Dans l’ensemble, le nombre de cas de zoonoses déclarées chez l’être humain en Suisse a augmenté en 2022 par rapport aux deux années précédentes. Il correspond quasiment au niveau atteint en 2019, . Pendant l’année sous revue, les zoonoses les plus courantes chez l’être humain demeurent les maladies diarrhéiques telles que la campylobactériose et la salmonellose, qui sont le plus souvent causées par des denrées alimentaires contaminées. Les consommateurs peuvent réduire le risque de contamination en adoptant une bonne hygiène en cuisine et en prenant des mesures simples : savourerensecurite.ch.
Voici le résumé du Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infections alimentaires. Données 2022.
En 2022, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme ont globalement augmenté en comparaison avec les années 2020 et 2021, pour s’établir à nouveau quasiment à leur niveau élevé d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. L’augmentation concerne en particulier les agents zoonotiques les plus fréquents que sont les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC), qui pour certains, ont même atteint un niveau supérieur à celui d’avant la pandémie. Cette évolution est probablement due à la reprise des voyages ainsi qu’à la multiplication du nombre de tests réalisés suite à l’utilisation croissante de nouvelles méthodes, qui a entraîné une augmentation de la fréquence des détections.
Avec 7 597 cas de campylobactériose humaine confirmés par diagnostic de laboratoire (contre 6797 l’année précédente), la campylobactériose a à nouveau été la zoonose la plus fréquemment enregistrée en 2022. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte par des denrées alimentaires contaminées (par ex. en manipulant de la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans toutefois présenter de risque pour leur santé.
La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment déclarée en Suisse : en 2022, 1843 cas confirmés par diagnostic de laboratoire ont été enregistrés chez l’homme (1486 en 2021). Parmi ces cas, 49 ont pu être rattachés à un foyer d’une souche monophasique de Salmonella Typhimurium ST 34 ayant touché toute l’Europe et lié à la consommation de différents types de produits à base de chocolat «Kinder» ayant été fabriqués dans un établissement de transformation en Belgique. Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose est resté dans la fourchette de celui des années précédentes, puisqu’il s’est établi à 114 (2021 : 127 cas). Les espèces les plus touchées étaient les bovins, les reptiles, les chiens et les chats.
Une nette augmentation a été constatée dans le nombre de cas de listériose, qui a atteint 78, contre 33 en 2021. Cette hausse est principalement due à un foyer qui s’est répandu dans toute la Suisse et qui a donné lieu à la déclaration de 20 cas chez l’homme entre avril et juillet 2022. Des investigations auprès des patients et des analyses de séquençage du génome entier (Whole Genome Sequencing, WGS) ont permis d'identifier l'origine du problème – qui provenait de truites fumées – et d'éliminer la source de contamination dans l’entreprise.
En 2022, les autorités de contrôle ont déclaré au total 40 foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse, ayant donné lieu à plus de 780 malades, au moins 40 personnes hospitalisées et un décès. La majorité de ces foyers (38) ne concernaient qu’un seul canton. Sur les deux autres cas, l’un a touché au moins six cantons et l’autre 15 cantons mais aussi d’autres pays. Jusqu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient plutôt rares (13 foyers).
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