirmés par diagnostic de laboratoire ont été enregistrés chez l’homme (1486 en 2021). Parmi ces cas, 49 ont pu être rattachés à un foyer d’une souche monophasique de Salmonella Typhimurium ST 34 ayant touché toute l’Europe et lié à la consommation de différents types de produits à base de chocolat «Kinder» ayant été fabriqués dans un établissement de transformation en Belgique. Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose est resté dans la fourchette de celui des années précédentes, puisqu’il s’est établi à 114 (2021 : 127 cas). Les espèces les plus touchées étaient les bovins, les reptiles, les chiens et les chats.

Une nette augmentation a été constatée dans le nombre de cas de listériose, qui a atteint 78, contre 33 en 2021. Cette hausse est principalement due à un foyer qui s’est répandu dans toute la Suisse et qui a donné lieu à la déclaration de 20 cas chez l’homme entre avril et juillet 2022. Des investigations auprès des patients et des analyses de séquençage du génome entier (Whole Genome Sequencing, WGS) ont permis d'identifier l'origine du problème – qui provenait de truites fumées – et d'éliminer la source de contamination dans l’entreprise.

En 2022, les autorités de contrôle ont déclaré au total 40 foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse, ayant donné lieu à plus de 780 malades, au moins 40 personnes hospitalisées et un décès. La majorité de ces foyers (38) ne concernaient qu’un seul canton. Sur les deux autres cas, l’un a touché au moins six cantons et l’autre 15 cantons mais aussi d’autres pays. Jusqu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient plutôt rares (13 foyers).


Commentaire
Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France.